Reservoir Vlog
  • il y a 6 mois
À l'occasion du week-end de Wrestlemania, organisé par WWE, je suis heureux de pouvoir vous parler catch... mais aussi cinéma. Des catcheurs devenus acteurs (Hulk Hogan, John Cena, Dwayne Johnson, Batista) aux acteurs devenus catcheurs (Andy Kaufman), en passant par les films qui utilisent le catch en toile de fond (The Wrestler, Super Nacho). Je reviens sur l'influence de ce sport spectacle sur le 7e art et vice versa.

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Musiques (dans l'ordre de diffusion) :

- nilly willy
- A Journey Through The Universe - Lesion X
- Spaceship - jlsmrl
- Celestial - Scott Buckley
- Electric Dreams - Scott Buckley
- Ohayo - Smith The Mister

Sources :
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Andy_Kaufman#Champion_de_Catch_%C2%AB_mixte_%C2%BB
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Hulk_Hogan
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Lucha_libre
- https://fr.wikipedia.org/wiki/El_Santo
- https://www.youtube.com/watch?v=zxPtNUKptag

Films cités dans la vidéo :

- Une femme survint (1932)
- L'Œil sauvage (1960)
- Les Bleus (1981)
- Barton Fink (1991)
- Spider-Man (2002)
- OSS 117 : Rio ne répond plus (2009)
- Man on the Moon (1999)
- Les Forbans de la nuit (1950)
- Requiem pour un champion (1962)
- La taverne de l'enfer (1978)
- Rocky III (1982)
- Cadence de combat (1989)
- Une famille sur le ring (2019)
- Deux Filles au tapis (1981)
- The Wrestler (2008)
- Foul King (2000)
- The Calamari Wrestler (2004)
- Super Nacho (2006)
- La filmo d'El Santo (1958 - 1982)
- Les Reines du ring (2013)
- L'Homme au masque d'or (1991)
- Mutafukaz (2017)
- Nos héros sont morts ce soir (2013)

Catcheurs cités dans la vidéo :

- Macho Man Randy Savage
- Andy Kaufman
- Jerry Lawler
- Hulk Hogan
- André Le Géant
- Jesse Ventura
- Roddy Piper
- The Big Show
- Triple H
- Kurt Angle
- John Cena
- Batista
- The Rock
- Paige
- Rey Mysterio
- El Santo

#Catch #Cinéma #Wrestlemania #WWE
Transcription
00:00 Le catch a été représenté de bien des manières au cinéma.
00:04 On l'aperçoit déjà dans les années 30, chez John Ford notamment dans Une femme sur
00:07 vingt, en 1960 dans L'œil sauvage aussi, de manière pas très subtile dans Les bleus
00:11 en 1981 avec le sans-piternel catch féminin dans La boue, chez les frères Cohen en 1991
00:17 dans Barton Fink, où un jeune auteur de pièces de théâtre se voit confier comme mission
00:21 d'écrire un film sur le catch pour un studio hollywoodien.
00:23 Et évidemment personne n'a oublié le combat en cage entre Bonesaw, interprété par le
00:27 macho man Randy Savage et Spiderman dans le film du même nom réalisé par Sam Raimi.
00:31 Notre OSS 117 national qui se bat contre un luchador nazi, j'aime me battre, mais aussi
00:37 Man on the Moon, le biopic d'Andy Kaufman en 1999, qui se devait bien entendu d'évoquer
00:41 cette période de sa vie où le comédien se prenait pour le premier champion du monde
00:45 de catch mixte.
00:46 Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, Andy Kaufman est un acteur et artiste
00:49 américain qui s'est fait connaître pour son humour décalé et ses controverses.
00:53 Kaufman a toujours été admiratif de ce business et la manière dont il a eu de gérer sa carrière
00:57 et son image auprès de ses fans se rapproche beaucoup du catcheur.
01:00 Au début des années 80, le catch conserve encore ses secrets.
01:03 Beaucoup pensent que ce qui se passe sur le ring c'est vrai, et le kayfabe joue beaucoup
01:07 sur la vision du public.
01:08 Le kayfabe c'est un principe simple qui permet au catcheur de rester dans son personnage
01:12 même en dehors du ring.
01:13 Par exemple si il y a une rivalité entre deux catcheurs, et même s'ils s'entendent
01:16 dans la vraie vie, on ne doit pas les voir ensemble en dehors du ring, on ne doit pas
01:20 les voir dans un restaurant ou dans une soirée mondaine, parce que justement ça casserait
01:23 le kayfabe et les gens ne croiraient plus en leur rivalité.
