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Le célèbre guitariste Slash était l'invité exceptionnel de Georges Lang dans son émission "Les Nocturnes" sur RTL le samedi 18 mai 2024. Cette émission spéciale a été l'occasion pour Slash de revenir sur sa carrière, ses projets en cours et de partager sa passion pour la musique avec les auditeurs.

Un retour sur une carrière légendaire

Au cours de l'interview, Slash a retracé les grandes étapes de sa carrière, depuis ses débuts avec le groupe Guns N' Roses jusqu'à sa carrière solo couronnée de succès. Il a évoqué ses influences musicales, ses collaborations avec d'autres artistes et les moments forts de sa vie sur scène.

Présentation de son nouvel album

Slash a également profité de cette occasion pour présenter son nouvel album, "Living the Dream", sorti le 15 septembre 2022. Il a interprété plusieurs titres de cet album en live dans le studio de RTL, accompagné de son groupe actuel.

Un partage de passion

Tout au long de l'émission, Slash a fait preuve d'une grande générosité et d'une passion contagieuse pour la musique. Il a répondu aux questions de Georges Lang avec humour et sincérité, et a partagé ses anecdotes et ses réflexions sur le monde de la musique avec les auditeurs.

Un succès unanime

L'émission spéciale "Les Nocturnes" avec Slash a été un véritable succès. Les auditeurs ont été nombreux à réagir sur les réseaux sociaux pour partager leur enthousiasme et leur admiration pour le guitariste. Cette émission a permis de faire découvrir la musique de Slash à un nouveau public et a confirmé son statut de légende du rock.

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Musique
Transcription
00:00 On connaît son look atypique, chapeau haute forme, lunettes de soleil, on connaît son
00:04 parcours musical mais on connaît aussi ses performances en qualité de guitariste avec
00:08 Guns'n'Roses mais aussi ses disques solos avec notamment le chanteur Miles Kennedy avec
00:13 qui il est déjà venu pour une session acoustique dans les nocturnes en novembre 2014.
00:17 Et dix ans après, en 2024, Slash est à nouveau dans notre studio pour nous parler de son
00:22 sixième opus intitulé Orgy of the Damned.
00:26 C'est un disque époustouflant qui est sorti hier, vendredi, un album qui regroupe douze
00:31 titres dont onze sont des reprises de classiques de blues.
00:34 Et la particularité de ce disque, c'est qu'il a demandé à onze chanteurs ou chanteuses
00:39 différents de venir à ses côtés pour l'enregistrement de ses titres essentiels.
00:43 Le dernier titre étant un instrumental écrit spécialement pour terminer l'album car Slash
00:48 est avant tout un guitariste émérite, un de ces guitar heroes de la rock-musique que
00:53 nous sommes fiers de recevoir dans les nocturnes de RTL ce soir.
00:56 Bonsoir Slash et bienvenue dans ce studio.
00:58 Good evening Slash and welcome in this studio.
01:00 Hi, quite the introduction.
01:02 Après dix ans, on a attendu.
01:04 Quand nous avons appris la nouvelle de l'enregistrement de ce disque, ton sixième album solo, on
01:09 s'est dit que c'était une super idée que de rendre hommage à tous ces bluesmen qui
01:13 avaient forgé le blues aux Etats-Unis.
01:15 Alors avant d'entrer dans le détail, pourrais-tu nous dire pour quelle raison tu as appelé
01:19 ce disque Orgy of the Damned ?
01:23 Non, non, c'était quand j'essayais de penser à quoi appeler l'album, je me souviens
01:30 de comment quand j'étais petit, il y avait tellement de discussions sur la façon dont
01:33 la musique blues et le rock'n'roll étaient mauvais pour les enfants.
01:38 C'était comme la musique de l'abo, c'était tabou et toutes ces choses, la société
01:42 de la mainstream l'a labelée.
01:43 Donc je me suis dit que si tu as tous ces musiciens ensemble pour collaborer sur la
01:47 musique blues, c'est Orgy of the Damned.
01:49 Et c'est là que vient le titre.
01:51 Non absolument pas, ça n'a rien à voir avec le film.
01:54 En fait je cherchais un nom pour l'album et je me rappelais quand j'étais gosse autour
01:58 de moi, on disait que le blues et aussi le rock'n'roll c'était de la musique pas
02:02 bien pour les enfants, que c'était la musique du diable et que c'était tabou.
02:05 La société bien pensante pensait ça du moins.
02:08 Donc moi je pensais ramener tous ces musiciens ensemble sur un disque, c'était effectivement
02:13 une orgie de personnes complètement damnées.
02:14 Est-ce que tu te souviens Slash de la première fois où tu as écouté du blues ? Je crois
02:19 savoir que c'est ta grand-mère américaine qui t'a fait découvrir cette musique.
02:22 Tu avais quel âge ?
02:23 Oui, j'ai déménagé aux Etats-Unis quand j'avais 6 ans.
02:28 6 ans ?
02:29 Oui.
02:30 Je suis tout jeune.
02:31 Mais j'ai été élevé, et dans ces 6 ans, j'ai écouté beaucoup de rock'n'roll britannique.
02:37 C'est tout ce que mon père écoutait.
02:39 Donc j'ai écouté The Who, The Kinks, The Yardbirds, The Stones, et The Moody Blues.
02:48 C'était mon savoir musical à ce moment-là.
02:52 Donc quand je suis allé aux Etats-Unis, ma grand-mère m'a dit que tous ces gars britanniques
02:57 ont appris de ce gars, et c'était BB King.
03:01 Et donc je me souviens de l'album qu'elle m'a joué, et ça m'a toujours resté.
03:07 Et c'était bien avant que je prenne la guitare.
03:09 BB King était ma première exposition à la musique de la blues.
03:14 Et puis il y avait beaucoup d'autres.
03:15 J'ai écouté Muddy Waters, Robert Johnson, John Lee Hooker, et un tas d'autres.
03:23 Mais BB King était la première que j'ai jouée qui m'a vraiment resté.
03:28 Et donc quand j'ai commencé à jouer la guitare, je crois, quand j'avais 15 ans, donc 9 ans
03:34 plus tard, les gars britanniques que j'écoutais, s'est tout d'un coup fait sens.
03:39 Ils ont sonné comme ce gars-là.
03:41 Alors, moi je suis allée aux Etats-Unis quand j'avais 6 ans.
