• il y a 7 mois
Regardez Le Journal Inattendu avec Nathalie Renoux du 25 mai 2024

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Transcription
00:00 *Générique*
00:15 Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce journal inattendu
00:18 durant lequel on va tenter de s'abandonner.
00:20 Car mon invité aujourd'hui est un des écrivains les plus vendus de France bien sûr,
00:25 mais son actualité n'est pas un nouveau livre mais un spectacle
00:28 dans lequel il nous entraîne dans une séance de méditation collective.
00:32 Bonjour Bernard Werber.
00:34 Bonjour.
00:35 Je suis très heureuse de vous recevoir.
00:36 Nous allons passer une heure ensemble en direct sur RTL.
00:39 Est-ce que vous avez médité avant de venir ?
00:41 *Rires*
00:42 Pas ce matin parce qu'on a fait un spectacle hier soir justement, ce spectacle-là.
00:46 Et j'étais trop fatigué.
00:48 Bon mais vous êtes zen quand même.
00:50 Oui, très content d'être là avec vous.
00:52 Bon c'est parfait. Alors tout de suite on va commencer
00:54 comme chaque journal inattendu par les informations
00:57 et je vais vous inviter à les commenter avec moi.
00:59 Avec plaisir.
01:00 Au sommaire de l'actualité des manifestations contre la réforme,
01:04 du choc des savoirs et surtout contre les groupes de niveau en maths
01:07 et en français prévus au collège,
01:09 les profs et les parents se retrouvent côte à côte dans la rue.
01:13 Les premières évacuations de touristes coincés en Nouvelle-Calédonie
01:16 depuis le début des émeutes il y a plus d'une semaine,
01:19 ils ont pu embarquer dans des avions militaires ce matin.
01:22 Vous connaissez le Nutri-Score,
01:24 bientôt un nouveau logo sur les emballages des produits alimentaires.
01:27 L'origine info qui doit donner des détails sur la provenance
01:31 des principales matières agricoles.
01:33 Il a été révélé dans Le Parisien par la ministre déléguée
01:35 chargée de la consommation, Olivia Grégoire.
01:38 Un samedi de sport avec trois finales aujourd'hui.
01:41 La Champions Cup de rugby cet après-midi entre Toulouse et Leinster.
01:45 La Ligue des champions de football féminin entre Lyon et le Barça.
01:48 Et puis la Coupe de France ce soir entre le PSG et l'OL.
01:51 Enfin la météo, c'est avec vous Valérie Quintin. Bonjour Valérie.
01:54 Bonjour.
01:55 Il fait beau, est-ce qu'on doit en profiter ?
01:57 Alors oui, d'autant que ça commence déjà à se gâter sur la pointe bretonne.
02:00 On a déjà des pluies actuellement sur le Finistère,
02:02 quelques averses aussi en Lorraine, en Alsace.
02:05 Alors c'est précisément à l'Est que les averses pourront se déclencher
02:07 d'ici la fin de la journée, surtout près des reliefs entre les Vosges,
02:10 le Jura, les Alpes du Nord et même en Corse.
02:12 Ailleurs, tout de même, on devrait garder le soleil
02:14 tout au long de l'après-midi avec des températures
02:16 qui s'offrent le luxe de grimper un peu.
02:18 21 degrés à Lille aujourd'hui, 22 à Nantes, à Paris, à Mulhouse,
02:21 23 à Lyon, 24 degrés à Marseille, 25 pour Bordeaux et 27 à Pau.
02:25 Merci beaucoup Valérie.
02:27 Le monde de l'éducation se mobilise aujourd'hui,
02:34 c'est assez rare un samedi, mais cela permet aux enseignants
02:36 de rallier à leur cause les parents et les élèves.
02:39 Des manifestations sont organisées à Paris et dans les grandes villes
02:43 contre la réforme dite du « choc des savoirs ».
02:46 Elle inclut plusieurs mesures pour rehausser le niveau des élèves.
02:50 La plus controversée, c'est l'instauration de groupes de niveau
02:53 en français et en maths au collège.
02:55 Valentin Larkier est dans le cortège toulousain.
02:58 Valentin, bonjour.
03:00 Bonjour Nathalie, bonjour à tous.
03:02 Et vous avez pu constater que parents et enseignants
03:04 sont sur la même longueur d'onde.
03:06 On est pour près de 800 professeurs et parents d'élèves mobilisés ce matin.
03:10 Ce choc des savoirs, c'est inconcevable.
03:12 Mélanie est enseignante de français dans un collège toulousain.
03:15 Elle brandit une pancarte « salle des profs, cherche ce tracteur »
03:18 pour se faire entendre.
03:19 L'idée, c'est de regrouper entre eux des élèves faibles,
03:23 des élèves moyens, des élèves forts.
03:25 Or, on sait que déjà en France,
03:27 le système scolaire est profondément inégalitaire
03:30 et que cette organisation va accentuer les effets d'inégalité sociale.
03:35 Dans le cortège, Claire s'inquiète-elle pour sa fille ?
03:38 Elle est scolarisée au CP et connaît des difficultés.
03:41 C'est une enfant qui est tout à fait intelligente,
03:43 c'est juste qu'elle n'apprend pas tout à fait comme les autres
03:44 et elle ne fait pas son même rythme que les autres.
03:46 Et forcément, je me dis dans quel cas elle va être rangée,
03:48 quelle image elle aura d'elle plus tard
03:50 et que les autres auront d'elle plus tard
03:52 si on n'arrive pas à lui permettre de continuer à interagir
03:55 normalement, socialement, avec les autres.
03:58 Le regard des autres élèves, les critiques aussi entre eux,
04:00 parfois dures, c'est ce qui a poussé Jeanne,
04:02 qui est élève de 6e dans un collège toulousain,
04:04 à venir manifester ce matin.
04:06 Moi, je n'ai pas envie qu'il y ait de moqueries
04:07 parce que j'ai des amis qui ont des difficultés en mathématiques
04:10 et en français et je n'ai pas envie qu'ils se fassent moquer.
04:12 Aujourd'hui, parents, professeurs et même collégiens
04:15 demandent surtout une chose à l'état des moyens
04:18 et plus d'enseignants pour l'école.
04:21 Merci Valentin Larcher.
04:22 En direct de Toulouse, Bernard Werber,
04:24 vous êtes écrivain.
04:25 Le niveau des élèves, évidemment,
04:27 j'imagine que ça vous préoccupe.
04:29 Est-ce que vous constatez que les jeunes lisent moins ?
04:32 Est-ce qu'il y a moins de jeunes qui viennent
04:33 à vos signatures de livres, par exemple ?
04:35 Je crois que malheureusement, toute la société lit moins.
04:39 Il suffit de se promener dans le métro ou dans le train
04:41 et on voit les gens tous devant les tablettes
04:43 et plus devant les livres.
04:44 Je crois que le combat pour faire lire les jeunes
04:46 est un combat déterminant
04:48 parce que quand les gens lisent un livre,
04:50 ils s'habituent à créer des mondes, créer des images,
04:53 à se projeter et à se concentrer.
04:56 Et le fait d'être tout le temps devant des applications
04:59 branchées sur des systèmes où ils ont des petites vidéos qui vont vite,
05:01 ça fait qu'ils n'arrivent plus à se concentrer.
05:03 Donc le livre me semble l'une des solutions
05:06 pour que les jeunes retrouvent du plaisir à apprendre
05:08 et soient capables de se concentrer.
05:10 Ça vaut le coup vraiment de faire un effort là-dessus.
05:12 Les groupes de niveau dont on parlait,
05:14 vous avez une opinion ou pas forcément ?
05:16 Je pense que les professeurs étant directement en contact avec les élèves
05:20 sont les plus à même de savoir ce qu'il faut faire
05:23 et ce qu'il ne faut pas faire.
05:24 Maintenant, l'éducation nationale est une vieille dame un peu poussiéreuse
05:29 qui va avoir besoin d'être réformée d'une manière ou d'une autre.
05:32 Je ne sais pas si cette position, cette décision est intéressante,
05:36 mais ce qu'il y a, c'est qu'on ne peut pas rester avec une éducation
05:39 qui ne bouge pas et dès qu'il y a un petit mouvement,
05:41 tout de suite, ça réagit comme ça.
05:43 C'est un des thèmes de mon prochain livre d'ailleurs.
05:46 On pourra en reparler.
