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Dans son édito du 16/05/2024, Gauthier Le Bret revient sur les enjeux des violences actuelles en Nouvelle-Calédonie.

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00:00 Le petit Lebret, la question a été tranchée, la question de l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie,
00:04 du fait qu'elle était française, a été tranchée par trois référendums, donc par la démocratie.
00:08 Par trois référendums. Il faut dire que certains politiques, comme Jean-Luc Mélenchon,
00:12 certains éditorialistes, comme Jean-Michel Apathy, en disant que la Nouvelle-Calédonie
00:16 n'est pas française ou n'a jamais été française ou que c'est du néocolonialisme,
00:20 font le jeu, effectivement, de puissances étrangères qui sont en train de déstabiliser la France dans cette région.
00:25 On va y revenir dans un instant. Oui, il y a eu trois référendums.
00:27 Sur ces trois référendums, les deux premiers ont connu une participation très importante,
00:32 à plus de 80 % et plus de 50 % de non à l'indépendance.
00:36 Le dernier référendum, en 2021, 100 ans qu'il allait le perdre, a été boycotté par les canaques indépendantistes.
00:44 Donc il y a eu une faible participation, mais il y a eu plus de 90 % de non à l'indépendance.
00:49 Donc cette question a été tranchée par trois fois.
00:52 Le gouvernement fait quoi ? Il décide d'enclencher une révision constitutionnelle
00:56 pour permettre aux 25 000 résidents français qui vivent depuis au moins 10 ans de pouvoir voter.
01:02 Ils ne le pouvaient pas, ils n'ont pas pu le faire au moment des trois référendums.
01:05 C'était un deal avec les canaques indépendants qui ne voulaient pas perdre de leur influence.
01:09 Si vous élargissiez, évidemment, le cortège électoral des non-indépendantistes,
01:13 évidemment, les canaques allaient être lésés.
01:15 Donc ces trois référendums ont été organisés. Les canaques ont perdu par trois fois.
01:20 Ils représentent un peu plus de 40 % de la population, les canaques indépendantistes.
01:24 Et donc le gouvernement fait le choix logique aujourd'hui d'élargir le spectre électoral.
01:28 Alors en refusant le droit de vote aux 25 000 résidents français,
01:31 la France insoumise est totalement à géométrie variable.
01:34 Elle est face à ces contradictions.
01:36 Je vais vous le dire.
01:38 Les députés LFI ne sont pas à une contradiction près,
01:41 puisqu'ils réclament le droit de vote des étrangers en France aux élections nationales,
01:48 mais ils refusent ceux des résidents français en Nouvelle-Calédonie, qui est française.
01:54 N'en déplaise à Jean-Michel Apathy, qui a donc affirmé le contraire l'autre jour.
01:58 Il est allé jusqu'à dire que la violence était explicable.
02:01 C'était avant les trois morts et les quatre morts même avec le gendarme.
02:04 Et comme au moment des émeutes en métropole après la mort de Naël,
02:08 LFI n'appelle pas au calme. Au contraire même.
02:11 Dès qu'il y a des émeutes, c'est marrant, LFI n'appelle pas au calme,
02:14 mais semble plutôt vouloir en profiter, voir les attiser.
02:18 Une députée LFI a tweeté "Tout le monde savait que mettre le peuple kanak en minorité sur cette terre conduirait à sa colère".
02:25 Donc c'est logique, c'est la faute du gouvernement avec cette révision constitutionnelle pour eux.
02:29 Et pour l'ensemble des députés LFI, le gouvernement doit renoncer à sa révision constitutionnelle,
02:34 donc renoncer à donner le droit de vote à 25 000 Français qui vivent depuis au moins 10 ans en Nouvelle-Calédonie.
02:40 Et l'idée derrière, évidemment, on l'a vu avec la déclaration de Jean-Luc Mélenchon,
02:43 qui dit que c'est du néocolonialisme, c'est de dire que les Français en Nouvelle-Calédonie sont des colons.
02:49 Vous avez également des informations sur des ingérences étrangères.
02:52 Alors oui, il y a un sujet d'ingérence étrangère.
02:54 Il y a des slogans criés sur les barrages des kanaks indépendantistes.
02:58 On peut entendre à la gloire de Poutine "Poutine délivre-nous de la France".
03:01 Et puis on voit aussi des drapeaux azéries.
03:03 Alors le régime azérie, proche de Vladimir Poutine,
03:06 je rappelle que c'est lui qui a participé à l'épuration ethnique au Karabakh des Arméniens.
03:13 Donc c'est aussi faire le jeu de ces puissances étrangères
03:16 en critiquant la position française qui sont en train de vouloir déstabiliser la France dans la région.
03:22 Ce qui fait dire à une députée renaissance Constance Legrippe,
03:24 vous avez dit "ingérence étrangère", le compte X, écoutez bien ça parce que c'est important,
03:28 Baku, donc la capitale azérie, initiative groupe,
03:32 prend position contre notre pays et relaie souvent des déclarations de députés LFI.
03:38 Donc c'est ce que fait un compte du gouvernement ou lié au gouvernement de l'Azerbaïdjan.
03:43 Alors même préoccupation du député RN Stéphane Rambaud
03:47 qui accuse l'Azerbaïdjan d'être derrière les émeutes en Nouvelle-Calédonie
03:50 et pour qui LFI, je cite, "est missionné pour déstabiliser la France".
03:54 De fait, la France insoumise se mobilise contre trois référendums,
03:58 affaiblit la position de la France jouant le jeu de puissances étrangères,
04:01 le tout alors que des émeutes ont éclaté et qu'il y a déjà quatre morts.
04:05 [Musique]
04:09 [SILENCE]

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