03:45 C'est vrai, c'était assez jeune.
03:47 Mais entre l'âge de 1 an et de 6 ans, j'étais vraiment biberonnée au rock'n'roll britannique,
03:53 à la pop britannique, les Who, les Kinks, les Yardbirds, les Stones, les Moody Blues.
03:57 Et mes connaissances musicales, à ce moment-là, se limitaient à ça.
04:01 Après, ma grand-mère m'a dit "mais en fait, tous les musiciens, tous ces musiciens-là,
04:07 ils ont commencé avec le blues, ils ont appris tout ce qu'ils savent du blues".
04:11 Et elle m'a passé BB King, et je me rappelle que c'est le premier artiste de blues qu'elle
04:16 m'a passé.
04:17 Et c'est vraiment resté avec moi.
04:18 C'était bien avant que je commence à jouer de la guitare.
04:21 Ensuite, elle m'a passé du Muddy Waters, du Robert Johnson, du John Lee Hooker, et
04:25 puis quelques autres.
04:26 Mais c'est vrai que BB King est vraiment resté dans mon esprit.
04:29 Quand j'ai commencé à jouer de la guitare, à peu près quand j'avais 15 ans, c'est-à-dire
04:34 9 ans plus tard, tout d'un coup, cette musique faite par tous ces Anglais a vraiment avec
04:38 un sens pour moi.
04:39 Je pouvais clairement voir le lien entre les bluesmen et ça.
04:42 Alors, puisqu'on parle de ces musiciens de blues américains, et que tu as passé aussi
04:48 une partie de ta jeunesse à écouter de la musique anglaise, je peux te poser une question.
04:53 Est-ce que tu préfères, est-ce que tu fais une différence finalement entre le blues
04:57 américain et le blues anglais ?
04:58 Oui, non, évidemment.
05:00 Je pense que la découverte britannique des blues américains et leur approche sur ce
05:06 sujet ont réinventé le blues en tout cas, parce que ça est devenu très populaire.
05:11 Je ne pense pas vraiment à ça, je pense juste à ça en termes de musique.
05:17 Même le label de la blues, et tu commences à penser à ce qui est passé, c'est tout
05:24 sorti de blues.
05:25 Tout ce qui est rock'n'roll vient très souvent du blues, mais il y a beaucoup de
05:29 différentes interprétations.
05:30 Donc, je considère ça comme juste la musique en général.
05:35 C'est vrai que les Britanniques ont découvert le blues des Etats-Unis et ils l'ont complètement
05:42 réinventé et c'est devenu extrêmement populaire.
05:44 Mais à mon avis, à la base, c'est que de la musique.
05:47 On prend l'étiquette blues et on met dessus, mais pour aller où ? Parce que pour moi,
05:51 rock'n'roll et le rock, tout ça, ça découle du blues.
05:54 C'est juste une interprétation différente de la même chose.
05:57 Et dans le fond, c'est que de la musique.
05:59 Tu parlais de tous ces Anglais qui font du blues, il faut les citer parce qu'ils sont
06:03 très importants et en plus ils ont conquis le marché américain.
06:06 Oh, je veux dire, il y a tellement de guitares.
06:09 Tous les gars, tu sais, Jeff Beck, Jimmy Page, Eric Clapton, Mick Taylor, Keith Richards,
06:17 Johnny Winter, Billy Gibbons, je veux dire, ces gars ont tous une énorme influence sur
06:23 moi et ils sont tous des musiciens de blues.
06:25 Mais je pense que c'est juste parce que le blues est une musique vraiment, vraiment importante
06:30 en elle-même.
06:31 Il n'y a rien de tel, tu sais, de tel que ça.
06:35 Et il y a une certaine honnêteté et il y a un certain danger et il y a une certaine
06:39 sexiness à ça que tout le monde veut se prendre en compte.
06:42 Mais c'était intéressant que dans les années 60, les Britanniques ont vraiment pris
06:48 le coup et ont réussi à le transformer en un spectre vraiment large de musique basée
06:53 en blues qui couvre beaucoup de différents styles et beaucoup de différents goûts et
07:00 tu sais, des sons.
07:01 C'est vraiment, vraiment, vraiment cool, tu sais.
07:06 Je sais, mes réponses sont trop longues.
07:11 Non, c'est vrai qu'il y en a vraiment beaucoup.
07:15 Il y en a tellement.
07:16 Il y a eu Jeff Beck, Jimmy Page, Eric Clapton, James Taylor, Keith Richards, Wiener, Gibbons.
07:21 Tous ceux-là ont été une grande influence sur moi.
07:24 Et c'est vrai que le blues, de toute façon, c'est un courant vraiment très important.
07:28 Il n'y a absolument rien qui ressemble au blues en termes d'honnêteté, de danger,
07:32 de sexe et tout le monde veut sa part.
07:34 Mais c'est aussi très intéressant dans les années 60, tous ces Britanniques qui
07:38 ont réinterprété le blues, mais qui ont ouvert ça vers un spectre vraiment beaucoup
07:42 plus grand, avec différents sons, différentes tonalités.
07:45 Et ça, c'était super cool.
07:46 Alors Slash, si tu le veux, on va parler du premier titre que nous avons découvert
07:50 en mars, la reprise de Killing Floor de Howling Wolf, Chester Burnett.
07:55 Nous ne sommes pas de la même génération, non.
07:57 Moi, j'ai découvert ce titre avec la reprise d'un groupe de Chicago, Electric Flag, avec
08:01 Mike Longfield et Buddy Miles.
08:04 Et mon premier exposé à Killing Floor, c'était beaucoup d'autres covers de
08:09 gens avant que j'entende l'origine, Jimi Hendrix.
08:12 Et en fait, il y a eu un peu de temps différents que Led Zeppelin l'a fait.
08:17 Ils ne l'ont pas appelé ça, mais vous reconnaissez le riff.
08:21 Et c'était à un moment que j'ai écouté Howling Wolf et j'ai découvert que c'était
08:28 l'origine de tous ces gars, de cette chanson, Killing Floor.
08:32 Et c'était l'un des plus influents de la guitare de blues que j'ai appris à un
08:39 âge très jeune.
08:40 J'ai vraiment aimé.
08:41 C'était l'un des chansons que je voulais sur ce disque.
08:47 Donc, ma bande et moi nous sommes rassemblés et nous avons mis ensemble notre propre arrangement
08:52 de la chanson et nous avons appelé Brian Johnson et nous avons demandé s'il voulait
08:54 la chanter.