05:48 Dans l'actualité de ce samedi, un adolescent de 15 ans
05:50 entre la vie et la mort à Grasse, il a été touché à la tête par un tir,
05:54 hier soir vers 22h dans le quartier des Fleurs,
05:57 un quartier gangréné par le trafic de stupéfiants.
06:00 Des témoins ont vu deux individus à scooter s'enfuir.
06:03 C'est probablement ce même scooter qui a été retrouvé incendié,
06:07 non loin de là.
06:08 Une fusillade a éclaté tôt ce matin vers 6h
06:11 aux abords d'une salle des fêtes de la commune de Fleury-Mérogis.
06:15 Alors qu'une soirée privée y était organisée,
06:18 une rixe a éclaté à l'extérieur et au moins deux hommes
06:22 ont ouvert le feu, blessant deux participants à la soirée.
06:26 L'un est décédé de ses blessures à l'arrivée des secours,
06:30 l'autre est plus légèrement blessé, il est transporté à l'hôpital.
06:34 Ce sont les gendarmes qui sont en charge de l'enquête.
06:37 La crise toujours en Nouvelle-Calédonie.
06:40 La mission éclaire d'Emmanuel Macron n'a pas permis de rétablir le calme.
06:43 D'autant qu'hier, une septième personne est morte tuée par un policier.
06:47 Une longue attente pour les touristes coincés dans l'archipel
06:50 par les émeutes depuis plus de huit jours maintenant.
06:53 Valentin Boisset, bonjour.
06:55 Bonjour.
06:56 Les premières évacuations ont enfin commencé.
06:58 Oui, plusieurs avions de l'armée française ont décollé en fin de journée ici.
07:02 Il fallait remplir un formulaire en ligne pour s'inscrire.
07:05 Puis ces touristes ont reçu un appel leur demandant de se tenir prêts.
07:10 Ils vont donc effectuer un long périple.
07:12 D'abord atterrir en Australie ou en Nouvelle-Zélande,
07:15 puis se répartir dans des vols commerciaux direction la France.
07:19 Ces rotations seront quotidiennes désormais le temps que l'aéroport ouvre à nouveau.
07:24 Et ce n'est pas gagné puisque sa fermeture ne cesse d'être prolongée depuis lundi dernier.
07:29 Valentin, ces évacuations militaires nous rappellent que la situation est encore tendue
07:34 après le départ d'Emmanuel Macron.
07:36 Oui, avec ces deux événements coup sur coup.
07:38 La mort d'abord d'une septième personne, un canaque de 48 ans hier sur un barrage.
07:43 Puis quelques heures après, l'appel du CCAT à poursuivre ces barrages.
07:48 Ces derniers refusent la demande d'Emmanuel Macron.
07:50 Ils considèrent que le dégel du corps électoral est toujours sur la table
07:54 et qu'il faut donc continuer la lutte.
07:56 Ce matin encore, ces barrages indépendantistes tenaient.
07:59 Nous l'avons vu dans les rues de Nouméa.
08:02 Valentin Boisset, envoyé spécial de RTL en Nouvelle-Calédonie.
08:07 Le dernier hommage à Arnaud Garcia, l'un des deux agents pénitentiaires tués dans l'heure
08:11 lors de l'attaque d'un fourgon qui a permis au détenu Mohamed Amra de s'enfuir.
08:16 Beaucoup d'émotions dans le calvados pour les obsèques de cet homme de 34 ans
08:20 qui attendait un enfant.
08:22 Un nouveau logo sur les emballages en supermarché.
08:25 C'est ce qu'a dévoilé ce matin la ministre déléguée au commerce, Olivia Grégoire,
08:29 les colonnes du Parisien Aujourd'hui en France.
08:32 Un logo qui doit indiquer la provenance des légumes, viande,
08:35 dans les produits transformés en supermarché.
08:38 10 000 produits concernés d'ici la fin de l'année.
08:41 Bonjour, Hermine Leclech.
08:42 Bonjour.
08:43 Alors, en quoi consiste concrètement ce nouveau label ?
08:45 Eh bien, ce sera un petit logo bleu ou noir situé en bas à gauche sur l'emballage.
08:51 Il indiquera le pays d'origine des trois principaux ingrédients bruts des produits.
08:56 Par exemple, pour les spaghettis à la bolognaise, il sera noté l'origine du blé,
09:00 l'origine des tomates et l'origine de la viande.
09:03 Ce logo, il sera soit affiché directement sur le produit,
09:06 soit il faudra le scanner avec un QR code, c'est ça ?
09:09 Oui, avec votre téléphone portable, ce qui vous redirigera vers une photo de ce dit logo.
09:14 Mais voilà, ça ajoute une étape, c'est moins clair pour le consommateur.
09:18 D'après François Carlier, délégué général de l'association des consommateurs CLCV.
09:23 On sait très bien que quand on est sur le point de vente,
09:26 c'est quand même ce qui a marqué sur le produit concrètement,
09:29 qui a attiré l'oeil du consommateur.
09:30 Le consommateur, quand il fait ses courses,
09:32 ne va pas actionner dix fois son QR code ou même quand il rentre chez lui.
09:36 D'après le ministère de l'économie, un QR code, ça permet aux entreprises de changer le logo,
09:41 sans à chaque fois refaire les emballages.
09:44 Bien utile pour les entreprises qui travaillent avec des produits de saison, par exemple.
09:47 Alors pour le moment, il n'y a rien d'obligatoire.
09:49 80 marques se sont engagées à le faire.
09:51 On retrouve par exemple Lidl, Fleury-Michon ou Bonduelle.
09:54 Merci Armin Le Clech.
09:56 Bernard Wehrmaer, que ce soit en logo ou sur une étiquette,
09:59 connaître l'origine de ce que nous mangeons, ça vous paraît essentiel ?
10:04 Oui, c'est extraordinaire parce que nos parents, nos grands-parents,
10:06 n'avaient qu'un souci, c'est manger.
10:08 Et nous maintenant, on a ce nouveau souci, c'est manger bien.
10:12 Et manger des produits qui ne soient pas issus de produits chimiques,
10:18 d'animaux qui ont souffert.
10:20 Ça c'est vraiment le plus. En fait, on est éduqué.
10:22 Il y a une nouvelle éducation à la nourriture.
10:24 Et ça, je trouve ça formidable.
10:26 L'actualité, c'est aussi l'Ukraine.
10:28 Les forces ukrainiennes disent avoir arrêté l'offensive menée par les Russes
10:31 depuis deux semaines dans la région de Kharkiv.
10:34 La situation est qualifiée de difficile, mais stable et sous contrôle.
10:38 L'armée russe, qui elle, semble subir une purge.
10:41 Elle connaît des disgrâces en cascade depuis le limogeage
10:44 du ministre de la Défense, Sergeï Choygou.
10:47 Plusieurs haut-gradés ont été arrêtés, accusés de corruption.
10:52 Dans un instant, le sport avec des finales européennes en rugby pour Toulouse
10:56 et en football pour les féminines de Lyon,
10:59 c'est tout de suite dans le journal inattendu de Bernard Werber.
11:03 Le choc des géants cet après-midi avec la finale de la Champions Cup
11:18 qui oppose les Français du Stade Toulousain aux Irlandais de Leinster.
11:23 Les deux plus beaux palmarès du rugby européen se rencontrent
11:27 pour la première fois en finale.
11:29 Bonjour Baptiste Durieux.
11:30 Bonjour Nathalie, bonjour à tous.
11:32 Vous êtes à Londres où se déroule cette finale
11:34 et c'est vous qui allez nous la faire vivre sur RTL.
11:38 Il faut le dire très clairement,
11:40 Toulouse a une revanche à prendre cet après-midi.
11:43 Exactement, parce que sur les cinq dernières années,
11:45 le Stade Toulousain et le Leinster se sont rencontrés quatre fois
11:48 et ces rencontres se sont soldées par quatre défaites
11:50 tout simplement de Toulouse face au club irlandais.
11:53 Donc trois éliminations en demi-finale de cette Coupe des Champions.
11:56 Mais pour Hugo Mola, le manager toulousain,
11:58 cette finale cet après-midi sera forcément différente.
12:01 C'est une finale déjà, donc on n'est plus sur le terrain des demi.
12:03 On n'est pas au Leinster, on est sur un terrain neutre.
12:06 Et ce qui est sûr, c'est qu'on a fait évoluer notre approche
12:08 de manière peut-être aussi à être plus constant tout au long du match,
12:11 pas perdre le match sur de l'indiscipline
12:13 ou sur des choses qui pourraient nous échapper.
