• il y a 7 mois
Evelyne ARTAUD, critique d'art, visite les ateliers de l'artiste Daniel NADAUD, sculpteur, dessinateur, graveur et s'entretient avec lui.
Transcription
00:00 Daniel est en train d'essayer de remonter des pièces dans le grand atelier.
00:13 Ça c'est l'atelier.
00:15 Ça c'est le grand atelier.
00:16 Le grand atelier.
00:17 Mais il y avait plein de petits ateliers.
00:18 En fait c'était deux petites maisons.
00:19 Il y avait celle-là qui était une longère et puis là c'était une autre petite maison.
00:29 Il y avait une cheminée et tout.
00:30 Mais c'était complètement…
00:31 Avec un four ?
00:32 Ah oui, il y avait le four à pain.
00:33 Et ça c'était complètement en ruines.
00:38 Et alors ma sœur habitait le village à côté et les enfants jouaient.
00:43 Ils n'avaient qu'une envie, c'était de jouer dans les ruines.
00:45 On s'est dit il y en a qui vont prendre des pierres sur la tête ou une poutre ou je
00:49 ne sais pas quoi.
00:50 Pour faire leur reste.
00:51 Non mais la poutre est cassée.
00:55 Alors voilà, c'était peut-être le petit atelier.
01:00 Là c'est dans des boîtes parce que je ne peux pas laisser sortir.
01:07 Et lui il me dit vous avez planté trop d'arbres.
01:11 Il est là.
01:12 Il est là.
01:13 Il est là.
01:14 Il a planté des arbres.
01:15 C'est bien.
01:16 Ça n'importe pas.
01:17 Parce que ça devrait.
01:20 Tout est possible sans enlever.
01:22 Je ne peux pas.
01:23 Il y a des boites au fond.
01:25 Ah oui.
01:26 Toutes les boites au fond c'est des porcelaines.
01:28 Et toutes les boîtes au fond c'est des porcelaines aussi.
01:30 Les marrons c'est aussi des caisses.
01:32 Même dans les cartons il y a des porcelaines.
01:34 Tout ce qui est très fragile.
01:35 Bien sûr.
01:36 Une chose qui a été très importante pour moi c'est les écrits d'artistes.
01:39 J'ai vu énormément de choses.
01:42 J'étais parti en stop, j'avais 18 ans, en Finlande.
01:50 Et arrivé à Helsinki, j'ai visité l'Athénéum, qui est une musée nationale.
01:58 Et il y avait des peintures de l'huile, des petites peintures.
02:02 J'étais ébloui.
02:04 Ce qui m'avait impressionné à l'époque, c'est le thème du tableau.
02:07 Mais après en réfléchissant, je me disais qu'il m'a influencé beaucoup dans la manière
02:11 d'exprimer des objets.
02:13 Tous les objets sont filiformes.
02:15 Un autre artiste qui a eu beaucoup d'importance pour moi,
02:18 quand je suis allé en Angleterre avec mon correspondant, quand j'avais 15 ans à peu près,
02:22 je suis allé à la Tête Galerie.
02:24 Et à la Tête Galerie, j'ai vu des peintures de Richard Bade.
02:27 Je ne sais pas si tu connais cet artiste.
02:31 Au départ, dans la lignée des prêts raffaillistes anglais.
02:38 C'était un type extrêmement éduqué.
02:40 Et ce type a tué son père.
02:42 Il a été interné, heureusement, parce qu'il avait des familles assez riches.
02:47 Donc il a peint interné.
02:49 Mais ce ne sont pas des peintures d'aliénés comme on a l'habitude d'en voir.
02:53 Ce sont des peintures extrêmement savantes, avec un esprit d'aliénés.
02:58 Ça, je te montrerai parce que c'est absolument étonnant.
03:01 Il y avait une toile absolument extraordinaire.
03:03 Quand je l'ai regardé, je suis rentré, j'étais ému aux larmes presque.
03:07 Parce que c'est formidable, parce qu'on peut raconter une fable qui finit très très mal.
03:11 Et en fait, je suis reposé à ça, parce que dans mon travail, il y a beaucoup de ça.
03:16 Ça vient à partir de la fable, et d'un seul coup, ça vire.
03:19 Comme toutes les fables, d'ailleurs. Elles ne sont jamais très positives.
03:23 Bon, chez Richard Dahl, évidemment, c'était extrêmement négatif.