08:55 Et voilà.
08:56 En fait, moi, ma première expérience de cette chanson, Killing Floor, c'était des
09:00 reprises bien longtemps avant que je découvre l'original.
09:03 Hendrix l'a fait, je crois Led Zeppelin aussi.
09:06 Ils en ont fait une ou deux versions.
09:08 Ils ne l'ont pas appelé comme ça, mais on reconnaît d'emblée le riff de guitare.
09:12 Et à un moment ou un autre, j'ai découvert que c'était Howling Wolf qui a fait l'original.
09:17 Ça m'a vraiment surpris parce que c'est un des riffs de guitare de blues qui m'a
09:22 le plus influencée.
09:23 Et vraiment, j'adore ça.
09:25 Et donc pour moi, c'est sûr que c'était une des chansons que je voulais reprendre
09:30 sur ce disque.
09:31 On a fait les arrangements nous-mêmes.
09:32 Puis après, on a contacté Brian Johnson pour qu'il pose sa voix dessus.
09:35 Oui, alors à propos de Brian Johnson, il faut en parler.
09:38 J'adore sa version, mais on ne reconnaît pas la voix de AC/DC.
09:41 Oui, quand j'ai appelé Brian et je lui ai dit ce que je faisais et s'il était
09:47 intéressé à chanter Killing Floor, il a dit "Oh, il s'est fait trop excité".
09:51 Parce que ça a eu une grande influence sur lui en grandissant.
09:55 Mais c'est quelque chose dont on ne connaît pas les influences de Brian.
09:58 Il chante juste en AC/DC et il a une bande appelée Jordy.
10:00 On ne connaît pas beaucoup de son histoire musicale.
10:04 Et il dit "Oh, je faisais du cover de cette chanson dans une bande quand j'étais
10:07 enfant".
10:08 Il était vraiment, vraiment excité.
10:09 Oui, c'était très excitant.
10:10 Donc je suis allé dans le studio et il a commencé à la chanter.
10:13 Et il voulait le faire dans le registre que Howling Wolf a fait.
10:18 Donc il a mis ça en scène.
10:19 Et c'était vraiment cool de l'observer.
10:21 Et il y a eu un moment où il est allé très haut et il a chanté en AC/DC.
10:28 Mais on a opté de ne pas le faire de cette façon.
10:30 Parce que ça a plus l'air d'un AC/DC.
10:32 Mais c'était vraiment cool parce que je ne pense pas que personne n'a jamais entendu
10:35 lui chanter comme ça.
10:36 Quand j'ai contacté Brian pour lui demander si ce projet l'intéressait, il était
10:42 d'emblée super motivé et il m'a confié que cette chanson aussi, c'était une
10:46 grande influence pour lui.
10:48 Quand il était gamin, et en fait nous, on ne connaît pas du tout ses influences.
10:51 On le connaît pour AC/DC et tout ça, mais on ne connaît pas toute son histoire.
10:56 Et il m'a dit qu'il faisait lui aussi des reprises de ce titre quand il était
11:00 jeune, quand il jouait dans des groupes.
11:01 Et donc ce n'était pas faux, c'était absolument authentique.
11:05 Lui aussi, il voulait vraiment chanter cette chanson et il voulait garder le registre
11:10 d'origine, celui de Howling Wolf.
11:12 Donc il a vraiment baissé sa voix.
11:13 Et c'est vrai qu'à un moment, on a essayé de voir ce que ça donnait avec sa voix au
11:17 perché comme d'habitude, on a choisi de ne pas l'utiliser.
11:20 Ça faisait trop AC/DC et c'était vraiment cool de l'entendre de cette façon, une
11:25 façon dont personne n'avait jamais entendu.
11:27 Et j'adore la façon dont Steven Tyler joue de l'harmonica dans cette chanson.
11:30 C'était mon idée, mais ce qui s'est passé, c'est que je suis rentré à L.A.
11:36 pour faire la session de Brian Johnson.
11:38 Et je suis allé dans le studio et j'ai essayé de rencontrer Steven depuis longtemps
11:42 et je n'avais pas entendu parler de lui.
11:44 Il s'est rendu compte que je voulais trouver qui allait mettre le harmonica dans la chanson.
11:49 Donc je lui ai parlé et je lui ai dit qu'on faisait Killing Floor en ce moment et que
11:52 je voulais mettre du harp.
11:54 Est-ce que tu veux le faire?
11:55 Je ne l'ai pas fait.
11:56 Il est parti ce jour et a mis le harp.
11:59 C'était très impromptu, très spontané, mais c'était un grand honneur de les avoir
12:04 ensemble.
12:05 Parce qu'ils avaient tellement d'influence et d'impact sur moi.
12:09 Quand j'ai commencé à jouer au guitare, Aerosmith et AC/DC étaient mes influences
12:13 principales à ce moment-là.
12:14 C'était mon idée à la base et ça s'est fait le jour où je suis revenue en avion
12:20 à Los Angeles pour enregistrer Brian Johnson en session.
12:24 J'avais essayé de joindre Steven depuis super longtemps.
12:26 Je n'arrivais pas à le joindre et je commençais à me dire qu'il fallait que je trouve quelqu'un
12:30 d'autre.
12:31 Dans ma tête, j'essayais de voir qui allait jouer de l'harmonica sur ce titre.
12:33 Ce même jour, il m'a contacté.
12:35 Il est venu en voiture lui-même et c'était super spontané.
12:39 C'était vraiment un honneur d'avoir ces deux types dans le même studio, travailler
12:44 avec moi.
12:45 Parce qu'évidemment, quand j'étais gamin, AC/DC et Aerosmith, c'était juste des géants.
12:50 « Slash est mon invité dans les nocturnes.
12:52 Il nous présente son nouvel album Audio of a Damned.
12:55 Slash, ce qui m'a étonné, c'est ton choix de voix pour cette reprise de Peter Green.
12:59 Oh well ! Tu as demandé à un country boy du Kentucky de chanter avec toi ce classique
13:04 de Fleetwood Mac à l'époque où il faisait du blues.
13:07 Pour quelle raison ? »
13:08 Ok, donc, Chris Stapleton, je ne l'ai jamais rencontré.
13:13 C'est l'un des deux personnes sur le record que je n'ai jamais rencontré physiquement.
