Les fans voient se rapprocher ce fatidique 25 mai où ils se souviendront de ce qu’ils faisaient l’année dernière lorsqu’ils apprirent la mort de Jean-Louis Murat.
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00:00 L'édito culture, Arnaud Vivian. Aujourd'hui, Arnaud, vous nous parlez de Jean-Louis Murat.
00:05 Oui, car les fans voient se rapprocher ce fatidique 25 mai, où ils se souviendront
00:10 de ce qu'ils faisaient l'année dernière, lorsqu'ils apprirent la mort de Jean-Louis Murat.
00:16 C'était sa particularité, Murat n'avait pas un public, mais un troupeau, ce mot qu'il
00:20 affectionnait de fan. Aujourd'hui, le troupeau peut être racénéré, puisque ce ne sont
00:26 pas moins de trois livres qui paraissent pour évoquer l'œuvre et la mémoire du chanteur.
00:30 Chacun de ces trois livres a des qualités que les deux autres n'ont pas. Toutefois,
00:34 ma préférence va au plus court et au moins exhaustif d'entre eux, « Full Romaine » d'Antoine
00:39 Coudert. Il y a en effet un parti pris dans le livre de Coudert, ce concentré sur l'album
00:45 « Le Moudjic et sa femme » que Murat a sorti en 2002 et dont le morceau « Full Romaine »
00:51 était le single avec son refrain « Farniand ».
00:54 Dans la foule, Romaine, il y a foule.
01:08 Je me souviens qu'à l'époque, en 2002, j'avais écrit une chronique plutôt mitigée
01:12 sur « Le Moudjic et sa femme ». Je ne pouvais pas encore savoir qu'il s'agirait d'un
01:16 album charnière dans la discographie de Murat, comme l'explique fort bien Antoine Coudert.
01:20 Au départ, Murat pensait enregistrer aux Etats-Unis. Oui mais voilà, le 11 septembre
01:24 2001 est passé par là, si bien qu'il se retrouve dans les Landes à façonner très
01:28 vite un disque brut de décoffrage avec peu de production, en formation réduite, ce qui
01:33 va devenir sa manière de faire pour les 20 années à venir. Et puis « Full Romaine »
01:38 n'est pas ma chanson préférée de Murat.
01:40 Alors justement, quelle est votre chanson préférée de Murat ?
01:43 Alors, c'est pas celle-là, c'est pas... Enfin si, c'est celle-là, c'est « Des
01:49 mariés ». J'aurais pu choisir « Le Troupeau », j'aurais pu choisir « La fin du parcours
01:53 », mais j'ai opté pour cette chanson, extraite de l'album « Taormina », sortie
01:58 en 2006, « Des mariés ». On l'écoute.
02:01 Déjà le vent se lève qui désenchante les bois
02:11 Pour mille et une raisons nous voilà des mariés
02:18 Aux soirées illuminées entre les cornes des moeurs
02:27 Et pourquoi ce choix alors, les « Des mariés » ?
02:34 Eh ben, pour sa simplicité, cette façon d'articuler le français qui fait de « Des mariés »
02:39 une fière descendante de l'ancêtre de toutes les chansons françaises, notamment
02:43 la Clairefontaine, à la Clairefontaine. Et puis, surtout pour cette magnifique diérèse
02:48 « Des mariés », la séparation des syllabes, comme dans « À la Clairefontaine » et qui
02:54 nous donne à penser qu'au fond, la mort, c'est peut-être que cela, une diérèse.