Après près de trois ans d'absence, l'émission L'Équipe Esport a fait son retour ce mardi soir en direct sur Twitch pour évoquer les modèles économiques de la LFL, le Championnat de France de League of Legends, dont le segment d'été 2024 démarre ce mercredi.
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00:00:00 Et bonsoir tout le monde, merci d'être là. Quasiment trois ans après, je l'ai promis une dizaine de fois, à chaque fois j'y croyais vraiment, mais cette fois c'est réel.
00:00:10 L'équipe eSports est de retour avec une émission ce soir qui va parler de la LFL et des modèles économiques autour de la LFL.
00:00:18 On ne change pas les thèmes qu'on avait embrassés il y a trois ans et plus.
00:00:24 Avec moi pour cette émission de reprise, un plateau XXL pour parler d'une ligue qui reprend demain pour son Summer Split.
00:00:32 Je vais commencer par ma gauche, Chips, cofondateur d'OTP, comment ça va ?
00:00:39 Très bien, merci Paul, bonjour à tous sur le stream, merci pour l'invitation, c'est un plaisir.
00:00:46 Tu as dit trois ans après, je suis content de voir le Phoenix renaître de ses 100 ans.
00:00:51 Tu as participé à la création de l'émission, en 2000, à l'époque Revolu2Gaming.
00:00:56 Effectivement, à l'époque 2Gaming, mais c'était dans nos studios, non ?
00:01:00 Oui, complètement.
00:01:01 Oui, c'est bien ça. J'ai vécu la genèse, je vis la renaissance, c'est incroyable.
00:01:06 A ta droite, Arthur Pertikos, directeur général CEO de la Karmine Corp.
00:01:09 La dernière fois que quelqu'un de la KCorp a défendu les intérêts de la KCorp ici, c'était Xavier Oswald.
00:01:14 Je suis très heureux de passer après lui et nous allons gagner le prochain split de LFL.
00:01:20 D'accord, très bien, ça pose des choses.
00:01:23 A ma droite, Bertrand Amart.
00:01:26 Salut Paul.
00:01:27 Comment ça va Bertrand ?
00:01:28 Ça va super bien, je suis content d'être là.
00:01:30 Je suis même pas sûr de te présenter, responsable e-sport, globalement, chez Webedia, Head of e-sport chez Webedia.
00:01:34 Globalement, c'est ça.
00:01:35 Et donc, directeur de la LFL par ricochet, plus ou moins ?
00:01:38 Par ricochet, disons que j'ai effectivement la responsabilité de la LFL, mais il y a toute une équipe qui s'en occupe.
00:01:44 Mais effectivement, j'étais là au lancement de la LFL et donc je suis ravi de pouvoir échanger avec toi, avec vous ce soir.
00:01:53 Et à ta gauche, un petit nouveau également, entre très gros guillemets, Shones.
00:01:58 Comment ça va ? Fondateur d'Aegis, patron d'Aegis toujours aujourd'hui.
00:02:03 Oui, co-fondateur on peut dire.
00:02:05 Oui, co-fondateur.
00:02:06 EMG et Mister MV.
00:02:07 Et très content d'être là, moi je regarde toutes les émissions, donc c'est un petit rêve qui se réalise en tant que viewer.
00:02:13 Tu en as fait des reacts il y a un peu moins d'un an, genre deux ans après, pour faire un point sur où on en était, qu'est-ce qui s'était dit.
00:02:24 Quand j'avais react, je me souviens en stream, donc c'était il y a un an et demi à peu près, quand tu m'avais dit ça,
00:02:29 et j'avais reçu un WhatsApp de Xavier en disant "alors j'ai pas voulu dire ça".
00:02:33 Ça m'étonne pas.
00:02:35 "Je t'explique, je t'appelle et tout".
00:02:37 J'ai de l'expérience avec cette émission, donc j'espère que ce sera un beau débat, quelles que soient les discussions qu'on aura.
00:02:43 Avant de lancer ce débat, on est de retour aussi grâce au CIC, je pense qu'on le voit, on est au CIC Esports Day,
00:02:53 qui est sur deux jours à l'eSport, une sorte de grand rendez-vous pour parler, échanger sur des sujets business autour de l'eSport.
00:03:03 Et voilà, si on peut faire cette émission, qui est pour l'instant un one-shot, comme on dit, on espère la pérenniser,
00:03:10 c'est grâce à eux, le CIC qui est partenaire de cette émission.
00:03:15 Je pense qu'on peut y aller et lancer ce débat à de nombreux tiroirs, avec une question assez simple, qui est assez ouverte,
00:03:25 et que je vais vous poser à tous pour commencer, qui est un peu l'état de santé de la LFL.
00:03:33 Aujourd'hui, chacun, l'un après l'autre, comment est-ce que vous jugez l'état de santé actuel de la LFL ?
00:03:38 Bertrand, est-ce que la LFL, aujourd'hui, se porte bien ?
00:03:41 La LFL se porte très bien et ce n'est pas qu'une posture.
00:03:47 Très honnêtement, tous les ans, on se dit « bon, ça ne va pas continuer à monter, on est déjà très contents si ça se maintient à ce niveau-là ».
00:03:56 Et cette année, en vérité, on a été surpris de voir l'audience progresser autant.
00:04:03 Progresser d'une part et progresser autant, on mesure ce qu'on appelle l'AMA, c'est-à-dire l'audience moyenne en nombre de viewers par minute.
00:04:11 On était autour dans les 40 000 l'année dernière, on est à plus de 50 000 en moyenne sur le Spring Split.
00:04:17 C'est un record pour la LFL. Le pic, qui était de 163 000 concurrents de viewers l'année dernière, lors d'un LFL Day, a été explosé cette année à Nice à 234 000.
00:04:31 Donc le pic a augmenté, l'AMA a augmenté, donc tous les signaux sont au vert. La LFL se porte très bien.
00:04:41 Je vais passer de ce côté dans un premier temps. Arthur, est-ce que tu es d'accord avec ce point de vue ?
00:04:49 Je pense que le produit LFL, comme on dit, parce que ça s'appelle un produit en tant que Ligue, va vraiment bien.
00:04:55 C'est-à-dire que pour le coup, je suis vraiment évidemment aligné. Les audiences sont bonnes.
00:04:59 Le renouvellement aussi des équipes avec les arrivées successives d'équipes qui renforcent, qui offrent des narratives différentes, évidemment, avec des forces chacune à les siennes.
00:05:09 Mais je pense que ça participe beaucoup. Et je dirais que ça va plutôt bien quand on compare à l'écosystème e-sport global, qui à certains endroits est plus en difficulté.
00:05:20 Et sur ces critères là, la LFL va très bien. Ensuite, évidemment, l'analyse équipe par équipe.
00:05:26 Je pense que ça reste difficile pour la majorité des équipes, mais toutes les équipes ont des problématiques, ce qui fait que peut être que l'état de situation équipe par équipe est un tout petit peu en dessous des signaux verts que tu évoquais.
00:05:42 Mais je pense que globalement, ça va et que chaque année, effectivement, la LFL est plus forte tout pris en compte que les années d'avant.
00:05:50 Je pense que c'est le cas cette année.
00:05:52 Ils ont quand même dit des choses que je partage globalement. Si on regarde d'un point de vue macro, la LFL vraiment de très, très haut.
00:05:59 On se rend compte que c'est quand même un super produit. Il y a quand même des équipes qui en vivent, des joueurs qui en vivent.
00:06:03 Globalement, ça reste toujours un produit solide. Le caste d'OTP, franchement, envoie du lourd.
00:06:10 Donc ça permet aussi de créer des narratives avec les gens qui nous regardent.
00:06:13 Et ensuite, après, si on regarde d'un point de vue micro, si vraiment on prend une loupe, là, je dirais qu'il y a peut être des éléments de discussion sur pas mal d'aspects.
00:06:19 Mais je ne pense pas que ce soit lié uniquement à la LFL. C'est ça le truc. C'est vrai que le projet fonctionne bien. On est dedans.
00:06:24 C'est plus globalement dans l'écosystème et c'est ce qu'on essaiera de répondre aujourd'hui, je pense.
00:06:28 Donc, oui, oui, pour la question. Et Chips Bertrand a déjà donné les chiffres d'audience qui vous concernent.
00:06:33 Vous aussi directement, il y a le co-cast, on en reparlera tout à l'heure, mais chez OTP aujourd'hui, la LFL, c'est un produit majeur et qu'il reste ou ?
00:06:41 Oui, complètement. Chez nous, de toute façon, c'est pas compliqué. On a le triptyque principal qui est vraiment LEC, LFL, LCK.
00:06:51 On a la Div2 également, mais qui fait peut être moins d'audience quand même que ses ligues. Mais dans l'idée, la LFL reste dans notre dans notre 2 majeur.
00:07:00 En général, entre LEC et LFL, c'est les audiences se battent un peu chez nous. Et donc, ça dépend après. C'est des cycles des envies de l'audience qui peuvent varier, etc.
00:07:12 Mais je pense que la LFL a été le produit numéro 1 depuis le début d'OTP en termes d'audience. Cette année, je pense que c'est un peu plus disputé.
00:07:24 Mais de mon point de vue, les co-stream ont aussi pris pas mal d'importance, ce qui change un peu la donne, effectivement.
00:07:32 Mais dans l'idée, la LFL reste un produit majeur de la diffusion eSports sur League of Legends en France, c'est clair. Et c'est top 2 avec le LEC.
00:07:41 Pour nous, c'est des soirées prime time où on met tout, on donne tout parce que on sait que ça fait briller l'eSports en France et c'est parmi nos meilleures audiences.
00:07:53 Je pense qu'il faut aussi comparer avec le comparable, c'est à dire que la LFL est une ERL et j'ai l'impression que c'est quelque chose qui est parfois oublié.
00:08:02 Et est ce que ce n'est pas le meilleur signal de réussite de la LFL?
00:08:06 Alors, ça vient avec d'autres implications et difficultés. On en reparlera. Mais je pense qu'on peut dire sans chauvinisme, bien sûr, que la LFL est la meilleure ERL.
00:08:15 Tout critère pris en compte après. Je pense que tu vas être d'accord avec moi là dessus.
00:08:18 Mais tu as raison parce que c'est vrai qu'on nous compare à LCK, au LEC. Mais Arthur a raison de rappeler, il faut qu'on reste aussi à notre place.
00:08:28 On est une ligue nationale, une petite ligue à l'échelle de l'entière, l'entièreté de l'écosystème Riot.
00:08:36 Et si on se compare aux autres ERL européennes, en gros, la LFL fait autant d'audience que l'ensemble des autres ligues nationales européennes réunies.
00:08:47 Oui, oui, oui, oui, c'est à ce point là. Donc, c'est vraiment une exception culturelle française.
00:08:55 Même avec la montée de l'Infraspando en Allemagne qui a réussi à créer un peu un truc.
00:08:59 On a l'impression quand même que cette année, l'Allemagne brille. Effectivement, on les a vu en European Masters notamment.
00:09:06 Et tant mieux, tant mieux parce qu'il ne faut pas qu'il n'y ait que la France.
00:09:09 Désolé, Arthur, mais il ne faut pas qu'il n'y ait que la France qui remporte systématiquement les European Masters.
00:09:15 Ça prouve que c'est une compétition européenne et pas le trophée des champions français.
00:09:20 Mais oui, la LFL est vraiment au-dessus du lot.
00:09:26 Est-ce que la LFL a atteint son rythme de croisière, disons, ou il y a quand même encore un potentiel de croissance d'air?
00:09:35 Parce qu'on avait cette impression depuis l'arrivée de la Carmine qu'elle ne faisait que croître. Cette année, il y a Gentlemade qui est arrivé.
00:09:40 Honnêtement, on le pense tous les ans. On le pense tous les ans. Après, il y a un phénomène qui dépasse la LFL.
00:09:47 C'est la croissance organique de l'audience e-sport. L'audience e-sport progresse par l'arrivée de nouvelles équipes.
00:09:56 Gentlemade est un exemple qui qui a fait découvrir l'e-sport finalement et l'e-sport LOL a une nouvelle audience aussi.
00:10:04 Et puis, naturellement, l'audience de l'e-sport progresse. Donc, la LFL a toujours un réservoir d'audience potentiel.
00:10:12 Après, à nous de savoir le capter, mais potentiellement, oui, c'est loin d'être fini.
00:10:20 Je pense qu'il y a quand même une micro ombre au tableau parce qu'évidemment, on a la chance à chaque fois qu'il y ait du changement dans les rosters d'équipe,
00:10:26 dans le nombre d'équipes qui participent. Mais il est vrai que l'e-sport global, on doit quand même noter que chaque année, il y a des équipes en moins.
00:10:33 Heureusement, les équipes qui rejoignent apportent des choses et font progresser l'ensemble.
00:10:39 Mais malgré tout, la seule ombre que je pourrais donner au tableau modestement, c'est de dire, OK, j'aimerais bien qu'à un moment,
00:10:46 il y ait une stabilité dans les noms des équipes qui participent. Ça ne veut pas dire que je ne veux pas que d'autres viennent.
00:10:51 Au contraire, c'est super. Et notamment, comme à chaque fois, ça se renforce. Donc, c'est top.
00:10:54 Mais malgré tout, c'est important qu'il n'y ait pas 30% de changement de roster d'équipe chaque année parce que c'est quand même un signal de,
00:11:03 OK, il y a des difficultés à certains égards.
00:11:06 Mais il y avait ce discours un peu en LEC de dire qu'il y avait encore des clubs à remplacer. Il existe aussi en LFL ou pas vraiment ?
00:11:13 Je pense que oui, globalement. En fait, si on fait le constat, si on prend toutes les équipes compétitives qui peuvent prétendre à soit gagner la LFL,
00:11:20 soit le LEC, il n'y en a pas tant que ça. Et c'est pour ça que, généralement, il y en a qui essayent et qui repartent.
00:11:24 Il y en a qui essayent, qui repartent. C'est un cycle à la fois vicieux, mais aussi vertueux parce que s'il reste, du coup, c'est plutôt pas mal.
00:11:30 Et je pense que c'est, oui, ça c'est bon. Encore une fois, je pense que c'est des questions qu'on va aborder.
00:11:35 Mais il y a vraiment cette stabilité qui va être importante. Et on ne veut pas non plus qu'il y ait une LEC où c'est 10 équipes qui ne bougent pas.
00:11:41 Et c'est carré, c'est un contrat. Et si vous faites plusieurs fois de neuvième ou dixième, ça va. Aucun problème, Arthur.
00:11:46 Mais historiquement, il y a quand même des équipes qui n'ont pas mis les ressources nécessaires et ont réussi à avoir ce train-train quotidien.
00:11:53 Là, en LFL, il y a aussi le principe un petit peu de relégation potentielle qui peut un petit peu nous mettre en pression.
00:11:59 Je pense que je suis bien placé pour le savoir. Et du coup, il y a un peu ce schéma là de à la fois, il faut de la stabilité, mais aussi il faut de l'ouverture.
00:12:06 Donc, OK, il y a un petit turnover.
00:12:09 Chips, tu as l'impression encore qu'il y a aujourd'hui des matchs où c'est plus difficile peut-être de les commenter ou d'attirer de l'audience dessus ou...
00:12:17 Les commenter, non, parce qu'on est des professionnels.
00:12:20 Oui, par contre, on le sait.
00:12:24 Mais pareil, pareil finalement.
00:12:26 Mais non, mais après, la réalité, c'est qu'il faut avouer qu'il y a des matchs qui génèrent moins d'engouement auprès de l'audience.
00:12:32 Mais c'est normal. Forcément, il y a eu ce modèle qui s'est développé récemment avec les clubs d'influenceurs, bien entendu, qui drainent énormément d'audience.
00:12:42 Et le match dont parlait Bertrand, qui a été le pic au LFL Day, c'était le Gentlemade KC où du coup, tu as notre live.
00:12:50 Et en plus de ça, tu as les deux co-casts forcément de la KC et de Gentlemade qui sont énormes.
00:12:55 Donc, oui, on ne va pas se mentir.
00:12:57 C'est forcément les matchs qui attirent le plus.
00:13:00 Et la réalité, c'est que ce n'est pas évident pour les équipes qui ne sont pas adossées à un influenceur, justement, de réussir à se frayer un chemin et de parvenir à trouver une stabilité.
00:13:11 Je sais que Géo, par exemple, parvient à plein d'activités à côté qui font qu'ils arrivent à pérenniser leurs activités.
00:13:19 Mais je pense que de façon générale, ce n'est pas toujours gagné pour tout le monde.
00:13:23 Et oui, la réalité, c'est que pour survivre à côté des clubs d'influenceurs, quand tu es moins visible, pour moi, il n'y a pas de recette magique.
00:13:32 Donc, c'est un peu la jungle et j'ai envie de dire que le plus fort survive.
00:13:38 Mais question, est ce qu'on veut que cette ligue devienne la ligue des clubs de créateurs de contenu français de Ligue of Legends?
00:13:45 C'était une de mes questions. Il y a quand même eu un moment dans le développement de la LFL, une stratégie presque conscientisée de faire venir,
00:13:52 de faire rentrer des clubs qui ont cette typologie.
00:13:56 En fait, la stratégie, c'est de faire grandir la ligue.
00:14:00 Donc, ce n'est pas de faire venir des clubs nécessairement portés par des talents.
00:14:05 Aujourd'hui, c'est vrai qu'il y a la moitié des clubs en LFL qui sont des clubs portés par de l'influence.
00:14:12 L'autre moitié qui est des clubs plus traditionnels dans leur construction.
00:14:18 Mais ces clubs ont quand même des cartes à jouer.
00:14:21 Tu parlais de Géo. Géo fait un travail extraordinaire sur les réseaux sociaux.
00:14:25 Vraiment, je pense qu'ils mettent une leçon à la plupart des clubs ou tous les clubs.
00:14:32 Mais voilà, finalement, ils ont gagné leur influence non pas par une personnalité, mais par un travail hyper malin qu'ils font sur les réseaux sociaux.
00:14:42 Donc, on voit qu'il n'y a pas que l'influence incarnée qui peut permettre à un club de se démarquer.
00:14:49 Maintenant, nous, quand on voit arriver des dossiers, on demande effectivement au club qu'est ce que vous allez faire pour assurer votre développement, votre communication, etc.
00:15:01 On dit pas quel influenceur arrivez vous? C'est pas mandatory. Et il y a plein d'équipes qui vivent très bien sans avoir un influenceur.
00:15:15 On peut parler évidemment de Vitality, Vitality qui est né avec des influenceurs au départ en quelque sorte.
00:15:23 Mais aujourd'hui, c'est une équipe sur un modèle sportif traditionnel et qui fonctionne parfaitement bien.
00:15:29 C'est vrai, mais qui est plus en voie de disparition par rapport au nouveau club qui monte.
00:15:34 Ils ont réussi à se, à eux, à s'implanter comme d'autres, comme des G2, comme des Fnatic en dehors de la LFL.
00:15:40 Mais c'est un type de club qu'on voit quand même beaucoup moins arriver sur le.
