• il y a 7 mois
DB - 07-05-2024

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00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:30...
00:55-"Bouleversé en apprenant que son fils était un truand,
00:59Mathieu promet à Marie de payer la somme réclamée par Amaury.
01:05Marie, à bout de nerfs, se dispute avec Côme et décide de rompre.
01:14En possession de l'argent, Marie se rend chez Amaury.
01:18Celui-ci veut abuser d'elle et garder une partie des preuves.
01:24Marie, désespérée, se confie à Côme et renoue avec lui.
01:30Celui-ci fait arrêter les lombards.
01:34Agnès meurt.
01:38À son retour de Rome, Thomas apprend l'affreuse nouvelle.
01:42Il n'a même plus le soutien de son grand-père, Étienne,
01:46paralysé, muet, depuis une récente attaque.
01:50Il décide alors de rejoindre son oncle, Arnaud,
01:54qui se bat pour le roi de Naples.
02:00Mathieu part en pèlerinage pour expier les péchés de son fils.
02:08Seul avec ses deux enfants,
02:11Marie décide d'épouser Côme.
02:14Mais le jour de ses fiançailles,
02:16Marie et Côme semblent désormais séparées pour toujours.
02:25Plusieurs années ont passé,
02:28Aude est devenue une jeune fille.
02:36Agnès a aimé Thomas jusqu'à la mort.
02:41C'est ce qu'elle a fait.
02:43Elle a aimé Thomas jusqu'à la mort.
02:54Et Thomas n'est parti combattre
02:59auprès du roi d'Anjou-Sicile
03:03que dans l'espoir de retrouver sa bien-aimée
03:06dans l'au-delà.
03:13Le roi d'Anjou-Sicile, Thomas,
03:16s'est rendu compte qu'il n'y avait plus qu'une seule fille.
03:20C'était Agnès.
03:23C'était Agnès.
03:26C'était Agnès.
03:29C'était Agnès.
03:32C'était Agnès.
03:35C'était Agnès.
03:38C'était Agnès.
03:40C'était Agnès.
03:44Vous voulez mourir, n'est-ce pas ?
03:51Aude !
03:53Ma petite fille, que faites-vous ici ?
03:56Et dans cette tenue ?
03:58Votre frère et moi nous vous attendons pour déjeuner.
04:01Regardez ma mère.
04:04Ce que j'ai retrouvé hier
04:07dans un des coffres de grand-père.
04:10Vous vous rappelez ?
04:12Il aimait Agnès autant qu'elle aimait Thomas.
04:22Peut-être, au fond,
04:25que l'amour,
04:28le vrai,
04:32est toujours associé à la mort.
04:35Ma petite fille,
04:37toujours aussi absolue.
04:44Vous me faites un peu peur.
04:47Ne vous inquiétez pas. Je suis forte.
04:51Si nous allions manger.
04:54J'ai faim ! Allez !
05:00Ce chantier est aussi beau que celui de mon frère, le roi.
05:03Grâce à vous, dame Leclerc,
05:06sur la route pour aller délivrer le tombeau de notre seigneur,
05:09je pourrai méditer sur les saintes écritures.
05:13Monseigneur, voulez-vous une coupe de vin de Chypre ?
05:16Volontiers, dame.
05:21Qu'en partez-vous pour la terre ?
05:23Dans trois jours, nous descendrons vers Egmorte.
05:25Mais notre sire, le roi,
05:27pourra-t-il supporter un voyage aussi éprouvant ?
05:29Il paraît bien malade.
05:30Le roi, mon frère, s'est promis qu'avant sa mort,
05:33il délivrerait Jérusalem des barbares moresques.
05:36Alors, comte, vous constatez, vous aussi comme moi,
05:39que dame Leclerc a une main très habile.
05:42Chacun de mes compagnons mérite sa part de ces compliments.
05:45Ma première ouvrière,
05:47Kakin,
05:49Anseau, dont le maître est aussi enlumineur,
05:52et mon fils, Vivien.
05:54Ne pouvons-nous faire quelque pas dans le jardin ?
05:57Alors, vous allez partir.
05:58Oui.