03:27 Ce que j'ai sorti, c'est des livres que j'ai faits ici.
03:32 Donc le texte, la typographie a été faite ailleurs que ici.
03:37 Mais toutes les planches, je les ai faites là.
03:39 C'était de qui ?
03:40 De Marge Vaudel.
03:41 De Marge Vaudel, d'accord.
03:44 En fait, il était obsédé par l'idée du suicide.
03:48 Il a fini par le faire.
03:50 Il en parlait tellement qu'on pensait qu'il ne le ferait jamais.
03:52 Et en fait, il l'a fait.
03:54 Et donc, il m'a donné une petite nouvelle, extrêmement macabre d'ailleurs.
04:00 Et moi, j'ai eu des coups de coeur en plein dans la guerre de 14.
04:03 Donc, toi c'est le suicide, moi c'est le génocide.
04:09 Vous êtes très gai.
04:11 C'était un type fantastique, la Marge Vaudel.
04:15 On n'en a plus des grands critiques d'art comme ça.
04:20 On a passé des moments formidables.
04:23 Il y a eu beaucoup de mouvoirs.
04:25 Oui, oui.
04:26 Il y a eu des moments marrants.
04:27 Oui, puis il était vraiment du côté des artistes.
04:30 Pas...
04:31 Oui.
04:32 Je trouve que...
04:34 C'est...
04:35 Je me rappelle que c'était une série de pièces que j'avais faites sur le passage entre l'outil et l'arme.
04:47 D'accord.
04:48 Donc, là-dedans, il y a autant d'outils que d'armes.
04:50 Que d'armes.
04:51 Mais tout peut faire arme.
04:53 Et donc, j'ai imprimé sur un beau papier, mais que j'ai teint en rose, comme dans les manuels militaires.
04:59 Dans les manuels militaires, il y a des pages roses.
05:01 Ah oui ?
05:02 C'est un schéma. Dommage, ça vous tromperait.
05:04 D'accord.
05:05 Et c'est souvent mal imprimé, un peu gras.
05:08 Donc, j'ai fait pareil.
05:09 Ça, c'est l'ironie de la guerre.
05:13 C'est les chars d'assaut de la guerre de 1914.
05:15 Celui-là, c'est le char anglais.
05:17 Qui ne savait pas grand-chose.
05:19 Il y avait 10 ou 15 bonhommes à l'intérieur.
05:21 Je ne sais pas.
05:22 Enfin, un nombre assez impressionnant.
05:23 Il y en avait autant à l'extérieur, pour surveiller.
05:25 Ça roulait à 5 km/h.
05:28 Donc, c'était pour les canons une cible extraordinaire.
05:31 Ça a surtout servi à faire des morts.
05:33 Ils avaient du mal à passer les tranchées.
05:35 Parce qu'ils arrivaient à la tranchée,
05:37 ils s'embourbaient.
05:40 L'ironie du sort, c'est qu'après nous,
05:43 on en a fait un très bien, un petit.
05:45 Tout petit, un petit char Renault.
05:47 Là, il y avait deux personnes.
05:49 Il y avait un chauffeur et un mitrailleur.
05:51 Et puis, il y avait une petite équipe à l'extérieur
05:53 pour sauvegarder l'appareil.
05:56 Donc, ça a eu une certaine efficacité
05:58 parce qu'ils ne s'embourbaient pas.
06:00 Mais après la guerre,
06:02 il y avait des chaînes de fabrication
06:04 de chars d'assaut qui ne servaient plus à rien.
06:06 Donc, ils les ont transformées en tracteurs.
06:09 Ah, fabriquer des tracteurs.
06:11 Donc, les tracteurs qu'on a fournis après la guerre de Gaza,
06:13 c'était tout celle des chenilles.
06:15 D'accord.
06:16 Les chenilles, ici, dans un terrain comme ça,
06:18 très argileux comme ici, c'était une aberration.
06:20 Tu vois, c'est-à-dire que tu t'enfonces.
06:22 Ça abîme, là.
06:23 Tu t'enfonces.
06:25 Ça, c'est l'unique char d'assaut allemand.
06:27 Parce que les Allemands, ils n'y croyaient pas.
06:29 Ils ont fabriqué un,
06:31 qui était une petite maison blindée sur chenille.
06:34 Et ils étaient pareils.
06:35 C'était 12 ou 15 dedans.
06:37 C'était une cible.
06:38 Après la guerre, je suis allé en Algérie, en 1963.
