• il y a 7 mois
Sudinfo vous propose l'émission "Home Cinéma" de VOO / Be TV consacrée à l'actualité du 7ème art. A l'honneur cette semaine: Céleste Brunnquell. A l’occasion de la sortie du film « Une affaire de principe », une co-prod toujours en salle, elle nous parle de ce film et de sa carrière déjà éblouissante à tout juste 22 ans. Nous n’avons pas fini d’entendre parler d’elle !
Transcription
00:00Céleste Brünkel, bonjour.
00:02Bonjour.
00:03Je suis vraiment très content de te rencontrer.
00:06On va parler bien sûr du film d'Antoine Rimbaud,
00:08Une affaire de principe,
00:09dans lequel tu partages l'affiche avec
00:11Bully Lanners et Thomas VDB.
00:13Ça va ?
00:14Mais j'aimerais juste revenir un peu sur ton parcours.
00:17T'es toute jeune, je crois que tu as 22 ans.
00:20Ouais.
00:21Il y a eu dans l'origine du mal,
00:24l'affliction de père,
00:25la mort,
00:26le suicide,
00:28La première fois qu'on t'a vue, c'était en 2019,
00:30avec Les Éblouis.
00:31Ça se passe bien dans ton couvent ?
00:32Mon cousin, il est au lit avec ton père,
00:34avec le mec dans des sandales comme un moine.
00:35Et c'est pas le pire.
00:36Le gars, au lieu de faire cours à ses élèves,
00:38il leur parle de Dieu.
00:39Ton père, c'est un intégriste, c'est ça ?
00:40Tu connais rien de ma vie, alors ferme-la.
00:41J'aimerais savoir d'abord, Céleste,
00:44qu'est-ce qui t'amène au cinéma ?
00:46Comme j'ai commencé jeune,
00:47j'arrive pas vraiment à me dire
00:50si j'avais déjà envie de faire du cinéma.
00:52Parce que je faisais du théâtre,
00:54et je me disais,
00:56et je savais que j'avais envie d'en faire,
00:59qu'après le bac,
01:00je ferais sûrement une école de théâtre,
01:02ça, ça me plaisait bien.
01:03Mais le cinéma...
01:04Mais qui t'amène à ça ?
01:05Beaucoup de gens, dans mes cours de théâtre,
01:07c'était une directrice de casting
01:08qui travaillait sur le film de Sarasuko,
01:11donc Les Éblouis,
01:12et qui cherchait une jeune fille pour ce rôle-là.
01:15Mais avant qu'on propose,
01:18qu'on m'ouvre une toute petite porte,
01:20je pouvais même pas me dire
01:22que c'était envisageable ou quoi.
01:24Et donc elle te voit,
01:26et elle te parle du projet Les Éblouis ?
01:29Non, même pas.
01:30Même pas.
01:31Elle te fait venir en essai, comme ça ?
01:33Oui.
01:34C'était des essais où on était 10 jeunes filles,
01:36moi j'avais 15 ans,
01:37mais elles avaient toutes 11-12 ans.
01:39Donc déjà, je savais pas ce que je faisais là,
01:41et je pensais que c'était
01:42une espèce de documentaire sur la gymnastique,
01:45alors que j'en avais jamais fait de ma vie.
01:47Et à un moment,
01:48chacune devait passer devant la caméra
01:50et faire une prouesse technique,
01:52et c'est tout le gymnaste.
01:53Alors que moi, j'en avais jamais fait de ma vie,
01:55et je me suis retrouvée là-dedans,
01:57mais je sais pas,
01:58c'est un peu les trucs instinctifs
02:00où tu te dis, à un moment,
02:01il faut y aller aussi.
02:03Le film est quand même très puissant,
02:05en tout cas l'histoire,
02:06parce que d'abord,
02:07c'est une histoire qui est personnelle à la réalisatrice,
02:09ça lui est vraiment arrivé.
02:11Le film est porté par Camille Cotin,
02:13mais le portrait, c'est vraiment le tien.
02:15C'est cette jeune fille qui est entre deux âges
02:17et qui, à un moment donné,
02:18voit ses parents vraiment décrochés, dévissés.
02:20Comment tu as abordé ce personnage ?
02:23Est-ce que tu as été aidée par la réalisatrice ?