06:00Quand mon père est rentré de terre sainte la dernière fois,
06:03j'avais six ans.
06:05Et quand il nous racontait ses combats contre les infidèles,
06:08ses souffrances et celles de ses compagnons,
06:11j'étais à la fois bouleversé et passionné.
06:14Je rêvais de réussir là où ils avaient échoué.
06:17Je me voyais délivrer à moi tout seul le tombeau de notre seigneur.
06:22Alors, vous pouvez comprendre combien aujourd'hui,
06:25je suis heureux et fier.
06:26De partir avec mon père.
06:28Guerroyer contre les infidèles.
06:31Quand je pense,
06:33que mon frère préfère demeurer ici sur nos terres,
06:36avec son épouse et sa fille.
06:38Vous avez raison, Messire, de vous détourner de nos vies obscures.
06:41Pour choisir, comme Galade,
06:43la seule quête qui compte.
06:45Rares,
06:47sont les jeunes filles qui parlent comme vous, demoiselle.
06:50Vous ne songez pas à vous marier, à avoir des enfants.
06:52Vous savez, dans deux mois, j'aurai fini la grande école.
06:55Et j'étudierai la médecine.
06:57Avec ma grande-tante, Charlotte,
06:59qui a été une très célèbre physicienne.
07:01Mais vous ne songez pas à vous marier.
07:05Je ne suis pas pressée.
07:07J'attendrai de rencontrer l'amour.
07:09Le vrai.
07:11Pas cette ambresse tiède,
07:13qui accepte tous les compromis.
07:15Demoiselle,
07:17j'ai hâte de vous voir.
07:18J'ai hâte de tous les compromis.
07:20Demoiselle,
07:22j'aimerais emporter avec moi un souvenir de vous.
07:27Tenez.
07:31Si jamais vous êtes souffrant,
07:33vous le respirerez en pensant à moi.
07:39Je vous remercie, demoiselle.
07:42Messire,
07:44votre père, le comte de la marche,
07:46vous réclame auprès de lui immédiatement.
07:48Alphonse de Poitiers veut partir.
07:56Peut-être dans votre voyage vers la terre sainte,
07:59rencontrerez-vous mon cousin, Thomas Brunel.
08:02Il s'est croisé avec le roi d'Anjou, Sicile,
08:04qu'il sert depuis cinq ans.
08:06Et que devrais-je lui dire s'il m'arrivait de le voir ?
08:10Que je ne l'ai pas oublié.
08:18Que je ne l'ai pas oublié.
08:49Depuis un an que mon père est mort,
08:52j'ai toujours autant de peine.
08:55Il ne faut pas pleurer, ma nièce.
08:58Étienne est enfin heureux.
09:01Il a rejoint Mathilde.
09:08Étienne et Mathilde,
09:11ils sont heureux.
09:14Ils sont heureux.
09:18Eux aussi, peut-être.
09:23Heureusement qu'il y a vos enfants pour animer ce jardin, ma soeur.
09:28Sans eux,
09:30cette maison serait celle des morts
09:33et des disparus.
09:35Voyons, ma nièce,
09:37il y a ceux que Dieu a rappelés à lui
09:40et ceux que la vie a dispersé.
09:44Moi, quand je suis dans le jardin,
09:46je pense aux jours heureux.
09:49Le mariage de Florie.
09:52Celui de Jeanne.
09:56Comment va Blanche ?
09:58Bien.
09:59Bertrand est allé la voir.
10:01Elle va devenir sous-prieure de son couvent.
10:06Et Thomas ?
10:09Avez-vous eu de si nouvelles récemment ?
10:11Oui.
10:13Un maître hors-fèvre de Naples est venu me voir.
10:15Il connaissait Thomas.
10:18Notre fils s'est croisé.
10:23Il compte partir pour Tunis,
10:25avec le roi d'Anjou-Zissile.
10:28Comme Arnaud et fille ?
10:31Il y a vingt ans.
10:34Déjà.
10:37Ô Dieu Seigneur, gardez mon fils en vie.
10:40Que je le revoie bientôt.
10:48Vous pouvez être fiers de votre fils.
10:50Il est vraiment très adroit aux jeux de paume.
10:52Et moi, mon père ?
