• l’année dernière
Julien Jamet, Directeur du Service Collecte des déchets

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 8h46, le pouvoir des fleurs, ce n'est pas seulement une chanson, c'est aussi un principe qui s'applique en ce moment en pays de grâce.
00:06 Oui, et puis pas n'importe comment, vous allez voir, on roule grâce aux fleurs.
00:10 Bonjour Julien Jammet.
00:11 Bonjour.
00:11 Vous êtes le directeur du service collecte des déchets en pays de grâce, et c'est vrai que depuis quelques semaines, quelques mois même, on peut le dire,
00:18 les éboueurs ont laissé tomber les véhicules au diesel ou à l'essence.
00:23 Exactement, nous avons le plaisir de voir circuler depuis maintenant quelques mois des véhicules de collecte qui sont alimentés en carburant baissant,
00:35 donc d'origine végétale, ce qui est un grand changement pour notre territoire.
00:39 On appelle du bio-carburant en fait, et alors quand on parle de fleurs, on parle de quelles fleurs exactement ?
00:44 Alors c'est issu de fleurs de colza ou de tournesol, mais majoritairement de colza,
00:49 donc c'est de la production française qui est transformée justement en carburant et qui permet à nos véhicules de collecte de circuler sur le territoire
00:58 par les fleurs qui sont produites sur le territoire national.
01:01 Ça fait quelques années déjà que le colza, on va dire, est source de bio-carburant, je me souviens il y a une vingtaine d'années.
01:07 Oui, au moins.
01:08 Je crois que c'était François Bayrou qui faisait tourner dans un bus au colza pour ses campagnes,
01:12 et là maintenant c'est accessible à une profession, tout un symbole en plus, ceux qui sont chargés de récolter les déchets,
01:18 donc de rendre la planète plus propre.
01:19 Exactement, c'est vraiment un mix très intéressant de pouvoir travailler sur ces aspects-là,
01:25 puisque dans le cadre de notre plan climat, on s'est aperçu que les principales émissions de gaz à effet de serre étaient liées au transport,
01:31 et donc transport marchandise ou passagers, et la collecte en fait partie sur le transport de marchandises sur les déchets,
01:37 et c'est à peu près 10% des émissions de gaz à effet de serre qui pourront être neutralisées grâce à cette action.
01:42 Impact important, est-ce que tous les véhicules maintenant sont équipés en biocarburant,
01:47 ou plutôt roulent au biocarburant en pays de grâce, ou c'est encore en cours ?
01:50 Alors sur le pays de grâce, on a toute la partie prestataire qui est déjà en biocarburant,
01:56 donc il reste un véhicule qu'on ne pouvait pas adapter de par la configuration de notre territoire.
02:01 On a deux autres véhicules électriques qui font le centre historique de la ville de Grasse,
02:05 et après on a nos régies de collecte sur lesquelles on fait évoluer nos véhicules au fur et à mesure,
02:09 vers du baissant, pour avoir une flotte homogène sur le biocarburant.
02:14 Ça coûte combien de changer la flotte comme ça ?
02:17 C'est pas beaucoup plus cher par rapport à un véhicule traditionnel,
02:20 on est sur une augmentation de 10 à 15 000 euros sur un véhicule qui coûte à peu près 250 000 euros,
02:26 donc c'est pas une grosse augmentation.
02:28 L'avantage c'est qu'on a un carburant qui a une TICPE,
02:31 donc la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, qui est un petit peu plus basse,
02:37 et généralement les véhicules consomment un petit peu plus,
02:40 donc ça compense et ça fait une neutralité financière, donc c'est très intéressant pour nous.
02:44 On rappelle que ça réduit de moitié, même plus, les émissions de CO2, 60% très exactement.
02:50 Là on parle d'une profession bien particulière, les éboueurs,
02:53 est-ce qu'avec la réflexion on pourrait amener ça à d'autres catégories professionnelles ?
02:58 Effectivement, il y a déjà des professionnels dans le cadre du transport de marchandises,
03:02 qui utilisent déjà ce biocarburant.
03:04 En Pays de Grasse ?
03:05 En Pays de Grasse, mais sur le territoire national, il y a déjà des entreprises.
03:09 L'idée c'est d'avoir un mix énergétique,
03:12 il y a des véhicules qui ne sont pas forcément adaptés pour l'électricité,
03:18 sur les longues distances, etc.
03:20 C'est toute la réflexion qu'on avait eue sur cet aspect-là,
03:23 et notre président nous a demandé de vraiment réfléchir sur quelle est la meilleure énergie à l'heure actuelle,
03:28 parce qu'on est vraiment sur un principe de transition,
03:31 il faut qu'on adapte au bon moment la bonne carburation, la bonne énergie pour nos véhicules.
03:36 Sur les bus scolaires aussi c'est envisageable par exemple ?
03:39 Sur les bus c'est envisageable,
03:41 là le Pays de Grasse a fait le choix de travailler sur des bus électriques,
03:45 puisqu'avec une dizaine de véhicules bus qui seront à l'électrique,
03:52 on va pouvoir couvrir 50% des kilomètres parcourus par l'énergie électrique.
03:59 Et peut-être que demain tous au colza, on verra,
04:01 mais déjà une catégorie professionnelle de plus en Pays de Grasse,
04:04 les éboueurs depuis quelques semaines, et ça se poursuit,
04:08 ça s'appelle le baissant ce biocarburant,
04:10 on vous en retouchera deux ou trois mots sur l'appli ici et sur francebleu.fr.
04:13 Julien Jammet, je rappelle que vous êtes le directeur du service collecte déchets en Pays de Grasse,
04:18 et vous étiez donc ce matin logiquement notre invité qui fait du bien à la planète.
04:21 Merci à vous.

Recommandations