00:15:43 Disons que c'est plus dur pour eux. C'est plus dur pour eux parce qu'un club qui part entre guillemets de zéro doit constituer son audience là où elle a un boost d'audience lorsqu'elle est portée par des talons.
00:15:57 Donc c'est beaucoup plus difficile, mais c'est pas impossible.
00:16:00 L'exemple de BDS est un excellent exemple.
00:16:03 Je veux dire, eux ont eu la chance d'avoir des moyens pour soutenir leur ambition.
00:16:08 Mais on voit très bien que BDS, ils sont arrivés. Ils ont eu les moyens.
00:16:13 Ils n'ont pas eu d'influenceurs, même s'ils ont des ambassadeurs un petit peu, mais ils ont fait un super projet sportif.
00:16:19 Donc je pense pas que le modèle traditionnel du club d'e-sport/de sport traditionnel soit mort. Pas du tout.
00:16:28 Je pense qu'il y a aussi, si je me permets de poursuivre, ça peut exister le modèle sans influenceur aujourd'hui, mais il faut absolument des résultats.
00:16:35 C'est un peu ce qu'a fait LDLC avant qu'il y ait du coup de changement et qu'ils décident d'arrêter.
00:16:40 LDLC avait vraiment cette image auprès de toute la communauté de "Waouh, c'est l'équipe qui gagne tout le temps".
00:16:46 Et ça, une fois que tu l'as, je pense que c'est bon. Tu peux performer presque sans influenceur.
00:16:51 Tu auras cette reconnaissance. Des fans vont arriver pour les résultats.
00:16:53 En revanche, des équipes, je nous mets dedans avec Aegis ou bien par exemple TDS qui a rejoint l'NFL il n'y a pas longtemps,
00:16:58 ça va être des clubs qui peuvent vivre même s'ils n'ont pas trop de résultats parce qu'il y a quand même la fan base,
00:17:03 il y a quand même le soutien et le jour où il y a des résultats, c'est catapulté.
00:17:06 En fait, c'est là aussi où moi je verrais plus le modèle influenceur comme un multiplicateur.
00:17:10 Il se passe quelque chose, c'est la base, mais par contre quand Carmine gagne, c'est x200 000 par rapport à si LDLC gagne.
00:17:17 Et vice versa pour d'autres clubs, là où si BDS gagne, il n'y a pas le x beaucoup.
00:17:22 Et derrière, après ça se voit au niveau des événements LFL Days, les fan bases,
00:17:27 il y a beaucoup plus de maillots Carmine, de maillots TDS, de maillots Aegis, etc.
00:17:31 que de maillots GameWare, BDS ou Geo qui naturellement empâtissent forcément par manque d'influence.
00:17:37 Oui, et puis de toute façon, il faut 10 équipes pour faire une très bonne ligue.
00:17:41 Il faut des équipes qui ont la capacité de gagner.
00:17:44 Ce qui est génial, c'est que tout le monde se donne les moyens pour le coup du premier au dixième.
00:17:49 Les moyens sont mis avec des stratégies différentes.
00:17:51 Ça va être de la détection de talent pour certains, d'autres qui vont y aller all in et prendre des talents LEC like.
00:17:57 Mais à la fin, ce qui compte, c'est ça et aussi le positionnement.
00:18:00 Je pense que la vraie difficulté pour un club qui n'a pas de créateur de contenu,
00:18:05 c'est plus pour l'attractivité peut être vis à vis des sponsors et donc se donner des ressources supplémentaires
00:18:10 pour ensuite attirer les meilleurs joueurs et ainsi de suite.
00:18:13 Mais pour participer, être éligible à la ligue, je pense que ce qui compte, c'est d'avoir un bon positionnement.
00:18:19 Et typiquement, le cas de Team Geo est superbe.
00:18:22 On voit bien sur les réseaux sociaux qu'ils ont un positionnement.
00:18:24 Ils déclarent net, précis et ils mettent une claque sur la création de contenu pour hyper les matchs à tous les autres clubs.
00:18:31 Et notamment ceux qui ont des créateurs de contenu.
00:18:34 Ils mettent les ressources et le talent dans des endroits et nous on essaye de hyper plutôt avec du banter,
00:18:39 c'est plus notre positionnement, mais chacun trouve son positionnement et c'est ça qui fonctionne.
00:18:43 Ça va être très rapide, mais en fait, Geo tire la scène vers le haut en faisant ça.
00:18:49 Ça me rappelle aussi un autre arc en communication et je pense que KC a aussi été sous l'impulsion,
00:18:54 c'était les visuels de match.
00:18:56 C'est à dire qu'il y a deux ans, littéralement, c'était des magnifiques visuels.
00:18:59 On se disait tous au début, mais c'est magnifique, la DA, un peu Star Wars, un peu truc et tout.
00:19:04 Aujourd'hui, c'est un peu outdated.
00:19:07 Tu fais un beau visuel, ok, mais tu as quoi d'autre ?
00:19:09 Je pense que c'est ça, chacun d'entre nous, on va continuer à faire des choses, à tirer vers le haut.
00:19:14 Mais l'année prochaine, ça ne suffira pas de faire des vidéos comme ça.
00:19:17 Il faudra un marketing aussi qui continue à être plus puissant.
00:19:20 On pose des briques et c'est ça aussi l'eSport, c'est la beauté, c'est la raison.
00:19:23 Je reprends sur ton exemple parce que c'est une discussion qu'on avait hier avec Dave, qui est le DA de la Carmine.
00:19:27 Et on se disait, et que moi j'observais à l'époque en tant que fan,
00:19:31 et c'est vrai que les visuels étaient novateurs par rapport à ce qui se faisait dans l'eSport traditionnel.
00:19:37 Mais aujourd'hui, c'est devenu la norme.
00:19:39 C'est limite, on nous arroba ce qu'on n'a pas fait le visuel qui va bien.
00:19:45 Et donc, ça pousse à se poser les questions.
00:19:47 Et même nous, au niveau de la Carmine, on est un jeune club,
00:19:51 mais on sent déjà que, ok, il faut se renouveler, il faut faire différent.
00:19:55 Et l'exemple de Team Geo est un bon exemple.
00:19:57 Ou même BDS sur les petites vidéos qui ont poppé quand ils se mettent à gagner des matchs.
00:20:03 C'est génial.
00:20:05 Et donc on sent que dans les réussites de la LFL, il y a aussi la capacité à s'adapter à ce type là de création.
00:20:11 Et boum, tout d'un coup ça poppe.
00:20:13 Et je pense qu'il y a ça qui participe aussi au fait qu'on reste une ligue numéro un.
00:20:19 C'est que la première fois que tu vois quelque chose de novateur dans l'eSport européen,
00:20:24 c'est souvent, pas toujours, mais souvent la LFL qui le montre en premier.
00:20:28 Et ça, c'est chouette.
00:20:30 C'est chouette. Et je pense que là, Arthur, tu as résumé un peu le challenge de toutes les personnes autour de cette table.
00:20:35 C'est-à-dire qu'on s'auto-challenge en permanence.
00:20:39 On est obligé de se renouveler en permanence.
00:20:41 Dans l'eSport, tout va beaucoup, beaucoup plus vite.
00:20:44 Si tu compares à l'évolution de la Ligue 1 dans le foot, c'est le même produit depuis.
00:20:51 Ça ne bouge pas. Ça ne bouge pas. C'est hyper stable.
00:20:53 Nous, on ne peut pas se permettre. Si on est stable, on est mort.
00:20:56 Donc, on est toujours obligé de se réinventer.
00:20:58 Quand je dis nous, c'est tout l'écosystème.
00:21:00 C'est OTP, Ocast avec un nouveau studio, une nouvelle DA, une nouvelle intro qui tue.
00:21:06 C'est les équipes dans leur manière de communiquer, de se positionner.
00:21:10 C'est nous dans la manière de concevoir le produit, de l'organiser, de faire les événements.
00:21:14 On ne peut jamais se reposer. Et c'est ça qui nous passionne.
00:21:18 Je pense que c'est lié aussi aux jeux.
00:21:20 C'est les jeux. Parce qu'en fait, le foot, c'est toujours un ballon.
00:21:24 C'est les mêmes calages. De temps en temps, la règle en jeu change tous les 10 ans.
00:21:27 Nous, ce n'est pas les mêmes champions toutes les deux semaines.
00:21:29 Donc, je pense qu'il y a aussi ce rythme-là qui est instauré par ce qu'on regarde.
00:21:32 J'en ai parlé récemment avec Zerator qui m'a dit qu'il était influencé par ce truc-là dans les jeux aussi,
00:21:37 dans sa manière de changer. Donc, j'entends cette remarque.
00:21:40 Mais sur la partie des clubs influenceurs, Chibs, j'ai envie de te poser la question aussi.
00:21:43 Vous, d'un point de vue OTP, de diffuseur neutre, et aussi avec la question des co-casts qui viennent
00:21:48 avec les influenceurs, comment vous vous positionnez ?
00:21:51 C'est plutôt vu d'un oeil positif parce que ça amène des gens.
00:21:54 Il y a forcément des gens qui regardent OTP, qui préfèrent regarder OTP.
00:21:57 Ou c'est aussi finalement un concurrent, quelque part, qui arrive sur…
00:22:02 Les deux. Les deux, en réalité. C'est-à-dire qu'il y a forcément des moments où, oui, il y a rivalité,
00:22:10 on va dire, dans le nombre de viewers, etc.
00:22:13 Mais après, le truc, c'est qu'on n'offre pas vraiment la même chose.
00:22:17 Donc, en définitive, je ne vais pas te mentir, au début, on voyait le co-cast, on se disait
00:22:23 "C'est chiant, ce truc, quand même, un peu."
00:22:26 Mais bon, c'est là, donc déjà, tu finis par trouver des côtés positifs au truc, forcément,
00:22:32 et tu finis par réaliser que tu n'apportes pas exactement la même chose à quelqu'un.
00:22:36 Un influenceur qui casse son équipe, que ce soit Shones, que ce soit Kamel,
00:22:40 il va amener des choses différentes.
00:22:43 Et nous, on n'a pas ce positionnement-là, et on a un positionnement, on va dire, plus classique.
00:22:50 Mais ce qui plaît à plein de gens.
00:22:52 Il y a plein de gens qui aiment… Après, classique à notre sauce à nous,
00:22:55 on n'est pas non plus commentateurs de foot à la télé.
00:22:58 Mais je pense qu'à la fin, on finit par se dire "Bon, juste, jouons sur nos forces à nous, de toute façon,
00:23:05 Kamel, il aura plein d'affiches sur la dose qui viendront le voir, parce qu'ils veulent le voir."
00:23:09 Mais nous, on peut aussi se dire que, simplement, Kamel va agréger de nouvelles personnes qui vont être curieuses.
00:23:16 Je ne sais pas, je vais dire un chiffre au pif, mais peut-être que 60% de l'audience des costumes de Kamel
00:23:21 va rester que sur le costume de Kamel, il ne va jamais voir autre chose.
00:23:25 Mais peut-être que 40% va se poser la question de "Tiens, je suis curieux de voir tel autre match."
00:23:29 Et donc, là, c'est là où nous, on se dit "En fait, il y a une opportunité, faisons bien notre boulot,
00:23:35 offrons-leur des trucs sympas, et si ces gens ont envie de voir plus que le match de AKC,
00:23:40 ou que le match à Aegis, ou autre team d'influenceurs, on est là pour prendre le relais."
00:23:45 Donc voilà, il y a quand même, je pense, des effets positifs à tout ça,
00:23:48 et une fois que tu l'as compris, ça roule, honnêtement, maintenant, on n'est plus vraiment choqué.
00:23:53 Je vais donner un exemple, parce que je partage tout ce que dit Chips,
00:23:57 mais moi, je voulais parler un petit peu de mon ressenti en tant que viewer vis-à-vis de Rocket League.
00:24:03 C'est-à-dire que Rocket League, je suis au courant de ce que fait Rocket Baguette,
00:24:05 mais je ne regarde pas régulièrement parce que je ne suis pas un aficionado de Rocket League,
00:24:08 mais lorsqu'il y a les matchs Karmine, Gentlemates, Vita, BDS,
00:24:12 je vais aller sur leurs flux et je vais regarder du Rocket League parce que j'ai envie de vivre ça avec les CEO, etc.
00:24:17 Mais quand il n'y a pas leurs matchs, ça m'est arrivé d'aller sur Rocket Baguette en disant
00:24:21 "Putain, mais ok, il y a telle équipe, il y a G2, ils sont en train de regarder."
00:24:24 Donc en fait, ça permet aussi, je pense pour OTP, alors c'est très difficile à...
00:24:28 - De s'y intéresser.
00:24:29 - Oui, mais ça capte de l'audience qui ne serait pas allé voir OTP potentiellement à un premier temps,
00:24:33 mais qui le découvre à travers le co-cast.
00:24:35 - Arthur, tu voulais rajouter quelque chose avant ?
00:24:38 - Je laisse les autres s'exprimer.
00:24:40 - Alors, Berfrand.
00:24:41 - Je t'en prie, je t'en prie.
00:24:42 - Nous, évidemment, on est pour, c'est même devenu une nécessité.
00:24:45 D'ailleurs, ça a fait des petits dans les autres leagues et même sur d'autres jeux.
00:24:49 Il y a des leagues, par exemple la VCT, où les co-casts sont le cœur du réacteur en termes de nombre de viewers.
00:24:56 Ça peut être une difficulté d'ailleurs pour les éditeurs et ceux qui gèrent ces chaînes, on va dire, de diffusion officielle.
00:25:05 Mais c'est ce que les gens aussi apprécient et aiment.
00:25:09 Il faut être pragmatique.
00:25:11 L'eSport a besoin d'attirer de plus en plus de gens.
00:25:14 Le fait que Gotaga et Squeezie commandent de la LFL, ça ouvre des portes sur le fait d'attirer des gens qui n'auraient pas été attirés.
00:25:22 Même chose pour Kameto, même chose pour Shones, même chose pour DFG et donc tous ceux qui regardent.
00:25:28 Il n'y a rien de plus plaisant que de regarder Kameto qui hurle pour son équipe.
00:25:34 Et c'est complémentaire d'autres modèles plus neutres, justement, qui apportent quelque chose d'autre.
00:25:41 Je pense qu'il y a des haters de la Carmine, c'est insoutenable de regarder Kamel qui caste la Carmine pour eux.
00:25:48 Et tant mieux, c'est ça qui fait qu'il y a un peu de sel et ça permet de créer un peu plus de narrative.
00:25:53 Et aussi nous de pouvoir raconter un autre type d'histoire.
00:25:56 Parce que si vous voulez que la LFL devienne le top du top du top et continue de se maintenir, il faut qu'on génère des talents.
00:26:02 Et pour raconter des histoires, on ne peut pas simplement diffuser via la diffusion officielle.
00:26:07 Sinon, il faudrait toute une organisation et donc des magazines, des émissions qui, pour l'instant, sont plus ou moins possibles en fonction des moyens de chacun.
00:26:14 Mais c'est plus simple pour nous de raconter l'histoire de Caliste parce qu'on est co-streamer. Sinon, on ne pourrait pas.
00:26:21 Je rebondis sur ce que disait Arthur tout à l'heure sur la capacité d'innovation de la LFL.
00:26:26 Le co-stream a été inventé en LFL. Ça n'existait pas.
00:26:30 Ce n'était même pas autorisé par Riot, c'est à dire qu'il y avait uniquement un flux, en l'occurrence à l'époque, au gaming.
00:26:38 Et la notion de co-stream n'existait pas.
00:26:40 Et nous, quand on a lancé la LFL, on ramait pour générer une audience et il y avait une équipe dedans qui avait une énorme WebTV.
00:26:50 C'était Solary. Donc, on a créé et on s'est battu avec Johan Bouchard, qui est le directeur de la LFL.
00:26:57 On s'est battu auprès de Riot pour obtenir le droit de lancer ce format qu'on appelait co-stream, mais qui n'existait pas.
00:27:06 Riot nous l'a accordé à titre expérimental.
00:27:10 Ça a été effectivement bizarre, j'imagine, de votre point de vue, de voir pour la première fois apparaître ce qui ne se faisait pas du tout à l'époque.
00:27:19 Et en fait, ça a été un succès.
00:27:21 On a vu que, effectivement, ça permet aux équipes de mieux engager leur communauté et à leur audience de découvrir une compétition et pas simplement une team.
00:27:30 Et donc, peut-être après d'aller partir sur la chaîne officielle, du coup, tout le monde a regardé ça avec beaucoup d'intérêt.
00:27:35 Et Riot l'a autorisé déjà aux autres ERL à renouveler l'expérimentation en LFL.
00:27:43 Et c'est devenu une norme en LFL dès le départ.
00:27:46 Mais maintenant, c'est même dans les plus grandes compétitions mondiales de Riot, puisque les Worlds ont été même autorisés.
00:27:54 On l'a vu là pendant le MSI avec Kedrel notamment, qui faisait des scores d'audience énormes.
00:27:58 On a l'impression que c'est un peu plus vertueux en LFL.
00:28:01 Il y a co-stream et watch party.
00:28:03 C'est encore autre chose, à mon sens.
00:28:05 Je ne sais pas ce que toi tu en penses.
00:28:07 Le modèle de Kedrel nous semble plus être une watch party, comme Tariq peut le faire sur Valorant par exemple.
00:28:14 Co-stream, c'est tu streams ton équipe, c'est tout.
00:28:18 On n'a pas le droit, nous, de diffuser BDS, Vita ou autre.
00:28:22 Watch party, c'est toute une journée avec un influenceur, un talent, qui va être pour le coup un direct concurrent des chaînes officielles.
00:28:32 C'est encore une autre affaire et ça pour l'instant ce n'est pas autorisé.
00:28:35 Et on ne souhaite pas que ce soit d'ailleurs.
00:28:37 Si, je vais mettre un peu de piquant, parce que Riot doivent se dire qu'on n'a pas le chat, mais j'imagine qu'ils sont tous d'accord etc.
00:28:43 Je vais commencer à mettre un peu de sel dans l'affaire.
00:28:46 Heureusement qu'il y a les co-streams, pour qu'on gagne notre vie en tant que club.
00:28:50 Parce que sans ça, ce serait très difficile pour nous, par exemple à la Carmine, de trouver un équilibre financier du fait d'être en LFL.
00:28:58 Parce que les investissements sont largement supérieurs à ce que l'on peut gagner directement de la ligue.
00:29:03 C'est pas une critique directe, c'est l'écosystème complet de RL qui fait que.
00:29:07 Mais on a besoin de ça.
00:29:09 Aujourd'hui, c'est devenu une nécessité absolue et donc nous couper ça, par exemple, c'est pas dans l'ordre du jour, mais si ça devait arriver, ce serait un impact.
00:29:17 Comme ça, je le chauffe.
00:29:20 Et en fait, c'est quand même très, c'est devenu très important pour nous.
00:29:25 Au-delà de l'histoire qu'on peut raconter des audiences, c'est un moyen de monétiser pour la Carmine.