10:54Vous aussi, mon fils, mais je serais le père le plus comblé
10:56si vous mettiez la même ardeur à faire votre travail.
10:59Et vous, Aude, vous ne vous êtes pas ennuyée ?
11:01Non, je regardais.
11:04Nous avons vu Messire Comperrin.
11:07Je ne sais pas si c'est notre venue qui l'a troublée,
11:09mais il m'a semblé bien nerveux.
11:11Il a raté balle sur balle.
11:19Je ne veux pas que vous partiez, mamie.
11:22Ne me quittez pas, je vous en supplie.
11:25Comprenez-moi.
11:27Si Aude se réveillait...
11:30Aude, Aude, Aude...
11:32Toujours Aude.
11:39Mais vous vous rendez compte que depuis près de 50 ans,
11:41nos connaissances ne l'ont cessée
11:43de gâcher votre vie à la mienne, votre Aude ?
11:45C'est ma fille.
11:47Encore mon amour.
11:50Je vous en supplie, ayez pitié de moi.
11:56Mais vous ne comprenez donc rien, Marie ?
11:59Moi, ce que je voulais, c'était faire de vous ma femme.
12:02La mère de mes enfants.
12:05Nous rendrons clandestine vos départs précipités à l'aube.
12:08Les rendez-vous décommandés, je n'en peux plus.
12:10Cette vie-là, je ne peux plus la supporter.
12:14Mais toi, il sera trop tard.
12:16Vous ne allez pas le voir, lui.
12:31Pauvre reine Marguerite !
12:33Comme je la plains !
12:35Avoir pu partir son mari, ses trois fils aînés,
12:38sans compter sa charmante fille Isabel.
12:40Et comme si cela ne suffisait pas,
12:42elle doit en plus s'inquiéter pour la santé de son époux Messire le Roi.
12:43On peut bien dire ce qu'on voudra, les hommes ne pensent qu'à eux, toujours, jamais à
12:47nous.
12:48Vous êtes tous les mêmes, tous des égoïstes.
12:50Moi, je trouve que ce sont les femmes qui sont égoïstes et cruelles.
12:53Je parie que vous dites cela parce que vous êtes amoureux d'une demoiselle qui ne fait
12:57pas du tout attention à vous.
12:59Qu'en pensez-vous, dame ?
13:00Kathleen, mamie, si vous parliez un peu moins, je pourrais peut-être entendre les réponses
13:04que va me faire mon fils Vivien.
13:05Alors ?
13:06Pour les sourcils, la ligne du nez, les trous des narines.
13:12On mêle du cinabre et de la céruse avec de la charnure.
13:15Pour les parties du corps, arrosir ou arrougir, on ajoute du cinabre et un peu de minium
13:19à la charnure.
13:20Par notre Seigneur, mon fils, vous avez bien appris votre leçon, je n'en attendais pas
13:25moins de vous.
13:26Dame, pouvez-vous venir voir ce que j'ai fait ?
13:28J'ai préparé une deuxième couche pour consolider ma feuille à décalquer.
13:33Pauvre Grégoire, je crains bien qu'il vous faille tout recommencer, cette première
13:37couche est trop fragile.
13:38C'est en forgeant qu'on devient forgeron.
13:40Ah, ma tante, il ne fallait pas vous déplacer, je serais venue vous trouver.
13:46Ma nièce, vous êtes plus occupée que moi.
13:48Alors, mon beau-neveu, toujours passionné par votre travail ?
13:53Je l'aime.
13:54Plus que la course à pied ? Et le canot à rame ?
13:58Encore plus.
13:59Je crois que nous en ferons un beau nord-lumineur.
14:01Pourquoi pas.
14:02Voulez-vous venir boivarder avec moi dans le jardin ?
14:06Bien, j'en prie.
14:07Si vous avez besoin de moi, n'hésitez pas à m'appeler.
14:13Ah, ma tante, j'aimerais tant avoir un enfant de comme.
14:30Les enfants n'accepteraient pas, ils ne comprendraient pas.
14:35C'est à craindre.
14:39Alors, chaque mois, j'ai peur d'être enceinte, malgré les précautions que vous m'avez
14:46conseillé de prendre.