01:26 C'est quelque chose qui s'est perdu de plus en plus par la suite, forcément avec
01:29 l'avènement d'internet et des réseaux sociaux, mais au début des années 80 c'était
01:32 primordial, les catcheurs devaient rester dans la peau de leur personnage en public,
01:36 qu'il soit dans le ring ou en dehors.
01:37 Andy Kaufman en tant qu'humoriste a lui aussi entretenu le kayfabe avec son public,
01:41 passant son temps à les duper avec ses nombreuses mises en scène et restant très souvent dans
01:45 la peau de ses personnages, à tel point que l'un d'entre eux s'aimera même le doute.
01:49 Un certain Tony Clifton, que beaucoup considéreront pendant longtemps comme une personne réelle,
01:53 alors que bien sûr Kaufman était bien sous le costume.
01:55 Et il s'amusera de ce qu'il procourt, faisant très souvent les premières parties
01:58 de ses propres spectacles sous la peau de ce personnage, sans que personne ne voit rien.
02:02 Il le fera également apparaître dans la série Taxi en tant que guest star, alors
02:06 qu'il en était lui-même la vedette, sans que personne ne sache rien.
02:09 C'est donc dans une certaine logique que Kaufman s'intéressera au catch, devenant
02:13 un personnage méprisable et misogyne, proposant à des femmes de tenter de le battre sur le
02:16 ring contre 1000 dollars, ce qui le conduira à des affrontements physiques et verbaux
02:20 contre le catcheur Jerry Lawler, qui prétendra ne pas aimer le manque de respect de Kaufman
02:24 envers son sport et envers les femmes.
02:26 Évidemment tout ceci est fabriqué de toutes pièces, et les deux construiront ensemble
02:30 tout un scénario et une rivalité qui ira jusqu'en dehors des rings.
02:47 Le comédien restera si souvent dans la peau de son personnage que ça lui coûtera beaucoup
02:51 durant sa carrière, la télévision américaine ne voulant plus avoir affaire à lui.
02:54 Il ira tellement loin dans ses canulars que le jour de sa mort, beaucoup pensaient que
02:58 c'était encore une mise en scène et qu'il allait réapparaître un jour ou l'autre.
03:01 Le film, porté par un Jim Carrey méconnaissable, rend un bel hommage à Andy Kaufman, qui restera
03:06 comme un des artistes les plus brillants de sa génération.
03:08 Voilà ce qu'il y en est pour des films où on y trouve du catch, et j'en oublie
03:14 bien entendu.
03:15 Qu'en est-il des films qui parlent de catch, qui se servent de cet univers comme fer de
03:18 lance d'un récit ? On peut en citer plusieurs, dans des styles bien différents.
03:22 Le film Noir, pour commencer, avec Les Forbans de la Nuit, sorti en 1950 et réalisé par
03:26 Jules Dassin.
03:27 Le film est un modèle du genre, mis en scène d'une main de maître, et racontant l'histoire
03:31 d'un truand, loser sur les bords, qui va décider de devenir promoteur de catch pour
03:34 faire fortune, avant que bien sûr ses choix de vie et sa manière de faire ne le rattrapent.
03:38 Dans un style similaire mais bien moins réussi, on a Réquiem pour un Champion, sorti en 1962,
03:43 qui raconte comment un boxeur va devenir catcheur par la force des choses.
03:46 On peut également citer La Taverne de l'Enfer, réalisé par Sylvester Stallone, et qui tentera
03:50 de réitérer l'exploit de Rocky, sorti deux ans plus tôt, mais sans succès.
03:53 Malgré tout, Stallone remettra le catch en avant dans Rocky III, où le personnage de
03:56 Rocky affrontera le champion du monde, Lèvre de Feu, interprété par un jeune athlète
04:00 prometteur, qui ressemble pourtant à un vieux gars, je vous l'accorde, un certain Hulk
04:04 Hogan.
04:05 Grâce à Hogan, le catch atteint une autre dimension dans les années 80.
04:08 Après le succès du film, la Hulkamania fait son apparition, et Hogan devient une immense
04:12 star, à tel point que sa popularité ira jusqu'en dehors des rings.
04:15 On le verra dans bon nombre de films, des caméos pour certains, comme dans Gremlins
04:19 2 dans une scène méta complètement what the fuck, et dans des rôles titres pour d'autres,
04:23 notamment dans la première moitié des années 90, où il enchaînera les séries Z foireuses,
04:27 sans oublier bien entendu Cadence de Combat, où il joue un catcheur, son propre rôle
04:31 déguisé en quelque sorte, et où on se retrouve devant 90 minutes tellement débiles que ça
04:35 en devient fascinant.