00:29:30 Je pense que c'est pareil pour vous, qui n'est pas négligeable et surtout après dans le sport plus classique.
00:29:35 Il y a en fait assez simplement les droits de diffusion.
00:29:38 Je pense que c'est ce qu'on dit un peu depuis tout à l'heure, mais il y a des médias, que ce soit des grosses chaînes de télévision.
00:29:44 Même actuellement, je crois que sur la Ligue 1, c'est en train de changer.
00:29:47 Il y a le partenaire majeur qui change, il y a aussi les droits de diffusion qui changent.
00:29:50 Et ça, les équipes peuvent en tirer quelque chose d'énorme.
00:29:53 Et aujourd'hui, si effectivement il n'y avait plus jamais ces caustries, puisqu'il n'est pas d'actualité maintenant,
00:29:58 eh bien c'est vrai qu'en gros, on donnerait notre image à OTP qui en fait quelque chose de très bien.
00:30:05 Mais nous, du coup, on ne pourrait pas en tirer un seul sou.
00:30:07 Et donc, c'est vrai que c'est un peu dommage.
00:30:09 Donc là, c'est une manière en gros de dire, OK, on ne vous donne pas d'argent avec les droits de diffusion, mais vous pouvez en créer avec votre stream.
00:30:13 Bon courage à vous.
00:30:15 C'est un peu le deal qui est passé entre tout le monde, on va dire, autour de cette table-là.
00:30:20 Les droits médias, on accepte de ne pas...
00:30:23 La question juste après, c'est comment est-ce qu'on peut avoir des droits de diffusion ?
00:30:26 Ce serait très bizarre à l'heure actuelle, dans notre milieu.
00:30:28 Ce n'est pas une question qu'on peut tous répondre, mais ce serait très bizarre que d'un coup, une chaîne de télé débarque en disant
00:30:34 "demain, je prends des chaînes et vous ne caustrimez plus".
00:30:36 Je trouve que c'est un tout petit peu trop avant-gardiste.
00:30:38 Ce n'est pas inimaginable, mais c'est avant-gardiste.
00:30:40 Est-ce que c'est vraiment avant-gardiste, en fin de compte ?
00:30:43 Je ne sais pas si, du coup, Bertrand...
00:30:45 Effectivement, la question des droits médias est fondamentale dans le développement de l'e-sport.
00:30:54 Kevin le disait à l'instant, en Ligue 1, c'est des centaines de millions d'euros.
00:31:00 On a atteint le milliard une fois de droits pour une Ligue française.
00:31:09 Dans l'e-sport, il n'y a aujourd'hui quasiment pas de droits.
00:31:16 Pourquoi ? Parce que l'e-sport est diffusé gratuitement.
00:31:22 Twitch, c'est gratuit et il n'y a aucune compète qui ne soit pas disponible gratuitement.
00:31:30 Par conséquent, les diffuseurs comme OTP, mais tous les autres diffuseurs, ne peuvent pas monétiser leur contenu.
00:31:41 Une chaîne de télé comme Canal+, Bean ou Amazon Prime peut les monétiser en vendant des abonnements.
00:31:50 Et même en vendant ces abonnements, ils ne recoupent pas ce qu'ils ont payé dans les droits.
00:31:56 Parce que dans le sport, les droits sont extrêmement chers.
00:31:58 Donc aujourd'hui, oui, c'est une question qui commence à se poser, qui se posera de toute façon dans le futur.
00:32:05 Parce que c'est la seule chose qui manque à l'e-sport versus au sport pour pouvoir assurer son développement
00:32:15 et notamment pérenniser l'écosystème des clubs qui, aujourd'hui, dans les ligues de sport traditionnelles,
00:32:20 reçoivent énormément de revenus de par les droits médias.
00:32:24 Mais aujourd'hui, ce fonctionnement, j'ai envie de poser la question à tout le monde,
00:32:27 et peut-être même Chips en premier, ce fonctionnement-là, il vous convient à tous ?
00:32:30 Parce que tu disais, Sean, si une télé arrive et pose X millions sur la table et vous empêche de co-streamer,
00:32:38 vous perdez aussi cette main-là.
00:32:40 Donc est-ce que la situation, finalement, n'arrange pas un peu tout le monde, la situation actuelle ?
00:32:45 Avant que Chips réponde, il faut se rendre compte de ce qui se passe d'un point de vue chiffre.
00:32:50 Aujourd'hui, même si de notre spectre, on fait des chiffres de zinzin tous à notre échelle,
00:32:55 on ne fait même pas l'équivalent d'un match de Ligue 2 sur l'Eurosport.
00:33:00 On est genre pas non plus…
00:33:02 On parle en termes d'audience ?
00:33:04 De joueurs Chips ?
00:33:05 Ah non, on est loin spectateur !
00:33:07 Ah ouais ?
00:33:08 Réveiller le monstre ! Le monstre des chiffres vient de se réveiller !
00:33:11 Non mais les co-streams éclatent totalement la plupart des sports, mais de loin, de loin, de loin !
00:33:18 C'est encore la LFL, oui.
00:33:20 Ah non mais tu penses que la Ligue 1…
00:33:23 C'est un grave MFL !
00:33:25 Non, c'est ça, c'est encore pire.
00:33:27 C'est-à-dire qu'on fait beaucoup plus d'audience que la plupart des sports traditionnels
00:33:32 sans générer les droits qui vont avec.
00:33:38 Et c'est parce qu'on est au tout début de la timeline de l'eSport.
00:33:44 On voit quand on regarde dans le rétro, la LFL, ça date de 2019.
00:33:48 Il y a un monde entre la LFL de 2019 et celle d'aujourd'hui.
00:33:51 Et pourtant, si tu regardes la Ligue 1 en 2019 versus la Ligue 1 d'aujourd'hui, ça n'a pas bougé.
00:33:57 Donc les choses bougent beaucoup plus vite.
00:34:00 Et oui, dans les années à venir dans l'eSport, je ne parle pas spécifiquement de la LFL,
00:34:05 mais dans l'eSport, on va avoir des mouvements importants au niveau des droits, c'est certain.
00:34:11 Je mets un bémol à ce que tu dis, c'est que la Ligue 1 et la Ligue 2 sont aussi derrière des chaînes à paywall.
00:34:17 Et quand la Ligue 2 est en direct et gratuitement, notamment sur la chaîne L'Equipe,
00:34:21 les audiences pour le coup sont beaucoup plus élevées aussi, parce que c'est sur la TNT, etc.
00:34:26 Mais si tu demandes aux clubs qui sont en Ligue 1 ou en Ligue 2,
00:34:29 est-ce que vous préférez être vu gratuitement par des millions de spectateurs sur une chaîne gratuite
00:34:37 ou être vu par moins de personnes, mais recevoir des dizaines de millions de droits?
00:34:44 Je pense que tu peux poser la question aux clubs qui sont là.
00:34:47 Je veux dire le le le. Voilà. Et c'est très certainement comme ça que l'eSport va évoluer, comme le sport a évolué.
00:34:57 Je veux dire, je n'ai pas une vision de l'esprit. C'est assez évident.
00:35:03 Je me tourne de ce côté. Ouais, moi, je pense qu'en définitive, c'est juste une question de chiffre.
00:35:08 C'est à dire que si demain on enlève le costume à Sean et Arthur, mais qu'on dit tiens, regarde, c'est ça en face.
00:35:16 Il y a un chiffre où il y a un chiffre où ils seront parfaitement OK, je pense, avec.
00:35:20 Je ne sais pas lequel ce serait, au passage, mais il y a forcément un chiffre.
00:35:25 26 millions. Il me semble que je vois pourri ce que c'est, 26 millions.
00:35:32 Voilà une petite pièce rouge dans la tierce. J'ai fait sortir au hasard.
00:35:35 Bien sûr. Bien sûr. Donc il y a forcément un chiffre qui convient. Après, effectivement, dans la situation actuelle.
00:35:41 D'ailleurs, je tiens à dire fin haut TP quand même participe au pot commun des équipes LFL.
00:35:47 Mais la réalité après, c'est que pour nous, tu vois, c'est pas. C'est quand même.
00:35:51 C'est quand même une somme parce qu'on est une PME à la fin, mais à l'échelle, à l'échelle de 10 équipes, c'est pas non plus tant que ça.
00:35:58 Donc, en fait, c'est faux. Faut rester pragmatique. C'est dire que à la fin, nous, on peut mettre un truc qui est significatif pour nous,
00:36:06 mais qui fera pas vivre vraiment ces clubs là, en fait. Parce que blague à part.
00:36:13 Imaginons quelqu'un vienne et pose ne serait-ce que un million par an pour avoir les droits modulos.
00:36:18 Déjà, les coûts de production, tous les frais, etc. des équipes. Nous, ce qui pourrait nous arriver divisé par 10.
00:36:26 Ce serait pas un changement drastique, mais évidemment, plus tu montes ce chiffre, plus tu augmentes l'impact.
00:36:32 Mais malgré tout, 10 millions à la fin de droit annuel, ce qui serait déjà énorme, ça fait pas un million par club.
00:36:40 Et donc, il faudrait analyser la situation dans les détails. Si ça, si ça devait, si ça devait arriver.
00:36:45 C'est vrai que dans les affaires, tout a toujours un prix, mais il faudrait un prix qui soit un changement de vie pour le club.
00:36:54 Pour chacun des clubs, que ça permette d'augmenter encore le niveau de jeu, peut-être le niveau de production.
00:36:59 Peut-être. Après, il y a d'autres moyens. On parle évidemment de ça. Vous savez que nous, on a des projets de stade avec de la billetterie.
00:37:06 Qui est aussi un élément manquant de l'équation des clubs. Et ça, ça fait partie aussi des évolutions qui pourraient arriver dans les dans les dans les mois.
00:37:16 Années à venir. Mais c'est vrai que droit de diffusion et billetterie de stade, c'est les deux énormes trous par rapport à ce que peuvent avoir les sports traditionnels.
00:37:27 Exactement, exactement. Et oui, Fabien a raison de le rappeler. OTP paye des droits. Ce qui est unique en Europe.
00:37:37 Il n'y a pas un autre diffuseur qui paye des droits pour une pour une ERL. Mais globalement, c'est pas. C'est pas le cas d'OTP.
00:37:47 C'est le cas de toutes les chaînes qui diffusent de l'esport. Les droits sont très faibles parce que la diffusion est gratuite.
00:37:52 Donc, le diffuseur peut pas monétiser son investissement. On a un petit peu parlé du coup, on a commencé à un peu parler de comment se finance les clubs.
00:38:01 Je vais peut-être d'abord revenir vers toi tout de suite, Bertrand, sur le fonctionnement global de la LFL. On a un peu parlé des droits médias.
00:38:08 Comment se finance la LFL? Alors, du coup, pas avec les droits. Oui, c'est bien pour ça que je pose la question.
00:38:15 Donc, quand on enlève quand on enlève les droits, la quasi totalité, pour ne pas dire l'intégralité des revenus de la LFL, c'est le sponsoring.
00:38:25 Donc, c'est les partenaires comme le CIC qui a cru d'ailleurs quand la LFL était un dossier sur le papier, puisque le CIC nous a fait confiance.
00:38:37 Quand on leur a présenté la LFL en 2018, c'est-à-dire avant le lancement de la LFL, ils étaient là dès le départ.
00:38:43 Mais depuis, on accueille énormément de partenaires avec différents statuts. Certains sont là pour un split, d'autres pour plusieurs années.
00:38:55 Mais en tout cas, c'est eux qui font qu'on arrive à générer des revenus qui vont nous permettre derrière de payer la production.
00:39:07 Et la production, elle est élevée. On a des grandes ambitions. Donc là, on paye au TP pour qu'il produise le flux officiel.
00:39:17 Voilà, on va payer les événements. Donc on va organiser quand on fait un LFL. On loue la salle. On boucle les hôtels, les transports des équipes, etc.
00:39:27 Donc c'est énormément, énormément de costes. On va partager une partie de ses revenus avec les équipes. Donc les équipes diront que c'est jamais assez.
00:39:39 Et de leur point de vue, je le comprends. Mais on est la ligue qui distribue le plus, là aussi en Europe. Et c'est conséquent.
00:39:49 Et on va payer évidemment tous les salariés de Webedia qui travaillent sur la ligue, qui produisent du contenu, ce qu'on peut voir sur les réseaux sociaux de la LFL,
00:40:01 qui gèrent la relation avec les équipes au quotidien, les planning des matchs, etc., qui vont aussi commercialiser la LFL.
00:40:10 Il y a du marketing, il y a des commerciaux, etc. Et donc tout cet écosystème n'a aujourd'hui comme source de revenus que les sponsors.
00:40:20 Je vais te poser juste deux petites questions très courtes avant de poser la question sur la redistribution au patron de club autour de cette table.
00:40:28 Le budget globalement de la LFL sur une année, tout compris, grosso modo ?
00:40:33 Honnêtement, je n'ai pas de tête, mais c'est une ligue qui doit coûter en comptant les événements.
00:40:43 Entre 2 et 3 millions sur une année complète. Et est-ce qu'aujourd'hui, la LFL gagne de l'argent ?
00:40:52 Est-ce que Webedia est bénéficiaire ? Aujourd'hui, la LFL est profitable. Mais ce qu'il faut bien avoir en tête,
00:41:01 c'est que la LFL fait partie d'un écosystème qu'on appelle ERL. Donc pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce terme,
00:41:08 c'est ce qu'on appelle les European Regional League. C'est en fait les ligues locales.
00:41:13 Nationale de League of Legends.
00:41:14 Une ERL. Donc l'ERL France dont on est en charge, ce n'est pas que la LFL. C'est la Div2, c'est la Coupe de France, c'est les Up and Down,
00:41:24 c'est le broadcast des European Masters. C'est tout ça qui constitue l'ERL et qui est l'engagement, la responsabilité de ce qu'on appelle les TO,
00:41:34 les Tournament Organizers. Il y en a un par pays. Il y a LVP en Espagne, il y a Freaks4U en Allemagne, il y a Webedia en France.
00:41:41 Donc en fait, c'est hyper difficile parce que ce qui compte, ce n'est pas tant de rendre la LFL profitable,
00:41:48 c'est que tout l'écosystème ait un sens économique. Et ça, c'est beaucoup plus dur. Et je ne pense pas que l'intégralité de l'écosystème soit profitable.
00:41:59 Sur la redistribution, je me tourne vers vous Sean, c'est Arthur. Est-ce qu'on est satisfait aujourd'hui en tant que patron de club ?
00:42:05 Non, je peux y aller. On est satisfait parce que mine de rien, on vit d'une passion. C'est un rêve qu'on est en train de faire.
00:42:14 On regarde des gens jouer à League of Legends. Parfois, je veux juste qu'on remette un petit peu les bases.
00:42:18 Ceci étant dit, je pense qu'aujourd'hui, c'est extrêmement compliqué d'être compétitif sur l'aspect financier.
00:42:22 D'où chez Aegis, on est hyper content parce qu'on a l'équilibre. On l'est maintenant. Après deux ans, c'est une vraie fierté.
00:42:28 Ça coûte cher tout ça. Est-ce que tu as l'équilibre sur la LFL ou sur l'entreprise au global ?
00:42:34 Sur la LFL, on parlait des influenceurs qui permettent aussi de pouvoir récupérer un petit peu d'argent à travers différents partenariats.
00:42:43 Nous, on a la chance, et je pense qu'on ne vous apprend rien, d'avoir des partenaires super chouettes qui sont arrivés.
00:42:49 On a réussi à travailler dur pour ça. Et on a également Glemerch qui arrive aussi.
00:42:54 Et je dirais que sur la LFL, je ne sais pas si on peut tout dire sur le système de répartition financière, etc.
00:42:59 Il n'y a pas de secret, mais il y a vraiment une valeur qui est accordée aux résultats, une valeur qui est accordée à l'implication dans la Ligue.
00:43:06 Et en tant que nouvel entrant, c'est notre deuxième année, mais en tant que nouvel entrant, j'ai toujours trouvé ça faire.
00:43:11 C'est-à-dire que moi, je suis quand même pour le plus méritant arrive à la fin à quelque chose, surtout dans une Ligue compétitive.
00:43:17 Et là, du coup, c'est vrai que cette année, par exemple, ce Spring Split, on n'a pas fait les bonnes pertes sur le sportif,
00:43:22 mais on a été quand même présents sur le média, donc ça a permis de compenser un petit peu.
00:43:25 Et je pense que c'est un peu l'idée, c'est-à-dire que tout le monde doit jouer le jeu, tout l'écosystème doit grandir,
00:43:29 mais il faut aussi performer dans l'écosystème pour pouvoir en tirer un petit peu plus d'argent que les autres.
00:43:33 Évidemment, on attend beaucoup plus, mais ça, c'est logique et ce serait absurde de ma part de ne pas le dire.
00:43:42 Mais bon, il faut remettre dans le contexte, c'est une Ligue sur laquelle on gagne quelque chose au sens de la Ligue nous rémunère.
00:43:49 Ce n'est pas le cas de toutes les Ligues, ce n'est pas le cas de tous les Jeux.
00:43:52 C'est quand même utile de le rappeler. Après, est-ce qu'on considère avoir une rémunération à la hauteur de ce qu'on crée et génère comme valeur ?
00:43:59 Non, mais tu l'as dit, puisque de toute façon, ce qu'on finance indirectement, c'est l'intégralité de l'écosystème.
00:44:05 Donc c'est aussi la DIV2 qui nous permet de trouver des talents et open-tour.
00:44:08 Donc on peut s'arranger comme ça avec nous. Un des grands débats qu'on a quand on en discute, parce qu'évidemment, c'est une discussion...
00:44:13 Ce débat, on l'a très régulièrement.
00:44:15 Oui, c'est ce que j'allais vous demander. C'est quand même des discussions que vous avez régulièrement, je suppose.
00:44:18 On se parle quasiment tous les jours.
00:44:20 Normalement, on s'insulte, évidemment. Là, on essaie de se tenir.
00:44:23 On veut bien renégocier un peu le capot. En ce moment, on renégocie les conditions pour les prochaines années.
00:44:30 J'ai reçu un email terrible juste avant ce live. J'ai juste ouvert, j'ai refermé.
00:44:36 Bref, on en reparlera plus tard, une fois que les caméras seront éteintes.
00:44:41 Mais ceci étant dit, il y a la partie positive. La partie négative, c'est qu'effectivement, il y a la valeur.
00:44:46 Je ne vais pas rentrer dans des détails, mais il y a deux phases.
00:44:49 Évidemment, nous, cette année, en tant qu'Armin, c'est un tout petit peu différent parce qu'on a réduit la voilure du fait qu'on est rentré en LEC.
00:44:56 On a repositionné le produit LFL chez nous comme un outil pour détecter et former des talents, ce qui veut dire qu'il y a des talents conformes.
00:45:04 Ensuite, le but, c'est qu'ils aillent en LEC si possible chez nous, mais parfois, malheureusement, ils vont ailleurs.
