• il y a 7 mois
Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé le déploiement de l'armée pour "sécuriser" les ports et l'aéroport de Nouvelle-Calédonie, après deux nuits d'émeutes qui ont fait quatre morts dans l'archipel secoué par la fronde des indépendantistes. Gérald Darmanin a annoncé l'interpellation d'un homme soupçonné d'avoir tué deux personnes.

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Transcription
00:00 Les négociations avaient pourtant bien commencé.
00:02 Vous savez que Gérald Darmanin avait obtenu des élus de Nouvelle-Calédonie,
00:06 toute tendance politique confondue, Canac y compris,
00:09 le principe, l'acceptation du principe de la levée du gel du corps électoral.
00:14 Qu'est-ce qui n'a pas marché ?
00:16 C'est plusieurs choses.
00:18 D'abord, le fait qu'il se soit précipité.
00:21 Lui, il l'a fixé comme date parce qu'il avait un impératif.
00:23 Il s'est dit "on est dans un calendrier contraint".
00:26 Vous avez rappelé tout à l'heure l'agenda tel qu'ils l'ont vécu.
00:30 Il a voulu précipiter le mouvement et il l'a fixé à 10 ans,
00:33 10 ans d'antériorité dans le territoire pour pouvoir voter.
00:36 C'était une erreur.
00:37 Il fallait poursuivre la négociation jusqu'au bout.
00:40 Qu'est-ce qui n'a pas marché ?
00:41 Le fait que les Canacs ont déjà,
00:46 parce que tout ça intervient dans un contexte compliqué pour le gouvernement,
00:49 à l'élection du président de la République,
00:52 ils ont fait plusieurs erreurs.
00:54 Un, nommer une loyaliste près de Gérald Darmanin
00:58 pour s'occuper d'autres choses, Sonia Baquette.
01:00 Ça a été très mal perçu par les milieux indépendantistes.
01:03 C'était la première fois qu'une ministre loyaliste
01:06 rejoignait le gouvernement.
01:08 Vous ne voulez pas qu'il nomme à ses côtés un indépendantiste ?
01:11 Il est ministre de la République, excusez-moi.
01:13 Il ne faut pas faire semblant de ne pas comprendre.
01:15 Quand vous avez des enjeux importants sur un territoire,
01:18 jusque-là, personne n'avait nommé un ministre
01:21 à l'approche d'enjeux importants,
01:23 dans un camp ou dans l'autre.
01:24 C'est comme ça que ça a été perçu.
01:25 Deuxième erreur, c'est le rapporteur de la loi organique
01:30 et de la loi constitutionnelle.
01:32 Les deux rapporteurs, ils sont pro-loyalistes,
01:34 c'est des loyalistes,
01:36 ce sont des calédoniens,
01:41 et là encore, ça a été perçu comme un signal
01:44 que le gouvernement ne les entend pas.
01:46 Pardonnez-moi, on n'a pas fait attention ?
01:49 C'est involontaire ?
01:50 Vous pensez qu'on a choisi un camp ?
01:53 Je pense qu'on a...
01:55 Oui, parce que l'État doit et a toujours été impartial.
01:59 Toujours, ça a toujours été le cas.
02:01 Depuis le début, on marche sur des oeufs.
02:03 Quand j'étais délégué interministériel,
02:04 on a marché sur des oeufs.
02:05 Tous les gouvernements qui se sont succédés
02:07 ont marché sur des oeufs.
02:08 La différence avec les périodes antérieures,
02:10 c'est que dès qu'il n'y a pas eu de neutralité,
02:13 de traitement équilibré,
02:15 le deuxième élément, jusqu'à présent,
02:17 c'était géré à Matignon,
02:19 avec une permanence, comme vous le disiez, madame,
02:22 avec une permanence de suivi,
02:24 avec un homme qui suivait le dossier personnellement,
02:27 il prenait le temps de faire.
02:28 Gérald Damarnien s'est déplacé là-bas.
02:30 Il a reçu, il n'a pas aménagé son temps pour ça.
02:33 Il est allé sept fois.
02:34 Sauf que, voilà, il y a la dernière partie,
02:37 effectivement, qui a été un peu tronquée.
02:39 Il ne faut pas jeter la pierre à un homme,
02:41 parce qu'il a aussi d'autres enjeux.
02:43 On a les Jeux Olympiques, on a, etc.
02:45 C'est l'architecture du dialogue avec la Calédonie,
02:48 la Calédonie qui n'est pas respectée.

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