12:14 Et on a essayé de maîtriser le plus grand nombre de paramètres.
12:17 Un Stade Toulousain qui peut aussi compter sur un parcours européen
12:20 qui est exceptionnel cette année avec près de 45 points
12:22 et sept essais marqués en moyenne par match.
12:25 C'est tout simplement la meilleure attaque d'Europe.
12:27 Une fougue, une insouciance et une joie de vivre aussi.
12:29 Même à l'entraînement hier à la veille de cette finale,
12:32 Antoine Dupont, le capitaine.
12:33 On a continué sur toute notre routine.
12:35 C'est ce qu'on fait tous les jours à l'entraînement.
12:37 Il y a toujours de la bonne humeur.
12:39 Bien sûr que ça reste un match spécial,
12:40 dans une scène spéciale, dans un contexte spécial.
12:43 Mais il faut qu'on arrive à garder cette spontanéité
12:46 qui nous caractérise, je pense.
12:48 Et il en faudra justement de la spontanéité.
12:49 Mais il faudra aussi du calcul.
12:51 Toulouse est certes la meilleure attaque d'Europe.
12:53 Mais le Leinster est la meilleure défense, tout simplement.
12:55 Aïe, aïe, aïe. Un beau match en perspective.
12:57 Merci beaucoup, Baptiste Durieux.
12:58 Coup d'envoi 15h45 sur le terrain de Tottenham Stadium,
13:02 à Londres, en Angleterre.
13:03 À suivre, bien sûr, dans les Flashs d'informations avec vous.
13:06 Baptiste Durieux, je me tourne vers vous, Bernard Werber.
13:09 Je ne suis pas sûr que vous soyez un grand connaisseur de rugby.
13:12 Mais en revanche, vous êtes né à Toulouse.
13:15 Oui, j'espère vraiment que l'équipe de Toulouse va gagner.
13:17 Et ce que je trouve formidable dans ce sport,
13:19 c'est que c'est vraiment un sport de gentlemen.
13:21 Voilà pour votre réaction.
13:24 Allez Toulouse !
13:25 Un samedi de finale, décidément, avec une autre rencontre
13:28 au sommet de l'Europe, en Ligue des champions féminines.
13:31 Lyon et Barcelone, les deux clubs qui dominent le football européen
13:34 depuis dix ans, s'affrontent.
13:36 Et c'est à suivre, à partir de 18h.
13:38 L'OL brigue un neuvième sacre en finale de la Ligue des champions.
13:43 Et puis chez les hommes, l'OL est en piste également
13:46 en finale de la Coupe de France, ce soir à Villeneuve-Dasque.
13:49 Et pas contre n'importe quel adversaire.
13:51 Le champion de France, le PSG, qui rêve d'un 15e trophée.
13:55 Ce sera le tout dernier match de Kylian Mbappé sous le maillot parisien.
13:59 Il est annoncé titulaire.
14:01 Les Parisiens ont corrigé les Lyonnais deux fois cette saison
14:03 sur un score identique de 4 à 1.
14:05 Ce sera totalement différent cette fois,
14:07 selon le capitaine parisien Marquinhos, au micro de Nicolas Jorgerot.
14:11 Chaque match a son histoire, chaque match a sa manière.
14:15 Je suis sûr que Lyon est en train de préparer ce match de la meilleure façon.
14:19 Il ne faut pas qu'on tombe dans ce piège là,
14:21 de penser que ça va être la même chose,
14:22 que les résultats seront la même chose.
14:24 Si on ne fait pas les efforts, si on ne fait pas ce qu'on doit faire sur le terrain,
14:28 on sera prêt pour cette bataille de cette finale.
14:31 Alexandre Lacassette, le capitaine de l'OL,
14:34 avait déjà remporté la Coupe de France en 2012.
14:37 Il s'agit du dernier trophée lyonnais.
14:40 Beaucoup de plaisir déjà d'être présent.
14:42 On sait qu'on vient d'une saison assez longue et compliquée,
14:45 mais qui a une très belle fin pour nous.
14:46 Ça fait un long moment que Lyon n'a pas gagné,
14:48 que maintenant je suis capitaine.
14:49 Ça reste un match où tout peut se passer.
14:52 On a nos qualités, ils ont leurs qualités.
14:54 Une finale, c'est un match différent.
14:56 Il y a beaucoup d'enjeux, on connaît l'enjeu et on sait que tout peut se passer.
15:00 La finale de la Coupe de France entre Lyon et le PSG,
15:02 c'est à suivre sur notre antenne dans RTL Foot.
15:05 20h30 minuit avec Eric Silvestro,
15:08 Nicolas Georgerot, Raphaël Vantard au commentaire.
15:11 Et puis à 19h, on refait le match avec Philippe Sanfourche.
15:14 À Cannes, quel sera le palmarès de cette édition 2024 du Festival ?
15:20 Les équipes des films en compétition sont fébriles.
15:23 Plus que quelques heures avant le verdict du jury
15:25 présidé par la réalisatrice Greta Gerwig,
15:28 une cérémonie de clôture à suivre en fil rouge
15:31 sur RTL à partir de 18h45 avec notre spécialiste, Stéphane Poutsok.
15:36 Voilà pour les informations Bernard Werber.
15:39 On va passer à votre portrait.
15:40 Le portrait inattendu.
15:43 Bernard Werber, vous êtes un des écrivains français
15:46 reconnus pour vos romans de science-fiction et de philosophie
15:50 comme Les Fourmis et L'Empire des Anges.
15:53 Votre style combine intrigue captivante et réflexion profonde
15:57 sur la nature humaine et l'univers,
15:59 explorant souvent des thèmes liés à la spiritualité
16:02 et à la conscience collective.
16:04 Drogue de voix, n'est-ce pas, de nouveau chroniqueur sur RTL ?
16:08 En fait, on a demandé à l'intelligence artificielle
16:11 de dresser votre portrait,
16:13 tout simplement parce que vous êtes un maître de l'anticipation.
16:16 Dans votre premier roman et best-seller Fourmis,
16:19 il est aussi beaucoup question de savoir communiquer les uns avec les autres.
16:23 L'intelligence artificielle peut-elle nous y aider ?
16:26 On pourra en parler.
16:27 Vous avez récemment d'ailleurs vous-même tenté l'expérience chat-GPT
16:31 et selon vous, l'IA écrit mieux que vous,
16:34 des phrases plus longues, plus riches. C'est vrai ça ?
16:37 Oui, mais il faut aimer les phrases longues et les phrases riches.
16:40 En fait, ça fait de la sauce et ça ne fait pas du fond.
16:43 Eh oui, justement. Le problème, c'est ce que vous dites,
16:45 c'est qu'il manque le sel de l'histoire,
16:47 ce qui fait la force de vos romans, une trentaine au total,
16:50 traduit, je rappelle, dans une trentaine de langues.
16:52 Ce qui fait la force, c'est cette imagination sans limite
16:55 qui fait parler les fourmis ou les chats,
16:57 qui vous fait explorer le monde des morts.
17:00 Mais aujourd'hui, ce que vous nous proposez,
17:02 ce n'est pas de voyager dans l'univers de vos livres,
17:05 mais en nous-mêmes.
17:06 Vous vous êtes lancé dans un spectacle de méditation collective
17:10 qui s'appelle "Vie, voyage, intérieur, expérimental".
17:14 Bonsoir et bienvenue à cette 18ème au Théâtre des Trois Bodés
17:20 dans lequel je vais vous convier pour un grand voyage intérieur.
17:25 Un spectacle interactif durant lequel vous faites vibrer le public,
17:30 un peu à la manière de la façon dont vous le faites vibrer,
17:34 dont vous faites vibrer vos lecteurs dans vos livres.
17:38 D'ailleurs, je voulais vous poser une question, Bernard Werder.
17:41 Est-ce qu'il y a un point commun entre ces deux fonctions,
17:45 celle d'écrivain et celle de showman
17:48 qui invite le public à une méditation collective ?
17:52 - Exactement. C'est la fonction de conteur.
17:58 Et je crois que les deux sont complémentaires.
18:01 C'est-à-dire que tout écrivain devrait à un moment monter sur scène
18:04 pour raconter l'histoire.