04:36 Autant vous dire que ce film ne fait pas beaucoup de bien au catch, et à tous les
04:52 clichés que ça véhicule.
04:53 Mais bon, au moins ça a le mérite d'être fun, comme dirait l'autre.
04:56 Hogan ne sera pas le seul catcheur à jouer les acteurs.
04:59 André le géant fera son petit effet sur le grand écran, notamment dans Conan le Destructeur
05:03 et Princess Bride.
05:04 On croisera également Jesse Ventura dans Predator et Running Man.
05:08 Roddy Piper tiendra le rôle titre d'Invasion Los Angeles de John Carpenter.
05:11 Big Show nous jouera un père noël pas content dans la course aux jouets.
05:14 Décidément Schwarzenegger adore jouer avec des catcheurs.
05:17 Triple H nous fera le vampire amoureux des chihuahuas dans Blade Trinity.
05:21 Kurt Angle un champion de MMA badass dans Warrior.
05:23 Et encore d'autres, beaucoup d'autres.
05:25 Certains feront même une transition complète des rings vers les plateaux.
05:28 John Cena tout récemment.
05:29 Dave Bautista alias Batista, qui s'offre pour le moment une belle filmographie.
05:33 Et bien sûr Dwayne Johnson, plus connu dans le monde du catch sous le nom de The Rock,
05:37 qui est aujourd'hui un des acteurs les mieux payés d'Hollywood.
05:39 Mais fermons cette parenthèse des catcheurs acteurs et revenons aux catchs américains
05:44 dans le cinéma.
05:45 Récemment, Une famille sur le ring est un bon exemple, retraçant la vie d'une véritable
05:49 catcheuse, Paige, qui gravira les échelons du succès pour en atteindre le sommet malgré
05:53 un physique à l'opposé de ce qui est recherché dans ce genre de milieu.
05:56 Une sorte d'American Dream Movie avec un scénario somme toute classique mais évoluant
06:00 dans un univers catchesque qui fait plaisir à voir.
06:02 Un film qui fait honneur au catch, qui en explique les rouages avec respect et qui offre
06:07 de vrais moments galvanisants.
06:08 Un autre film me vient en tête quand je pense au catch féminin, c'est Deux filles au tapis.
06:11 Film testamentaire de Robert Aldrich, qui raconte l'histoire de deux catcheuses et
06:15 de leur booker joué par Peter Falk, qui vont traverser le pays en quête d'argent et de gloire.
06:19 Un road movie sorti en 1981 mais qui garde des traces du nouvel Hollywood et de son rêve
06:23 américain illusoire.
06:24 On visite les baffons de l'Amérique à coup d'argent sale et de règlements de compte.
06:28 Et malgré le style très terre à terre de son réalisateur, le film se termine sur
06:32 un happy end qui est beau à voir.
06:33 Mais il nous offre surtout un des plus beaux combats de catch du cinéma.
06:37 Peut-être même le plus beau.
06:38 Du moins celui qui se rapproche le plus de ce qu'est un combat de catch en termes de
06:41 mise en scène et d'intensité.
06:43 On est sur plus de 20 minutes de combat et non seulement l'action dans le ring est pas
06:46 dégueu, alors qu'il est réalisé sans doublure et que ce sont les comédiennes qui font tout
06:49 le travail, mais en plus il y a un véritable enjeu, de belles entrées et une superbe fin
06:53 qui font que c'est un des meilleurs films sur le catch.
06:56 Pas le meilleur c'est vrai, parce que le meilleur film sur le catch on le devra à
06:59 un certain Darren Aronofsky en 2008.
07:02 C'est assez paradoxal de se dire que le film qui traite le mieux son propos est aussi celui
07:11 qui ne lui fait pas tellement honneur.
07:13 Dans The Wesler, et mon accent anglais magnifique je sais, le catch est un fardeau pour celui
07:17 qui l'exerce, une sorte d'addiction qui ne fait aucun cadeau.
07:21 Dans les années 80, Randy le Bélier Robinson est une véritable star.
07:24 Mais quand le film nous l'introduit 20 ans plus tard, Randy n'est plus que l'ombre
07:28 du catcheur qu'il fut jadis, se battant désormais dans de vieux gymnases devant le
07:31 peu d'admirateurs qui lui restent.
