• il y a 7 mois
Chirurgien à Nouméa, Kader Saidi, est revenu sur la situation de sa clinique suite aux violences en Nouvelle-Calédonie : «Il y a un problème d'accessibilité des soignants et des malades au niveau de la clinique»

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Transcription
00:00Oui, ça fait trois jours et trois nuits qu'on est sur le Kéviv, la principale problématique
00:05en ce qui nous concerne, moi je travaille à la clinique, la seule clinique de Nouvelle-Calédonie
00:10qui réalise 75% de la chirurgie programmée, une grande partie de l'oncologie et de l'assistance
00:15rénale.
00:16Le problème de cette clinique c'est qu'elle est à l'entrée de Nouméa sur une presqu'île
00:19et que la route est coupée, entre guillemets, et donc il y a un problème d'accessibilité
00:23des soignants et des malades au niveau de la clinique, donc la clinique a décidé de
00:29fermer ses urgences, la clinique a décidé d'arrêter toute activité programmée, la
00:34clinique a décidé de ne plus recevoir aucun nouveau malade, et donc on a plutôt tendance
00:39à sortir tous les malades actuellement au sein de l'établissement, il reste à peu
00:42près 100 à 150 malades actuellement, et le principal problème aujourd'hui c'est
00:49un problème d'accessibilité sur le site, parce que cet accès n'est pas sécurisé,
00:55donc là, à partir d'aujourd'hui, on a trouvé un système d'esserte maritime pour
01:00les soignants, mais il va se poser un problème aussi, un dilemme un peu éthique pour les
01:04soignants, qui est de se rendre sur le site de la clinique pour exercer son travail, et
01:10tous les soignants sont motivés et font un travail incroyable, mais en même temps en
01:15y allant, en ne sachant pas quand revenir chez soi, vous laissez votre famille à votre
01:21domicile, qui est, même si les forces de l'ordre font un travail incroyable, qui est
01:26un petit peu seule, parce qu'aujourd'hui la réalité c'est que la sécurité des citoyens
01:32à Nouméa, elle est assurée par les forces de l'ordre, mais aussi par la vigilance des
01:38familles et des voisins, tant qu'on n'a pas augmenté les renforts, et donc on est vraiment
01:44dans un dilemme entre partir sur l'établissement et être coincé pour 24-48 heures, il y en
01:49a qui y sont depuis 48 heures, 72 heures, ou rester à protéger sa famille.

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