14:47Je vous ai préparé moi-même une décoction de sel gemme et d'alin.
14:52Vous en imprégnerez une petite éponge que vous introduirez au plus intime de vous-même.
14:57Est-ce un moyen infaillible ?
14:58Il n'y a pas de moyen infaillible, ma nièce.
15:04Ah, ma tante, c'est horrible.
15:07J'aime Côme, et je finis par ne plus avoir envie de le rencontrer.
15:13Il faudrait que je rompe.
15:16Je n'en ai pas le courage.
15:18Puisque votre mère n'est plus là pour vous conseiller, je vais essayer de le faire,
15:26à sa place.
15:27Il y a cinq ans, vous avez décidé de sacrifier votre bonheur pour celui de vos enfants.
15:33Je vous comprends.
15:36Moi, qui n'ai jamais pu avoir d'enfant, j'en aurais fait tout autant.
15:43Mais vous ne pouvez continuer ainsi.
15:47Ni Côme Perrin, ni vous-même n'êtes fait pour poursuivre une liaison qui vous mine
15:53l'un et l'autre.
15:54Il faut…
15:55Oui, je sais.
15:56Il faut rompre.
16:00Mais je suis jeune encore, ma tante.
16:04Je sais, ma nièce.
16:07Je sais.
16:09C'est toujours très difficile de renoncer à l'amour.
16:15Vous parliez de l'amour ?
16:22Comment mènerez-vous enfin à travailler avec vous à l'hôpital, comme vous me l'avez promis ?
16:26Bientôt.
16:28Il vaut mieux que vous terminez votre grande école, ma fille.
16:31Vous n'en avez plus que pour un mois.
16:33En tout cas, je suis sûre qu'Aude deviendra une grande physicienne.
16:40Allons.
16:53C'est bien clair, j'espère.
16:55A Mathieu de Vendôme, abbé de Saint-Denis, je ne peux faire autrement que de lui offrir
17:00une pièce rare.
17:01J'entends bien, Messire le Régent.
17:03Voilà qui est parfait.
17:05En l'absence de notre roi, je partage la régence avec Messire de Vendôme et je désire,
17:10afin de marquer l'excellence de nos rapports et pour le remercier de son aide, lui offrir
17:15un présent de qualité.
17:16J'ai une pièce qui devrait vous plaire, Messire le Régent.
17:20Il va me chercher le cinoir.
17:22Les affaires vont-elles comme vous le voulez, Messire Brunel?
17:26Beaucoup de nos clients sont partis en Terre Sainte avec le roi.
17:29Les dames qui sont seules n'ont plus le cœur à se parer.
17:32Rien ni personne n'aurait pu réussir à empêcher notre sœur de roi de partir, je vous l'affirme.
17:39Comme s'il aspirait aux martyrs.
17:42Et nous, son peuple, s'est-il soucié de nous?
17:46Il est parti en nous laissant un royaume prospère et en paix.
17:50Et il est de notre devoir de le lui restituer en l'état.
18:04Quel beau cinoir.
18:06Il est magnifique, vraiment.
18:09C'est ma mère qui en avait fait le dessin, il y a de cela 25 ans.
18:13Le marchand qui nous l'avait commandé pour l'abbaye Saint-Martin-de-Tours n'est jamais venu le chercher.
18:17Je n'ai jamais voulu m'en séparer, en mémoire de ma mère.
18:22Mais je vous en fais donc.
18:24Afin qu'il scelle la bonne entente entre les deux régions du royaume.
18:28Je vous remercie du fond du cœur, Messire Brunel, pour cette inestimable présence.
18:35Je vais tout de suite le faire porter au palais royal.
18:38Dieu vous garde, Messire le Régent.
18:41Je vous remercie.
19:02Messire Courne, est-ce que je vous emmène avec moi à dîner à la maison ?
19:06Non, merci Bertrand.
19:09Je voulais seulement vous parler.
19:11Voilà, je voulais vous demander.
19:13La vie que nous menons, Marie et moi, me rend fou.
19:17Je ne peux plus, je ne veux plus la voir.
19:22Je n'ai pas le courage de lui annoncer moi-même.
