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00:00Mais je décide de le faire et de le faire dans l'intégralité parce que j'estime que c'est d'utilité publique. Pourquoi ? Parce que moi, ça fait 30 ans que j'entends des gens critiquer les journalistes sur le thème.
00:11« Ah, mais là, vous avez coupé. Ah, on ne sait pas exactement ce qui se passe. Vous ne nous montrez que les 15 secondes. Pourquoi il n'y a pas la suite ? » etc.
00:19Et en fait, avec la source, je comprends énormément de choses. Il y a des choses qui n'ont pas été dites. Par exemple, à la 8e seconde, on voit quelqu'un qui, indépendamment de la voiture noire,
00:28arrive par la barrière. Et on me dit qu'il y aurait peut-être une deuxième équipe. Enfin en tous les cas, que l'équipe était scindée en deux. Voilà.
00:36Donc en fait, ce que je veux dire, c'est que le fait de diffuser ces 3 minutes en intégralité, sans coupure et brut, tel que la caméra de surveillance l'a prise,
00:45c'est une façon de dire au public « Vous allez pouvoir vous rendre compte à la fois de la gravité, de la violence, du guet-apens ». Et je pense que c'est d'utilité publique
00:58au sens où à la fois pour les politiques, mais aussi pour l'opinion et pour tout le monde, qu'on se rende compte de ce que c'est aujourd'hui que du grand banditisme.
01:05Que se serait-il passé si on avait diffusé que les 10 premières secondes ? Moi, j'entends des gens dire « Ah non, mais à partir du moment où ça défoura, il ne faut pas diffuser ».
01:13Alors il y a un certain nombre de chaînes qui ont décidé de s'arrêter dès l'instant où la police, enfin où la voiture noire bloque le fourgon. Enfin ça n'a pas de sens.
01:21Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on tronque la réalité ? Et puis je suis signalé par des gens à Faros. Il y a eu une espèce de délation hier. Faros, c'est la plateforme numérique
01:30dans laquelle on doit signaler, faire de la délation et dire « Regardez, ce sont des contenus choquants. Ce personnage accompagne ces images d'un contenu choquant avec la vidéo.
01:44C'est scandaleux. Il faut le dénoncer ». Donc il y a eu hier un appel à la délation, y compris par un député qui me traite de connard.
01:51– C'est qui ? – Je ne connais pas son nom. Beaufrel, il s'appelle. Beautorel. Et il y fait partie de la majorité.