13:16 Ah vraiment ?
13:17 Mais il a ouvert un couple de shows pour Guns N'Roses il y a quelques années.
13:22 Ah, je ne le savais pas.
13:23 Et il est juste un incroyable vocaliste et artiste en général.
13:29 Et je l'ai vu jouer et je me suis dit « ce gars est vraiment incroyable ». Mais on
13:33 ne s'est jamais rencontrés, donc on ne porte pas le même genre de veste.
13:37 Donc quand j'étais en train de faire ce record et Oh well ! a ce genre de chanson
13:43 de chanteur, mais en parlant, donc j'imaginais Chris Stapleton en faisant ça, avec ce
13:50 drôle qu'il a.
13:52 Et j'ai reçu son numéro de téléphone par, je crois que c'était Dave Cobb, le
13:57 producteur, et il m'a donné son numéro et j'ai appelé et il m'a dit « Hey,
14:01 je suis Slash et je me demandais si tu voulais… ». Et il a été vraiment grâceux et a vraiment
14:07 fait le travail pour que je le fasse.
14:09 Et il a fait un bon travail.
14:10 C'était une des idées que j'avais et que je suis le plus fier de.
14:14 En fait, Chris Stapleton, c'est une des personnes que je n'ai pas du tout rencontré.
14:19 C'est une sur deux en fait sur ce disque que je n'ai pas rencontré.
14:22 Je le connaissais parce qu'il avait fait des premières parties de concerts de Guns
14:28 N'Roses il y a environ deux ans.
14:30 Donc je l'avais vu sur scène, je l'avais trouvé vraiment incroyable.
14:33 Et c'est vrai qu'il n'est pas trop comme moi, on ne porte pas exactement le même
14:37 chapeau.
14:38 Mais j'ai pensé à lui pour O.L.
14:39 Direct parce que dans les couplets, il y a cette espèce de mélange de chanter et
14:44 de parler.
14:45 Et comme il a une façon de poser sa voix très country, je me suis dit qu'il serait
14:49 parfait.
14:50 Et donc Dave Cobb, mon producteur, je crois, m'a donné son numéro et je l'ai appelé
14:54 et je lui ai dit « Salut, c'est Slash et je me demandais si… ». Et il a dit
15:00 oui.
15:01 Il a vraiment très gracieusement dit oui.
15:03 Et c'était vraiment un gros gros morceau.
15:06 J'en suis super fière.
15:08 Alors on peut se demander aussi pourquoi tu n'as pas fait une adaptation de la deuxième
15:13 partie de cette chanson O.L. qui est faite en deux parties avec Peter Green ?
15:18 Non, non, écoute, un des noms que je n'ai pas mentionné, qui a eu une énorme influence,
15:25 c'est Peter Green.
15:26 Peter Green, je ne m'y ai pas exposé jusqu'à ce que j'ai commencé à jouer la guitare.
15:31 Mais avec O.L., faire la partie « in » était quelque chose que j'ai en fait considéré.
15:35 Mais donné le temps et le budget que nous avions pour faire le record, je pensais que
15:40 ça allait être un autre interlude musical qui allait prendre beaucoup de temps et que
15:46 j'ai dû y penser.
15:47 Donc, je n'ai pas fait ça.
15:49 Mais je pourrais le faire en live, juste pour le faire.
15:51 C'est une idée, oui.
15:53 Ecoute, c'est vrai que je n'ai pas parlé de Peter Green, qui a aussi été une influence
15:57 sur moi, parce que je n'y ai pas été exposée tout de suite.
16:00 C'est juste une fois que j'ai commencé à jouer de la guitare que je me suis intéressée
16:04 à lui.
16:05 Mais c'est vrai que tu as raison.
16:06 J'ai envisagé de faire ma version de la deuxième partie de cette chanson, mais on
16:11 manquait de temps et on manquait de budget.
16:13 Et je me suis dit que si on s'attelait à ça, ça allait prendre une éternité.
16:16 Mais j'y pense toujours et je vais peut-être faire ça sur scène.
16:20 Petite anecdote, il y a quelques jours, tu as chanté à Luxembourg et moi, j'habite
16:26 entre Paris et Luxembourg.
16:27 Je fais tout le temps l'aller-retour.
16:28 Et c'est à Luxembourg que j'ai vu pour la première fois Peter Green il y a très longtemps.
16:32 J'ai trouvé que c'était un mec formidable.
16:34 J'ai rencontré lui en Allemagne, à la grande convention de musique qu'ils ont
16:40 en Allemagne chaque année.
16:41 Je me souviens pas du nom.
16:43 Mais c'est une grande convention de musique où toutes les entreprises de musique se
16:46 rassemblent et s'advertisent.
16:47 Oui, c'est un business.
16:48 Et je suis allé là-bas, je crois que c'était en...
16:54 Je crois que c'était en années 90 et j'ai été introduit à Peter Green.
16:57 Et je crois qu'à ce moment-là, ils l'ont juste reçu pour où il était et ils l'ont
17:02 cassé et ils l'ont sorti prêt à jouer devant un public.
17:06 Et je peux dire honnêtement que je ne crois pas qu'il savait où il était à ce moment-là.
17:10 Mais c'était une énorme honneur de rencontrer Peter Green.
17:13 Alors je l'ai rencontré, effectivement, je l'ai rencontré en Allemagne à une énorme
17:17 convention du disque dont j'oublie le nom.
17:19 Mais c'est vrai que c'est tous les ans en Allemagne et toutes les entreprises viennent
17:22 et font du marketing là-bas.
17:24 C'était à la fin des années 90 et on m'a présenté à lui.
17:28 Et c'est vrai qu'il l'avait retiré de la Naftaline, je sais pas où il l'avait
17:32 retrouvé, pour qu'il rejoue devant tout le monde.
17:34 Pour tout vous admettre, je crois qu'il ne savait pas exactement, il ne réalisait pas
17:39 trop ce qui lui arrivait.
17:40 Mais c'était quand même génial de le rencontrer.
17:42 Nous sommes toujours avec Slash dans le studio des Nocturnes.
17:45 Après "Oh Well" avec Christophe Alton, parlons de Iggy Pop qui lui aussi fait partie
17:49 du casting des voix que tu as choisi Slash.
17:52 Il paraît qu'il voulait chanter du blues depuis longtemps.
17:54 Il t'a proposé "Awful Dream" de Lightning Hopkins qui date de 1962.