19:26Alors je vous supplie de lui expliquer, de le lui dire.
19:31Pauvre Marie.
19:34C'est de la peine pour elle.
19:36J'ai très peu vu de gens combler autour de moi.
19:38Je rêvais d'une famille unie, heureuse, hélas.
19:40Je n'assistais qu'à des morts, des séparations, des départs.
19:44Écoutez, Courne.
19:46Patientez encore un peu.
19:48Aude n'est plus une enfant.
19:50Elle quittera sa mère pour se marier.
19:52Bientôt.
19:53Et alors, entre Marie et vous...
19:55Attendre ? Je ne peux plus attendre.
19:58Je vous en supplie, mon cher ami.
20:00Pour l'amour de Marie, vous devez patienter encore.
20:03Donnez-moi un peu de temps.
20:05Laissez-moi parler à Marie, à Aude aussi peut-être.
20:15C'est bon. J'attendrai encore un peu.
20:20Dieu vous garde, Bertrand.
20:22Dieu vous garde, Courne.
20:31C'est Arnaud de Villeneuve qui a trouvé ce moyen de faire de l'eau ardente.
20:35Que les Arabes appellent, paraît-il, alcool.
20:39Avec cela, on nettoie les plaies.
20:42Ils en savent des choses, les Arabes.
20:45Mais oui.
20:46À Salernes, où se trouve la plus célèbre université de la chrétienté,
20:50les plus grands maîtres sont des Arabes et des Juifs.
20:53Les Juifs, c'est-à-dire ?
20:55Oui.
20:56À Salernes, où se trouve la plus célèbre université de la chrétienté,
21:00les plus grands maîtres sont des Arabes et des Juifs.
21:03Je viens d'apprendre qu'ils ont réussi à mettre au point une préparation
21:06d'opium, de gisquiane et de mandragore,
21:09dont on imprègne des éponges
21:11qui deviennent ainsi de véritables éponges narcotiques.
21:15On en épargne des souffrances à ceux qu'on opère.
21:17C'est passionnant.
21:21Vous souvenez-vous de ce que je vous ai demandé
21:23à propos de la percussion de l'abdomen ?
21:25Le bruit d'outre rempli d'eau, c'est signe d'acide,
21:28et le bruit de tambourin, c'est signe de tympanisme.
21:32Très bien, mon petit.
21:33Je suis si contente d'avoir fini la grande école,
21:36d'étudier enfin la médecine avec vous.
21:39Vous allez faire un beau métier,
21:42mais très éprouvant.
21:45C'est peut-être à cause de lui que mon mari m'a quittée,
21:48il y a fort longtemps.
21:51Je me sens de taille à mener de front une vie professionnelle
21:54et une vie familiale, et de les réussir toutes les deux.
21:58Vous me paraissez bien sûre de vous, ma petite fille.
22:02Oui ?
22:03Pouvez-vous venir vite, ma tante ?
22:05Je suis très inquiète, la petite Marie ne cesse de pleurer depuis cette nuit.
22:08J'arrive tout de suite.
22:09C'est certainement ses dents qui l'ont fait souffrir.
22:11Je prends ce qu'il faut.
22:12Voyez-vous, je n'ai pas l'intention de consacrer toute ma vie
22:15comme tante Laudine à torcher, à soigner des enfants.
22:17Mais vous avez pourtant l'exemple.
22:19Mais vous avez pourtant l'exemple de votre mère,
22:21qui a su concilier l'exercice d'un métier avec l'éducation de ses enfants.
22:26C'est vrai.
22:27Et pourtant, elle n'est pas heureuse.
22:32À qui la faute ?
22:35Tante Charlotte, si ma mère avait épousé Comperin,
22:38elle aurait aussitôt cessé de travailler,
22:40elle serait devenue comme tante Laudine.
22:45Il faut que j'y aille.
22:50Je vais à l'hôpital.
23:00Je pars demain pour le Saint-Empire romain germanique.
23:02Je dois faire la visite de mes différents fournisseurs.
23:08J'ai besoin de me réapprovisionner en pêletrie de Sibérie
23:11et je m'arrêterai à Nuremberg pour acheter des jouets.