18:06 Vous savez, quand j'écris le roman,
18:07 je ne sais pas si ça va faire rire les gens,
18:09 si ça va les faire pleurer,
18:10 si ça va les tenir en haleine.
18:12 Mais quand je monte sur scène, je les vois.
18:14 Je les vois rire, je les vois pleurer.
18:16 Dans certaines régressions, quand on revient à vie intérieure,
18:18 ils sont des moments émouvants, ils sont très touchés.
18:22 Et enfin, c'est de l'art vivant.
18:25 L'écriture, c'est...
18:27 Vous savez, je ne serais jamais...
18:29 Est-ce que les gens achètent le livre ?
18:30 Est-ce qu'ils le lisent ?
18:30 Peut-être qu'ils s'arrêtent à la moitié.
18:32 Mais là, je les vois en direct.
18:33 Je les vois avec les yeux qui brillent.
18:35 Et ça, je crois que c'est indispensable pour un auteur.
18:37 C'est de savoir quel effet a son récit.
18:40 - Eh bien oui, vous l'avez dit, vous l'avez écrit.
18:41 L'écrivain qui ne monte pas sur scène rate quelque chose.
18:44 On comprend bien ce que c'est.
18:45 C'est de voir en direct la réaction du public.
18:48 Alors, vie, voyage intérieur, expérimental, c'est un drôle de concept.
18:52 Mais qu'est-ce que c'est au juste ?
18:54 Réponse dans un instant avec vous, Bernard Werber,
18:57 dans votre journal inattendu.
18:59 - Le journal inattendu de Bernard Werber.
19:01 - Avec Nathalie Renou sur RTL.
19:04 - Le journal inattendu de Bernard Werber.
19:08 - Avec Nathalie Renou sur RTL.
19:11 - Voilà, ça c'est la harpe.
19:19 Et ça nous met directement dans l'ambiance de votre spectacle Bernard Werber.
19:23 Parce que sur scène, vous n'êtes pas seul.
19:25 Vous êtes accompagné, et c'est très important, de Vanessa Frankeur.
19:29 - Elle est extraordinaire.
19:30 Maintenant, elle prend de plus en plus d'importance dans le spectacle
19:33 parce que rien que par la musique, elle arrive à mettre en trance le public.
19:37 Et la voix plus la harpe, c'est beaucoup plus fort.
19:41 - Alors, vous parlez de mettre en trance le public.
19:43 C'est vrai que votre spectacle, Vie, pour voyage intérieur expérimental,
19:48 propose plusieurs exercices de méditation.
19:51 D'abord, pourquoi est-ce que vous vous êtes lancé dans un tel exercice ?
19:54 - D'abord, parce que la première fois où on me l'a fait, j'ai trouvé ça génial.
19:57 C'est-à-dire, on me propose de fermer les yeux.
19:59 C'était Alexandre Jodorowsky qui m'a fait l'expérience.
20:02 Il m'a dit "ferme les yeux et visualise un endroit où tu te sens bien".
20:05 Je me suis dit "ça y est, je fais le film".
20:07 C'est-à-dire, on n'a pas besoin de machine.
20:09 Juste, en utilisant notre imagination, on se retrouve dans des endroits parfaits.
20:14 Et j'ai appris...
20:16 D'abord, j'ai fait un premier livre, ça s'appelait "Livre du voyage",
20:18 je proposais au lecteur de faire ça.
20:20 Et puis après, quand j'ai fait la promotion de "Livre du voyage",
20:23 je me suis dit "plutôt que de vous en parler, fermez les yeux, je vais vous guider".
20:27 Et les gens adoraient ça.
20:29 Donc c'est un peu le public qui m'a demandé de faire ça.
20:31 Et je n'ai pas arrêté d'améliorer la formule.
20:33 Jusqu'au moment où j'ai rencontré Franckoeur,
20:36 et on est arrivé à faire quelque chose qui ressemble à un vrai show.
20:39 Ce n'est pas du tout une conférence,
20:41 ce n'est pas du tout un spectacle de méditation.
20:44 Il y a des images, il y a des événements, il y a des lumières.
20:47 Et c'est très très interactif.
20:49 C'est-à-dire que les gens dans la salle racontent ce qu'ils vivent.
20:51 Et c'est très émotionnel.
20:53 - Et effectivement, c'est un spectacle interactif,
20:55 où vous faites intervenir les gens dans la salle.
20:58 Vous leur proposez de les emmener dans un lieu,
21:02 mais le lieu de leur imagination.
21:03 Puis ensuite, vous leur dites "alors c'était quoi ce lieu ?"
21:05 et ils doivent raconter.
21:06 Est-ce qu'il y a des réfractaires de temps en temps dans le public ?
21:09 - Évidemment.
21:10 Il y a des gens qui veulent tout contrôler,
21:11 qui ne veulent surtout pas se laisser aller.
21:13 Mon spectacle ne marche que sur les gens qui sont capables de se détendre.
21:17 Si vous arrivez, que vous avez eu une journée extrêmement stressante,
21:19 ça va être un peu plus compliqué.
21:21 Mais d'ailleurs, je demande aux gens,
21:22 qui c'est qui veut tout contrôler,
21:23 qui se sent incapable de se détendre ?
21:25 Il y a toujours...
21:26 Qui lève la main ?
21:27 J'étais avec Lamont Ferrand, un vendredi hier.
21:29 Il y avait 1000 personnes.
21:30 Il y a toujours 10 personnes qui disent
21:31 "ah non, je me sens incapable de me détendre".
21:33 - Et est-ce qu'à la fin du spectacle,
21:34 ils sont quand même un peu détendus ?
21:35 - À chaque fois, ça marche, oui.
21:37 Mais déjà, le seul fait d'avouer qu'on est nerveux
21:39 et qu'on ne sait pas se détendre,
21:41 ça veut dire qu'on a envie que ça change.
21:43 Et tout est fait pour créer une petite parenthèse de douceur
21:46 dans un monde un peu difficile.
21:48 - Alors, le premier voyage auquel vous nous emmenez,
21:51 il est très court.
21:52 Vous pourriez presque le faire aux auditeurs.
21:54 C'est l'histoire du citron qu'il faut visualiser.
21:57 - Je ne sais pas combien j'ai comme temps.
21:59 - Vous auriez une minute pour le faire.
22:01 - Une minute ?
22:02 - C'est dur.
22:03 - Si je vais le faire.
22:04 Bon, d'abord, si vous n'êtes pas en voiture,
22:06 et si vous êtes à un endroit détendu,
22:09 vous fermez les yeux
22:11 et vous visualisez un citron.
22:14 Maintenant, imaginez que ce citron arrive dans votre main.
22:17 Imaginez que vous le coupez en deux,
22:19 que vous coupez une rondelle,
22:21 puis que vous prenez cette rondelle,
22:23 vous regardez la lumière au travers de cette rondelle
22:26 et vous voyez toutes les petites pulpes.
22:28 Puis vous pressez cette rondelle et le jus sort.
22:31 Et vous le recevez dans un verre.
22:34 Vous approchez ce verre de vos narines.
22:36 Vous sentez cette odeur piquante.
22:38 Vous approchez ensuite le verre de votre bouche.
22:41 Et 3, 2, 1, top, ouvrez les yeux.
22:43 Et maintenant, regardez, est-ce que vous avez de la salive dans la bouche ?
22:46 - Ben oui, moi ça marche.
22:48 Je l'avais déjà expérimenté en regardant votre spectacle,
22:50 mais ça marche encore.
22:51 - Oui, c'est tout simplement notre capacité de visualisation.
22:54 Toutes les personnes qui sont capables de jouer le jeu
22:58 vont se mettre à avoir un effet organique sur le corps.
23:00 - Donc le citron, il nous fait saliver, finalement.
23:03 - Parce que votre cerveau est habitué à ce que
23:05 quand on parle de citron, on boit du citron et ça pique.
23:07 Donc, en prévision, il met de la salive.
23:09 - Il met de la salive.
23:10 En fait, vous demandez aux spectateurs,
23:12 et ça on le comprend bien avec cette histoire du citron,
23:14 d'exacerber leur sens.
23:16 Est-ce que vous pensez que de manière générale,
23:18 on est trop déconnecté de nos sens
23:20 et de la nature, finalement, aujourd'hui ?
23:23 - Déjà, on est déconnecté de nous-mêmes.
23:25 Et on est tout le temps en train de gérer des problèmes autour de soi
23:29 et on oublie qui on est.