17:58 C'est bien cela ?
17:59 Ce qui s'est passé c'est que j'avais mis ensemble tout le disque, j'avais les
18:05 chansons enregistrées, qui allait chanter et tout.
18:08 Et mon bassiste m'a dit qu'il a lu quelque part que Iggy Pop voulait toujours faire
18:14 un projet de blues et qu'il ne l'a jamais fait.
18:17 Et je me suis dit que c'était vraiment intéressant.
18:19 J'essayais d'imaginer Iggy chanter du blues.
18:23 Donc j'ai appelé lui et je lui ai demandé cela.
18:24 Et il m'a dit "Oui, je n'ai jamais eu l'opportunité."
18:27 Donc je lui ai dit "Je fais un disque, un disque de couverture, du blues et tout."
18:32 Et si il y avait une chanson, quelle chanson serait-elle que tu voudrais faire si tu
18:37 voulais faire quelque chose ?
18:38 Et il m'a dit "Awful Dream" par Lightning Hopkins, tout de suite, comme si c'était
18:42 dans le dos de son esprit.
18:44 Et donc j'ai écouté la version originale et je me suis dit "Ok, alors faisons une
18:49 session la semaine prochaine."
18:50 Et donc il est arrivé et est venu dans mon studio et il et moi avons juste assis
18:54 à côté d'un autre, un paquet de couches et on a joué en live comme ça.
18:59 Et c'était génial parce que je pense que c'était quelque chose qu'il a vraiment
19:03 voulu faire depuis longtemps et qu'il n'a jamais eu la chance de le faire.
19:07 Et la chanson elle-même a vraiment signifié quelque chose pour lui.
19:10 Donc c'était une session très spéciale.
19:11 En fait, c'est moi qui a créé le disque, qui a fait l'agencement du disque, qui
19:18 a assemblé toutes les chansons.
19:19 Une fois que j'avais fini, mon bassiste m'a dit qu'il avait lu quelque part qu'Iggy
19:23 Pop avait toujours voulu faire un disque de blues et ne l'avait jamais fait, il n'avait
19:28 jamais eu l'occasion de le faire.
19:30 Je me suis dit "Ah, ça c'est intéressant."
19:31 Et j'ai essayé d'imaginer dans ma tête ce que ça pouvait donner et j'ai décidé
19:35 de l'appeler, je l'ai appelé.
19:37 Il m'a dit "Ouais, effectivement, il n'avait jamais trouvé le bon moment pour faire ça."
19:40 Donc je lui ai dit "Ah bah tiens, ça tombe bien, moi je fais un album de reprise de titre
19:44 de blues, quelle chanson tu voudrais, est-ce que tu voudrais reprendre ?"
19:48 Et il a dit du tac au tac "Awful Dreams" de Lightning Hopkins comme si ça avait toujours
19:53 été quelque part dans son esprit.
19:54 Et j'ai écouté l'original, je me suis dit "Ouais, effectivement, ça pourrait
19:59 coller."
20:00 Donc j'ai organisé une session la semaine d'après, il est venu en avion, il est venu
20:03 dans mon studio.
20:04 On s'est mis côte à côte sur deux tabourets et il a enregistré ça d'une seule prise
20:10 en live, juste comme ça.
20:11 Et c'était génial.
20:14 C'était doublement génial parce que j'avais l'impression qu'il voulait vraiment faire
20:18 ça et que ça avait un vrai sens pour lui.
20:20 Il était complètement habité par la chanson parce qu'à la fin, si j'ai bien compris,
20:25 il chante lui-même avec sa voix la partie harmonica de ce titre.
20:29 Et je suis allé avec l'acoustique et j'avais les yeux fermés et la tête en bas.
20:34 Donc on joue le fin de la chanson et je l'entends et je me dis "Qu'est-ce que c'est que
20:38 ça ?"
20:39 Et c'était Iggy qui allait comme ça avec sa bouche.
20:43 Ah, c'était moi ?
20:44 Ouais, ouais, ouais.
20:45 C'était vraiment, vraiment cool.
20:46 Ce qu'Iggy a fait à la fin, c'était génial.
20:50 Et c'est vrai que dans le studio, moi j'étais là avec ma guitare acoustique et je jouais
20:54 les yeux fermés, la tête baissée et j'ai entendu ce bruit.
20:57 Je me suis dit "Putain, c'est quoi ça ? Qu'est-ce qui se passe ?"
20:59 Et j'ai tourné la tête et effectivement, j'ai vu Iggy qui faisait…
21:02 Il chantait l'harmonica.
21:04 Voilà.
21:05 Slash qui a choisi d'enregistrer sur cet album "All You Have a Them" paru hier,
21:09 un titre de William Bell et Booker T. Jones, autrement dit c'est le blues de Memphis,
21:14 le son de Stax.
21:15 Ce titre en fait met à l'honneur cette sonorité des années 60.
21:20 C'est Albert King qui a enregistré ce titre en 67.
21:23 En 68, Cream, pour le dire à l'anglaise, enregistre également le titre et toi, tu
21:28 as demandé à Paul Rogers de "Free and Bad Company" de l'enregistrer avec toi.
21:32 Encore une fois, emblématique.
21:34 Parce que Paul est l'un des meilleurs chanteurs de blues britannique.
21:43 Et j'ai eu la chance de travailler avec lui quelques fois au cours des années.
21:47 Et quand j'ai décidé que je ferais "Born Under a Bad Sign", sa voix est venue
21:52 à moi automatiquement.
21:54 Et si tu écoutes la chanson, sa voix, sa toute interprétation de la chanson est assez
21:59 sublime.
22:00 C'était juste le bon appel.
22:04 Non, je faisais un record de tribute de Muddy Waters avec Paul il y a quelques années.
22:11 Et puis aussi un record de tribute de Hendrix.
22:14 Je savais que cette chanson "Born Under a Bad Sign" serait la bonne chose pour son
22:19 bureau.
22:20 Moi, je voulais inviter Paul Rogers à chanter sur mon disque parce que pour moi, c'est
22:26 un des plus grands chanteurs de blues et de rock and roll.
22:30 Et j'ai eu la chance déjà de travailler avec lui deux fois.
22:32 Et quand j'ai pensé à inclure cette chanson "Born Under a Bad Sign", ça me semblait
22:38 vraiment une évidence de le prendre lui.