02:26Déjà, Sarah, pour savoir si moi,
02:28je pourrais incarner ça,
02:30on s'est beaucoup vus,
02:32on a beaucoup parlé du sujet,
02:34mais aussi, je pense,
02:35à un moment donné,
02:36elle a essayé de me protéger de ça complètement,
02:39et moi aussi,
02:41de son histoire,
02:43et je pense que moi,
02:45je me suis complètement déresponsabilisée,
02:47alors que dans le rôle, justement,
02:48c'est un personnage qui est très, très responsable
02:50justement de ses frères et soeurs.
02:52Mais sur le tournage, moi,
02:53je faisais l'effet inverse, je pense,
02:55pour me protéger aussi.
02:56Pourquoi tu manges du papier ?
02:58C'est Jésus qui me l'a demandé.
03:01Non, c'est pas possible.
03:03Jésus ne demande que des choses bonnes pour toi.
03:05Tu crois ?
03:06J'en suis sûre.
03:07Je l'ai pris avec beaucoup de joie,
03:09et c'était Sarah aussi qui avait déclenché ça,
03:13qui voulait que ce soit un tournage, voilà,
03:15qu'il soit dans un truc qui soit collectif
03:17et tendre et joyeux.
03:20C'est n'importe quoi, il est malade, ce type.
03:22Oh, hé, hé, attends.
03:23Tu parles pas comme ça.
03:24Non, mais c'est complètement débile.
03:25Jamais j'arrêterais le cirque.
03:26J'en ai trop besoin,
03:27je m'en tape de leur communauté à la con.
03:29Mais je, je, je...
03:30T'avais une innocence complète,
03:31une naïveté complète
03:32par rapport à ce que tu faisais.
03:34Mais en même temps,
03:35il y a cette scène,
03:36cette scène incroyable de fin
03:38où tu vas à la police.
03:40Est-ce que c'est une scène
03:41que tu avais répétée avant,
03:42ou alors est-ce que c'est un moment de grâce ?
03:44Je l'avais pas...
03:45Et même, en général,
03:46j'essaye de pas penser d'avance
03:49à ce que je pourrais jouer.
03:50J'étais dans l'instant, quoi.
03:51D'être disponible au maximum
03:53pour ce qui va arriver,
03:55d'être dans l'écoute de l'autre aussi.
03:57Et donc, tout seul,
03:58j'essaye pas trop de...
03:59J'essaye de trouver plein de sens
04:00auprès de ce que je peux dire.
04:02J'ai vu Jean-Marie faire des choses.
04:04Faire des choses à trois,
04:05c'est mon frère.
04:06D'accord.
04:07J'avais à dire quelque chose
04:08de tellement dur aussi
04:10que même moi, en tant que céleste,
04:13de l'articuler, c'était dur pour moi.
04:15Et donc, je me suis juste
04:16laissée porter, quoi.
04:18J'étais derrière le texte.
04:20Ma mère dit que je mens
04:23parce que je suis habitée par le diable.
04:26C'est assez frappant
04:28quand on voit tous tes films,
04:30ta filmographie,
04:31ta courte filmographie.
04:33C'est normal.
04:34Bah oui, oui, oui.
04:35En fait, c'est qu'on a l'impression
04:36que tu...
04:37C'est facile.
04:39Ah bon ?
04:40Je sais pas si t'en es consciente.
04:42Je sais pas.
04:43J'ai l'impression,
04:44si t'es un tournage à l'autre,
04:45que c'est quand même très différent.
04:46C'est pour ça que ça me plaisait aussi
04:47de jouer dans le film d'Antoine
04:48parce que c'était quelque chose
04:50que j'avais jamais pu faire
04:52et peut-être que je referais pas non plus.
04:54Enfin, d'être comme ça,
04:55d'être des personnages
04:56très, très obsessionnels
04:57où l'émotion aussi
04:58est un peu mise de côté.
04:59On est là à balancer des informations.
05:01Je sais que tu vas me prendre
05:02pour une folle,
05:04mais je crois que je trouvais
05:05un truc sur le tabac.
05:07Enfin, j'en sais rien encore.
05:08Pour l'instant,
05:09c'est juste une intuition, quoi.
05:10Et j'essaye aussi,
05:12quand je fais des films,
05:13de...
05:14Ouais, c'est ça,
05:15d'être toujours un peu
05:16dans l'écoute
05:17et de faire les choses
05:18par rapport aux autres
05:19et que tout, en fait,
05:20est très libre.
05:21Enfin, de pas déjà figer
05:22un personnage à l'avance
05:24et lui mettre des contours.
05:26C'est pas d'à lui
05:27le plus important.
05:28C'est la justice.
05:29Barroso et Kessler
05:30sont même pas inquiétés
05:31alors que, franchement,
05:32il devrait y avoir
05:33une procédure pénale
05:34avec tout ce qu'on a trouvé.