23:31 La deuxième méditation consiste à se rappeler d'un souvenir très agréable
23:36 de sa prime enfance, avant l'âge de 5 ans.
23:38 Qui c'est qui fait ça ? On le fait jamais.
23:40 A la limite, on va voir le psychanalyste pour se rappeler des traumatismes.
23:43 Mais pourquoi revenir en son passé pour se rappeler des bons moments ?
23:47 Dans le spectacle, c'est peut-être le moment de méditation
23:50 où les gens vivent le truc le plus émotionnellement fort.
23:54 C'est quand ils revivent la vision de chair disparue,
23:58 ou quand ils revoient les moments où ils étaient complètement joyeux,
24:01 complètement naïfs, peut-être,
24:03 mais qu'ils vivaient les choses à fond, sans à rien penser.
24:06 Et ça, ça les met dans une sorte de vibration très chouette.
24:09 Et finalement, est-ce que ça soigne de se souvenir des bons moments ?
24:12 Puisque chez le psychanalyste, on parle des traumatismes,
24:15 mais est-ce que ça soigne aussi de se rappeler des bons moments qui nous ont construits ?
24:19 Déjà, ça nous rappelle qu'on a une belle vie.
24:21 Parce qu'il y a beaucoup de gens qui, quand ils repensent à leur vie,
24:24 se voient comme une sorte de grand drame.
24:27 Il y a forcément des bons moments,
24:29 donc autant se rappeler des bons moments.
24:31 Et il y a aussi un moment très fort dans le spectacle,
24:34 où je fais chanter la salle,
24:36 et ils produisent une sorte de grande onde,
24:38 et on voit les gens qui sourient en même temps qu'ils chantent.
24:41 On comprend, c'est juste tout simple.
24:43 Juste se mettre à produire du son avec ça,
24:45 avec son système de soufflerie intérieur,
24:47 ça nous fait vibrer différemment.
24:49 Rien qu'à vous écouter et à écouter votre voix, je souris moi-même.
24:52 Vous voyez, donc vous avez cette fonction-là aussi, de nous amener à sourire.
24:56 Alors, les animaux, on le sait évidemment, Bernard Wehrberg, ça vous inspire.
24:59 Les fourmis, votre best-seller.
25:01 Les chats aussi, auxquels vous avez consacré une trilogie.
25:03 Et même les goélands.
25:05 Les goélands, Jonathan Livingstone, ça fait partie de vos choix musicaux.
25:20 Pourquoi une telle passion pour les animaux ?
25:22 Alors, ce n'est pas pour les animaux, c'est précisément pour ce film.
25:25 Je ne sais pas ce qui s'est passé,
25:27 mais quand j'ai vu ce goéland voler,
25:29 avec cette musique extraordinaire qu'on entend maintenant sur RTL,
25:32 je me suis dit, mais c'est ça l'explication de tout.
25:36 On est là pour déployer nos ailes et pour voler.
25:39 Et d'ailleurs, dans l'album qui était sorti,
25:42 ils disaient, c'était en vibration avec Bouddha, avec Jésus-Christ, avec Beethoven,
25:47 ils disaient que cet oiseau qui déploie les ailes, c'est ça.
25:50 Je me suis dit, on a tous nos ailes à déployer.
25:52 Eh bien, on va continuer à voler avec vous dans le journal inattendu Bernard Wehrberg,
25:56 juste après les titres de 13h.
25:58 [Musique]
26:02 Le journal inattendu de Bernard Wehrberg,
26:05 avec Nathalie Renou sur RTL.
26:07 [Musique]
26:08 RTL
26:10 [Musique]
26:11 Il est 13h, passez le mot.
26:13 [Musique]
26:17 Le journal inattendu de Bernard Wehrberg,
26:20 13h, les titres de l'actualité.
26:22 Nathalie Renou.
26:23 Un adolescent de 15 ans, entre la vie et la mort, à Grasse, près de Cannes,
26:26 il a été touché à la tête par un tir, hier soir, vers 22h,
26:29 dans le quartier des Fleurs, un quartier gangréné par le trafic de stupéfiants.
26:33 Des témoins ont vu deux individus s'enfuir à bord d'un scooter.
26:37 Vous connaissez déjà le Nutri-Score,
26:39 bientôt un nouveau logo sur les emballages des produits alimentaires.
26:43 L'origine info, il doit donner des détails sur la provenance des principales matières agricoles.
26:48 Il a été révélé dans Le Parisien par la ministre déléguée chargée de la consommation,
26:52 Olivia Grégoire.
26:54 C'est un soulagement, les premiers Européens, essentiellement des Français,
26:57 ont commencé à être évacués samedi de Nouvelle-Calédonie,
27:01 près de deux semaines après le début des émeutes sans précédent,
27:04 alors que d'autres désespèrent toujours de rester bloqués sur l'archipel.
27:09 Les ministres des Finances du G7 sont actuellement réunis en Italie,
27:13 ils se disent déterminés à accroître les sanctions financières et économiques
27:17 contre la Russie, pour réduire ses revenus.
27:20 Dans le même temps, l'armée russe revendique la prise d'un nouveau village dans l'Est de l'Ukraine,
27:24 où elle a réalisé des progrès rapides ces dernières semaines.
27:28 Et puis du sport, beaucoup de belles affiches aujourd'hui,
27:31 notamment cette finale de Champions Cup de rugby à Londres.
27:34 Toulouse affronte les Irlandais du Leinster à 15h45.
27:39 À 18h, les féminines de l'Olympique lyonnais défient les Barcelonaises,
27:42 championnes d'Europe en titre, en finale de la Ligue des champions.
27:46 Et puis ce soir, Kylian Mbappé joue son tout dernier match sous les couleurs du Paris Saint-Germain.
27:51 En finale de la Coupe de France, ce sera face à Lyon, et c'est à Lille à 21h.
27:56 La météo, c'est la tradition, c'est avec vous Bernard Werber.
28:00 Alors, je suis très heureux de vous annoncer qu'il va y avoir du soleil cet après-midi sur la plupart des régions,
28:05 avec des températures plutôt douces.
28:08 Quelques averses cependant sont tout de même prévues en fin de journée,
28:11 près des reliefs de l'Est, en particulier dans les Vosges.
28:14 Et puis des ondes ponctuelles sont aussi attendues dans le Finistère et en Corse.
28:18 Les températures sont comprises entre 19° à Brest et 27° à Biarritz.
28:24 Il fera donc 22° à Marseille, à Paris et à Lille.
28:27 Et évidemment, à Toulouse, il fera très beau, puisqu'il fera 25°.
28:30 Voilà Toulouse, votre ville. Merci beaucoup Bernard Werber pour cette météo.
28:34 Bernard Werber, on va continuer à voyager avec vous,
28:43 et cette fois dans le monde des fourmis.
28:45 Les fourmis, c'est votre best-seller.
28:47 Vous avez commencé à l'écrire à l'âge de 16 ans.
28:49 Vous avez mis 12 ans à l'achever.
28:52 Incroyable travail de ténacité, je dirais même travail de fourmi.
28:55 La difficulté c'était précisément de tenir les gens en haleine,
29:00 sur un sujet qui avait l'air a priori inintéressant.
29:03 Et c'est l'art du suspense.
29:05 Et c'est pour ça que dans le spectacle, j'entretiens ça aussi,
29:08 c'est-à-dire le moment où on voit que les gens se demandent "Qu'est-ce qui va arriver après ?"
29:12 Et c'est ça qui m'a pris 12 ans, apprendre à tenir les gens en haleine.
29:15 12 ans où vous avez aussi beaucoup étudié les fourmis.
29:18 Vous les avez beaucoup observées, elles sont fascinantes ?
29:21 C'est une ville.
29:23 C'est le seul animal qu'on peut observer en communauté, avec des routes,
29:27 avec des gens qui travaillent, des gens qui font la guerre, des enfants.
29:32 Et on peut le voir de haut, ils sont tout petits.
29:34 Donc moi-même en tant qu'enfant, j'ai toujours été fasciné de me dire
29:37 "Tiens, je suis dans une ville, et je peux voir de haut une ville."
29:40 Mais je crois que sur le monde entier, tous les enfants se sont retrouvés un moment
29:45 face à une fourmilière, se sont dit "Mais c'est génial ce qui se passe là."
29:48 C'est incroyable ce qui se passe là.
29:50 Alors, quelqu'un d'autre est fasciné par les fourmis.