00:45:09 Et on essaye de les entourer avec des joueurs talentueux qui ont de l'expérience, qui permettent d'avoir une ambition de gagner la Ligue.
00:45:17 C'est l'objectif. Comme ça, je leur dis et c'est clair. Mais on a divisé à peu près par deux le budget global et les salaires des joueurs ont été divisés entre 2 et 3 par rapport à ce qui se passait avant.
00:45:28 Puisqu'on a décidé d'investir dans les habits à Paris, tout frais payé, ce qui est logique, plus de coach, de performance, etc.
00:45:35 Mais globalement, le budget moyen était divisé par deux entre 23 et 24, 2023 et 2024, ce qui est ce qui était une obligation.
00:45:42 On était arrivé à un moment où globalement, les coûts étaient trop élevés et on a décidé de se dire OK, on y va un peu moins fort là dessus et ça tombe bien parce que c'est la bonne année.
00:45:51 Mais à l'époque de 2023, les gains directs de la Ligue, c'est un septième ou un huitième de ce que nous coûtait l'équipe au global.
00:46:01 Et donc là, évidemment, c'est la discussion qu'on a. Moi, j'ai trouvé que c'est beaucoup trop peu.
00:46:05 Et on va me dire à juste titre ce que tu m'évoques, c'est oui, mais ça attire des sponsors.
00:46:10 Oui, mais ça vend du merchandising. Et c'est là où en fait, le PNL, le budget de l'équipe, il faut le prendre en fonction de diverses sources de revenus.
00:46:18 Je pense que ça fera partie des questions plus tard sur comment on finance. Mais voilà pour donner un peu un ordre de grandeur.
00:46:23 Donc, on a décidé de réduire un petit peu la voilure sans réduire l'ambition, mais avec un positionnement un petit peu différent, ce qui nous permet de rentrer un peu plus dans un écosystème.
00:46:31 Voilà, on est sur un 1,4, 1,5 de ce que la Ligue nous donne si on perd. Attention, si on perd en audience et en performance sportive.
00:46:40 Je parle vraiment du top de ce qu'on peut gagner nous en tant que club. Deux choses, effectivement, complémentaires.
00:46:44 Donc, rappelez que c'est une Ligue ouverte, pas une Ligue fermée. Donc, les clubs qui sont là n'ont pas payé pour avoir un slot.
00:46:52 Donc, c'est pas du tout le même modèle. Ça, c'est une chose. Et puis rappelez évidemment que c'est pas la seule source de revenus des clubs.
00:47:02 Il y a le merchandising, il y a le sponsor. Et nous, pour ça, on fait tout ce qu'on peut pour aider les clubs à être visible.
00:47:09 C'est-à-dire que dès le départ, on s'est battu. En 2019, Fabien s'en souvient, il n'y avait aucun club qui faisait des interviews d'après-match.
00:47:19 Ils n'avaient même pas de caméra. Ça ne les intéressait pas. Et nous, on leur disait mais c'est pas possible. Mettez une caméra.
00:47:24 On vous envoie la caméra même s'il faut. Et tout ça, vos sponsors, on les verra. On verra vos maillots dans le broadcast et tout.
00:47:31 Les clubs, à l'époque, s'en foutaient. C'est-à-dire qu'on a changé d'époque. On n'avait pas des interviews à la fin de chaque match.
00:47:39 Non, c'est vrai qu'on n'avait pas d'interaction avec les équipes. Et oui, c'est sûr que le poids de la ligue reposait encore plus sur les épaules des commentateurs.
00:47:50 Du coup, il n'y avait qu'un seul co-stream qui était Solary. On avait une très grosse responsabilité. On a toujours une grosse, mais je pense que c'est un peu plus partagé.
00:47:58 Les équipes font beaucoup plus d'efforts sur tous ces points-là, mais aussi parce qu'elles ont compris que c'est dans leur intérêt.
00:48:04 Et donc, en fait, on a travaillé effectivement à permettre aux équipes aussi de mieux se vendre, d'avoir plus de visibilité dans le broadcast pour que l'audience de la LFL leur profite également et qu'elle profite à leurs partenaires.
00:48:17 On y reviendra juste après. J'ai une question. Il y a un minimum de revenus liés à la participation à la LFL aujourd'hui.
00:48:24 Bien sûr, il y a ce qu'on appelle un MG, un minimum garanti. En fait, le modèle de la LFL, il est simple. C'est un partage. C'est un pourcentage des revenus de sponsoring.
00:48:34 Mais pour que les équipes ne soient pas trop dépendantes du succès commercial de la LFL, s'il y a des sponsors qui sont qui s'en vont ou des sponsors qui paieraient moins.
00:48:46 Il y a ce qu'on appelle un MG, un minimum garanti. Ce minimum garanti est divisé entre les 10 équipes et il est divisé en gros en trois parties.
00:48:55 Une partie en 10 parts égales pour la présence dans la LFL. Et là, il n'y a pas de jaloux. Premier ou dixième, on touche la même chose.
00:49:02 Une partie divisée en 10 parts en fonction des résultats sportifs et une partie divisée en 10 parts en fonction de l'audience.
00:49:09 De l'audience sur OTP. L'audience. C'est important. C'est important parce que ça, on est en phase de renégociation.
00:49:18 Mais c'est important. C'est-à-dire que pour faire 1 million sur les co-stream, on ne serait pas nécessairement premier du classement de l'audience.
00:49:25 Non, parce que vous avez des revenus du co-stream. Voilà. Mais en tout cas, comme ça, c'est précis. Et le MG, ce fameux minimum garanti, c'est le nerf de la négociation.
00:49:34 Entre les clubs, on a une organisation, il y a des représentants de club. Et Bertrand et ses équipes, bien sûr.
00:49:40 Et ensuite, c'est là où on se change des e-mails. Et voilà. Et chacun s'étouffe à la réception de l'e-mail de l'autre.
00:49:45 On a les coûts rendus de tout ça. Et c'est un régal de pouvoir participer. Est-ce qu'on est proche d'un accord?
00:49:50 Non, mais c'est non, mais en vrai, c'est hyper agréable. Parce que c'est normal. C'est normal.
00:49:55 On se crêpe le chignon, mais on s'adore tous et on a tous conscience qu'on a besoin les uns des autres et qu'on a tous besoin d'avoir un écosystème qui grandit, etc.
00:50:11 Donc, on n'est qu'entre personnes bien, bien constituées. Et donc, même si on se prend la tête et qu'on discute le bout de gras et c'est normal, chacun défend ses intérêts.
00:50:21 On a tous conscience qu'à la fin, notre intérêt commun, c'est d'une part la LFL et d'autre part la stabilité de l'écosystème. Et donc personne.
00:50:29 Moi, je vais pas les mettre en danger. Eux ne vont pas me mettre en danger. Il faut trouver l'équilibre qui fasse.
00:50:36 Il faut le préciser, c'est pas une négociation annuelle. C'est une négociation sur plusieurs années, ce qui aussi rend la chose un petit peu compliquée parce qu'il faut prévoir la croissance.
00:50:45 Et par exemple, le dernier minimum garanti a été négocié justement par la personne qui me prête sa place aujourd'hui, entre autres Xavier.
00:50:53 Et justement, c'était des discussions à un moment où il était impossible de savoir que y aurait du gentleman, que y aurait tout le bloc qui arrivait.
00:51:01 Donc on doit renégocier sur la base de ce qui est aujourd'hui en essayant de se projeter sur ce qui sera demain.
00:51:08 Et c'est peut être la partie la plus compliquée parce qu'on sait pas est ce que ça va monter, est ce que ça va se stabiliser et est ce que ça va se réduire.
00:51:15 Et justement, j'ai envie de poser une question par rapport à la Carmine avant votre équipe League of Legends en LFL était votre équipe première.
00:51:23 C'est plus le cas aujourd'hui. On sait qu'en LEC, il y a des équipes qui ont fait le choix de ne pas avoir d'équipe dans les ERL.
00:51:29 C'est quelque chose que vous pouvez mettre dans la balance aujourd'hui, cette menace entre guillemets.
00:51:33 Bien sûr, on pourrait tout à fait dire ça. Après, l'idée de notre négociation, c'est de ne pas avoir une négociation par la menace.
00:51:40 On l'a dit encore, mais on est poussé, bien sûr, par d'autres clubs à menacer de toutes nos forces.
00:51:46 Mais aujourd'hui, il n'y a pas de discussion puisque on estime que c'est important pour nous.
00:51:52 On a une stratégie en tant que club de faire monter des talents à LEC.
00:51:55 Donc, évidemment, il faut bien qu'on soit dans une ERL et la Ligue française est la plus naturelle, la plus évidente.
00:52:02 Notre histoire s'est créée, c'est là que le club s'est fondé.
00:52:05 Vous pourriez avoir un club satellite comme sur Valorant, quelque chose comme ça.
00:52:10 Aegis devient votre club formateur.
00:52:13 Après, il y a des règles quand même. Il y a des choses qu'on peut faire, des choses qu'on ne peut pas faire aussi.
00:52:18 Mais évidemment, rien ne nous empêche de mettre ça dans la balance.
00:52:24 C'est vrai, à date, on n'est pas dans la balance.
00:52:27 Il y a un axe, juste parenthèse, quelque chose dont on parle très, très peu, c'est les fusions potentielles de clubs.
00:52:31 Il y a beaucoup de clubs actuellement dans l'eSport.
00:52:35 En vrai, il y en a pas mal d'amateurs, voire semi-pro.
00:52:37 Et c'est vrai que ça peut exister depuis la nuit des temps, mais ce n'est pas si bête.
00:52:42 Alors nous, évidemment, on reste un club. On espère rester à terme vraiment numéro un en maîtrise de notre domaine.
00:52:49 Mais ce n'est pas un axe si bête que ça.
00:52:51 Des clubs qui se rassemblent pour former une entité un peu plus forte.
00:52:55 Parce que dans le sport, il y a une attache régionale, il y a une attache à la ville.
00:52:59 C'est à dire qu'effectivement, Paris ne va pas être avec Rennes et vous n'allez pas être entre les deux à Chartres.
00:53:03 Ils vont rester proches de la ville.
00:53:05 Alors que nous, ça reste quand même des entreprises privées qui ont des intérêts, qui ont des contrats de prestation, etc.
00:53:10 Et mine de rien, c'est un axe qui est un peu sous-estimé actuellement.
00:53:14 On a vu en LEC.
00:53:15 Dans notre milieu en termes de fusion.
00:53:17 Et des très grands clubs internationaux d'e-sport sont nés de la fusion de deux clubs.
00:53:21 C'est clairement quelque chose qui est sous-estimé en France.
00:53:23 Je sais qu'on en avait déjà évoqué le sujet.
00:53:26 Et c'est quelque chose qui pourrait arriver et qui aurait beaucoup de sens sur certains cas particuliers.
00:53:32 Et qui renforcerait, qui créerait une structure vraiment de l'addition des forces respectives.
00:53:37 Et moi, j'espère que ça arrivera.
00:53:39 Parce que je pense que ça va créer des jolis clubs.
00:53:43 On le voit déjà plus ou moins. Je ne sais pas si l'exemple colle à ce que vous dites là, mais en LEC avec Mad Lions, Coy, Star, qui est vraiment excellent.
00:53:52 Mais ce n'est pas pour rien. C'est un renforcement.
00:53:55 Il y a Giants qui est plus intéressant que l'autre. Je n'attaque personne.
00:53:59 Mais bien sûr, il y a chacun son feeling.
00:54:02 Et ça répond aussi aux histoires des clubs.
00:54:05 On est. On fait partie des entreprises.
00:54:07 Et puis, je peux vous dire que tout va bien.
00:54:09 Et maintenant, il y a plein de difficultés, n'est-ce pas ce qu'à la Carmine.
00:54:11 Et donc, peut-être qu'un jour, les difficultés, on n'arrivera pas à les surmonter.
00:54:14 Et voilà, c'est pas l'objectif. Mais cette option existe.
00:54:16 Et je trouve qu'elle est sous-estimée. Il ne faut pas la prendre avec négativité ou un truc sale.
00:54:22 C'est quelque chose qui est accessible et mettre son ego de côté.
00:54:27 C'est ce que ça signifie. Et puis, il faut trouver un nom.
00:54:29 C'est tout un bazar, mais ça a beaucoup de sens.
00:54:31 Mais un rachat dans le monde de tous les jours.
00:54:34 Ensuite, je te passe la balle chips.
00:54:36 Par exemple, si un Microsoft veut miser absolument sur l'intelligence artificielle.
00:54:40 Ils ont deux choix. Soit ils recrutent en interne et ils font tout de leur côté.
00:54:43 Ils font tout ce qu'il faut pour être rapide.
00:54:45 Soit ils rachètent une entreprise qui fait déjà ça.
00:54:47 Sauf que comme Microsoft est mille fois plus puissant dans la balance,
00:54:50 l'entreprise ne va pas oublier son nom et va devenir Microsoft.
00:54:53 Et je veux dire, ce n'est pas exclu dans l'eSport, quel que soit le domaine.
00:54:55 La production, les équipes eSport ou autre.
00:54:57 Donc, il faudra l'envisager. Pas forcément un coup de levée de fond, mais de fusion d'entités.
00:55:02 On voit les cas qu'a cité Arthur en LEC.
00:55:07 Ce sont des cas assez probants d'une fan base et un club visible beaucoup sur l'ERS.
00:55:14 Et un en général qui l'est moins, mais qui a un slot LEC.
00:55:18 Et donc, fatalement, économiquement, c'est très arrangeant pour le club qui monte.
00:55:25 Voilà, donc, Giant et Excel, c'était ça.
00:55:30 Giant, c'est quand même un club, ce n'est pas coy, mais c'est un club espagnol qui est quand même connu.
00:55:34 C'est en Espagne, oui.
00:55:35 Et Excel, c'est un club qui n'a jamais réussi à décoller au niveau fan base.
00:55:39 Donc, tu essaies de prendre le meilleur de deux mondes.
00:55:41 Et voilà, à quand la carmé de corp ?
00:55:43 (Rires)
00:55:46 Le collage !
00:55:48 Tu t'es dit Arthur, j'ai 26 millions, qu'est-ce que je peux faire ?
00:55:52 Oui, oui, alors je les ai.
00:55:55 Tu les dois, tu les dois.
00:55:58 Pas 26 millions, on a payé une traite.
00:56:00 On a travaillé quand même, on doit un peu moins maintenant.
00:56:05 Il y a un tiers qui est étalé aussi, en fin de compte.
00:56:09 C'est quasi public, enfin si, c'est public les modalités, donc oui, ça coûte cher d'aller en LEC.
00:56:13 Mais est-ce que le rêve a un prix, chers amis ? Je ne suis pas sûr.
00:56:17 (Rires)
00:56:19 En tout cas, cette fois, il a un prix, oui, je vous le confirme.
00:56:22 C'est vrai, d'autant, l'e-sport, même de manière générale, je le redis, c'est quand même une passion.
00:56:26 Moi, je joue aux jeux vidéo, tout le monde ici a joué à un jeu vidéo au bout d'un moment.
00:56:29 On regardait Bertrand quand il n'était plus jeu à la télé.
00:56:32 Et on est assis avec lui.
00:56:34 Et on oublie parfois que tout ça, voilà.
00:56:36 La plupart des gens qui nous regardent ne le savent pas.
00:56:39 Tout ça, c'est un kiff, voilà, il faut se rappeler de ça.
00:56:41 Parfois, on oublie que le gaming, c'est un kiff, on vit un truc de fou.
00:56:44 Bien sûr, tout ça est un modèle économique.
00:56:46 On est en plein dans le capitalisme, donc il faut réfléchir un petit peu à toutes ces modalités.
00:56:50 Je reconnais un homme qui négocie avec des agents, parce que le coup du nom, mais quand même,
00:56:54 on gagne sa vie en jouant aux jeux vidéo, c'est quand même bien.
00:56:56 Je connais cette méthode, et je le pense aussi.
00:56:59 J'essaie d'utiliser la même méthode, vous vous rendez compte ?
00:57:01 Un jeune homme comme ça, seulement qu'il se fasse payer à jouer aux jeux vidéo.
00:57:05 Il est en visibilité, on le sait.
00:57:07 Je le pense vraiment.
00:57:09 Je veux dire que parfois, dans toutes ces discussions-là, qui vont être rouleuses ce soir, demain,
00:57:12 dès deux semaines, parfois il y a des calls où ça part loin,
00:57:14 je me dis "Putain, on est quand même dans un truc de gaming, c'est cool, c'est en train de grandir, ça va grandir, c'est certain".
00:57:19 Il y a tout le monde, les gens qui sont plus jeunes que nous,
00:57:21 ils sont plongés dans les écrans, à tort ou à raison, mais en tout cas, ils le sont.
00:57:24 Donc ils vont être forcément dans le gaming, là où nous on a découvert ça plus tard.
00:57:27 En fait, ça va grandir.
00:57:28 Maintenant, la décision, c'est ce qu'on a envie de faire aussi pour notre futur.
00:57:31 Comment est-ce qu'on a envie de set-up les choses, et pas uniquement de penser à nous.
00:57:34 Donc faire les choses bien et qui ont du sens, pas uniquement via l'entreprise.
00:57:37 De ne pas être trop pressé.
00:57:39 Parce que c'est vrai qu'on a cette tendance naturelle à foncer, foncer, foncer,
00:57:42 ce qui est normal, on veut toujours plus.
00:57:44 C'est des questions qu'on se pose.
00:57:46 Après, il y a des opportunités, on doit les saisir, etc.
00:57:48 Mais cette sensation de devoir aller vite, c'est quelque chose qui a pu causer du tort à l'eSport.
00:57:55 On vient quand même, on clôt un chapitre de quelques années,
00:57:59 où des clubs ont levé des fonds uniquement pour payer des salaires de joueurs.
00:58:03 Ce qui, en termes de création de valeur pour une entreprise, est une folie.
00:58:08 Et c'est quelque chose dont on revient et qui a créé beaucoup de torts.
00:58:12 Évidemment, ça a créé une inflation des salaires.
00:58:14 Peut-être qu'on parlera de comment on peut répondre à ça.
00:58:17 Dans les années à venir.
00:58:19 Mais en tout cas, c'est un.
00:58:21 Il faut aussi voir quelles sont les vagues, les tendances.
00:58:24 Et on est sur la fin d'une tendance, le début d'une nouvelle qui n'est pas simple.
00:58:29 Mais qu'il faut qu'on écrive. Et c'est pas simple à définir.
00:58:31 Mais ce qui est bien, ce qui est bien, c'est que les clubs ont su se réinventer.
00:58:34 Honnêtement, j'étais très inquiet.
00:58:37 2019, 2020 et notamment quand le Covid est arrivé.
00:58:41 Parce qu'effectivement, la plupart des clubs, leur modèle économique, c'était d'aller lever, faire des levées en disant on est le Real Madrid de demain.
00:58:53 Regarder, regarder, regarder et d'aller lever de l'argent.