05:35Non, t'es un vrai gauchiste, toi.
05:36Bah quoi ?
05:37Qu'est-ce que tu as appris
05:38depuis Les Éblouis
05:39jusqu'à aujourd'hui
05:41en termes de jeu
05:42face à la caméra ?
05:44En termes de jeu,
05:45bah, j'ai appris
05:46à trouver ma place
05:47par rapport aux acteurs
05:49et par rapport à l'équipe technique,
05:50par rapport à la caméra,
05:52et que tout ça,
05:53c'était des allers-retours
05:54et de le prendre un peu
05:55comme une danse aussi
05:57et d'arriver à comprendre
05:59ce que voulait
06:00le metteur en scène
06:01et de m'adapter à ça
06:03en rajoutant aussi
06:04ce que moi,
06:05j'avais envie de faire.
06:06Enfin, de pas être
06:07complètement docile
06:08et comme une marionnette,
06:09mais trouver l'équilibre
06:10à chaque fois par rapport à ça
06:12et en même temps,
06:13le lâcher prise.
06:14Enfin, c'est un peu, ouais,
06:15toujours un jeu de fumée en bulle
06:17et je prends de plus en plus
06:18de plaisir à ça
06:19et de trouver sa place,
06:21ouais, là-dedans.
06:22Je te souhaite,
06:23je te souhaite vraiment,
06:24sincèrement,
06:25un bon parcours
06:26parce que je pense
06:27qu'on n'a pas fini
06:28d'entendre parler de toi.
06:29Voilà, je te remercie.
06:30Ouais, merci à toi.
06:31Merci.
06:36Vengeance, résistance,
06:37bienveillance, déchéance
06:39ou romance envoûtante ?
06:40Cette semaine dans les salles,
06:42les états d'âme
06:43se conjuguent partout.
07:04Attention !
07:06Voici le film d'action
07:07le plus attendu de l'année.
07:08Écrit, produit et réalisé
07:10par Le Georges Miller.
07:12128 minutes de plaisir
07:13vous attendent.
07:14Proposée en avant-première mondiale
07:16du Festival de Cannes.
07:25Bienvenue au royaume des larves.
07:28Bon, je vous présente Eva.
07:29Vous lui montrez les règles
07:30et le fonctionnement
07:31de la maison.
07:32Je sais faire mon métier, hein.
07:33Je faisais 25 rambles à l'épice.
07:36Tu viens m'aider,
07:37qui me garde à chiante ?
07:38Tu grouilles,
07:39tu sais pas que c'est un frère.
07:40Tu te recoins.
07:41Ça, c'est l'attitude épice.
07:42Ça, c'est l'attitude
07:43palace et classe.
07:45Y en a marre d'être invisibles.
07:47Y en a marre qu'on nous exploite.
07:50Tu crois que ça sert à quelque chose,
07:51tout ça ?
07:52Tu crois vraiment
07:53qu'ils vont faire bouger les choses, là ?
07:54On n'est rien pour eux.
07:55Rebelle comme la capitaine
07:56Corinne Masiero,
07:57cette comédie sociale
07:58s'inspire d'une histoire vraie.
08:00Celle de femmes de ménage
08:01fatiguées d'être invisibilisées
08:03par les palaces
08:04dans lesquels elles bossent.
08:05Pour se faire remarquer,
08:06une solution.
08:07Créer un défilé de mode.
08:37Et si faute d'argent
08:38pour s'acheter un ticket,
08:39le cinéma nous était conté.
08:41Ce récit interpellant
08:43révèle le talent d'une fillette
08:45confrontée au handicap de son papa,
08:47mineur dans un village du Chili.
08:49À ses côtés,
08:50Berenice Bejo et Daniel Bruhl.
09:06Un peu moins de dix ans
09:32après Timbuktu,
09:33qui lui avait valu
09:34sept Césars,
09:35le réalisateur Abderrahman Sisako
09:37plonge son héroïne ivoirienne
09:39dans l'univers du thé chinois.
09:41Une histoire sensuelle
09:42et envoûtante
09:43qui se savoure en trois gorgées.
10:02Il a créé et nommé le groupe.
10:04Il a choisi la musique
10:05qu'ils allaient jouer.
10:06Il leur a trouvé des concerts.
10:08Il, c'est Brian Jones.
10:10Véritable icône
10:11du swinging London,
10:13il a marqué les esprits.
10:14La preuve,
10:15dans ce doc
10:16il lui rend hommage.

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