29:53 Nous sommes avec une grande voix de la radio qu'on retrouve régulièrement sur RTL Matin
29:57 chez Jérôme Florin.
29:59 Une voix passionnée par les animaux auxquels elle a consacré de nombreux livres.
30:03 Les deux derniers, l'animal médecin et l'animal parent.
30:06 Bonjour Yolaine Delabigne.
30:08 Bonjour Nathalie, bonjour tout le monde.
30:10 Bonjour.
30:11 Alors vous aussi, Yolaine, nos invités se saluent.
30:16 Vous aussi, comme Bernard Werber, vous êtes myrmécophile.
30:20 Myrmécus, c'est la fourmi en latin.
30:24 Myrmécus, myrmécophile.
30:26 Vous aimez les fourmis, Yolaine Delabigne.
30:28 Parmi tous les animaux, pourquoi elles sont particulièrement fascinantes ces fourmis ?
30:33 C'est-à-dire qu'elles ont une intelligence et une adaptabilité absolument extraordinaires.
30:39 Elles vivent quand même sur cette terre depuis 168 millions d'années.
30:45 C'est ce qu'on pense.
30:46 Et on découvre des choses incroyables.
30:48 Elles maîtrisent la chimie par exemple.
30:50 Elles sont capables de fabriquer des venins pour attaquer leurs ennemis.
30:53 On a découvert il n'y a pas longtemps qu'elles savent fabriquer des antibiotiques pour se soigner.
30:58 Elles mélangent leur salive avec des champignons, des résines d'arbres, etc.
31:03 Et une des dernières découvertes que je trouve incroyable, dont on parle justement dans l'Animal médecin,
31:08 c'est un biologiste allemand, Eric Frank.
31:10 Il a découvert que les Mathébélé, qui sont des mangeuses de termites,
31:14 elles sont très vénères, elles font la guerre tout le temps avec les termites.
31:17 Elles ont des équipes médicales, si on peut les appeler comme ça,
31:20 avec des espèces d'ambulanciers, c'est un langage humain,
31:23 qui va chercher les blessés sur un champ de bataille.
31:26 Quand une fourmi est blessée, par exemple, elle a une patte coupée,
31:30 elle va envoyer un phéromone, un message chimique de secours,
31:33 où elle va indiquer sa position, et donc aussitôt les ambulanciers arrivent,
31:37 vont la transporter dans la fourmilière, et en général ça marche très bien,
31:41 beaucoup sont sauvés.
31:42 Et ce qu'il y a d'extraordinaire, déjà ça c'est quand même incroyable,
31:45 mais ce qu'il y a d'encore plus extraordinaire, c'est qu'elles sont capables de s'auto-diagnostiquer,
31:50 si par exemple elles ont deux pattes amputées ou qu'elles sont vraiment en très mauvais état,
31:53 elles ne vont pas appeler, car elles savent que ce n'est pas utile,
31:56 elles ne seront pas soignables, et elles ne vont pas ralentir le groupe.
32:00 Donc ça c'est vraiment à la fois l'intelligence d'être capable de s'auto-diagnostiquer,
32:05 ce qui est quand même pas évident, et en plus ce qu'on appelle l'intelligence collective,
32:08 c'est qu'on met d'abord le groupe en avant, plutôt que de faire perdre du temps aux ambulanciers.
32:14 Le groupe avant l'individu, justement les fourmis,
32:17 elles sont très fortes collectivement, c'est leur organisation qui fait leur force,
32:22 est-ce qu'on devrait s'en inspirer Bernard Werber ?
32:24 Alors oui, j'essaie de faire passer le message dans la plupart de mes livres,
32:27 et pas seulement dans les fourmis, qu'en fait notre société humaine a le choix
32:31 entre se comporter comme des fourmis ou se comporter comme des rats.
32:35 Et les deux choix, on voit finalement, sont les deux choix politiques de toute l'histoire de l'humanité.
32:39 Les fourmis sont solidaires, comme l'a signalé Yolande Jadine,
32:43 c'est-à-dire qu'ils aident les blessés, ils secourent les faibles,
32:47 ils ont même un jabot social, c'est-à-dire qu'ils ont un deuxième estomac qui sert à nourrir ceux qui ont faim.
32:53 Ça c'est les fourmis.
32:54 Et chez les rats, il y a une sélection qui est faite des plus forts,
32:58 c'est-à-dire qu'on élimine les faibles, les enfants malades, les estropiés,
33:02 et une élimination systématique de tout ce qui est différent et qui n'est pas dans la force guerrière.
33:09 Et nous sommes entre ces deux énergies-là.
33:11 Oui, je dirais que la politique est parfois dans ces deux énergies-là.
33:14 C'est exactement ça, et quand on écoute l'actualité,
33:17 on sent qu'il y a des humains qui poussent à se comporter comme des rats,
33:22 et des humains qui poussent à se comporter comme des fourmis.
33:26 Et c'est pour ça qu'il y a des ambulancières, mais tout le système est fait pour que de l'entraide.
33:33 Et juste, j'ai apporté un petit info que les gens ne savent pas,
33:37 c'est que les fourmis ne sont pas obligées de le faire,
33:40 c'est-à-dire qu'il y a des fourmis qui quittent par moments la cité parce qu'elles en ont marre,
33:44 elles ont envie de vivre toutes seules, et elles partent.
33:47 Il ne faut pas croire que ce n'est pas un système totalitaire,
33:50 c'est un système de communauté hippie où chacun fait ce qu'il veut.
33:53 Yolande Labine, vous me disiez aussi qu'elles sont capables de créer des ponts
33:57 quand il y a un trou dans un paysage qu'elles sont en train de traverser.
34:01 Eh bien, ce n'est pas grave, il n'y a pas de pont,
34:04 mais elles, elles le créent en s'additionnant les unes aux autres pour créer un pont avec leur corps.
34:08 C'est ça qui est assez extraordinaire, c'est qu'en une demi-seconde,
34:11 elles sont capables de calculer à peu près la distance du vide,
34:15 de savoir combien de fourmis vont être nécessaires,
34:17 elles s'accrochent les unes aux autres et elles forment un espèce de pont.
34:21 Elles font la même chose, on a vu, quand il y a des inondations épouvantables,
34:25 il y a de plus en plus d'inondations terribles,
34:27 elles sont capables en quelques minutes de s'accrocher toutes les unes aux autres
34:31 pour former un radeau, elles placent la reine au centre pour la protéger
34:35 et elles partent et elles arrivent à se sauver comme ça.
34:37 Donc elles ont une adaptabilité, une rapidité d'esprit,
34:41 alors avec pourtant un cerveau absolument minuscule,
34:45 mais c'est pareil, quand Bernard disait qu'on s'en inspirait,
34:49 c'est grâce aux fourmis qu'on a des GPS.
34:51 Les fourmis ont un sens de l'orientation qui est hyper perfectionné,
34:55 comme beaucoup d'autres animaux, notamment grâce à la position du soleil, etc.
34:59 Et elles ont une mémoire visuelle extraordinaire,
35:02 elles sont même capables de retrouver un endroit en marchant reculons,
35:05 ce qui est quand même incroyable,
35:07 les scientifiques ont passé leur temps à essayer de tout faire pour les en empêcher,
35:11 et avec elles il n'y a jamais d'embouteillage,
35:13 plus elles sont nombreuses, plus elles vont être souples et marcher d'une manière incroyable,
35:18 ce qui fait qu'on aimerait bien s'en inspirer pour ne pas avoir d'embouteillage.
35:21 Franchement, sur le périphérique parisien, ce n'est pas les fourmis, c'est tout le contraire.
35:27 Une dernière question, Yolenne Delabigne, très courte et rapide,
35:31 vous avez un animal, vous ?
35:33 Oh j'en ai plein, j'ai des chevaux, un âne, des canards, des poules,
35:37 je ne pourrais pas vivre sans... des chiens, évidemment, un chat,
35:40 je ne pourrais pas vivre sans animaux.
35:41 Les animaux c'est d'abord une espèce de voyage dans un autre monde permanent,
35:46 un autre langage, une intelligence, etc.
35:49 C'est la beauté et la grâce, vous imaginez un monde sans champs d'oiseaux, ça serait terrible !
35:53 Allez, on va quitter le fourmilier, et puis la basse-cour ou le poulailler,
35:59 pour partir dans la savane auprès des gnous.