00:58:56 Mais vraiment. Et quand la crise est arrivée et que finalement, les clubs qui avaient levé une fois, deux fois, trois fois,
00:59:07 commençaient à avoir du mal à lever une quatrième fois parce que les investisseurs commençaient à dire il est où le retour sur investissement?
00:59:13 Moi, très honnêtement, j'ai eu peur. J'ai eu peur. J'ai pensé qu'il allait avoir beaucoup plus de dégâts économiques dans l'écosystème des clubs et que beaucoup de clubs allaient disparaître.
00:59:26 C'est beau de le reconnaître. C'est beau de le reconnaître.
00:59:28 Vraiment. Non, mais vraiment, moi, j'ai peur et j'étais inquiet pour la LFL en me disant on va perdre des clubs.
00:59:34 Aujourd'hui, ça a eu lieu quand même. Ça a eu lieu. Oui, mais il y a combien de clubs qui étaient là en 2020 qui sont encore là en LFL, par exemple.
00:59:44 Non, mais des clubs qu'on chutait économiquement. Pas tant que ça, finalement. Pas tant que ça. Et donc et surtout, ceux qui sont là sont encore là.
00:59:55 Ils ont su se réinventer. Chacun a trouvé effectivement son modèle économique complémentaire.
01:00:00 Team Geo, effectivement, c'est une agence de marketing, etc. qui génère des revenus à côté. Les influenceurs génèrent des revenus à côté.
01:00:08 Et finalement, je trouve que l'écosystème a été hyper agile, hyper intelligent et a su se réinventer en très peu de temps.
01:00:17 On a parlé justement de comment la ligue fonctionne. Évidemment, on aurait pu rentrer beaucoup plus dans les détails, mais il faut qu'on parle.
01:00:24 C'est vrai, mais on pourrait faire presque une heure et demie là-dessus en réalité. On en a dit beaucoup. Tout à fait. Mais il y a aussi la question des clubs.
01:00:32 Donc comment aujourd'hui les clubs existent dans la LFL ? Parce que s'il n'y a pas de droits médias, on en a parlé un petit peu tout à l'heure.
01:00:40 Et si les revenus partagés ne vous satisfont pas tout à fait ce que vous avez sous-entendu également, comment on vit quand on a un club ?
01:00:50 On n'a pas la même réponse avec Carmine forcément, parce qu'ils sont sur une autre planète. En fait, je pense que déjà, il faut définir quel est ton projet.
01:01:00 Nous, aujourd'hui, comme je disais en tout début de cette émission, on est hyper fiers avec MVDFG d'être à l'équilibre.
01:01:06 Je pense que c'est exactement ce dont je rêvais en lançant le club, en se disant qu'on peut être un club d'influenceurs.
01:01:11 On peut faire les choses bien. On travaille très dur. On a des gens en CDI, on a des gens en Presta.
01:01:16 Et on n'est pas obligé de passer par ce système de levée de fonds qui est absolument critique.
01:01:21 Pour moi, c'est super dur de se dire qu'en fait, une levée de fonds de base, tu dis OK, j'ai envie de faire ça, ça, ça va me ramener de temps.
01:01:28 Voici les chiffres. Et dans 2, 5, 8 ans, 10 ans, tu vas repartir avec un petit peu d'argent globalement.
01:01:33 Là, on avait beaucoup de levées de fonds et on parle de 20, 30, 70 millions parfois, où globalement, on leur dit juste au revoir, on va espérer que ça continue bien.
01:01:41 Et que dans 5, 8 ans, 100 chiffres un peu malléables ou palpables. Et c'était un petit peu l'antithèse de ce que je pense que ça créait beaucoup de difficultés,
01:01:50 de problèmes au quotidien, c'est d'avoir un projet un peu sain. Et ça, on l'oublie un petit peu avec ce système capitaliste très rapide.
01:01:55 Le monde de l'entrepreneuriat, on le connaît. Le monde de LinkedIn, c'est d'être la course au levée de fonds.
01:02:01 Le nombre de licornes qui se sont écrasées dans le monde actuel de la French Tech, c'est absolument délirant.
01:02:06 Et on parle de très grosses sociétés qui ont fait du bruit, tu vois. Et on a eu aussi exactement le même cas dans l'eSport.
01:02:11 Ça me terrifie de voir des clubs qui perdent 3, 5, 10 millions par an en mode "on pourra peut-être mieux l'année prochaine".
01:02:17 C'est terrifiant. Moi, je vois déjà un moins. Déjà, je ne suis pas bien parce que ce n'est pas le but de la vie.
01:02:21 Le but de la vie, c'est de créer des projets pour être à l'aise, pour avoir son petit chez soi, pour pouvoir faire vivre des gens, créer des écosystèmes.
01:02:27 Et que voilà, tu regarderas dans 5, 10 ans, tu as créé un village, tu as créé une ville, tu as fait quelque chose de cool.
01:02:32 Et donc, c'est un peu, pour répondre à ta question, avec ce modèle-là qu'on est allé sur les différents jeux.
01:02:37 Et typiquement, on allait sur TFT, on a réussi à créer un petit peu avec TFT. Et on allait sur League of Legends, on s'est dit "ok, si on dépense tant, comment on peut gagner tant ?"
01:02:43 Et on arrive à l'équilibrer. Et c'est pour ça que, bien sûr, on est dans les discussions. Et c'est plus Arthur et d'autres confrères qui négocient ça.
01:02:50 Mais nous, on est très content de pouvoir utiliser cette image de marque. Il y a des marques qui nous disent "ah, vous êtes en LFL ? Ok, bah, le premier split, on en a fait le deuxième.
01:02:56 Ça a de la valeur." Et c'est comme ça qu'on construit petit à petit. Et du coup, on espère que dans quelques années, le fait d'avoir pérennisé notre structure suffise pour pouvoir être considéré comme un des grands.
01:03:05 Mais avant de poser la question à Arthur, vous avez quand même, parce que ça a été dans le discours un petit peu aussi, alors avec plus ou moins d'humour chez certains de vos fondateurs,
01:03:14 mais de dire que c'est difficile, vous avez été surpris quand même par le nombre d'argent, enfin les quantités d'argent à récupérer pour être compétitif ?
01:03:24 Non, parce que dès lors qu'on est rentré avec Aegis, le message que j'avais dit c'est "il faut qu'on marque un coup, il faut qu'on montre qu'on est présent."
01:03:31 Donc je dis que la première personne qu'on recruterait c'est Lunay. Et Lunay, il a été quoi ? 4 fois champion de France avec AEG et SEL juste avant.
01:03:37 Et quand tu recrutes ce personne-là dans ton club Day One, tu sais que tu as une ambition. Et du coup, toutes ces questions-là ont été discutées avec lui en amont.
01:03:44 Tout le budget, on a pris donc Aka aussi, le MVP de l'année le premier jour. Et on a vite compris ce que c'était. Voici notre objectif, voici combien de temps c'est.
01:03:52 On avait mis un petit peu d'argent avec DFG et Mister MV bien sûr pour démarrer comme toute entreprise.
01:03:57 Et puis ensuite derrière c'est de trouver l'équilibre mais sans lever de fond. Et ça on a réussi à le faire.
01:04:02 Et ça devrait être pour moi le modèle classique. Ça devrait être ce modèle-là qui devrait régner.
01:04:06 Et je suis sûr que dans quelques années ça va continuer. Mais on n'est pas obligé d'aller plus vite que la musique.
01:04:11 C'est-à-dire parce qu'on serait à perte, on suit juste le flow et on y arrivera.
01:04:15 Après, je suis assez d'accord avec ce que tu dis mais après toi tu as une vision un peu d'artisan.
01:04:21 C'est vrai, c'est un peu brique par brique etc. Et le truc c'est dans le cas d'un club, parlons de la KC par exemple,
01:04:30 qui ambitionne de jouer sur beaucoup de jeux différents etc. Là pour moi c'est un peu compliqué de ne pas voir les tapots dessus.
01:04:39 Donc je pense que ça dépend de quelle dimension tu veux au niveau de ton club aussi.
01:04:42 Oui et puis de l'histoire. L'histoire fait aussi l'ambition des gens qui le fondent et la passion que ça génère.
01:04:50 C'est sûr que nous on se sentait, et ce n'est pas négatif pour la ligue, un peu à l'étroit forcément.
01:04:56 Une fois que tu as gagné, mais même la motivation d'y retourner, c'est quelque chose aussi qui se ressentait sur les joueurs d'ailleurs.
01:05:01 Il faut y retourner encore et encore et encore. Et puis c'est deux splits par an. En fait 4 ans c'est 8 splits.
01:05:08 Ça commence à taper quoi. Il faut aussi régénérer un peu l'énergie et la motivation.
01:05:13 Et donc c'est ça qui nous pousse à derrière tenter la LEC. Puis ensuite il y a des momentum, des opportunités.
01:05:19 Le business c'est principalement ça. Donc il faut les générer. Puis ensuite une fois qu'elles sont sur la table, on dit ok on prend, on prend pas.
01:05:23 Parfois on prend pas et parfois on prend. Je pense qu'il y a deux problématiques dans l'eSport et notamment avec cette vision.
01:05:29 Parce que la Kermine est un cas un petit peu à part, mais en 2023 la Kermine est à l'équilibre.
01:05:35 Et c'était quelque chose qui était très, très important malgré les investissements massifs.
01:05:40 Alors je parle pas du paiement du slot LEC qui est un objet qui justement se finance par des mécaniques type levée de fonds ou dette.
01:05:47 Mais peu importe, on va pas rentrer dans les détails. Mais l'entreprise est à l'équilibre en 2023 et c'est la première fois que vraiment on était quasiment là.
01:05:55 On y est. On est passé de l'autre côté. Donc ça c'est chouette et un sentiment très plaisant que je partage de sécurité.
01:06:05 Là où on a potentiellement une problématique, notamment liée à la croissance, c'est ce qu'on appelle le cash flow.
01:06:11 Alors je vais donner des chiffres fictifs. Imaginons que la Kermine fasse 1 million d'euros de chiffre d'affaires et qu'on a 1 million de coûts.
01:06:19 Si tes coûts sont avant que l'argent rentre, là c'est alerte rouge. Spoiler, dans l'eSport c'est le cas.
01:06:26 Il y a des ligues qui payent avec 6 mois, pas de retard, c'est les modalités, je vais même pas parler de retard, c'est un décalage de 6 mois.
01:06:34 Qui entraîne des problématiques parce que les joueurs, les collaborateurs, tout doit être payé, même le merchandising, on avance avant d'encaisser.
01:06:44 Et ça, ça fait qu'il y a des gros sujets de cash flow et de capacité à avancer.
01:06:51 Typiquement, toutes les équipes qu'on lance, au-delà de la LFL, les premiers mois, on est comme ça.
01:07:00 Parce qu'on se dit "ok, on va réussir, on va trouver un nouveau sponsor, on va vendre du merch, on va grandir".
01:07:06 Mais on dépense, on investit avant que ça rentre de l'autre côté, même dans les ligues qui sont rémunératrices.
01:07:13 Et ça, c'est une partie qui est très difficile à gérer en tant qu'entreprise.
01:07:17 Et qui peut nous causer du tort, peut entraîner des relations parfois difficiles avec aussi des prestataires qui ont besoin d'être payés.
01:07:24 Il y a des retards. Et spoiler, il y a des retards sur tout.
01:07:28 On peut avoir des sponsors magnifiques et ils vont avoir 2 semaines de retard parce qu'il y a eu des vacances.
01:07:32 Bref, et ça c'est la partie qui est parfois difficile.
01:07:34 Pour revenir sur ta question initiale qui est les sources de revenus, nous on a la chance d'avoir un merchandising qui fonctionne bien.
01:07:41 Les revenus générés par les fans, soit des revenus directs, merchandising ou des skins in-game par exemple, ou de la billetterie.
01:07:52 Et de l'autre côté, les revenus sponsoring, qui sont indirectement générés par les fans.
01:07:57 Parce que malgré tout, c'est la capacité d'une marque via la Carmine à cibler des fans qui fait qu'il y a des signatures.
01:08:03 Et donc ça, ça représentait en 2023 entre 80 et 85% des revenus cumulés, mais avec un bon équilibre.
01:08:13 Et c'est là où notre modèle est relativement novateur par rapport à ce qui a pu exister par le passé.
01:08:18 C'est qu'il y a un juste équilibre entre sponsoring et merchandising, ce qui nous rend moins sensibles à une non signature d'un sponsor,
01:08:26 ou un sponsor qui ne veut pas signer, ou n'importe quoi, ce qui peut arriver, mais qui nous rend sensible au fait que le maillot consort il faut qu'il marche.
01:08:35 Donc on déporte une partie du risque, mais on dérisque, et l'objectif à terme c'est d'avoir un juste équilibre entre du sponsoring, du merchandising,
01:08:43 des revenus des leagues, skins inclus, etc. et la billetterie de notre stade.
01:08:48 C'est l'objectif, et ça là on arrive dans un modèle qui est sain.
01:08:52 Et le but c'est d'arriver à trouver des modèles qui sont sains, et c'est ça qui est le plus compliqué.
01:08:57 Et aujourd'hui à tous les deux, la manière de fonctionner à l'intérieur de l'écosystème LFL, je comprends vraiment juste la LFL,
01:09:02 même pour la carmine qui existe ailleurs, il vous convient, vous arrive, je parlais d'équilibre tout à l'heure toi aussi,
01:09:08 vous arrivez aujourd'hui à vous dire que le modèle est bon à l'heure actuelle ?
01:09:13 J'ai pas tout entendu.
01:09:15 Il y a un peu de bruit derrière. Non je veux dire, est-ce que le modèle aujourd'hui de la LFL pour vous est bon et vous permet de pouvoir venir ?
01:09:23 Comme le disait Bertrand, je pense que c'est la réponse, c'est qu'on veut toujours plus, mais ça c'est le cas presque pour tout le monde,
01:09:27 c'est le but, mais alors surtout, moi par exemple, si je devais parler depuis mon prisme, je veux toujours plus pour pouvoir continuer à réinvestir et faire agrandir les choses.
01:09:34 Un axe hyper important c'est par exemple le niveau de la formation, nous on a voulu mettre ça comme impulsion, c'est un autre sujet évidemment,
01:09:41 mais c'est très difficile d'être compétitif en misant sur un centre de formation et en ayant une équipe type derrière, parce que plot twist, tu peux finir dixième.
01:09:48 En gros, j'ai envie de te dire, non, c'est jamais assez suffisant, que ce soit LFL, que ce soit EURE, que ce soit tout, parce qu'on sait où réinvestir.
01:09:58 Nous, assez simplement, chez Aegis, on a ce que j'appelle des strates d'investissement, c'est-à-dire que ça c'est une priorité 1, ça 2, ça 3, ça 4, ça 5,
01:10:04 parfois ça peut un peu moduler, et dès lors qu'on a de l'argent qui arrive, il y aura un investissement ici.
01:10:09 D'ailleurs il y a des annonces qui arrivent dans pas longtemps pour ça, il y a de l'argent qui arrive, des investissements ici.
01:10:13 Et j'ai envie de te dire qu'on peut toujours faire des choses, on est des créateurs, on est là pour créer des choses.
01:10:17 Mais c'est ça, mais Kevin le disait, on a la passion du jeu vidéo tous en commun, et donc si on fait ça, c'est par la passion des équipes, la passion du produit de la LFL,
01:10:31 et je rejoins Shaun, c'est-à-dire que personne dans l'écosystème ne se gave, et nous-mêmes, si on a des revenus en plus, on va aller réinvestir dans le produit,
01:10:41 on va faire un plus beau LFL Day, on va mettre de la Pierrot, Carnage va pouvoir s'offrir sa Pierrot, c'est Feu-Froid,
01:10:50 ou on va mettre plus de light, ou on va se permettre de mieux accueillir les joueurs, de les mettre dans des beaux hôtels pour qu'ils vivent un super moment, etc.
01:10:59 Et en fait c'est ça, dès qu'on peut, tous à notre niveau, on réinvestit pour faire grandir l'écosystème, et ça je pense qu'on peut tous s'en féliciter,
01:11:10 c'est-à-dire que personne n'est là en se disant "Ah génial, il y a du fric en plus, je vais gratter".
01:11:16 Je suis envie de te poser un peu la question, Shaun, l'équipe que vous présentez pour le deuxième split en LFL, où vous avez obligation de résultat,
01:11:22 il découle un peu de ça, on sent qu'il y a un peu plus de moyens mis aussi parce que…
01:11:26 Pas forcément, en gros on a identifié un axe, c'est qu'il nous faut des infrastructures.
01:11:35 C'est-à-dire qu'aujourd'hui si tu faisais un peu le bilan des équipes qui étaient en haut du tableau et en bas du tableau,
01:11:39 tu avais celles qui avaient des locaux et des GH, et les autres qui étaient à peu près online, qui avaient 2-3 petits bootcamps, TDS, nous, Solary, etc.
01:11:46 Ça découle aussi du fait que bien sûr toutes les autres équipes, BDS par exemple, ont des locaux vraiment incroyables,
01:11:52 du coup nous tout simplement, cet été, on a pris une très grande maison, on l'a équipée parfaitement pour que les joueurs puissent s'entraîner,
01:11:58 ils s'entraînent à fond.
01:11:59 C'est plus là qu'il y a eu…
01:12:00 On a des joueurs coréens qui ont une histoire, mais l'idée c'était de juste dire "ok, là maintenant on va jouer différemment,
01:12:08 jouer avec une équipe type et en GH, qu'est-ce qu'on va faire ?".
01:12:11 J'aimerais bien avoir le résultat, en espérant bien sûr pouvoir postuler pour le titre de champion,
01:12:16 mais vraiment là c'est aussi encore une fois un test and learn, là on commence pas à mettre plus d'argent, mais plus d'infrastructures.
01:12:22 Oui, mais ça nous t'arrête des investissements.
01:12:24 C'est une sorte de différence.
01:12:25 Arthur, tu voulais ajouter quelque chose de particulier ?
01:12:28 Je peux confirmer déjà que les joueurs dorment dans des hôtels au LFL, bien meilleurs que les dirigeants des clubs.
01:12:36 J'ai dormi dans une jôle de prison pendant qu'ils étaient dans un hôtel magnifique, et qu'Eggy Carnage a un énorme budget pyrotechnique,
01:12:43 mais ça c'est pour lui. Et hôtel également, il était très confortablement installé.
01:12:50 Et c'est vrai que les classements et les rankings d'équipes peuvent s'analyser à plein d'égards.
01:12:57 Je pense que typiquement nous dans notre cas, les gens surestiment les salaires donnés aux joueurs.
01:13:03 Alors par le passé comme je l'ai expliqué, on était mieux disant là-dessus, mais tout le monde était à distance.
01:13:07 Là, non, on a décidé pareil, en fait de la même manière mais avec un split on va dire,
01:13:11 un ou deux splits d'avance puisqu'on a souffert l'année dernière assez durement et donc on a décidé de faire des choix là-dessus.