23:14Vous resterez à Besan longtemps ?
23:16Plusieurs mois, je pense.
23:24Il faut que je parte, Marie.
23:27Il le faut absolument.
23:31Je n'en veux plus.
23:34Ici, je n'arriverai jamais à me séparer de vous.
23:38Votre fille me déteste.
23:39Oui, je le sais.
23:42Adieu, Marie.
23:46Mon amour.
24:12Je vais préparer mes arcs et mes frondes
24:14et demain dimanche, j'irai chasser Pertris et Feuzan.
24:18Et les dragées ?
24:19T'as oublié les dragées ?
24:20C'est pas parce que t'es enceinte qu'il faut perdre la tête.
24:23Vous vous souvenez, Vivien,
24:24quand votre grand-père Leclerc taillait vos flèches ?
24:28Moi, je me rappelle surtout quand il me prenait sur ses genoux
24:31et qu'il me racontait des histoires.
24:33Pauvre Matt Leclerc.
24:35Je m'en souviens pas.
24:37Il est peut-être mort.
24:41Mort ou vivant, je suis sûre qu'il a accompli sa mission.
24:45Au fond, ma mère,
24:46vous ne nous avez jamais vraiment expliqué
24:48pourquoi, à son âge, grand-père avait choisi une voie aussi rude.
24:53Par amour, ma petite fille.
24:56Il a pris en compte les péchés d'un autre
24:58et a décidé de les expier à sa place.
25:00C'est ce qu'il m'a dit.
25:02C'est ce qu'il m'a dit.
25:04Il a pris en compte les péchés d'un autre
25:06et a décidé de les expier à sa place.
25:10L'amour.
25:12Dieu vous garde, Colin.
25:14Salut, dames, demoiselles et messieurs.
25:18Puisque c'est vous la maîtresse de ce domaine,
25:20c'est à vous que je dois présenter mes redevances en nature.
25:23Mes plus beaux poulets,
25:25du beurre bien salé
25:27et des oeufs tout frais pondus.
25:30Venez, Colin, il vaut mieux porter tout ça à la cuisine.
25:32Merci, Colin.
25:35Est-ce qu'on vous verra pour les vendanges ?
25:37Sûrement, et j'amènerai mon cousin Renaud,
25:39si ma mère le veut bien.
25:40Bien sûr, nous serons tous là,
25:42d'autant que cela coïncidera avec les fêtes de la Saint-Michel.
25:45Je vous ferai danser, comme quand vous étiez petite,
25:48si vous acceptez.
25:50Bien sûr, j'en serai ravie, Colin.
25:52Allez, venez, mon garçon, venez.
25:57Quand je pense que j'ai été amoureuse,
25:59follement amoureuse de ce gros balou,
26:01vous n'étiez qu'une enfant.
26:03Je me rappelle, quand je me suis rendue compte
26:05que Colin avait fait un enfant à Bertrade,
26:07j'étais vraiment désespérée.
26:09Vous avez toujours été exclusive, ma sœur.
26:11A tout à l'heure, ma mère.
26:13A tout à l'heure, mon cœur.
26:16L'amour,
26:18le vrai,
26:21ce n'était pas Colin et moi.
26:25C'était Agnès
26:27et Thomas.
26:31C'était Agnès et Thomas.
27:01...
27:22Où cela est-il arrivé ?
27:24Devant Tunis.
27:26Ce sont les infidèles qui l'ont tué.
27:28Non, il est mort de maladie.
27:31...
27:33Tunis.
27:35La chaleur,
27:37la maladie, les cadavres, la puanteur,
27:39les charognards,
27:41tous ces hommes qui se tordaient dans le sable
27:43en tenant leur ventre.
27:48Notre roi aussi est mort d'un flux de ventre.
27:53Mais le pire, je crois, a été
27:55notre retour de Tunis en passant par l'Italie.
28:01...
28:04Une succession ininterrompue de malheurs, de deuils.
28:08Cette tempête épouvantable
28:10qui a failli nous décimer complètement
28:12avant même que nous atteignions la Sicile.
28:14La mort d'Isabelle de France et de son époux,
28:16Thibaut de Navarre.