22:39 Et quand j'ai écouté le résultat, il était absolument sublime.
22:44 J'avais eu raison de faire ça.
22:46 J'ai travaillé avec lui sur un album de reprise de Muddy Waters et de Hendrix aussi.
22:50 Et je savais que c'était absolument dans ses cordes de reprendre ça.
22:54 Je suis toujours en compagnie de Slash dans ce studio des nocturnes qui nous présente
22:58 une nouvelle chanson de son sixième album.
23:00 Un album solo qui s'appelle "Order of the Damned", disque paru hier.
23:04 Alors maintenant, on va peut-être parler de "Best Art".
23:09 C'est parce que ma version préférée de "Stormy Mondays" est par Edda James.
23:15 C'est une enregistrement en live qu'elle a fait.
23:18 Et c'était l'idée, je voulais faire une voix féminine.
23:25 Et Beth, je l'ai connue depuis longtemps et elle est, à la main, l'une de mes chanteuses
23:30 de blues préférées.
23:31 Vraiment ?
23:32 Oh oui.
23:33 J'ai fait quelques enregistrements avec elle.
23:35 J'ai joué sur son album.
23:36 Elle a joué sur l'album que j'ai fait.
23:38 J'ai juste joué sur son nouvel album.
23:40 Et donc, j'ai automatiquement pensé à elle et j'ai appelé elle.
23:44 Et donc, elle était très excitée de le faire.
23:46 Mais la version que nous avons faite, elle avait l'idée de la faire en minor, ce qui a
23:52 changé le goût de la chanson.
23:53 Donc, ça a l'air très unique comparé aux autres versions.
23:56 Et c'était une idée vraiment cool qu'elle avait.
23:59 Et c'était un enregistrement en live, le seul enregistrement que nous avons fait de
24:02 cette chanson.
24:03 Vraiment ?
24:04 Et elle était tellement émotionnelle.
24:05 Et à la fin, elle a collapsé sur le sol.
24:08 Elle était juste comme ça.
24:09 Oh, vous pouvez l'entendre à la fin de la chanson sur l'enregistrement.
24:13 Et c'était tout pour elle.
24:14 Et donc, je lui ai dit qu'on était terminé.
24:15 C'est tout.
24:16 Parce qu'à la fin de la chanson, elle dit "Waouh, j'étais tellement malade avec cette
24:23 chanson".
24:24 J'ai gardé ça là-dessus pour que vous puissiez avoir une idée de ce que cette
24:28 session était vraiment comme.
24:31 "Stormy Monday", c'est vraiment une chanson importante pour moi.
24:35 Et ma version préférée, c'est une version d'Eta James qu'elle fait live.
24:39 Et moi, j'avais dans l'idée d'utiliser une femme pour chanter, pour reprendre cette
24:46 chanson.
24:47 Et pour moi, Beth Hart est de loin la meilleure chanteuse actuelle, femme qui chante du blues.
24:56 Et c'est vrai que je la connais depuis longtemps aussi.
24:58 Moi, j'ai joué sur ses disques, elle a joué sur mes disques.
25:01 J'ai joué d'ailleurs sur son dernier disque.
25:03 Et donc, je lui ai passé un coup de fil.
25:05 Elle était super motivée pour chanter cette chanson avec moi.
25:08 Et ce qui est super cool, c'est qu'elle a eu l'idée de transposer la mélodie, d'en
25:14 faire une mélodie en mineure.
25:16 Et ça change complètement la tonalité de la chanson.
25:19 On l'a enregistrée en direct, en une seule prise.
25:22 Et ça a été un moment tellement chargé émotionnellement pour elle qu'elle s'est
25:26 effondrée à la fin de la prise.
25:28 Et on savait qu'on avait tout en boîte, qu'on n'avait pas besoin d'enregistrer
25:32 la chanson à nouveau.
25:33 J'ai gardé d'ailleurs ce qu'elle dit à la fin de la chanson pour que les auditeurs
25:37 comprennent un peu quelle était l'ambiance de cette session.
25:40 Et on peut le répéter en anglais ce qu'elle a dit ? Non ? Elle a dit "I was fucking
25:45 bad in this song".
25:47 J'étais putain, j'étais nulle.
25:49 Je me suis complètement plantée en reprenant cette chanson.
25:53 C'est Claire qui fait les traductions, Claire Simon qui est une de nos traductrices qui
25:56 vient régulièrement.
25:57 Elle a déjà fait Jimmy Page ailleurs et aujourd'hui elle fait notre amie Slash.
26:02 Ce sont des médailles pour elle.
26:04 Vous écoutez le classique blues revu et arrangé par Slash dans ce nouvel album qui
26:09 est paru hier.
26:10 Dis-moi, quelle est la principale difficulté à reprendre des standards de blues ?
26:13 You know, it's a good question.
26:15 I think what happens is, in this case, I wanted to do a bunch of songs that really had a lot
26:20 of influence on me and they're pretty well-known standards.
26:25 You know, there's a fine line between cliché and doing something that's really cool.
26:32 So basically what we're doing is picking a song and trying to keep the integrity of
26:37 the original song but at the same time have the freedom to be able to do what you want
26:41 with the arrangement and change some things around.
26:45 And so you just do what comes naturally.
26:48 And I can't say that it's really difficult but at the same time there were certain songs
26:53 that we didn't do because they would cross that line into cliché.
26:58 Too many people have done them and there's really no way that you can do another version
27:03 that's going to be, you know, make a difference.
27:07 Anyway, so I think more than anything we just tried to have a good time with it.
27:11 Alors tu sais, c'est une très bonne question.
27:14 Je crois que dans mon cas spécifique, moi je voulais juste faire des reprises de ce
27:20 qui a été une grande influence pour moi personnellement.
27:22 Mais c'est vrai que quand on regarde les titres, c'est vraiment des choses très connues,
27:26 quasiment des standards.
27:27 Et quand on reprend quelque chose d'aussi connu que ça, c'est vrai que la frontière
27:31 entre le cliché et quelque chose de cool, elle est vraiment, vraiment mince.
27:35 Je crois que pour y arriver, il faut essayer de garder son intégrité et d'apporter
27:40 de la fraîcheur, de jouer avec différents arrangements et de rester sur ce qui nous
27:44 vient naturellement.
27:46 C'est vrai qu'il y a quelques titres que j'ai choisi de ne pas mettre sur le disque
27:50 parce qu'il y avait déjà eu tellement de reprises de ces titres.