01:13:17 Et c'est vrai qu'on investit beaucoup plus sur l'accompagnement que sur le salaire in fine de tel ou tel joueur,
01:13:25 dans l'esprit de "on te donne moins pour te donner plus de chance de réussir".
01:13:29 Parce que sinon, oui tu pourrais avoir 1000, 1500, 2000 de plus, mais le fait d'être avec tes teammates,
01:13:35 le fait de vivre une histoire par ailleurs, parce que le fait d'être ensemble c'est quand même une autre aventure que tout le monde à distance.
01:13:40 Les perfs, coach, les matchs, les trucs, d'avoir assez de strat, des scouts qui vont permettre d'avoir un teammate,
01:13:46 hop on a le T, le chercher, l'analyser, tout ça c'est des zones d'investissement qui nous paraissent de plus en plus importantes.
01:13:52 Mais le salaire d'un joueur va l'attirer, mais c'est pas ce qui va le faire performer.
01:13:56 Mais la question du budget, des salaires de LFL ça a été une grosse question, on en parlait un petit peu tout à l'heure aussi.
01:14:02 Aujourd'hui, il y a eu une époque où c'était vraiment démesuré par rapport à la réalité,
01:14:06 aujourd'hui c'est un peu plus cohérent ?
01:14:08 Oui, je pense que la question est résumée en un seul terme, c'est le salaire et cap.
01:14:13 Et là il est content de la mode, yes !
01:14:16 Je l'avais noté.
01:14:18 Dans le sens où aujourd'hui, ils essayent dans le sport d'avoir une équité à ce niveau là,
01:14:23 parce que sinon tu peux avoir des investissements de taré, ils prennent tous les joueurs et c'est fini.
01:14:27 Nous il faut que ça arrive, ça ne veut pas dire pour autant qu'il doit être très bas,
01:14:31 il ne faut pas que tous les joueurs soient payés 100 balles par mois pour que les équipes sont bien,
01:14:35 et à contrario, il ne faut pas qu'ils soient trop hauts sinon ils ne serviront à rien.
01:14:37 Il y a un équilibre, et ça c'est une discussion dans tous les cas qui arrive et qui est en cours même.
01:14:42 L'idée du salaire et cap c'est de dire, il y a trois manières en gros d'être compétitif.
01:14:46 Un, c'est le salaire, deux, c'est les infrastructures dont on a parlé, et trois, c'est le projet du club.
01:14:51 Le projet du club, l'ADN du club, l'identité du club.
01:14:54 Ça pour le coup par exemple, Aegis je pense qu'on est fort.
01:14:56 Dès que quelqu'un passe par Aegis, il a un vrai ressentiment.
01:14:59 Par exemple, notre équipe avec donc Scoumonde, Eika, Vott, Antera et Shiganari,
01:15:05 quand on les a revues au LFL Days, tout le monde nous a check, on a pris le coup à l'ancienne, il y a une histoire.
01:15:09 Et ça on peut le créer, on peut le continuer à le créer,
01:15:11 mais quand en face il y a trois, quatre, cinq fois le salaire,
01:15:14 les joueurs peuvent t'apprécier, ils peuvent avoir une identité.
01:15:16 C'est pas nous.
01:15:17 Mais en gros, tu ne peux pas matcher.
01:15:20 Donc en descendant le salaire, le but n'est pas de faire des économies,
01:15:23 c'est de donner plus d'importance aux piliers d'infrastructures et aux projets du club.
01:15:27 Je pense que c'est quelque chose qui va être hyper important pour être compétitif avec les équipes de levée de fonds.
01:15:31 Je me remets sur quelque chose qui a été dit, la question du salarie cap.
01:15:33 Aujourd'hui, on en est où ? C'était une grosse discussion l'année dernière.
01:15:37 Oui, la discussion se poursuit.
01:15:39 On sait que c'est une volonté des clubs, pas simplement en France,
01:15:43 mais de la plupart des clubs engagés dans les ERL.
01:15:49 Donc on discute à la fois avec les autres tournements d'organisers,
01:15:53 nos confrères espagnols d'LVP par exemple,
01:15:56 et évidemment avec Riot qui à la fin prend la décision.
01:16:00 Mais nous, on peut être force de proposition.
01:16:03 L'avantage, c'est que le LEC a mis en place un modèle qui s'y apparente fortement.
01:16:12 Et ça ouvre encore plus de champs à la discussion.
01:16:17 Et effectivement, c'est un des leviers pour aider à ce que l'écosystème soit de plus en plus stable.
01:16:24 Puisque une fois de plus, c'est le but. L'époque des levées est terminée.
01:16:27 Et donc, il faut jouer sur tous les leviers pour stabiliser au maximum les clubs.
01:16:33 Donc ça, c'est un levier. Et oui, des discussions sont en cours.
01:16:37 Je ne sais pas si elles aboutiront ni quand elles aboutiront.
01:16:41 Mais effectivement, c'est un sujet qu'on a sur la table avec Riot et avec les autres tournements d'organisers.
01:16:47 Je pense que ça a fait très mal à l'écosystème en général et l'inflation des salaires.
01:16:52 LEC, il y a quelques années, je connaissais le salaire de certains joueurs.
01:16:58 Et c'est vrai que tu regardais et tu disais "Waouh, cette équipe perd comme ça,
01:17:03 et il y a tant de gens qui la suivent".
01:17:05 Et tu essaies de faire des calculs dans ta tête, de croiser tout ça,
01:17:09 et tu te dis "Mais c'est de la folie en fait".
01:17:11 Et effectivement, la réalité, c'est que tout le monde a dû réduire la voilure parce que c'est allé trop loin.
01:17:17 Et je pense que c'est un des premiers trucs qui a fait très mal au club, c'est l'inflation des salaires.
01:17:22 C'est n'importe quoi.
01:17:23 Oui, qui était aussi poussé par les clubs eux-mêmes.
01:17:26 Oui, bien sûr.
01:17:27 Le truc, c'est que ceux qui viennent d'avoir un investissement très frais,
01:17:32 ils arrivent et ils disent "Bon, moi j'ai mon nouveau compte en banque, il est plein, c'est parti".
01:17:37 C'est à ça que servirait la théorie d'un salari-cap.
01:17:40 C'est aussi de s'empêcher de nos propres turpitudes en tant que club.
01:17:44 Parce qu'il faut aussi se le dire, évidemment,
01:17:46 demain, si je peux envoyer les Avengers en LEC, en LFL et sur toutes les ligues, je vais le faire.
01:17:54 Factuellement, aujourd'hui, ce n'est pas nécessaire.
01:17:56 C'est-à-dire qu'il est possible, notamment pour les clubs qui ont été fondés par des créateurs de contenu,
01:18:01 d'attirer sur d'autres thématiques.
01:18:03 Il suffit de voir un avant-après de certains joueurs, je prends le cas de la Carmine,
01:18:07 qui sont devenus des stars.
01:18:09 Évidemment, notre écosystème, pas Lady Gaga,
01:18:11 mais quand même, on a des Lady Gaga de l'e-sport qui sont passées par la Carmine.
01:18:16 Et derrière, ça permet de vivre et même d'avoir une après-carrière sur Twitch,
01:18:19 sur les réseaux, sur Instagram, bien gérée, bien accompagnée.
01:18:23 Un talent passant par certaines équipes peut se faire 5-6 ans de post-carrière,
01:18:27 déjà assuré en deux ans à la Carmine.
01:18:29 Et ça, on essaie d'intégrer l'élément.
01:18:31 Le dernier spin n'a pas été gagné par le plus gros budget.
01:18:37 Après, il y a des aléas, il y a des choix, il y a des heureuses rencontres de joueurs,
01:18:40 qui participent, bien sûr.
01:18:42 Et on a cet "unfair advantage", comme on dit, de certains clubs,
01:18:46 dont la Carmine, de pouvoir attirer sur des critères qui sont extra-financiers.
01:18:50 Et honnêtement, c'est ce qu'on a refait là.
01:18:52 Et c'est quand même intéressant.
01:18:55 Pour autant, on a besoin de se protéger, parce qu'une bonne ligue,
01:18:59 c'est quand même une ligue sur laquelle il y a des up and down.
01:19:02 Donc, imaginons qu'il y ait un club qui descende, peu importe.
01:19:04 Il faut quand même que les clubs qui disparaissent,
01:19:07 ils disparaissent de la ligue, ils disparaissent pas parce qu'ils ont des problèmes financiers.
01:19:11 Il faudrait qu'ils disparaissent parce qu'ils sont descendus,
01:19:13 et puis peut-être qu'ils ont une chance de remonter.
01:19:15 C'est quand même ça, une ligue qui est pleine de succès.
01:19:18 C'est une ligue dans laquelle tu n'as pas 30% de turnover de club,
01:19:20 sur des raisons extra-sportives.
01:19:22 Ça, c'est un monde idéal.
01:19:24 Et le salarie cap permettrait ça.
01:19:25 Je précise bien sûr que le salaire cap, ce n'est pas une obsession
01:19:28 de baisser les salaires des joueurs et de rejeter la faute sur les joueurs,
01:19:31 parce que pas du tout.
01:19:32 Ils ont tout à fait raison de gagner le maximum de ce qu'ils puissent gagner
01:19:35 et ça garde une économie.
01:19:36 Mais la plupart des ligues mettent en place des salaires cap.
01:19:40 Salaire cap ne veut pas dire interdiction de dépasser.
01:19:42 Il y a des mécanismes.
01:19:43 La NBA est un très bon exemple pour ceux qui veulent se renseigner
01:19:45 sur comment ça fonctionne.
01:19:46 Il y a des clubs très régulièrement qui dépassent.
01:19:48 Ils en payent le prix, mais ils peuvent le faire.
01:19:52 On va dire que ça permet de compenser le fait que les gains ne peuvent pas monter
01:19:57 aussi vite que ce qu'on aimerait.
01:19:59 Donc il faut mettre, on va dire, un couvercle sur la cocotte,
01:20:02 histoire que ça ne déborde pas.
01:20:04 C'est un peu ce qui a été mis en place du côté du LEC.
01:20:06 Oui, alors c'était mis en place avant qu'on arrive.
01:20:09 On est très heureux que ça existe.
01:20:11 Alors après, c'est mis sur plusieurs années avec des modalités,
01:20:14 parce qu'évidemment, les ligues préexistent.
01:20:16 Donc il y a l'autorisation de pouvoir le faire et ensuite il y a les modalités.
01:20:18 Ce n'est pas si simple.
01:20:19 Dans le cas de l'URL, c'est un truc un peu particulier pour IOT,
01:20:23 parce que c'est incomparable avec les autres territoires.
01:20:27 Chaque pays ou chaque regroupement de pays est une ligue.
01:20:31 Ça n'existe pas aux Etats-Unis.
01:20:32 Ça n'existe pas en Corée, ça n'existe pas en Chine.
01:20:34 C'est un cas très particulier.
01:20:36 Et donc ça fait que c'est compliqué de mettre en œuvre des choses comme celle-ci,
01:20:40 parce qu'il y a aussi des obligations légales.
01:20:43 On ne peut pas faire tout et n'importe quoi.
01:20:44 Mais ça permettrait de bien juguler les situations
01:20:47 et de faire un salaire RECAP qui est évolutif.
01:20:50 Parce qu'il faut penser à la situation actuelle et penser aux années futures.
01:20:54 Si tout triple ou quadruple ou quintuple, on le souhaite dans les sports,
01:20:58 il faut que le salaire RECAP suive la croissance réelle de la situation des clubs
01:21:03 pour permettre aux joueurs de gagner ce qu'ils doivent gagner.
01:21:06 Et j'espère qu'il y aura plein de fakers dans les années à venir
01:21:10 avec des salaires mirobolants parce que le marché va vers le haut.
01:21:14 Mais pour qu'il y en ait, il faut que le marché soit,
01:21:16 que l'écosystème soit stable,
01:21:20 que les joueurs de demain ne doivent pas prendre peur,
01:21:23 puisqu'au contraire, c'est ces modalités qui vont permettre au marché de perdurer,
01:21:28 aux clubs de se développer et donc de leur garantir un avenir.
01:21:31 Et les joueurs de demain.
01:21:33 L'NFL a de toute façon besoin de rester compétitif,
01:21:35 même sur le marché des salaires,
01:21:36 aujourd'hui pour conserver les meilleurs joueurs au niveau des URL.
01:21:39 Pour les joueurs aussi, parce que l'axe de Carmine est toujours très intéressant,
01:21:44 ils ont réussi à créer un club qui booste les joueurs.
01:21:47 C'est vraiment un trampoline pour les joueurs pour la suite.
01:21:49 Mais à contrario, dans l'autre sens, c'est très peu le cas.
01:21:53 C'est-à-dire que, mis à part peut-être Rekkles,
01:21:56 qui est un bon exemple chez KC de fame,
01:21:58 où c'était vraiment un tonnerre.
01:22:00 J'ai rarement vécu ça dans l'eSport,
01:22:02 de Rekkles qui arrive chez KC en LFL, c'était vraiment "what the fuck" !
01:22:06 Et c'était la première fois qu'un joueur vraiment pouvait faire ça
01:22:09 à une équipe, dans une ligue, etc.
01:22:11 Donc les deux peuvent se nourrir de l'un de l'autre.
01:22:13 Et donc dans un salaire de joueur, dans n'importe quel sport,
01:22:15 tu as les performances sportives, qui est clairement le plus important.
01:22:18 C'est-à-dire que si le joueur est un peintre, ça sert à rien.
01:22:20 Mais en même temps, tu as tout ce qu'il apporte d'un point de vue marketing.
01:22:23 Messi, évidemment l'un des plus grands joueurs de tous les temps,
01:22:26 sinon les jeux ne rentrent pas dans les débats.
01:22:28 Léo Messi, quand il vient au PSG,
01:22:30 qu'il soit le meilleur actuellement ou pas,
01:22:32 il te transforme complètement un club,
01:22:34 il te ramène des millions de fans.
01:22:36 Aujourd'hui, je la fais très court, dans l'eSport,
01:22:38 aucun joueur, actuellement, vraiment, si ce n'est vraiment quelques-uns,
01:22:42 et ça se compte vraiment en peu, c'est pas une raison,
01:22:44 aucun joueur que je recrute aujourd'hui,
01:22:46 va me dire "WOW, what the fuck, IG !"
01:22:49 Et ce n'est pas la faute des joueurs.
01:22:51 C'est juste qu'aujourd'hui, on ne peut pas tirer ça.
01:22:53 Donc dans le salaire, dans le poids niveau compétitif + marketing,
01:22:58 le marketing ne doit pas être très élevé.
01:23:00 Et c'est ce qui s'est passé, Chips en parlait juste avant,
01:23:02 parfois tu vois des salaires, tu leur dis "mais concrètement,
01:23:05 si ils ne perfs pas, ils vous apportent quoi ?"
01:23:07 Et même pire, si ils perfs, qu'est-ce que ça va apporter ?
01:23:11 Un titre ? Mais ça a tué le club.
01:23:13 Mais il y a des choses qui se sont passées,
01:23:15 même le résultat sportif ne suffit pas.
01:23:17 Ça ne vaut mieux pas gagner si ça tue ton club,
01:23:21 il faut quand même se le dire.
01:23:23 Et donc ça, c'est des choses qui sont aussi à prendre en compte.
01:23:25 Parce qu'il y a des jeux sur lesquels la victoire,
01:23:29 c'est Cache Machine, Counter-Strike est connu pour ça.
01:23:33 Mais il y a des jeux sur lesquels, rien à la faire,
01:23:37 tu ne gagnes rien de plus.
01:23:39 Tu as le plaisir d'avoir gagné, et c'est normal,
01:23:41 mais à quel prix ?
01:23:42 Et donc c'est là où il faut trouver un juste milieu.
01:23:44 Et on a tous envie de gagner.
01:23:46 Donc il faut se prémunir des coups de folie.
01:23:48 Pour autant, on est ravi de voir des équipes qui arrivent
01:23:51 avec des rosters hyper ambitieux.
01:23:52 GentleMates est venu avec un roster ambitieux,
01:23:55 ça fait plaisir.
01:23:56 C'est mieux qu'ils viennent avec ça qu'avec une équipe
01:23:59 en disant "on joue modeste la première année".
01:24:01 Non, ils viennent, boum, et ils font top 3.
01:24:04 Et ça fait plaisir, ça met du défi.
01:24:07 C'est quand même aussi intéressant.
01:24:09 C'est là où il faut trouver un juste milieu,
01:24:10 et pas être non plus avec des critères qui sont trop bas,
01:24:13 parce que sinon, c'est dans l'intérêt de personne.
01:24:15 L'objectif de tous les clubs et de toutes les ligues,
01:24:18 c'est que les joueurs soient professionnels.
01:24:20 C'est-à-dire qu'ils soient full-time sur le fait d'être joueurs
01:24:24 de jeux vidéo compétitifs, et donc qu'ils gagnent leur vie.
01:24:27 Et donc il doit y avoir des stars,
01:24:29 et il doit y avoir des gens qui donnent aussi envie
01:24:32 de devenir ça.
01:24:33 Si on veut des joueurs dans 15 ans,
01:24:34 il faut que les joueurs d'aujourd'hui donnent envie
01:24:36 aux gamins de 6-7 ans d'être ces gens-là.
01:24:39 Il y a aussi cette partie-là.
01:24:40 Donc, ce n'est pas grave que les joueurs soient très bien payés,
01:24:42 mais c'est une question de juste milieu.
01:24:45 On ne peut pas citer des cas,
01:24:46 et c'est peut-être difficile pour les gens à distance
01:24:48 de se rendre compte, mais il y a des salaires de fous, furieux,
01:24:51 dans certaines ligues, et ce n'est pas possible.
01:24:53 On approche de la dernière ligne droite.
01:24:56 On a un tout petit peu parlé d'un acteur
01:24:58 qui n'est pas présent autour de cette table,
01:24:59 mais qui est pourtant majeur, qui est Riot Games.
01:25:00 On va en parler juste après.
01:25:02 On a parlé du modèle économique pour la ligue, pour les clubs.
01:25:06 J'aimerais juste poser un peu la question.
01:25:07 On en a parlé un tout petit peu tout à l'heure
01:25:09 dans la question des droits médias.
01:25:12 De ton côté, chips, aujourd'hui, la LFL chez OTP,
01:25:15 au-delà de la place que ça prend,
01:25:16 qui est importante en termes de viewership, on l'a dit,
01:25:18 même financièrement pour vous, dans votre écosystème,
01:25:21 c'est majeur.
01:25:23 Comment aujourd'hui la LFL intervient dans la galaxie OTP ?
01:25:28 Oui, encore une fois, via les mécanismes
01:25:32 qui sont déjà traditionnels de Twitch,
01:25:34 plus effectivement le fait qu'on ait un budget de production
01:25:38 pour atteindre un niveau de qualité
01:25:40 qui soit le standard qu'on souhaite pour la LFL
01:25:44 et qui met en avant la ligue.
01:25:46 Oui, la LFL, c'est gros.