06:41 J'étais Marcel Kébir sur les hauteurs.
06:44 On faisait des exercices dans des hélicoptères.
06:48 On nous jetait au-dessus des montagnes.
06:50 Elles ne sont pas si guéries que ça, tes armes.
06:58 Elles sont inutiles, surtout.
07:00 Je les ai.
07:02 Je comprends.
07:04 Je pense que tout ancien militaire, il va être très inquiet.
07:08 À quoi ça sert ?
07:10 D'accord.
07:20 C'était un endroit absolument charmant, un parc magnifique.
07:23 Et c'était à la fin de sa vie ?
07:25 Oui.
07:26 Ah oui.
07:27 Il y avait des crises de pression très grandes.
07:30 Quand il s'est retiré dans un château, c'est ça ?
07:34 Oui, il était à quelques kilomètres d'ici.
07:36 D'accord.
07:37 Je l'ai connu ici.
07:39 Ah, tu l'as connu ici.
07:40 J'ai connu à Paris.
07:41 Il est venu à la maison quand il était toit.
07:43 Ah, d'accord.
07:44 C'était un être d'une grande délicatesse.
07:50 Les deux.
07:51 Oui, un peu.
07:54 Il avait un côté extrêmement subtil, humoriste, c'est ça son côté ?
08:00 Très lucide, de lucidité à couper le couteau.
08:04 Là, c'est un texte très beau, où en fait il est presque en admiration de son médecin.
08:12 Il raconte un peu ce qui se passe dans ce lieu.
08:15 Et c'est très romantique.
08:17 Alors je lui ai dit, si c'est romantique, pourquoi ne pas prendre les caractères imprimés romantiques ?
08:23 Ceux du Disney, c'est ce que je fais.
08:25 D'accord.
08:26 La teinte bleue.
08:27 Et puis je cite, j'ai mis ça en hommage à Gerard de Laval, donc il n'avait pas cité.
08:32 Oui, c'est très beau.
08:35 Donc le texte, je l'ai fait faire par un typographe qui est pas loin d'ici, près de Rennes.
08:43 Donc là, c'est pas vraiment le pavillon dans lequel il était, mais c'était dans l'esprit de son pavillon.
08:47 D'accord.
08:48 Un peu balnéaire, comme ça.
08:50 Mais tout fermé.
08:51 Volet fermé, tout.
08:53 D'accord.
09:00 Et là, c'est la vision du jardin.
09:03 Parce que des fois, quand j'arrivais, j'arrivais pas au jardin.
09:05 C'était un jardin en chanteur, mais tu pouvais pas t'arrêter, parce qu'il y avait tout de suite quelqu'un qui te demandait ce que tu faisais.
09:13 C'était très surveillé.
09:14 D'accord.
09:15 Donc c'est liberté, surveiller.
09:16 Oui, oui.
09:20 Celui-là, il est particulier, parce que c'est la première fois que j'osais faire un texte.
09:25 Donc là, je vais faire un petit texte autour de Guinevere, tu vois, qui file tout le monde du livre.
09:35 Et puis, je décris le jardin de mon grand-père maternel et celui de mon grand-père paternel.
09:41 D'accord.
09:42 Et le véhicule, pour mes images, c'est une brouette.
09:46 C'est toujours...
09:48 J'ai pris deux photos, tu vois.
09:53 Ça, c'est un champ de matériel agricole miné par les Allemands.
09:57 Parce que les Allemands, enfin, comme dans toutes les guerres, ils détruisaient, quand ils avançaient, tout le matériel agricole, tout ce qui était positif, tu vois, qui pouvait permettre de faire des choses.
10:14 Ils détruisaient l'économie, quoi.
10:16 C'est de toutes les guerres. C'est ce que font les Russes, souvent.
10:22 Tu vois, ça, c'est de son épaule, abattue.
10:30 C'est ce que fait l'armée israélienne. Il y a des photos comme ça, toi, d'oliviers coupés, tu vois.
10:41 C'est un peu comme ça.
10:43 Mais c'est vrai que c'est terrible. Je trouve que tout le monde sait que la guerre, c'est un truc horrible.
10:51 Et tout le monde la prépare.
10:53 Oui, mais ce qu'on disait tout à l'heure aussi, on est responsable, on laisse aux commandes, aux imbéciles, quoi.
11:09 J'aime beaucoup cette impression-là.
11:11 Oui, oui, c'est beau.