27:53 Je me suis dit qu'on va vraiment, on n'a rien à rajouter.
27:56 Et j'ai surtout essayé de m'amuser.
27:59 Alors pour le titre suivant, Utiko Chimen, moi j'aimerais savoir, cette chanson de Willie
28:06 Nixon, qui a eu l'idée de la faire ? C'est celui que tu as invité pour chanter, Billy
28:10 ?
28:11 Non, non, c'était définitivement mon idée, mais j'ai définitivement appelé Billy
28:15 et lui ai dit "Hey, je vais faire Huchi Kuchi Band, tu chanterais sur ça ? "
28:21 Et il était comme "Hey, garçon, quelle version vas-tu faire ? La version E ou la version
28:25 A ? Tu vas le faire vite, tu vas le faire lentement, lentement ".
28:28 Et c'était difficile pour lui de se commettre à faire la chanson.
28:32 Alors je lui ai fait une démo de ce que ça a sonné comme et je l'ai envoyé lui et
28:36 il a dit "Oh, OK".
28:37 Et alors il s'est commis à faire la chanson.
28:40 Il a fait une très bonne chanson, c'est probablement l'une des meilleures versions
28:44 de Huchi Kuchi Band que j'ai jamais écouté.
28:46 Il a une très bonne voix pour ça.
28:49 C'était vraiment mon idée à la base et je sais que, je me rappelle très bien que
28:54 j'ai appelé Billy et je lui ai dit "Est-ce que tu veux bien chanter Huchi Kuchi Band sur
28:59 mon disque ?"
29:00 Il m'a dit "Ah, gamin, oui, oui, ça j'aimerais bien, j'adorerais, mais quelle version ? La
29:05 version en la, la version en mi, la version rapide, la version lente ?"
29:08 Et il n'arrivait pas vraiment à se décider sur quelque chose.
29:11 Donc moi, j'ai envoyé une démo, je lui ai envoyé, je lui ai envoyé, il a dit "OK,
29:15 c'est génial, on fait comme ça".
29:17 Et je crois que le résultat, c'est l'une des meilleures versions vocales de cette chanson
29:21 que j'ai jamais entendue.
29:22 Il a vraiment une voix qui va avec ça à merveille.
29:24 Il s'est contenté de chanter ou il a aussi joué de la guitare avec toi sur ce morceau ?
29:29 Il joue de la guitare aussi.
29:30 Il y a trois d'entre nous qui jouent de la guitare.
29:32 Il y a Tash Neill, qui est l'autre guitareur de la bande, et qui aussi chante.
29:37 Et puis moi-même et puis Billy.
29:39 Donc, je suis le seul à jouer du slide.
29:42 Vous pouvez certainement entendre la partie de Billy.
29:45 Oui, effectivement, il joue sur ce titre.
29:48 On est trois à jouer de la guitare sur ce titre.
29:50 Il y a Tash Neill, qui était mon guitariste pour tout le disque et qui a aussi chanté
29:54 sur certains titres.
29:55 Il y a moi et il y a Billy aussi.
29:57 Moi, j'ai joué plutôt du slide, mais c'est vrai que Billy, on entend vraiment très clairement
30:00 quelle partie il a joué.
30:02 Du blues, du blues, du blues.
30:04 Avec le sixième album solo de Slash.
30:06 Quel bonheur d'entendre tous ces standards avec cette guitare exceptionnelle entre les
30:10 mains d'Akita Hiro et toutes ses voix emblématiques.
30:13 Maintenant, c'est au tour de Gary Clark Jr. de reprendre un standard.
30:16 Et quel standard ? Un titre de Robert Johnson, peut-être le plus connu, Crossroads.
30:21 Il fallait bien que tu rendes hommage à ce bluesman à la courte carrière, puisque
30:24 je le rappelle, il est décédé à l'âge de 27 ans.
30:26 Tout le monde connaît ce titre.
30:28 Toi, tu l'as arrangé différemment en ralentissant à un moment donné le tempo.
30:33 Merci.
30:34 C'était une des idées.
30:39 Au début, c'était pour faire la version de Robert Johnson, mais ce n'était pas assez
30:42 upbeat.
30:43 Alors je me suis dit de faire plus comme la version d'Eric Clapton et de Cream.
30:49 Donc, on a travaillé sur cet arrangement où j'ai eu un certain type de take sur le
30:55 riff de guitare.
30:56 Et à un moment donné, au milieu de la chanson, je lui ai dit que tout le monde
30:59 pouvait jouer la chanson en un seul temps.
31:02 Et c'est comme ça que j'ai commencé à jouer.
31:04 Et c'est comme ça que j'ai commencé à jouer.
31:06 Et c'est comme ça que j'ai commencé à jouer.
31:08 Et c'est comme ça que j'ai commencé à jouer.
31:10 Et c'est comme ça que j'ai commencé à jouer.
31:12 Et c'est comme ça que j'ai commencé à jouer.
31:14 Et c'est comme ça que j'ai commencé à jouer.
31:16 Et c'est comme ça que j'ai commencé à jouer.
31:18 Et c'est comme ça que j'ai commencé à jouer.
31:20 Et c'est comme ça que j'ai commencé à jouer.
31:22 Et c'est comme ça que j'ai commencé à jouer.
31:24 Et c'est comme ça que j'ai commencé à jouer.
31:27 - Merci tout d'abord.
31:29 C'est vrai qu'à la base, on avait l'idée de calquer notre reprise sur l'original de Robert Johnson.
31:37 Mais en fait, on a décidé que c'était un peu trop plombant comme ça.
31:41 Puis ensuite, on a décidé de se baser plutôt sur la reprise d'Eric Clapton et de Krim,
31:46 avec nos propres arrangements, surtout à la guitare.
31:51 Et à un moment, on jouait tous ensemble, et je me suis dit,
31:53 "Allez, on va tout ralentir."
31:56 Et on a fait un jam deux fois plus lent.
32:00 Et là, je savais que j'avais quelque chose.
32:03 Et je me suis dit, "Bon, je vais appeler Gary Clark Jr. pour qu'il chante dessus."
32:10 Et il était super enthousiaste.
32:13 Et il a dit, "J'adorerais le faire."
32:15 Il a pris une pause parce qu'il était lui-même en train d'enregistrer son propre disque.
32:19 Il est venu à Los Angeles en avion, et on a fait un bof ensemble.