01:25:48 Maintenant, il faut voir aussi un truc,
01:25:50 les gens doivent peut-être penser
01:25:53 qu'on sait exactement combien on gagne sur tous les produits.
01:25:57 Faux.
01:25:58 C'est faux, et ça, c'est quand même la particularité de Twitch.
01:26:01 C'est-à-dire que, comme c'est pas très bien foutu,
01:26:04 c'est un espèce de gros pot commun,
01:26:07 et tu peux faire un peu à la louche.
01:26:10 Et ça, ça me fait marrer,
01:26:13 parce que c'est une discussion que j'ai souvent avec mon DG,
01:26:17 qui gère aussi les finances,
01:26:19 et qui me dit "Mais tu sais, Chips, parfois,
01:26:21 là, regarde, tu vois là, ce truc-là,
01:26:23 là, on avait 80 000 viewers en pic,
01:26:27 on a brassé plein de monde, c'était incroyable,
01:26:31 c'est une journée de merde, on n'a rien fait rentrer.
01:26:34 Là, tu vois cette journée-là,
01:26:36 on avait 10 000 viewers en pic,
01:26:38 l'inventaire Twitch était rempli,
01:26:40 on a fait x3 par rapport au jour avec 80 000.
01:26:43 Et tu regardes, tu te dis "En fait, partant de là,
01:26:46 et le truc, c'est que nous aussi, sur une journée,
01:26:49 on va avoir de la LCK et du LEC, par exemple,
01:26:51 ou de la LCK et de la LFL, ou de la DIV 2,
01:26:54 et donc, en fait, comme en plus,
01:26:55 tu as plusieurs ligues sur une même journée,
01:26:57 pour nous, c'est quasiment impossible
01:26:59 de vraiment discerner ce qui a de l'impact ou autre.
01:27:04 On est hyper dépendants, sur Twitch, en fait,
01:27:06 on est juste dépendants de leur capacité
01:27:08 à remplir leur inventaire et à le monétiser.
01:27:11 Du coup, oui, la LFL, c'est gros.
01:27:13 La LFL, c'est gros pour nous,
01:27:14 mais notamment parce qu'on a des budgets de production
01:27:16 qui, du coup, nous permettent d'avoir un fixe
01:27:18 où on sait que, mais derrière, en fait,
01:27:20 la partie variable qui est tout le côté médiatique,
01:27:23 c'est très difficile à dire.
01:27:25 -En ce moment, il y a la pub de Brooks sur Vinted,
01:27:28 ça doit...
01:27:29 -Ah, celle-là, va-t-il vendre son cardigan ou pas ?
01:27:32 Question qu'on peut se poser.
01:27:34 -Ça fait un moment qu'il le remet en vente quand même.
01:27:36 -OK, il est en vente pour 25 euros.
01:27:38 Mais point important, parce que même les clubs,
01:27:41 c'est très difficile, une fois qu'on a, on va dire, grandi
01:27:43 et qu'on a un certain nombre de rosters,
01:27:45 de faire la valeur unitaire des gains par roster.
01:27:48 On peut jauger, mais par exemple, à la Carmine,
01:27:51 on a principalement des sponsors qui sont transverses.
01:27:54 La valeur unitaire de chaque roster dans ce package-là,
01:27:56 très difficile, voire impossible à mesurer.
01:27:58 Donc c'est aussi une particularité de l'eSport
01:28:01 par rapport au sport traditionnel, c'est qu'on est tous
01:28:04 l'équivalent du PSG qui a le handball,
01:28:06 le foot féminin, le foot masculin, le judo,
01:28:09 et j'en passe et des meilleurs.
01:28:10 Nous, chaque roster, c'est un sport quasiment.
01:28:13 Et c'est très, très difficile de savoir...
01:28:16 C'est "melted", comme on dit, tout est un peu fusionné,
01:28:18 et de faire des pnls.
01:28:19 Donc on essaye, évidemment, il y a des clubs plus avancés
01:28:21 que nous là-dessus, qui ont des sponsors jeu par jeu,
01:28:23 mais ça participe aussi d'une difficulté parfois
01:28:25 à sentir ce qu'on gagne par produit.
01:28:28 Je trouve que c'est assez... En général, c'est difficile.
01:28:31 Et encore une fois, les outils qui sont mis à notre disposition
01:28:34 ne permettent pas vraiment de savoir.
01:28:36 A l'époque, avec Bertrand, quand on avait parlé justement
01:28:40 de la partie d'OTP dans le pot pour les équipes, etc.,
01:28:45 du coup, on arrivait en prenant des valeurs un peu arbitraires,
01:28:50 en faisant des divisions, etc., par rapport à l'audience
01:28:53 et à ce qu'on pouvait générer en général.
01:28:55 Mais on le disait à Webed et à Bertrand,
01:28:59 on ne peut pas être sûr à 100% de ce qu'on génère.
01:29:02 Donc après, voilà, c'est des discussions.
01:29:05 C'est vrai qu'aussi étonnant que ça puisse paraître,
01:29:07 l'outil de Twitch est mal fichu.
01:29:09 Il est nul !
01:29:10 Il est nul !
01:29:11 Non, mais on est obligé de passer...
01:29:13 On sent que Twitch ne sponsorise personne ici.
01:29:17 La question était sur Riot, attendez.
01:29:21 C'est quand même incroyable qu'une chaîne comme OTP
01:29:26 ne soit pas capable de se dire entre 19 et 23h,
01:29:31 j'ai généré combien de revenus.
01:29:33 On le savent dans la journée.
01:29:35 Et puis pourquoi, au moins aujourd'hui...
01:29:39 Qui est aujourd'hui en plus l'une des chaînes les plus puissantes
01:29:41 en France sur Twitch, il faut le dire,
01:29:43 en termes de revue et de moyenne.
01:29:46 Kamel, dans ses très bons mois, quand même...
01:29:50 Il a réussi, début d'année.
01:29:52 Il a réussi, mais oui, en plus de ça,
01:29:55 au-delà de la France, on est une des plus grosses chaînes au monde sur Twitch.
01:29:59 Il me semble qu'en termes d'e-sport, on est effectivement numéro 2.
01:30:04 On est très gros et malgré ça,
01:30:07 nos moyens pour piloter notre business sont très réduits.
01:30:13 Il y a plein de moments, c'est...
01:30:15 Ah, le sens du vent, ouais, OK.
01:30:17 On sent qu'il y a une diversification qu'on voit
01:30:19 avec des émissions en plus, etc., qui n'existaient pas avant.
01:30:22 C'est la conséquence logique ou c'est aussi une volonté pour vous de vous épandre ?
01:30:26 C'est les deux, effectivement.
01:30:28 Je pense que l'audience demande autre chose.
01:30:31 En tout cas, l'audience qui est un peu hardcore,
01:30:33 et elle est quand même assez nombreuse,
01:30:35 demande autre chose que juste regarder des matchs.
01:30:37 Elle a envie d'avoir des débats, des avis,
01:30:40 qu'on ne peut pas toujours donner en live, forcément.
01:30:43 Donc je pense que ça répond à une demande de l'audience.
01:30:46 Et même nous, tu vois, moi, ça fait 13 ans que je fais ça.
01:30:49 Au bout d'un moment, j'ai envie aussi de faire des trucs
01:30:52 où je prends un peu plus de risques,
01:30:55 où on crée quelque chose, en fait.
01:30:58 Donc c'est une évolution logique.
01:31:00 La télé, malgré tout, avec tous les défauts qu'a la télé,
01:31:04 leur façon de couvrir du sport, c'est quand même quelque chose, tu vois,
01:31:07 en termes de reportage, de contenu supplémentaire.
01:31:11 Voilà, il y a plein de choses que je n'ai pas envie de faire comme la télé,
01:31:14 mais leur capacité à couvrir, surcouvrir du contenu compétitif,
01:31:19 c'est quand même quelque chose.
01:31:20 Ils n'ont pas les mêmes budgets aussi.
01:31:21 Oui, c'est ça.
01:31:22 Donc c'est un cercle vertueux que tu crées,
01:31:24 et malheureusement, le problème que tu as de budget, tu le retrouves derrière.
01:31:27 Ce qui est dit, je trouve que c'est quand même très intéressant
01:31:29 pour que les gens qui regardent se rendent compte.
01:31:32 Aujourd'hui, la LFL, c'est une ligue d'entrepreneurs.
01:31:35 C'est-à-dire que c'est des personnes qui, sur les équipes,
01:31:38 au niveau de la ligue, au niveau des diffuseurs,
01:31:41 tout le monde y va un peu au doigt mouillé, dans le sens positif du terme.
01:31:44 Il faut défricher. Il n'y a rien qui est écrit.
01:31:47 Il n'y a aucune règle qui est fixée pour le futur.
01:31:50 On n'a pas la moindre idée de ce que tout ça sera en 2026.
01:31:53 Du tout, du tout, du tout.
01:31:55 Et on pose souvent la question de, OK, c'est quoi les conseils
01:31:57 pour se lancer dans l'eSport, etc.
01:31:59 Il faut avoir du courage.
01:32:00 Il ne faut pas avoir peur de mettre des chiffres dans des cases
01:32:01 et de se dire, bon, bonne chance.
01:32:03 Mais il faut avoir aussi une sacrée capacité d'adaptation.
01:32:05 Je pense que tu l'as vu sur la première année,
01:32:07 première année et demie du projet.
01:32:09 Il y a ce qu'on sait, il y a ce qu'on découvre,
01:32:11 il y a comment on réagit à ça.
01:32:13 Mais aujourd'hui, l'intégralité des acteurs sont des gens
01:32:16 qui ont cet esprit d'entreprise.
01:32:18 On n'est pas du tout dans des corpos, des boîtes majeures.
01:32:22 On n'est pas du tout là.
01:32:24 En tout cas, en France, on n'y est pas du tout.
01:32:26 Je vais rajouter aussi que ça dépend,
01:32:29 ce que j'aimais bien dire, du curseur que met l'éditeur.
01:32:31 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on joue avec des règles
01:32:33 où en fait Riot, on y reviendra du coup sur la question,
01:32:36 mais Riot décide de mettre un curseur quelque part.
01:32:39 Et du coup, leurs investissements vont être un endroit
01:32:41 à nous de nous adapter.
01:32:42 C'est les règles du jeu.
01:32:44 C'est-à-dire que c'est un jeu avec des règles
01:32:45 qui changent tout le temps, des règles parfois pipées,
01:32:47 mais c'est aussi des règles qui nous permettent de faire des choses.
01:32:50 Typiquement, on ne peut pas être entrepreneur dans le foot
01:32:52 aussi facilement parce que tout est bétonné de A à Z.
01:32:55 Voilà, la FIFA, c'est ça, l'esport, la fédération, c'est ça, etc.
01:32:59 Là, ici, il faut accepter les règles du jeu.
01:33:01 Et qui sait, peut-être que là, on parle de League of Legends,
01:33:03 mais dans un an, dans trois ans, cinq ans,
01:33:05 il y a peut-être un nouveau jeu qui va pop,
01:33:06 il faudra s'adapter, trouver des réflexions, un éditeur.
01:33:08 Et ça peut même être Riot Games eux-mêmes,
01:33:10 parce qu'entre LoL et Valorant, ce n'est pas du tout le même exercice.
01:33:13 Il peut y avoir pas mal de situations comme ça
01:33:15 qui font que nous, un petit peu comme un grand terrain de sable,
01:33:18 il va falloir juste faire les châteaux au bon endroit
01:33:20 pour à la fois être périn dans le temps,
01:33:22 mais aussi pouvoir créer des choses qui ont du sens.
01:33:25 Justement, il nous reste quelques minutes
01:33:27 et quand même le gros morceau, c'est Riot Games,
01:33:29 la place de Riot Games aujourd'hui,
01:33:30 parce qu'il n'y a personne de Riot Games autour de cette table,
01:33:32 alors que pourtant, ils sont co-organisateurs de la Ligue.
01:33:35 Mais c'est un peu la question, ils sont quelque part aujourd'hui ?
01:33:38 Tu les as invités ?
01:33:39 Oui, oui, j'ai parlé et...
01:33:41 Comment ça se passe avec Riot Games ?
01:33:43 C'est le détenteur du jeu, le détenteur des droits.
01:33:46 Donc en gros, Riot Games, dans la LFL,
01:33:49 un, ils nous amènent le droit de créer une compétition sur leur jeu,
01:33:54 donc la licence du jeu,
01:33:55 et deux, le cadre, le cadre compétitif.
01:34:00 Un éditeur de jeu, si on fait une analogie avec le sport,
01:34:03 c'est un peu la FED qui organise un peu le système compétitif.
01:34:07 Donc nous, typiquement, la LFL, on est la Ligue locale,
01:34:10 mais on évolue dans l'écosystème européen.
01:34:13 On doit avoir un calendrier qui match
01:34:17 avec les différentes compétitions.
01:34:19 Donc là, typiquement, pour vous dire où on en est,
01:34:21 on discute donc avec Riot Games Europe,
01:34:23 c'est à l'Europe que sont gérées les ERL.
01:34:26 Donc on discute avec eux quasiment tous les jours.
01:34:29 En ce moment, on bosse déjà sur le calendrier,
01:34:32 l'évolution du format, parce qu'il va évoluer en 2025.
01:34:38 Donc il y a des échanges avec Riot,
01:34:40 avec les autres tournament organizers,
01:34:42 pour savoir si tout le monde aura le même format
01:34:44 ou si chacun pourra avoir sa spécificité
01:34:47 tout en entrant dans un cadre global
01:34:50 qui fait que les calendriers sont synchronisés.
01:34:52 C'est les discussions qu'on a en ce moment,
01:34:54 et donc elles sont actives avec Riot Games.
01:34:57 Et c'est vrai que la place qu'on a au sein de cet écosystème européen,
01:35:01 la force de l'LFL, nous donne quand même du poids dans ces discussions.
01:35:05 Je pense qu'on nous écoute, on écoute tout le monde,
01:35:07 mais c'est vrai que l'LFL est très écouté.
01:35:11 Oui, mais est-ce qu'il y a cette crainte quand même chez vous ?
01:35:13 Parce que tu parlais de ce qui se passe sur d'autres jeux.
01:35:15 On voit que la Ligue française de Valorant n'a pas la même résonance.
01:35:18 Même Riot, on a l'impression,
01:35:20 alors contredit-moi si tu veux,
01:35:22 mais j'ai l'impression quand même que le rapport à la LFL et à League of Legends
01:35:27 n'est pas le même sur Valorant en termes d'RL.
01:35:30 On va me mettre mal avec...
01:35:32 C'est pour ça que j'ai dit "si tu veux", contredit-moi si tu veux.
01:35:35 Mais est-ce que, je veux dire, on voit qu'il y a une évolution au niveau des RL,
01:35:38 une évolution au niveau des IME Masters,
01:35:41 le format est réduit, a été réduit au Spring Split,
01:35:43 va être encore plus réduit au Summer Split.
01:35:45 Est-ce qu'il y a une crainte autour de ça,
01:35:47 de se dire que Riot va encore reconcentrer un peu ses forces sur le tier 1 ?
01:35:51 Et aujourd'hui, la LFL par rapport au LEC, c'est un tier 2.
01:35:54 Peut-être que cette collaboration-là et cette force de la LFL-là
01:35:57 risque d'être mise à mal par Riot.
01:35:59 Est-ce qu'il y a cette crainte-là aujourd'hui ou on n'en est pas là ?
01:36:01 Non, parce qu'on est quand même indépendant.
01:36:03 Riot ne finance pas la LFL,
01:36:05 donc on n'est pas à avoir peur d'une baisse du financement de Riot,
01:36:11 puisqu'il n'existe pas.
01:36:13 Donc, au contraire, de leur point de vue, c'est génial.
01:36:15 Il y a un produit qui entretient la hype, l'audience sur leur jeu,
01:36:19 qui est quand même leur but premier,
01:36:21 et qui ne leur coûte rien.
01:36:26 Donc, on n'est pas du tout menacé,
01:36:28 et ils sont très très contents du succès de la LFL.
01:36:31 Oui, de toute façon, ce qui est sûr,
01:36:33 c'est que c'est un peu comme les relations qu'on peut avoir ensemble aussi.
01:36:36 C'est qu'évidemment, nous, on attend toujours plus.
01:36:38 On attend des éléments de sécurisation,
01:36:41 d'ouverture d'esprit, de discussion sur un certain nombre de sujets.
01:36:44 Mais honnêtement, on a toutes les discussions qu'on peut avoir,
01:36:47 on peut les avoir.
01:36:48 On a cette chance-là aussi en étant en LEC,
01:36:50 et on s'en rend compte en montant les strats supérieurs.
01:36:53 On voit qu'il n'y a pas du tout d'acrimonie particulière vis-à-vis de l'ERL.
01:36:56 La LFL est souvent utilisée en défricheur, justement,
01:36:59 probablement parce que vous poussez des sujets côté webhead.
01:37:02 Donc, on a cette chance-là.
01:37:04 En tout cas, sur la partie ERL, nous, personnellement,
01:37:07 on n'est pas inquiet.
01:37:09 Évidemment, on a toujours l'espoir.
01:37:11 Est-ce qu'il y aura des skins ? Est-ce qu'il y aura des bidules ?
01:37:13 Oui, au contraire, ça ne va aller plus.
01:37:15 L'Europe, chez Riot, c'est un continent.
01:37:18 Il y en a d'autres.
01:37:19 Et donc, il y a des problématiques qui sont globales,
01:37:21 des problématiques qui sont continentales,
01:37:23 d'autres qui sont locales, c'est-à-dire nationales.
01:37:25 Évidemment, il y a des sujets à tous les niveaux, d'ailleurs.
01:37:28 Pour autant, nous, ce qu'on leur demande, en tout cas en tant que club,
01:37:33 c'est que tout soit, on puisse prévoir.
01:37:37 Le côté prévisionnel est hyper important.
01:37:39 Chaque année, on ne relance pas la pièce pour savoir sur quoi on va tomber.
01:37:43 Donc, en gros, trois à cinq ans de la prévision,
01:37:45 parce que le point faible de l'esport, c'est d'être capable de prévoir ce qui va se passer.
01:37:49 Qu'est-ce que la considération ?
01:37:51 La considération, je n'ai pas l'impression qu'on ne l'ait pas.
01:37:53 La considération, ça veut dire est-ce que la porte est ouverte ?
01:37:55 Je n'ai jamais eu un email sans réponse.
01:37:57 Je n'ai jamais eu une requête sans discussion.
01:38:00 Parfois, on n'est pas d'accord.
01:38:02 Il y a des sujets en ce moment, et on n'est pas forcément d'accord sur tout.
01:38:06 Pour autant, ce qui est très important, c'est de pouvoir prévoir.
01:38:09 Pour moi, c'est la limite.
01:38:11 C'est du moment où tu ne peux plus prévoir, et ça arrive sur certains jeux,
01:38:13 les jeux sur lesquels on peut être.
01:38:15 Là, ça devient très difficile.
01:38:17 On l'a vu cette année.
01:38:19 C'est ça, ils sont pluriannuels.