07:33 Entre deux matchs, il travaille au supermarché du coin, passe de temps en temps boire un
07:37 verre au club de strip-tease, et rentre chez lui dans son mobil-home.
07:40 Voilà ce qui résume sa vie.
07:42 Mais au moment du combat de trop, sa santé le force à arrêter le catch, et à partir
07:46 de là, il se retrouve confronté à la pauvreté de son existence.
07:49 Sans cette activité à qui il a tout donné, il n'est rien, il n'a rien.
07:53 Une vague histoire d'amour se crée entre Randy et une strip-teaseuse, mais c'est
07:57 voué à l'échec.
07:58 Le parallèle est trop évident.
07:59 Le catcheur et la strip-teaseuse portent le même fardeau.
08:02 Deux activités où on offre son corps en pâture à un spectacle parfois balsain, où
08:06 l'on doit jouer un personnage, et où la vieillesse n'a pas sa place.
08:09 Il tente également de reprendre contact avec sa fille, qui l'a laissée de côté au
08:12 profit de sa carrière.
08:13 Aujourd'hui indépendante, elle n'a plus besoin de lui, mais lui laisse une seconde
08:17 chance qu'il arrive pourtant à foirer à cause de son personnage du bélier.
08:20 C'est simple, quand le catch arrive dans sa vie, le reste s'effondre.
08:24 Sa famille et sa passion sont voués à s'affronter, et il n'y aura qu'un seul perdant, Randy.
08:29 Mickey Rourke trouve le rôle de sa vie, se confond avec cette star déchue des années
08:34 80 marquée par les épreuves.
08:35 Il est d'une sobriété déchirante, d'une vérité pure.
08:38 Le film lui doit presque tout.
08:40 Pour ce qui est du catch, on le montre sans les paillettes.
08:43 Un deathmatch en milieu de film viendra enterrer pour de bon le côté flashy du business,
08:47 montrant deux gladiateurs des temps modernes qui se sacrifient littéralement pour divertir
08:51 un peuple constamment assoiffé de sang.
08:53 On y verra aussi les dessous de la supercherie.
08:55 Comment un match se construit, comment le vainqueur est décidé à l'avance.
08:58 Les discussions d'avant match entre deux catcheurs qui se respectent et s'apprécient
09:01 mais qui vont devoir s'entre-tuer dans quelques minutes avec leur consentement respectif.
09:05 Les dessous de cet univers très spécial et transparent dans ce film.
09:08 Et il ne pouvait pas en être autrement tant c'est la sincérité qui domine l'oeuvre.
09:12 The Wrestler, c'est l'anti rêve américain, la preuve que tout peut s'effondrer.
09:17 Même si Randy, sous fond de Gun and Roses, en décidera autrement.
09:20 Il est né pour le catch et il mourra pour le catch, car c'est tout ce qui lui reste.
09:25 Vous l'aurez compris, The Wrestler est un film fabuleux, qui traite son sujet avec
09:32 beaucoup de vérité et qui dresse un portrait tout aussi passionnant qu'impactant sur
09:36 le catch américain.
09:37 Mais le catch, c'est pas qu'en Amérique, c'est aussi en Asie par exemple.
09:41 En Corée du Sud, on a eu le droit à Full King avec Song Kang-ho dans le rôle principal,
09:45 qui raconte l'histoire d'un employé maltraité par son patron et qui va décider du jour
09:48 au lendemain d'apprendre le catch pour apprendre à se défendre et qui va finalement y prendre
09:52 goût.
09:53 Un film plutôt intéressant sans plus, mais qui offre quand même un combat final hyper
09:56 intense.
09:57 Cependant, le catch en Asie, c'est surtout au Japon que ça se passe.
10:00 Là-bas, c'est considéré comme un véritable sport et pour cause, le catch japonais se
10:04 veut plus intense, plus technique.
10:06 Je vous invite par exemple à aller visionner un combat de catch de Hulk Hogan au Japon
10:10 et ensuite un autre combat de ce même Hogan en Amérique.
10:13 Vous allez voir qu'il y a un énorme fossé entre les deux.
10:15 Parce qu'au Japon, on catch pas comme en Amérique.
10:17 Des films sur le catch japonais, j'en ai pas trouvé tant que ça.
10:20 Le plus marquant restant The Canamary Wessler où un catcheur gravement malade va se transformer
10:24 en calmar géant et va revenir sur le ring sous cette forme.
10:27 C'est le Japon quoi, c'est pas censé être choquant.
