« Ça a commencé très mal pour toi, mais ça va bien se finir terminer, t’inquiète. » Pour neo, la célèbre mannequin Adriana Sklenarikova- Karembeu Official a accepté de se confier sur son enfance. ✨
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00:00 Mon père me tape.
00:01 Si jamais j'amène des mauvaises notes, je sais que je vais me faire taper.
00:05 Par moments, je me dis que ce n'est peut-être pas la peine que je sois là.
00:10 Ça ne sert à rien.
00:11 Je suis née le 17 septembre 1971.
00:15 Je m'appelle Adriana Sklenarikova.
00:18 C'est mon nom de jeune fille qui est incompréhensible et imprononçable.
00:22 Je suis née à Brezno, en Slovaquie.
00:24 Après, j'ai vécu mon enfance dans un petit village qui s'appelle Valaška.
00:27 Mes parents étaient encore à l'université à Prague.
00:30 Ils m'ont eue très tôt.
00:31 C'est mes grands-parents qui m'ont élevée au scolage de 3-4 ans.
00:35 C'est merveilleux parce qu'ils m'aiment tellement.
00:36 Je baigne dans l'amour.
00:37 On est autosuffisants.
00:38 Je sais que mes grands-parents n'ont acheté que le sucre, du sel et du lait.
00:42 Parce qu'on n'avait pas une vache, mais à part ça, on avait tous les aliments.
00:45 Toutes les légumes, toutes les fruits étaient dans le jardin.
00:47 C'était le bonheur.
00:48 Et ensuite, vos parents vous reprennent.
00:51 Comment vous l'avez vécu ça ?
00:52 C'était une suite logique.
00:53 Sauf que moi, je ne suis pas prête.
00:58 C'est très dur.
00:59 Mes grands-parents sont mes parents.
01:03 Et d'un coup, je commence une vie dans une autre ville avec mes vrais parents,
01:10 que je ne connais pas.
01:14 Et c'est dur parce que sur la photo, c'est une famille parfaite.
01:16 Mais personne ne considère vraiment le changement que ça peut me faire
01:20 et les émotions que ça peut créer.
01:22 Et aussi la détresse de mes grands-parents.
01:26 Personne ne considère ça parce qu'on se dit « enfin, la famille est réunie ».
01:31 Mais waouh, c'était dur pour moi.
01:34 J'étais arrachée à mes premiers-parents.
01:38 Mon père commence à être pas sympa quand j'ai 6-7 ans.
01:44 À l'arrivée de ma petite sœur,
01:46 c'est là où j'ai vécu des moments compliqués jusqu'à mes 4-15 ans.
01:50 Car mon père me tape.
01:54 Et c'est surtout cette torture plutôt psychologique,
01:58 des humiliations et des ravissements sans cesse.
02:02 J'ai mis du temps à me remettre.
02:05 Quand elle est venue, j'ai adoré ma petite sœur.
02:07 Mais c'est vrai que ça approfondit ma tristesse encore plus
02:10 parce que je vois que le comportement de mon père,
02:12 il n'est pas du tout le même avec elle qu'avec moi.
02:14 Il faisait la différence et je n'arrive pas à comprendre.
02:17 Je n'arrête pas de chercher ce que j'ai pu faire de mal
02:23 pour mériter ce désamour.
02:25 Mais bon, c'est comme ça, c'est la vie.
02:27 Il vous a dit "tu n'es bonne à rien, tu finiras par creuser des égouts".
02:31 C'est mon père, donc je le crois.
02:34 Je le crois et je me pose la question "ça va être quoi ma vie ?"
02:38 Ma vie va être nulle, elle va être triste.
02:40 Le futur s'annonce sombre.
02:44 Par moments, je me dis que ce n'est peut-être pas la peine
02:49 que je sois là, ça ne sert à rien.
02:51 Vous étiez comment à l'école ?
02:52 J'étais toujours bonne à l'école.
02:54 Je suis première de la classe, je n'ai pas de choix.
02:56 Sinon, franchement, j'allais payer avec mon père, donc pas de choix.
02:59 Ma mère arrive plus tard.
03:01 Mon père arrive à 15h50 à la maison.
03:03 Et ma mère arrive vers 18h.
03:05 Et c'est ces battements de 2h qui me rendent dingue.
03:08 Donc ma maman, quand elle rentre, c'est le bonheur.
03:11 Elle me sauve.
03:12 Qu'est-ce que vous diriez aujourd'hui à la petite Adriana ?
03:14 Si je pourrais lui dire un truc, je lui dirais "ma chérie, n'aie pas peur".
03:18 Ça, c'est commencé très mal pour toi, mais ça va bien se terminer, t'inquiète.
03:21 N'aie pas peur, c'est le mot.
03:22 N'aie pas peur, sois libre.
03:24 [Musique]