36:01 *Musique*
36:09 On écoute la saga des gnous, Louis Bersignac, c'est encore un choix animalier de Bernard Werber.
36:14 Merci Yolenne Delabigne d'avoir été avec nous pour parler animaux.
36:18 Dans un instant, on va complètement changer de sujet, on va parler jeux vidéo.
36:23 A tout de suite avec vous, Bernard Werber, c'est le journal inattendu.
36:27 *Musique*
36:30 Le journal inattendu de Bernard Werber, avec Nathalie Renou sur RTL.
36:35 *Musique*
36:37 12h30, 13h30.
36:39 *Musique*
36:40 Le journal inattendu de Bernard Werber, avec Nathalie Renou sur RTL.
36:45 Bernard Werber, juste avant avec Yolenne Delabigne, nous parlions des fourmis, votre best-seller.
36:50 Il a été adapté en bande dessinée, oui, mais aussi en jeux vidéo.
36:55 Et je vous propose qu'on en parle de jeux vidéo avec vous, Mathias Lugin, vous êtes un spécialiste de la question.
37:03 - Oh là là ! - Mais si !
37:04 - Bonjour ! - Et vous êtes avec nous tous les samedis matins.
37:06 - Bonjour ! - Bonjour Bernard !
37:07 Et oui, c'est vrai que vous le disiez, on vous propose de parler de cette adaptation.
37:12 Mais alors pour ça d'abord, petit retour dans les années 90.
37:15 Un certain Eliot Graciano découvre les fourmis et tombe sous le charme de votre livre.
37:20 Lui est le fondateur de Microids, qui est à ce jour l'un des plus anciens éditeurs de jeux vidéo en France.
37:25 Il y avait une histoire, il y avait un contenu, un fil directeur, une héroïne,
37:29 et tous les mécanismes de fonctionnement d'une fourmilière.
37:33 C'était évident tout de suite pour moi qu'il y avait matière à faire un jeu de simulation, stratégie,
37:39 et de s'immerger dans le monde des fourmis.
37:41 Eliot Graciano vous contacte et c'est main dans la main que vous travaillez sur cette adaptation.
37:45 Il est extrêmement exigeant et pointu. Il valide, il teste, il nous donne son avis.
37:51 Il est vraiment présent à toutes les étapes et c'est ce qu'on apprécie.
37:57 Il est complètement impliqué dans le jeu, il porte le projet autant que nos équipes internes.
38:02 Les fourmis version jeux vidéo prennent vie en 2000 et près de 25 ans plus tard,
38:06 il faut dire que vous avez récidivé avec une nouvelle adaptation. Cette fois, elle est prévue pour fin 2024.
38:11 Alors à quoi ça va ressembler ce jeu vidéo ?
38:15 C'est un jeu de stratégie dans lequel vous incornez une fourmi à la troisième personne
38:20 et prenez en quelque sorte le commandement de la colonie pour la guider vers la prospérité.
38:25 L'infiniment petit prend une dimension épique alors qu'il faudra explorer un environnement photoréaliste riche,
38:30 évolutif et plein de vie, mais aussi livrer bataille et faire preuve de stratégie pour s'en sortir.
38:35 Bernard a été totalement bluffé par ce qu'on lui a montré.
38:39 C'est vraiment le monde vu à l'échelle d'une fourmi avec une qualité d'image réelle et tout ça en full 3D.
38:46 Edouard Graciano, le fondateur de Microïds, qui a confié ce projet ambitieux au studio Tower 5 à La Rochelle
38:55 et sa quinzaine de passionnés.
38:58 Bernard Werber, être adapté en jeu vidéo, ça vous plaît ?
39:01 C'est d'autant plus marrant. La vie, c'est ce qui nous arrive en dehors de nos plans.
39:05 J'avais toujours voulu le film, le film, le film, le film et le film a tout le temps eu des problèmes.
39:10 Et là, Elliot m'a montré les images, c'est-à-dire que chaque joueur va fabriquer son propre film dans lequel il va être le héros.
39:17 C'est d'une beauté extraordinaire. Je ne sais pas quelle technologie ils ont utilisé,
39:23 mais on est vraiment une petite fourmi à hauteur de fourmi à circuler dans les vrais décors de Fontainebleau
39:28 et à vivre des aventures extraordinaires. J'étais en effet très bluffé.
39:32 Encore merci Elliot d'avoir joué cette partie.
39:35 Vous-même, est-ce que je crois savoir que votre péché mignon, c'est de temps en temps de vous addonner aux jeux vidéo sur votre téléphone.
39:41 C'est vrai ça ?
39:43 J'essaie d'arrêter.
39:46 Vous aussi, vous avez quand même des petites addictions.
39:51 Je crois que c'est de plus en plus répandu. Je m'aperçois que, en fait, c'est une petite drogue
39:56 parce que ça vous envoie des petits stimuli de récompense quand vous arrivez à aligner des points.
40:00 Et au bout d'un moment, on est accro à ces petits stimuli.
40:04 Donc, ça fait peut-être deux mois que j'ai arrêté.
40:07 Bravo !
40:08 Vous jouez vous-même ?
40:10 Ça m'arrive. Et justement, pour ne pas craquer et ne pas trop jouer, je me limite.
40:16 Je fais comme une sorte de contrôle parental vis-à-vis de moi-même.
40:19 Mais c'est des petits jeux. Le jeu Micro-Île, ce qu'il y a de bien, c'est qu'on est dans une vraie aventure.
40:24 On n'est pas dans un petit truc défoulatoire. On est dans un vrai concept.
40:28 En tout cas, que vous soyez un adepte de jeux vidéo et moi aussi à ma manière,
40:33 ça parle, Mathias, puisque tous les Français, ou presque, sont comme nous.
40:38 Absolument. 7 Français sur 10 sont des gamers.
40:41 Et parmi eux, en compte, tenez-vous bien, 49% des plus de 60 ans, d'après le dernier rapport du CEL,
40:46 c'est le Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisirs.
40:49 Le jeu vidéo, c'est aujourd'hui la première industrie culturelle et de loin.
40:52 Si les Français savent jouer, ils savent aussi bien les faire.
40:55 On a des studios dans notre pays, dont certains du LIDER et du WISTOFT,
40:59 pour un marché qui pèse 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
41:02 Difficile de le nier, la France est résolument une terre de jeux vidéo.
41:06 Merci beaucoup Mathias Lugin.
41:08 Mais le jeu vidéo, pour un auteur, est-ce que ça n'est pas se tirer une balle dans le pied finalement ?
41:12 Parce que, vous le disiez, plus les gens jouent et vous les voyez dans le métro avec leurs écrans,
41:16 moins ils lisent.
41:18 C'est à nous, écrivains, de proposer une histoire qui soit encore plus prenante
41:25 qu'un jeu vidéo ou qu'une série télé.
41:27 Et nos concurrents, c'est évidemment tout ce qui envoie des stimuli visuels et des stimuli de musique.
41:34 C'est à nous, avec des mots, avec des personnages, d'arriver à être plus forts.
41:38 Et j'aime bien ce challenge, être plus fort que les jeux vidéo,
41:41 et surtout essayer de donner envie aux jeunes de lire plus que de jouer.
41:47 Sauf le jeu fourmi.
41:50 Malgré tout, lire, ça demande un effort en fait.
41:53 Au départ en tout cas.
41:54 Pour rentrer dans un livre, il faut s'y mettre un petit peu, il faut passer du temps,
41:58 il faut aussi laisser aller son cerveau, à l'imagination.
42:01 Mais il y a un moment où ça devient addictif.
42:03 Je me rappelle la première fois où j'ai vu "Les dix petits nègres",
42:05 je voulais à tout prix savoir qui est l'assassin.
42:07 Je tournais les pages, je lisais en marchant dans la rue.
42:11 Agatha Christie qui porte un autre titre de l'Ouen Avant, je ne sais plus comment il s'appelle d'ailleurs.
42:15 Ils étaient dix.
42:17 Mais ça veut dire qu'il y a un moyen de créer ces petits effets qu'on a vus tout à l'heure avec le citron.
42:23 C'est-à-dire quelque chose dans votre cerveau envoie des hormones disant "Encore, encore, je veux, je veux encore".
42:28 Et ça, cette chose, c'est juste que va-t-il arriver au personnage.
42:31 Et un bon écrivain, pour moi, est un écrivain où on ne voit pas l'écrivain.
42:35 C'est-à-dire qu'on est juste en train d'aimer le personnage, de vivre l'aventure avec lui.