10:37 Mais en revanche, si on traverse le Pacifique et qu'on se rend au Mexique, bah là-bas,
10:41 des films sur le catch, y en a des tonnes.
10:43 Bon déjà, je vais citer Super Nacho pour les amoureux de Jack Black, comme ça je m'en
10:47 sens.
10:48 Mais avant de vous parler de cinéma et de catch mexicain, je vais surtout vous parler
10:51 de catch mexicain.
10:52 Le catch mexicain, qu'on appelle plus communément lucha libre, c'est surtout une histoire de
10:56 tradition.
10:57 Ça relève presque du mythe.
10:58 Le catcheur mexicain, le luchador, porte très souvent un masque.
11:02 Ce masque, c'est son identité sur le ring.
11:04 Et en aucun cas, il ne doit le retirer, car c'est signe de déshonneur.
11:07 Parfois, des matchs sont organisés entre deux luchadors.
11:09 Et l'enjeu est le masque de l'autre.
11:11 Quand un luchador se voit forcé de retirer son masque après une défaite, ça signe
11:15 généralement la fin de sa carrière.
11:16 Car l'aura de l'athlète disparaît.
11:18 Le plus connu de tous les luchadors, c'est bien sûr Rémy Stériaud, qui a commencé
11:21 au Mexique, puis au Japon, avant de devenir une icône aux Etats-Unis, pays dans lequel
11:26 il continue encore d'exercer.
11:27 Mais il n'est pas la seule icône à porter un masque de luchador.
11:30 Un certain El Santo peut lui aussi aisément prétendre à ce titre.
11:34 A ceci près que ce dernier est hissé au rang de véritable légende en Amérique latine,
11:38 grâce notamment à ses exploits fictionnels.
11:41 Ça commence avec la bande dessinée, mais c'est surtout au cinéma qu'il va bâtir
11:44 son héritage.
11:45 Pendant plus de deux décennies, il va sauver la veuve et l'orphelin dans pas moins de
11:49 53 films.
11:50 Et c'est simple, dans ses films, il va combattre tout le monde.
11:53 De simples bandits, mais aussi des robots, des gorilles, des aliens, des nazis, des vampires,
11:59 des zombies.
12:00 Bref, c'est un festival.
12:02 Un véritable univers parallèle où un homme masqué ferait passer nos super-héros pour
12:05 de petits insectes.
12:06 Évidemment, j'ai pas tout vu, j'ai pas assez d'une vie pour ça, mais j'en
12:10 ai vu quelques-uns et pour la curiosité, ça vaut le coup d'œil.
12:13 Santo contre l'esprit du mal, Santo contre les zombies et Superman contre les femmes
12:17 vampires sont ceux que je vous conseille si ça vous intéresse.
12:19 Et oui, en France, on l'a traduit par Superman.
12:21 Forcément, c'est plus connu chez nous.
12:23 Même si ça n'a absolument aucun sens.
12:25 D'ailleurs, en parlant de la France, c'est vrai que nous aussi, on n'est pas en reste
12:28 pour ce qui est du catch au cinéma.
12:29 Sans parler des Reines du Ring, qui est assez catastrophique, le reste est plutôt intéressant
12:33 et d'ailleurs, on a tendance, nous aussi, à mettre en avant la lucha libre dans nos
12:36 films.
12:37 L'homme au masque d'or, sorti en 1991 avec Jean Reno dans le rôle titre, qui joue
12:41 un prêtre catcheur au Mexique et qui se produit sur le Ring pour financer son orphelinat.
12:46 Mutafukaz, film d'animation franco-japonais où un groupe de luchadores sont représentés
12:50 comme de véritables justiciers.
12:52 Et Nos Héros sont Morts Ce Soir, qui se passe en France dans les années 60, dans un contexte
12:56 d'après-guerre et d'ailleurs, le contexte social mêlé à la popularité du catch en
12:59 France à cette époque est assez original pour être souligné.
13:02 Le film raconte comment deux catcheurs masqués vont finir par s'échanger leurs personnages
13:06 sur le Ring jusqu'à ce que cet échange prenne des proportions tragiques.
13:10 Le parti pris est très louable, le film a pas mal de lacunes mais la proposition est
13:14 assez originale pour attirer l'attention.
13:16 La mise en scène des combats est carrément top et le noir et blanc est assez bien travaillé.
13:20 C'est un film français sorti en 2013, passé complètement inaperçu mais qui mérite
13:24 le coup d'œil.
13:25 Et c'est sur ce film que j'en termine avec le catch au cinéma.