28:18Et puis la propre femme de notre nouveau roi,
28:20Philippe, qui fait une chute de cheval
28:22et s'éteint à son tour.
28:27Elle attendait un enfant.
28:30Si vous aviez vu le désespoir de notre jeune roi.
28:34Puis Messire Alphonse de Poitiers, également.
28:38Qui s'éteint à son tour.
28:40Le frère tant aimé de notre défunt roi.
28:43Aussitôt suivi de sa femme, Jeanne de Toulouse.
28:46Messire Alphonse de Poitiers ?
28:48Lui aussi.
28:52Des morts.
28:54Des morts, la mort partout.
29:00Avec notre pauvre roi Philippe,
29:02les huit cercueils de la famille royale.
29:05Huit cercueils.
29:09Son père,
29:11sa femme,
29:13son frère,
29:15sa soeur,
29:17son oncle, sa tante,
29:20l'enfant mort-né de la reine.
29:22Huit cercueils, huit cercueils avec nous dans les Alpes.
29:24Mon fils.
29:29La neige, la glace, le froid.
29:32Les hommes et les femmes qui mouraient, épuisés.
29:35Les blessés qui ont tiré sur des traîneaux.
29:39Les chevaux qui n'avançaient pas, qui tombaient dans les précipices.
29:44Dieu Seigneur.
29:49Avec la mort de notre sire Louis,
29:53nous avons tout perdu.
30:00On peut se demander, en effet,
30:02ce que nous réserve l'avenir
30:04avec notre jeune souverain.
30:07Ne jugeons pas trop vite, Philippe III.
30:09Il est déjà assez difficile de succéder à un père comme le sien.
30:16Et dans des circonstances pareilles.
30:23Je ne sais pas.
30:25Je ne sais pas.
30:35Par Dieu, je suis bien content de vous revoir.
30:39Mon fils,
30:41je crois que les épreuves que vous avez traversées vous ont transformées.
30:47Il est vrai, ma mère, j'ai mûri.
30:50J'en avais sans doute besoin.
30:53Dites-moi, mon cousin.
30:59Quelles sont les souffrances
31:01qui vous ont paru les plus difficiles à supporter ?
31:04Celles qui blessent le corps
31:07ou celles qui blessent le cœur ?
31:10Je ne sais pas.
31:14Non, vraiment, je ne sais pas.
31:15Quand j'ai appris la mort d'Agnès, j'ai cru que je ne survivrais pas.
31:18Je voulais mourir.
31:20Ensuite, j'ai vu tant de malheureux, tant de blessés,
31:23de morts, d'horreurs.
31:29Vraiment, notre cœur est probablement
31:34plus fort que notre pauvre carcasse.
31:38Le désespoir aura sans doute décuplé mes forces.
31:43Dieu soit loué.
31:46Vous n'avez pas changé autant qu'on le dit.
31:49Vous êtes toujours aussi orgueilleux.
31:53Marie, il est très tard.
31:55Je fais préparer pour vous et vos enfants des chambres.
31:57Merci, ma sœur.
32:18C'est bon.
32:20C'est bon.
32:22C'est bon.
32:47Que faites-vous ici au milieu de la nuit ?
32:53Je vous regardais dormir.
32:57C'est pour cela que vous vous êtes levée ?
33:02J'attendais le moment de votre réveil.
33:05Pourquoi donc ?
33:09Parce que j'ai quelque chose d'important à vous dire.
33:13Vous ne pouviez pas attendre le matin ?
33:17Thomas,
33:19il faut que vous le sachiez.
33:21Je vous aime.
33:27Mais nous ne nous sommes pas vus pendant cinq ans.
33:29Justement,
33:31je vous avais presque oublié.
33:34Bien sûr,
33:36Agnès et vous,
33:38j'étais très touchée par votre histoire d'amour,
33:41mais pour moi, c'était un peu
33:43comme un roman.
33:45Et ce soir,
33:48dès que je vous ai revues,
33:51j'ai su,
33:53dans l'instant,
33:55que c'était vous
33:57et pas un autre qui m'étiez destinée,
34:01de toute éternité.
34:18Vous êtes capable d'aimer plus que le commun des mortels.