42:39 Une question.
42:41 Sur votre Instagram, je vais y arriver, vous mettez en exergue un chiffre, six minutes.
42:47 Et vous dites, en tout cas vous avez une photo comme ça, c'est le temps qu'il faut au stress pour baisser de 68% quand on ouvre un livre.
42:55 C'est mieux que la marche, mieux que la musique, mieux que la télévision.
42:59 Moi je crois vraiment que le livre est un combat qui mérite d'être mené.
43:05 Et je vais même aller plus loin, je crois que c'est la plus grande invention de l'humanité.
43:09 Parce que tant qu'il n'y avait pas de livre, la mémoire s'effacait.
43:12 Tout ce qui s'est accompli avant l'apparition du livre a été oublié.
43:15 Ce n'est qu'au moment où le livre est apparu que l'histoire, l'histoire de l'humanité a démarré.
43:20 C'est pour ça qu'on appelle ça pré-histoire, c'est avant qu'apparaisse l'écriture.
43:24 Mais la clé de toute notre civilisation, c'est le livre.
43:28 Et si ce livre commence à être en danger, c'est-à-dire si les gens se disent
43:32 "je ne suis plus capable de me concentrer pour lire des pages", c'est toute la société qui est en danger.
43:36 Ce n'est pas du tout à notre heure.
43:37 Le livre, notre héritage.
43:39 Allez, on va écouter quelque chose qui ressemble un peu à une musique de jeu vidéo.
43:43 C'est Tubular Bells de Mike Oldfield, l'un de vos choix musicaux.
43:48 Avant d'évoquer avec vous tout ce qui permet de s'évader.
43:52 A tout de suite, le journal inattendu avec Bernard Werber.
43:55 (Générique)
44:13 Bernard Werber, vous êtes en tournée avec votre spectacle Voyage Intérieur Expérimental, VIE.
44:19 Et la grande date, ce sera le 23 octobre à l'Olympia.
44:23 Alors, selon les derniers chiffres que j'ai pu trouver, 47% des 18-34 ans disent avoir pratiqué ou pratiqué la méditation.
44:33 Contre 32% seulement des plus de 55 ans.
44:36 Est-ce que vous, vous sentez un changement de perception sur ces pratiques ?
44:40 La méditation que vous nous proposez dans votre spectacle, puisque c'est de la méditation collective.
44:44 La sophrologie, le yoga, est-ce que vous sentez que ça se popularise ?
44:48 C'est une très bonne question, parce que là, j'ai de plus en plus de spectacles où je demande qui c'est qui pratique la méditation.
44:54 Évidemment, s'ils viennent voir mon spectacle, c'est qu'ils se doutent un peu de ce qu'ils vont voir.
44:59 Mais j'ai entre 70% et 80% des gens qui lèvent la main.
45:03 Et j'ai l'impression que c'est peut-être du fait de Christophe André, peut-être de Mathiurika,
45:09 c'est devenu quelque chose de très courant.
45:11 Peut-être aussi du fait des applications.
45:13 Il y a plein d'applications.
45:14 Des applications, Petit Bambou par exemple.
45:16 Qui permettent de méditer au Piazzi, qui permet juste chez soi, sans qu'il n'y ait personne, de faire l'expérience.
45:23 Moi, je suis...
45:25 Le Covid aussi a peut-être...
45:26 Le Covid a énormément aimé.
45:28 Parce que les gens se sont retrouvés seuls avec eux-mêmes, et puis ils ont eu besoin de trouver les moyens de se comprendre.
45:33 Voilà.
45:34 Je crois que dès le moment où on commence la démarche de fermer les yeux et de se mettre tranquille dans un coin,
45:39 c'est comme si on pacifiait un peu le monde.
45:41 On pacifie sa propre vie, et on est forcé de réagir moins fort à tout.
45:47 Le contraire de...
45:48 Si vous ne méditez pas, c'est que vous n'êtes tout le temps qu'en réaction par rapport aux agressions du monde.
45:53 Et là, si vous vous mettez dans un coin, vous fermez les yeux, à la limite vous souriez un peu, juste ça, même 20 secondes,
45:59 déjà il se passe une sorte de temps mort, une pause.
46:03 Quelqu'un qui médite beaucoup dans mon entourage m'a dit que c'est comme si on éteignait complètement un ordinateur
46:07 qui a besoin de recharger ses batteries de temps en temps.
46:10 Et pas seulement d'être en pause.
46:12 Puisque vous nous proposez un voyage intérieur, on va y aller.
46:15 On va faire une interview-évasion.
46:17 Alors selon vous, quel est le meilleur endroit pour méditer ?
46:20 Waouh !
46:22 La forêt.
46:24 Le meilleur endroit pour écrire ?
46:26 Le café.
46:27 Ah le café, vous écrivez au café.
46:29 Tous les matins, depuis l'âge de 16 ans, je vais tout le temps au café, parce que j'aime bien qu'il y ait des gens autour de moi.
46:35 Le meilleur endroit pour faire la fête ?
46:37 Le meilleur endroit pour faire la fête, la forêt.
46:39 Toujours la forêt.
46:40 L'endroit où il est impossible d'être zen ?
46:43 Le métro.
46:45 Ah mince alors !
46:47 Hélas pour les parisiens qui le prennent souvent et nombreux.
46:50 L'endroit où vous n'êtes jamais allé, mais où vous rêveriez d'aller ?
46:55 L'ISS, la Station Spatiale Internationale.
46:59 L'espace, ça vous fascine ?
47:01 Voir la Terre avec perspective.
47:03 Je sens que tant qu'on est collé à la planète, on ne se rend pas compte de où on est.
47:07 Il faut à un moment prendre un peu de distance.
47:09 Mais vous savez que c'est possible ça maintenant ?
47:11 Vous avez vu qu'il y a des touristes de l'espace avec Blue Origin.
47:14 Faut-il avoir les moyens de se payer le ticket ?
47:17 Mais ça promet 10 minutes d'apesanteur et ça promet de voir l'arrondi de la Terre.
47:22 On a bien fait de naître à cette époque.
47:25 Je crois que vraiment, il ne faut jamais oublier qu'on est sur une entité sphérique,
47:31 déjà parce que les platistes se trompent, vivante,
47:34 et que cette entité est fragile et que ça dépend de nous,
47:38 et que c'est nos décisions qui changent l'histoire de cette sphère.
47:41 Quand vous dites ça, c'est un message écologiste que vous nous faites passer ?
47:44 Oui, mais c'est un message d'être humain.
47:47 Le malheur, c'est qu'il y a besoin qu'il y ait de l'écologie.
47:49 Tout être humain a envie que l'endroit où il marche survive longtemps
47:54 et que ça survive pour ses enfants.
47:56 Il n'y a pas besoin qu'il y ait une étiquette écologique.
47:58 Le seul fait qu'il y ait le mot écologique, ça veut dire qu'il y a un parti qui se revendique de l'évidence.
48:03 Vous nous disiez que vous écrivez tous les matins au café.
48:06 Vous préparez un livre pour septembre, je crois ?
48:09 Le 25 septembre.
48:10 De quoi va-t-il s'agir ?
48:12 Ça va être la prolongation de l'Empire des anges et de la prophétie des abeilles.
48:18 Ça va raconter les familles d'âmes qui se retrouvent vie après vie à travers l'histoire.
48:22 C'est très lié au spectacle parce que mon héroïne pratique les régressions de la vie antérieure
48:28 et se retrouve à comprendre tout ce qui nous arrive maintenant
48:31 parce qu'elle va retrouver l'origine de toute l'actualité.
48:36 C'est toujours cette machine à remonter le temps, qui est notre propre esprit,
48:40 qui nous permet de nous retrouver dans nos vies antérieures.
48:42 La méditation, toujours, c'est le cœur d'ailleurs de votre spectacle.
48:46 Merci infiniment Bernard Werber d'être venu nous en parler.
48:49 Ce spectacle, il s'appelle "Vie, voyage intérieur expérimental"
48:54 et vous serez à l'Olympia le 23 octobre prochain.
48:57 Merci d'avoir passé cette heure en direct dans le journal Inattendu sur RTL.
49:01 Dans un instant c'est Laurent Dutch entrer dans l'histoire.
49:04 Très bonne fin d'après-midi à tous sur RTL.
49:06 Merci Nathalie de m'avoir invitée.
49:08 N'a pas ennuyé.