01:38:21 Nos engagements sont pluriannuels, etc.
01:38:23 On se retrouve dans des situations qui peuvent être potentiellement compliquées.
01:38:25 C'est ça, en tout cas, le nerf de la guerre,
01:38:28 que ce soit en Honor Conf LFL ou en Honor Conf LEC,
01:38:30 c'est cette capacité à prévoir.
01:38:32 Évidemment, on attend toujours plus, mais ça, c'est une évidence.
01:38:35 Pour prévoir, là, on va partir sur un nouveau cycle de RL
01:38:38 qui va concerner tous les pays européens pour les trois prochaines années.
01:38:42 Donc là, on est en train d'établir ce que sera le cadre pour 25, 26, 27.
01:38:48 Donc ça va donner de la perspective.
01:38:51 Et effectivement, ensuite, il faut avoir des tournements d'organisateurs
01:38:54 qu'on les rinsolide parce que là aussi, on a vu des équipes tomber,
01:38:58 mais on a vu des tournements d'organisateurs tomber,
01:39:00 abandonner des ligues dans lesquelles des clubs avaient investi,
01:39:04 dans lesquelles des joueurs s'étaient engagés.
01:39:07 Et donc, nous, c'est vrai que Webedia, on a aujourd'hui les rinsolides.
01:39:12 Ce qui fait que quand on parle à Riot, quand on parle aux équipes
01:39:16 et qu'on leur dit en 2026, on va pouvoir faire ça en 2027,
01:39:19 ils savent, tout le monde sait qu'on pourra les faire.
01:39:22 On sera toujours là en 2026, 2027.
01:39:24 C'est hyper important parce que dans les exemples que tu as cités,
01:39:28 il y a des tournements d'organisateurs qu'on n'a pas tenus
01:39:32 et qu'on a abandonné leurs produits.
01:39:34 Et enfin, pour te répondre sur le regard de Riot, le danger, etc.
01:39:38 Riot a tout intérêt à avoir des ERL hyper fortes
01:39:41 puisque finalement, ça profite aux LEC.
01:39:43 Coy, Mad Lions, Carmine, toutes ces équipes n'auraient pas existé
01:39:51 et ne seraient pas arrivées renforcer le LEC
01:39:53 si elles n'avaient pas été fortes dans leurs ERL.
01:39:55 Et la France est une place forte, même en LEC.
01:39:57 On a trois équipes, j'inclus BDS parce que c'est francophone,
01:40:00 mais on sait qu'on est un territoire de League of Legends,
01:40:03 en partie aussi par l'héritage de tout ce que vous avez pu créer depuis des années
01:40:06 parce que tout ça est connecté, évidemment.
01:40:09 Mais sur ce point-là, il n'y a pas de doute possible.
01:40:12 D'ailleurs, la langue française devient, en termes de nombre de spectateurs,
01:40:17 une des plus importantes, par exemple, sur la LEC.
01:40:20 C'est une énorme croissance, évidemment portée par le fait qu'on arrive,
01:40:24 mais pas seulement. On a le vent dans le dos.
01:40:27 Chips, tu voulais ajouter quelque chose ?
01:40:29 Oui, je suis d'accord avec ce qui a été dit sur Riot,
01:40:32 mais je pense que ça ne les empêche pas forcément de faire des erreurs.
01:40:37 Pour moi, l'histoire du changement de format des IME Masters...
01:40:42 On est tous d'accord.
01:40:45 J'en ai parlé hier et ça me rend fou.
01:40:48 Mais ça, c'est le genre de truc que je ne comprends pas.
01:40:51 Qu'est-ce qui motive ça ?
01:40:53 Je ne vois pas quel bien ça fait aux ERL de faire ça.
01:40:57 C'est pour ça qu'on se pose un peu la question.
01:41:00 Est-ce qu'ils ont peur que ça fasse de l'ombre aux LEC ?
01:41:04 Mais comme tu dis, ils sont bénéficiaires parce que tout l'écosystème marche.
01:41:09 C'est la question qu'il faudrait leur poser et qu'ils y répondent.
01:41:12 Je pense que tu as plus d'infos que nous, parce que c'est toi qui discutes format.
01:41:14 Nous, on est le réceptacle à la fin.
01:41:16 On parle de quoi ? Des European Masters ?
01:41:18 Oui, un nouveau format qui est prévu au summer.
01:41:20 Les European Masters sont désormais une compétition qu'on produit, qu'on organise.
01:41:25 Là, c'est une année de transition.
01:41:28 Mais nous, on est complètement conscients de l'intérêt de travailler ce format.
01:41:34 Il y a des trucs super qui arrivent prochainement dans les European Masters.
01:41:40 C'est une compétition à laquelle on est extrêmement attaché,
01:41:44 compte tenu de l'histoire de la LFL au sein des IME Masters.
01:41:48 Donc, soyez rassurés sur le format.
01:41:51 Le format qu'on va voir là est provisoire.
01:41:54 C'est ce que nous disons.
01:41:55 Vous voulez dire quelque chose pour conclure ?
01:41:56 Je voulais rajouter un peu, parce que pour les gens qui nous regardent,
01:41:58 je pense qu'il y a d'autres son de cloche à avoir.
01:42:00 C'est vrai qu'on parle beaucoup de continents, on parle d'Europe,
01:42:02 on parle de l'LEC, on parle de ce qui arrive.
01:42:04 Mais moi, je ne suis pas 100% optimiste non plus sur un sujet.
01:42:08 C'est que le fossé est en train de s'accentuer entre LEC et LFL.
01:42:12 Il y avait un espoir il y a quelques années, quand l'LEC est arrivée,
01:42:15 de se dire "Ok, ligue ouverte, peut-être qu'un jour on aura un spot".
01:42:19 Aujourd'hui, ils ont fait le bon choix pour l'avènement de leur club,
01:42:22 parce qu'ils ont tout gagné, mais le ticket c'est plus de 20 millions,
01:42:25 étalé sur plusieurs années.
01:42:27 Et donc, tu vois, un projet comme le nôtre, Aegis,
01:42:30 donc un peu plus modeste actuellement LFL,
01:42:32 on n'est qu'une passerelle pour les gens à l'LEC.
01:42:35 Et il n'y a plus ce rêve de se dire "Ok, on va peut-être jouer les Worlds".
01:42:38 Il va falloir que je dépense 20 millions à Bidia pour aller aux Worlds.
01:42:40 Et je pense que ça, c'est un vrai problème.
01:42:43 C'est le curseur que Riot décide de mettre, c'est-à-dire Focus LEC,
01:42:46 Focus Ligue Majeure.
01:42:47 Et du coup, juste en dessous, je pense qu'on en pâtit.
01:42:50 Alors c'est à nous de trouver des solutions, d'un écosystème qui nous plaise.
01:42:53 On peut tout à fait être lié, on en parlait à d'autres clubs,
01:42:56 on pourrait peut-être à terme, LFL peut être un petit peu à l'époque
01:42:59 comme les académiques, comme Misfits, etc.
01:43:01 Mais aujourd'hui, c'est vrai qu'il manque un peu ce côté shiny de
01:43:05 "Ok, je peux peut-être un jour avoir les Worlds".
01:43:07 Non, au mieux, je suis champion de LFL,
01:43:09 et au mieux, je suis champion d'Europe,
01:43:11 mais ce n'est pas vraiment les champions de l'Europe.
01:43:13 Surtout quand tu dévalorises en plus les EME Masters,
01:43:16 en les faisant jouer sur une semaine.
01:43:18 C'est difficile quand tu expliques aux partenaires
01:43:20 "Nous, on est en champion d'Europe cette année"
01:43:22 et qu'ils regardent la LEC, ils se demandent "Alors du coup, vous êtes qui ?"
01:43:24 Alors non, parce qu'en fait, il y a 10 autres clubs qui sont au-dessus de nous
01:43:26 et on ne pourra jamais trop y aller.
01:43:28 Donc il y a un peu ce côté technique de...
01:43:31 Ligue ouverte, Ligue fermée, ce n'est pas le débat,
01:43:33 mais je pense que de plus en plus,
01:43:35 il y avait genre un espace, il y avait un muret,
01:43:38 et là, il y a un camion entre le LEC et le LFL.
01:43:41 Bien ou pas bien, je ne sais pas,
01:43:43 mais en tout cas, c'est ce que je constate aujourd'hui
01:43:46 pour un club comme nous.
01:43:47 C'est clair, mais c'est aussi pour ça qu'il faut que les EMI Masters
01:43:49 soient vraiment une belle compétition.
01:43:51 C'est important que la finale soit offline,
01:43:53 comme il y a eu l'année dernière.
01:43:55 Elle sera offline, c'est déjà le cas.
01:43:58 C'est vrai que c'est prévu, mais il y a vraiment ce côté où
01:44:00 il ne faut pas que Riot laisse tomber
01:44:03 ou fasse des mauvais règlements sur son produit,
01:44:06 parce qu'en fait, c'est le boss de fin des ERL,
01:44:10 et si les équipes et les joueurs ne peuvent pas rêver à ça,
01:44:13 pareil pour les spectateurs, ça tombe un peu à plat.
01:44:16 C'est tout ce truc-là, tout le tiers-deux européen
01:44:21 qui perd du sens.
01:44:23 C'est un discours qu'on défend aussi en Honor Conférence LEC.
01:44:26 Pour le coup, les équipes de LEC qui ont des rosters en ERL
01:44:30 souhaitent ça, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de lutte ou de volonté.
01:44:33 Évidemment, on peut toujours imaginer ce qui se passe.
01:44:35 En tout cas, nous, on est 100% pour une évolution du format
01:44:39 sur l'ERL, sur la partie EUM,
01:44:43 mais aussi parce qu'on a envie que nos petits aient des histoires incroyables.
01:44:47 On n'a pas envie que ça se torche en une semaine et hop, on passe à la suite.
01:44:50 Ce n'est pas du tout la narrative qu'on veut développer,
01:44:52 et je suis convaincu que ce n'est pas la narrative que les autres équipes de LEC
01:44:54 veulent développer pour celles qui en ont les deux.
01:44:56 Si on y est, c'est parce qu'on sait pourquoi on y est
01:44:59 et qu'on veut que ce soit une ligue incroyable.
01:45:01 Et tant mieux si ça nous met la pression pour faire de la LEC une ligue incroyable.
01:45:04 C'est aussi ça, la concurrence.
01:45:06 Pour autant, bien sûr, on était contre les ligues fermées,
01:45:09 on a trouvé une bonne raison d'être pour, mais...
01:45:11 En fait, vous n'avez pas eu le choix, c'est aussi ça.
01:45:13 Tout le monde a un prix.
01:45:15 C'est ce qui se passe aussi pour...
01:45:17 Je détestais les ligues fermées jusqu'à ce que je les adore.
01:45:20 Et voilà, après, blague à part, c'est vrai que c'est frustrant,
01:45:25 notamment quand la camine qui a gagné beaucoup,
01:45:29 être bloqué, c'est très très très frustrant.
01:45:32 Ça a été aussi une source de motivation pour devenir une plus grande entreprise.
01:45:37 L'avenir nous dira si on a bien fait, mais c'est statutaire.
01:45:40 Un point qu'on n'a pas noté sur la LFL,
01:45:43 mais qui partage un tout petit peu avec la LEC, dans une moindre mesure,
01:45:46 c'est le côté statutaire.
01:45:47 Si on prend aujourd'hui les 10 plus grands clubs français d'esport,
01:45:52 est-ce que la présence en LFL participe au fait d'être nominée
01:45:56 ou d'être éligible dans ce classement ?
01:45:58 C'est un peu la même chose pour la LEC.
01:46:00 C'est pour ça qu'au bout d'un moment, il fallait qu'on y passe.
01:46:02 Parce que sinon, t'es bloqué.
01:46:04 Et oui, c'est frustrant, mais en tout cas, nous, on a estimé que...
01:46:07 Ne te justifie pas.
01:46:08 Non, mais c'est aussi pour les gens qui nous regardent,
01:46:10 parce que c'est intéressant.
01:46:11 C'est un cas un peu particulier.
01:46:12 Ça ne va pas arriver tous les ans qu'il y ait quelqu'un
01:46:16 qui réussisse à trouver l'argent.
01:46:18 Mais au-delà de l'argent, il y a aussi le fait de convaincre quelqu'un de partir.
01:46:20 Il n'y a pas beaucoup de gens qui veulent partir aujourd'hui.
01:46:23 Pour conclure, c'est juste qu'il y a quand même d'autres modèles qui sont possibles.
01:46:27 Moi, je suis hyper admiratif depuis le Day 1 de la Corée,
01:46:30 mais on parle même de quand ils étaient sur Starcraft, au Bordeaux, à Wot,
01:46:32 qui ont fait une évolution de l'esport assez dingue.
01:46:34 Et aujourd'hui, il y a vraiment un schéma en Corée
01:46:37 où tu as une équipe numéro une,
01:46:39 tu as les dix académies qui sont en Challenger League,
01:46:41 et il y a tellement de talents que maintenant,
01:46:44 ces talents-là ne peuvent même plus aller en LCK parce qu'ils n'ont pas le niveau,
01:46:47 mais ils vont dans toute l'Europe, un peu partout.
01:46:49 Mais ce n'est que la Corée.
01:46:50 Et je pense que c'est ce que Riot a raté avec ce modèle-là,
01:46:53 donc vraiment deux modèles différents,
01:46:55 c'est qu'aujourd'hui, on se bat tous entre tu pour être au top niveau,
01:46:58 alors qu'on pourrait essayer de construire pour aussi l'Europe.
01:47:01 Et là, du coup, le fossé s'écrit encore plus entre LFL et LEC
01:47:05 qu'entre LEC et le reste du monde.
01:47:07 La grande différence, c'est que la Corée n'est qu'un seul pays.
01:47:09 Et donc, du coup, tu peux construire ce truc-là avec des académies
01:47:11 parce qu'en fait, finalement, tu n'auras pas cette masse de clubs
01:47:14 que tu peux avoir dans un écosystème européen.
01:47:16 Et d'ailleurs, c'est ce qui risque de se passer en Amérique au pluriel
01:47:20 où les LCS risquent à terme de devenir des ligues fermées.
01:47:23 Oui, une des injustices globales du format LEC et ligues fermées
01:47:26 au niveau international, c'est qu'il y a des pays
01:47:28 qui ont la capacité d'envoyer des gens directement.
01:47:31 Le Brésil, par exemple, mais ce n'est pas une critique,
01:47:33 mais simplement, il y a une forme de déséquilibre
01:47:35 qui, pour le coup, doit ou en tout cas, devrait être réfléchi.
01:47:39 Au football, l'Europe est le meilleur continent,
01:47:42 et enfin, rivalise avec des pays comme le Brésil, l'Argentine
01:47:45 et avec des champions. C'est possible.
01:47:47 Et pour finir, d'ailleurs, on voit aussi que Riot évolue
01:47:50 parce que sur Valorant, ce n'est pas pareil.
01:47:52 Il y a cet access-site.
01:47:54 Les nouvelles ligues qu'ils ont créées, les VCT, laissent cette place.
01:47:58 Et Gentlemade, c'est le bon exemple.
01:48:00 Tu peux monter et tu peux rester derrière.
01:48:02 Du coup, cette carotte-là, elle existe.
01:48:04 Question à laquelle je n'ai pas de réponse.
01:48:06 Est-ce que ça fait, donc Gentlemade est un ovenir,
01:48:08 de la ligue française de Valorant,
01:48:10 quelque chose de supérieur à la ligue française de League of Legends ?
01:48:13 Je ne sais pas, parce qu'après...
01:48:15 On peut l'étudier.
01:48:16 Oui, il y a aussi le point, est-ce que le fait que 9 équipes restent en LFL
01:48:19 veut dire qu'on a une ligue fermée, ouverte, semi-ouverte, semi-fermée ?
01:48:22 Il y a plein de discussions aussi qu'on peut avoir
01:48:24 quand on est une équipe de Div 2, et de point de vue là-dessus.
01:48:26 Et puis, la montée est temporaire.
01:48:28 Maintenant, je suis curieux de voir ce qui va se passer,
01:48:30 ce qui fait briller aussi Valorant à ce niveau-là.
01:48:33 A voir, de toute façon, c'est ce que tu disais, Chips,
01:48:36 ces tâtonnements-là sont permanents.
01:48:38 En plus, on a parlé des ligues fermées, c'était contractuel, on l'a fait,
01:48:40 c'est une bonne transition pour peut-être la prochaine émission.
01:48:43 On aurait pu, ceci dit.
01:48:46 Pour la prochaine émission, je l'espère.
01:48:48 Merci à tous les 4 d'être venus pour ce retour
01:48:51 de l'équipe e-sport 3 ans après.
01:48:53 Écoutez, bonne chance pour la LFL, qui démarre demain,
01:48:56 à tout le monde.
01:48:58 L'émission reviendra avant 3 ans ?
01:49:01 J'espère que l'émission reviendra avant 3 ans.
01:49:04 Sinon, ils seront encore en négociation pour 2028-2020.
01:49:07 On pourra refaire cette émission-là 3 ans après.
01:49:10 Une vidéo d'intro, de reprise, qui va être balancée demain,
01:49:13 qui est extraordinaire.
01:49:15 Franchement, il y a une super vidéo de reprise,
01:49:17 donc surveillez les réseaux.
01:49:19 Surveillez les réseaux, et je vais aussi en profiter pour faire,
01:49:22 nous, notre article de début de LFL.
01:49:25 C'était une longue interview avec Myinter.
01:49:27 Donc, ça te concerne, sur sa situation en Ukraine, notamment.
01:49:30 Très belle histoire, je vous invite à la suivre et à la soutenir,
01:49:33 parce que ce n'est pas simple.
01:49:35 J'espère qu'il y a plein de choses qui sont racontées,
01:49:37 notamment sur comment il arrive à s'entraîner
01:49:39 tout en allant dans des cybercafés, dans des moments où il n'y a plus rien.
01:49:42 C'est un garçon extraordinaire, et son histoire mérite d'être connue.
01:49:45 Et il faut aussi qu'on arrive à trouver des solutions
01:49:48 pour que ce jeune homme très talentueux
01:49:51 puisse éventuellement monter un jour.
01:49:53 Tu vends l'interview presque mieux que moi.
01:49:55 Merci encore à tous les quatre.
01:49:57 Merci au CIC d'avoir été partenaire de cet événement
01:50:00 dans le cadre des CIC eSport Day.
01:50:02 Merci à la régie, à l'eSpot, à Corentin Parbeau
01:50:04 qui m'a aidé dans la rédaction de cette émission,
01:50:06 à l'équipe, bien sûr.
01:50:08 Et puis, écoutez, à très vite, j'espère,
01:50:10 pour une autre édition de l'équipe eSport.
01:50:12 Pour l'instant, il n'y a que celle-là, mais j'espère qu'il y en aura d'autres.
01:50:14 Merci rapidement. Merci beaucoup, et à très bientôt.
01:50:16 Bonne soirée à tout le monde.
01:50:18 [Musique]