11:13 Ça fait des noirs très...
11:16 Calcinés, quoi.
11:18 C'est vrai qu'on ne peut pas ne pas penser à la guerre.
11:29 Ce qui m'impressionne dans tes dessins, c'est tous les détails qu'on ne verra jamais.
11:38 On voit comme un fouillis, mais en fait, ce n'est pas un fouillis, c'est de la dentelle, quoi.
11:45 Ça veut dire en fait, c'est parce que j'ai toujours eu des problèmes aux yeux.
11:50 Et quand je dessine, c'est parce que je ne suis pas sûr de ce que je dessine.
11:55 Je comprends.
11:57 Donc je m'approche et j'essaie de le plus près possible.
11:59 De plus en plus précis. En fait, on est comme à l'intérieur de l'objet.
12:06 Je comprends, il y a un côté pénétrant qui est presque cruel, d'ailleurs.
12:13 Oui, parce qu'en fait, je ne sais pas si c'est vraiment ce que je vois.
12:17 Oui.
12:18 C'est mon esquisse, après je l'ai reprise avec un film, j'en ai tout repris noir.
12:22 Mais là, il n'y a pas encore... Il y a beaucoup de vides.
12:27 Oui.
12:28 Il y a des continents inconnus, encore.
12:33 Oui.
12:34 Je vais faire une série de dessins chez lui.
12:48 Je prépare cinq grandes feuilles, direct après, pas des dessins.
12:52 Dans le prochain, je voudrais beaucoup travailler sur les têtes d'enfants, de bébés.
12:58 Nouveau mot, toi.
13:01 Ce que je fassinage de René, c'est qu'ils sont très jeunes et très vieux.
13:05 Oui.
13:06 Tu as l'impression qu'on a une vie entière, c'est l'arrivée et la fin.
13:11 Et qu'il vient du fait qu'ils viennent de respirer.
13:16 Oui.
13:17 Je pense que ça peut être une douleur à force.
13:18 Oui, oui, oui.
13:19 L'air qui pénètre dans les poumons.
13:21 Bien sûr.
13:22 Tu les sens éprouver.
13:23 Oui, oui, oui.
13:24 Et puis le moment où ils doivent sortir.
13:29 Quand tu le sens dans ton corps, quand tu accouches, c'est très, très fort.
13:37 Oui, je pense qu'ils sont épuisés.
13:40 Et en plus, la douleur de l'oxygène est terrible quand on coupe le cordon.
13:45 Oui.
13:46 Oui.
13:47 C'est des super pépis japonais, toi.
14:05 On sent le support a de l'importance.
14:11 Oui, oui.
14:12 C'est un peu un peu pourri, c'est un peu tout, tu vois.
14:18 Ça c'est beau le rapport des yeux avec les yeux des papillons.
14:26 Des yeux.
14:33 C'est ça la couleur.
14:36 C'est beau.
14:37 Un dessin, oui, tu vois.
14:39 Oui.
14:40 Et là, il y a quand même un avion.
14:46 Oui, c'est les mêmes.
14:47 Toujours les mêmes avions.
14:48 Oui, oui, c'est les mêmes.
14:49 Oui, toujours les mêmes.
14:50 Il y a toujours les mêmes qui sont prêts à...
14:53 Ah, celle-là, elle est bien.
14:55 Ah oui, ils sont beaux, ces dessins.
14:58 Oui, ils ont eu une grande période d'angoisse parce qu'ils n'ont pas progressé pas.
15:05 Ah oui.
15:06 Ça c'est en pleine période du confinement.
15:09 C'est vrai, je suis parti d'année, je vois des médecines que j'ai, tu vois, sur les yeux des mammifères.
15:27 D'accord.
15:28 Donc il y a des globes clairs de tous les animaux, tu vois, y compris des oiseaux.
15:34 Donc c'est des formes de globes.
15:36 Mais en couleur, hein.
15:41 En couleur, oui.
15:42 Ça, c'est les bébés.
15:47 Oui, ça commence à apparaître.
15:49 La grenouille, ça fait envie parce qu'elle, elle voit comme les mouches, sur 360 degrés, au midi du jour.
15:56 Tu vois, elle a toutes les capacités visuelles qu'on peut imaginer, tu vois.
16:00 Ah, on se sent observé, là, hein.
16:12 Oui.
16:13 Voilà.
16:14 Ça, c'est une allusion à l'écarteur.
16:17 Oui.
