Accord sur les fins de carrière : Jean-Pierre Farandou sanctionné par le gouvernement

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ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Ce mercredi, sur Europe 1, Nicolas Bouzou revient sur le remplacement de Jean-Pierre Farandou à la tête de la SNCF. On peut y voir une sanction du gouvernement après les concessions faites par le patron de la SNCF aux cheminots suite à l'accord sur les fins de carrière.    Retrouvez "L'édito éco" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-economique LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 - Avec Nicolas Bouzou, bonjour mon cher Nicolas !

00:02 - Bonjour Lionel, bonjour à tous !

00:04 - Alors le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, n'ira pas au-delà des Jeux Olympiques,

00:08 la raison de son éviction on la connaît,

00:10 c'est un accord contesté sur les retraites avec les syndicats de cheminots.

00:14 - Oui, un accord qui va absolument à l'encontre de l'effort qui a été demandé aux Français il y a un an,

00:18 lors de la réforme des retraites.

00:20 Bon, on s'en souvient, pour équilibrer le système,

00:22 enfin, plus exactement pour tenter de l'équilibrer,

00:24 parce qu'il restera très légèrement déficitaire,

00:26 on a demandé aux Français de travailler deux ans de plus.

00:29 Mais pour acheter la paix sociale pendant les Jeux Olympiques,

00:32 les syndicats de la SNCF ont obtenu auprès de leur direction un accord

00:36 qui permettra aux conducteurs de train et aux contrôleurs

00:39 d'être payés pendant plus d'un an 75% de leur salaire sans travailler.

00:44 Et c'est l'entreprise qui continuera de cotiser pour eux,

00:47 donc c'est très exactement l'inverse de ce qu'on a demandé aux autres Français,

00:51 c'est une injustice flagrante.

00:53 - D'accord, mais enfin, devant les sénateurs,

00:55 hier Jean-Pierre Farandou s'est justifié en expliquant que la SNCF était une entreprise libre,

00:58 libre de signer des accords,

01:00 et que le coût de cet accord n'était pas très élevé finalement.

01:03 - Oui, l'argument du coup s'entend,

01:05 l'accord coûtera 35 millions d'euros pour une entreprise

01:08 qui réalise plus de 40 milliards d'euros de chiffre d'affaires

01:11 et des bénéfices de plus de 1 milliard d'euros, c'est vrai,

01:14 mais enfin, on peut quand même dire plusieurs choses.

01:16 D'abord, la SNCF n'est pas une entreprise comme les autres,

01:19 elle est totalement publique, elle ne peut pas être privatisée,

01:22 elle appartient à l'État, c'est-à-dire à tous les Français,

01:25 et elle a en outre une mission de service public.

01:27 Elle a donc un devoir d'exemplarité,

01:29 or cet accord est une inégalité, une injustice par rapport aux Français.

01:33 Ensuite, si les prix sur les trains classiques

01:36 ne sont pas plus élevés en France que dans les pays qui nous environnent,

01:40 les prix des TGV, eux, sont très élevés.

01:42 Et alourdir les coûts de cette entreprise, de la SNCF,

01:46 c'est s'enlever une possibilité de baisser ces prix.

01:49 Et puis, dernière chose, n'oublions pas que l'État a considérablement

01:53 aidé la SNCF par le passé,

01:56 en reprenant 35 milliards d'euros de dettes.

01:59 Il est donc hallucinant que Bercy n'ait pas été mis au courant de cet accord.

02:03 En tout cas, c'est ce que prétend Bercy.

02:05 - En un mot, Nicolas, cet accord, contrairement à ce que dit Jean-Pierre Farandou,

02:08 était inacceptable ?

02:09 - Ah oui, absolument.

02:10 Il était acceptable du point de vue des syndicats,

02:12 qui ont enregistré une victoire.

02:14 Il était acceptable du point de vue de la direction de la SNCF,

02:16 qui a acheté la paix sociale.

02:18 Mais du point de vue de l'intérêt général, c'est inacceptable.

02:21 On dit aux Français "il faut travailler plus,

02:23 la sphère publique doit être plus rigoureuse".

02:25 Une de nos principales entreprises publiques fait exactement l'inverse.

02:28 C'est pas possible.

02:29 Espérons un prochain président de la SNCF qui tiendra mieux la barre.

02:32 - Signature Nicolas Bouzou.

02:33 Merci Nicolas, bonne journée.

02:34 - A demain.

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