• il y a 7 mois
Le jeune chef d'état français a cru pouvoir s'imposer sur la scène internationale en créant des relations personnelles avec les leaders des grandes puissances, Donald Trump ou Vladimir Poutine. Mais il n'est pas si simple de danser avec les loups. Dans cette série inédite, chaque jour de la semaine, Caroline Mier et Sandra Boulanger reviennent sur des moments forts qui ont marqué ce "septennat", de sa relation tendue avec les Français à sa confrontation avec Vladimir Poutine. 7 ans au pouvoir, les maux de Macron, une série Ligne Rouge.

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Transcription
00:00 Tout a commencé ce jour-là.
00:03 Emmanuel Macron qui arrive en fait avec 5 ans de travail,
00:09 il est bon.
00:10 Les gens qui réussissent, c'est les gens qui ne font rien.
00:21 Émission !
00:23 Macron !
00:24 Je vous protégerai !
00:32 Ça je vous ménage !
00:33 C'est un coup de génie de la part de Macron.
00:43 Il invite Trump.
00:44 Macron est un jeune président qui n'a pas l'expérience
00:48 des relations avec les autres chefs d'État.
00:51 Trump est un bulldozer capable de tout pour arriver à ses fins.
00:54 Donc comment gérer cet éléphant dans un magasin de porcelaine ?
00:57 La seule façon, c'est d'essayer de séduire Trump.
01:01 Il veut vraiment lui montrer ce que la France a de meilleur.
01:06 Et Trump aura de la lumière plein les yeux.
01:10 Il est enthousiasmé par ce défilé.
01:13 C'est l'une des meilleures parades que j'ai jamais vues.
01:15 Parce que ce que j'ai vu, on peut faire quelque chose comme ça
01:18 le 4 juillet à Washington, à Pennsylvania.
01:21 Emmanuel Macron pense qu'il peut avoir Donald Trump
01:26 en quelque sorte dans un rapport personnel.
01:28 Et ça va se concrétiser particulièrement
01:31 pendant la visite d'État d'Emmanuel Macron à Washington.
01:34 Et là, il y a un moment où il y a un défi.
01:40 Et là, à la surprise générale.
01:45 Il y a des rapports tactiles qui se créent
01:52 à coups de poignées de main, d'accolades.
01:55 Macron est comme un jeune loup qui arrive
02:04 et qui veut se faire respecter par les plus âgés.
02:07 Mais c'est vraiment un jeune auc de la politique
02:10 qui essaie de s'imposer sur la scène mondiale.
02:12 Évidemment, ce n'est pas facile.
02:14 Très vite, les rapports se dégradent.
02:31 Notamment quand Trump dénonce l'accord de Paris.
02:36 Il y a un accord qui a été signé par le prédécesseur de Trump.
02:39 Et Trump n'en veut pas. Il est quasiment climatosceptique.
02:42 Donc, ça sera très difficile de le faire changer d'avis.
02:45 Mais Macron va essayer pendant plusieurs mois.
02:47 Ça ne va pas marcher. Sur le climat, il va perdre.
03:04 Au début, il a cru que des bonnes relations personnelles
03:07 avec des chefs d'État étrangers, ça pouvait changer le monde.
03:10 Non, ça ne change pas le monde parce que chaque pays a ses intérêts
03:13 et que chaque président défend les intérêts de son pays.
03:16 Donc, il s'était fait des illusions de ce point de vue.
03:18 Il s'adresse aux quelques journalistes qui sont dans son avion.
03:33 Pour leur dire qu'ils pensent comprendre la psychologie de Vladimir Poutine.
03:39 Quand il part, il y croit. Dans l'avion, il nous dit
03:43 "Ça va être long, mais c'est possible. On peut y arriver par le dialogue.
03:46 On va tout faire pour éviter la guerre."
03:48 Et c'est vrai que c'est sincère de la part de Emmanuel Macron.
03:51 En fait, cette rencontre a été un mensonge total.
03:56 Pendant plus de deux heures, Poutine a menti à Macron.
04:01 En réalité, tout était prêt. Le plan de l'invasion et de la prise de Kiev
04:06 étaient prêts, mais le plan de l'invasion n'était pas prêt.
04:09 Il n'y avait pas de plan de l'invasion.
04:11 Il n'y avait pas de plan de l'invasion.
04:13 Il n'y avait pas de plan de l'invasion.
04:15 En réalité, tout était prêt. Le plan de l'invasion et de la prise de Kiev étaient prêts.
04:20 Et le voyage de Macron, en fait, n'a servi à rien.
04:24 Nous avons pris la décision de faire une opération militaire spéciale.
04:31 Il est toujours de bonne foi. Il arrive, il tente.
04:33 Il y a un peu le côté gaulois, le président gaulois.
04:35 Il se dit "Bon, on va y aller avec nos petits bras, notre petite force."
04:41 Mais il y suit quand même des échecs diplomatiques assez sévères.
04:45 Sa visite en Israël au lendemain du 7 octobre,
04:50 où, contre toute attente, il s'embarque dans une proposition
04:55 très hasardeuse de coalition pour combattre le Hamas.
05:00 Vous n'êtes pas seul.
05:05 C'est pourquoi la France est prête à ce que la coalition internationale contre Daesh,
05:11 dans le cadre de laquelle nous sommes engagés pour notre opération en Irak et en Syrie,
05:17 puisse lutter aussi contre le Hamas.
05:20 La coalition pour Gaza, c'était absurde.
05:25 Ça, c'était une erreur.
05:27 Il a voulu un geste symbolique, et bien c'était un mauvais geste symbolique.
05:32 Et d'ailleurs, ça a disparu à une vitesse impressionnante.
05:36 Ça a duré 48 heures.
05:38 Et ensuite, plus personne n'en a plus jamais parlé.
05:41 Il prend beaucoup de risques, il n'a pas beaucoup d'alliés, il faut bien dire ce qui est.
05:49 Et puis surtout, il avance en solo, et donc la diplomatie, ça ne fonctionne pas comme ça.
05:57 En dehors peut-être de la scène européenne où il a eu des succès,
06:02 je crains qu'à la fin de ce double quinquennat, il y ait plus d'échecs que de succès.
06:06 [Musique]

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