16:18 C'est écrit là.
16:21 Oui.
16:22 C'est la chose que j'ai rejeté le plus.
16:28 En fait, on est très fragile.
16:31 Oui.
16:32 Oui.
16:33 Il y en a qui ont des super pouvoirs.
16:35 Oui, les requins.
16:36 Oui.
16:37 Non mais, l'œil qui voit à 3 km, c'est énorme.
16:43 Oui, oui, c'est…
16:44 Les pigeons aussi, ils voient très loin, je ne sais pas comment dire.
16:47 Ah oui ?
16:48 Ah oui, oui, c'est très performant, les pigeons.
16:50 Ah oui ?
16:51 Les pigeons voyageurs, on ne sait pas trop pourquoi ils arrivent à si bien se déplacer.
16:55 Se déplacer, se retrouver…
16:57 Oui.
16:58 Ce qui est très beau dans tout ça, c'est le mélange justement entre l'animal et l'homme,
17:07 enfin entre… comme si on était tous solidaires dans un même monde.
17:14 C'est certain.
17:15 Comme si l'angoisse, la peur, la vision, tout était partagé, quoi.
17:23 Enfin, c'est plus que partagé, c'est…
17:25 Oui, plutôt solidaire que partagé.
17:29 À ressentir et à comprendre qu'en fait, on est accompagné de tout un tas de peur et de…
17:41 Mais en effet, lui, il est amoureux.
17:47 Voilà.
17:48 Il ne le dit qu'à moi.
17:49 Ce qu'il a dit, il a dit.
17:53 Il y en a qui n'auront qu'une en même été.
17:55 Surtout les lapins.
17:57 Voilà, cette forme qui revient.
17:59 Ah, c'est crossouette.
18:04 Mais il y en a qui sont plutôt sympathiques, je trouve.
18:10 Il est prêt sur le champignon, là, maintenant.
18:13 Les yeux champignons.
18:18 Il y en a qui ont les yeux revolvers.
18:22 Ce qui est bien avec Daniel, c'est qu'on est dans le monde.
18:25 On n'est pas tout seul.
18:28 Il y a tout un tas d'êtres autour de nous.
18:34 Les champignons, ce que je trouve extraordinaire, c'est leur nom.
18:39 Ah oui ?
18:40 C'est pas la façon que c'est Rimbaud qui a donné le nom.
18:42 Tant des champignons, en tout cas.
18:44 Et c'est très sexuel aussi.
18:49 Oui, oui.
18:51 On a pas les rouges à tomber, mais on peut les mettre.
18:54 C'est le nom du champignon.
18:58 C'est le nom du champignon.
19:00 Il est très puant.
19:01 Ah oui, oui, oui.
19:02 Et ici, on est pitiéneuse.
19:06 Souvent, on voit une bonne, blanche, et l'érection a lieu pendant une journée, et c'est fini le soir.
19:11 Ah oui ?
19:12 Oui.
19:13 Et alors là, on était en plein confinement.
19:15 Oui, il avait des masques.
19:17 C'est son journal.
19:20 Un petit nom.
19:21 Un cerf, un champignon, deux.
19:24 Même les champignons rouges, c'est tout.
19:30 J'ai plusieurs types de carmé.
19:38 J'ai des carmé que j'ai donné, qui sont comparables à celui-là.
19:41 Oui.
19:42 Et puis j'ai des carmé que t'as donné à la BNF.
19:44 Oui, tu vois, c'est juste une variation sur...
19:47 Une transformation.
19:48 Un oeil qui va avec les choses que je mets à l'intérieur.
19:51 Oui.
19:52 Parce que c'est une préoccupation très grande, l'oeil, pour moi, parce que j'ai une DMLA, qui est cette oeille-là.
20:00 Oui.
20:01 L'autre, il vaut un 0,5/10ème depuis que je suis né, donc c'est presque rien.
20:05 Regarde, Jean-Jules, il a fait attention à la phrase.
20:07 Il dit une chose extraordinaire sur la guerre.
20:09 Il dit que la guerre, en fait, elle est en nous.
20:11 Oui.
20:12 Il dit qu'on la voit de l'extérieur, mais à l'intérieur, on a tous les ingrédients, malgré le monde.
20:17 Il dit qu'on sait, c'est très juste.
20:19 Oui.
20:20 C'est très juste.
20:21 Oui.
20:22 C'est très juste.
20:23 Oui.
20:24 C'est très juste.

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