32:23 Et c'est un de mes musiciens préférés.
32:25 Alors, c'était vraiment un honneur de jouer avec lui.
32:28 - Slash, nous sommes arrivés au terme de cette interview, dans le temps qui nous a été accordé.
32:33 Donc, il y a encore beaucoup de titres à écouter, à te demander ton avis.
32:36 Mais bon, on est gentil.
32:38 On va laisser la place à ceux qui veulent encore te poser des questions au sujet de cet album,
32:43 qui est une pure merveille.
32:45 Je voudrais savoir si tu comptes jouer ces titres sur scène, mais avec quelle voix ?
32:48 Comptes-tu demander à d'autres artistes de chanter ?
32:51 Toi, tu vas peut-être chanter, ou Miles Kennedy, je ne sais pas.
32:54 - Non, pour le tour que nous allons faire cet été,
32:58 l'originelle bande qui a joué sur cet album,
33:02 Teddy Andriadis, qui joue les claviers et l'organe, c'est un chanteur.
33:06 Et c'est lui qui chanteait en 90, quand j'ai mis en place cette bande.
33:11 Et puis Tash Neal, qui est un peu nouveau dans ce groupe,
33:15 c'est un chanteur de blues incroyable.
33:18 Il chante en fait "Livin' for the City" sur l'album.
33:21 Donc il a une voix incroyable.
33:22 Donc la bande en live sera chanter par ces deux gars.
33:24 Je ne vais pas chanter.
33:26 - Pourquoi ne pas chanter ? Tu peux chanter.
33:29 - Je sais que je peux chanter, mais je n'aime pas.
33:32 Donc ces gars vont chanter, et dépendant de où on est,
33:36 on va avoir des invités.
33:38 Tu sais quoi ? Je vais laisser Tash chanter, probablement.
33:42 Il chante très bien ce style.
33:45 À moins que Beth vienne, si elle est en ville.
33:49 Ce sera vraiment très impromptu,
33:53 et juste à la plage.
33:56 Mais ça va être bien.
33:57 Je vais le faire au moins cet été,
34:00 puis je vais devoir faire autre chose après.
34:04 C'est une tournée américaine cet an,
34:06 mais si ça va bien en Amérique, je vais essayer de le faire annuellement,
34:11 ce qui serait un bon outil pour pouvoir jouer du blues à la guitare
34:14 pendant deux heures par jour, pendant quelques mois.
34:16 Et puis je voudrais le faire en Europe aussi.
34:18 - Ah, bonne idée.
34:20 - Oui, oui.
34:21 - Alors on va partir en tournée cet été.
34:24 - Pas de pression.
34:25 - Et on va jouer avec le groupe d'origine,
34:29 tous les musiciens qui ont contribué au disque.
34:32 On a un claviériste, Teddy Andrew Hades,
34:35 qui lui chante super bien,
34:36 et c'est vrai que je joue du blues avec lui depuis les années 90.
34:39 Donc il est vraiment rodé.
34:41 Et il y a aussi Tash Neon qui chante sur la reprise de "Living for the City",
34:45 qui a vraiment une voix incroyable.
34:47 Moi, comme je vous ai dit, je ne vais pas chanter.
34:49 Je n'aime pas trop ça.
34:50 Mais on va aussi avoir des invités,
34:53 des chanteurs peut-être qui ont été sur l'album.
34:56 Ça dépend de l'endroit où on va se trouver.
34:58 Par exemple, Tash va chanter la reprise que Beth Hart chante,
35:05 parce qu'elle peut chanter ce genre de registre,
35:07 si elle est en ville, pourquoi pas,
35:09 elle viendra chanter avec nous.
35:10 Ce sera un peu de l'impro, ce sera un peu du système D.
35:13 Je ne sais pas exactement comment ça va se faire,
35:15 mais ça va durer au moins tout l'été, cet été aux États-Unis.
35:19 Après, c'est vrai qu'à la rentrée, je suis occupée avec d'autres choses.
35:22 Mais si ça se passe bien,
35:23 j'aimerais bien que ça devienne quelque chose d'annuel,
35:25 que je fais tous les étés,
35:26 parce que pour moi, ce serait vraiment le kiff
35:28 de passer deux heures par jour à jouer de la guitare blues.
35:31 Et si tout va bien, je viendrai jouer du blues en Europe.
35:34 - Tu as écrit un morceau spécial.
35:36 - Il s'appelle « Metal Chestnut ».
35:37 - « Metal Chestnut », pourquoi ?
35:39 - Parce que quand on était dans le studio,
35:41 en enregistrant la chanson, j'avais les téléphones,
35:43 et quelqu'un dans la salle de contrôle
35:44 a dit quelque chose que je pensais ressembler à « Metal Chestnut ».
35:47 Et j'ai dit « Qu'est-ce que tu as dit ? »
35:49 Et ils ont dit, ils ont corrigé tout ce qu'ils disaient.
35:52 Ça m'a resté, « Metal Chestnut » a l'air cool.
35:54 Et quand on a terminé d'enregistrer la chanson,
35:56 je n'avais pas de titre pour ça,
35:57 alors j'ai appelé ça « Metal Chestnut ».
35:59 - Alors la chanson s'appelle « Metal Chestnut »,
36:02 donc châtaigne en métal.
36:04 - En fait, c'est quelque chose que j'ai entendu quelqu'un dire
36:07 au casque quand j'étais dans le studio,
36:09 et je me suis dit « Mais, tu as dit quoi ? »
36:11 Et la personne a corrigé ce qu'il avait dit,
36:14 mais moi je trouvais qu'en fait c'était super cool,
36:16 « Metal Chestnut », donc j'ai gardé ça en tête.
36:18 Et cet instrumental, on n'avait pas de titre,
36:21 donc je me suis dit, tout naturellement,
36:23 ce sera « Metal Chestnut ».
36:24 - Voilà, terminé cette émission avec cet instrumental
36:27 qui nous rappellera que Slash est avant tout un Guitar Hero.
36:30 You are a Guitar Hero guy, man.
36:32 Thank you very much.
36:33 From the bottom of my heart, thank you.
36:35 - No, thanks for having me.
36:36 I enjoyed hanging out with you.
36:37 - And see you in 10 years now.
36:38 - I'll see you in another 10 years.
36:40 No, no, it'll be sooner than that.
36:41 - OK, thank you Slash.

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