34:21Vous l'avez montré.
34:23Moi aussi. Je vous le prouverai.
34:26Vous avez terriblement souffert. Je vous ferai oublier tout cela.
34:29Je suis sûre que je vous rendrai goût à la vie.
34:43Je vous aime.
34:48Vous avez tout pour plaire, Aude. Je le reconnais.
34:52Mais rien n'est possible entre nous.
34:53Vous le savez bien, nous sommes cousins germains.
34:55Mais alors ?
34:57Mais alors toute union entre nous serait jugée criminelle.
34:59Je suis bien placé pour le savoir.
35:01Mais jugée criminelle par qui ?
35:03Jamais notre Seigneur Dieu n'a condamné les unions entre cousins germains.
35:06Jamais. Jamais.
35:07Ni dans l'Ancien, ni dans le Nouveau Testament.
35:09Alors, du moment que cela n'est pas contraire au commandement de Dieu,
35:12il n'y a pas de raison.
35:14Alors, du moment que cela n'est pas contraire au commandement de Dieu...
35:24Aude, je vous en conjure.
35:26Épargnez-vous.
35:28Épargnez-moi.
35:44Épargnez-moi.
36:15Sire Dieu,
36:19Sire Dieu, ne me laissez pas succomber à la tentation.
36:25Non, vraiment, ne me laissez pas succomber cette fois-ci.
36:27Je ne réponds pas de moi.
36:45Bonsoir, dame. A demain.
36:47Bonsoir, Ansou.
36:49Bonsoir.
36:52Vivien et Grégoire.
36:54On peut dire qu'ils ne perdent jamais une minute, ces dégarnements.
36:57À peine finie la journée, ils disparaissent.
36:59Ils vont faire du tir à l'arc ou de la course à pied.
37:07Je suis désolée.
37:09Je suis désolée.
37:12Dames, à quoi est-ce que vous pensez ?
37:16C'est étrange.
37:19Depuis que mon neveu nous a raconté la mort de notre sire Louis
37:22et l'horrible exode qui a suivi,
37:24je ne peux pas m'empêcher de penser que
37:27le malheur s'est abattu sur notre famille en même temps que sur le royaume.
37:31C'est notre faute.
37:34Nous payons nos péchés.
37:37Nous payons nos péchés.
37:43Moi, quand je lui songe,
37:45qu'est-ce que je fais pour mon prochain ?
37:48Marie, vous devriez revoir Comperrin.
37:52Non.
37:54Jamais.
37:57Je ne peux lui offrir que des plaisirs clandestins qui ne lui suffisent pas.
38:01Et à moi non plus.
38:03Mais écoutez-moi.
38:07Bonsoir, Kathleen.
38:08Par ma patronne, vous brillez comme une étoile.
38:11C'est beau.
38:13Vous avez l'air bien gaie, ma fille.
38:15C'est le temps. Malgré le froid, on sent que le printemps va arriver.
38:19Le printemps ?
38:22Oui. Le printemps.
38:25Ma petite mère, j'ai envie d'aller passer un moment avec tante Charlotte.
38:28Vous êtes toujours passionnée par la médecine ?
38:30Plus que jamais.
38:31Vous pouvez y aller, ma fille, mais ne rentrez pas tard pour le souper.
38:36Bonsoir.
38:43Ma fille est devenue une femme.
38:48Et je dirais même une jolie femme.
38:57Voilà.
39:01Marie, vous devez être gelée.
39:04Mettez-vous près du feu. Je suis à vous tout de suite.
39:07Reviens demain, à la même heure.
39:10Au revoir.
39:13Vous ne vous arrêterez donc jamais de travailler, ma tante ?
39:16Oh, Marie.
39:18Je n'ai jamais su faire qu'une chose dans la vie.
39:21Soigner les autres.
39:23Alors, je continue.
39:25Aude n'est pas ici.
39:27Aude est passée m'embrasser.
39:31Elle est allée ensuite rejoindre ses cousins.
39:36Aude a beaucoup changé.
39:38Oui, c'est vrai.
39:42Elle aussi va connaître des tentations.
39:46Je ne sais pas si c'est parce que je vieillis, mais...
39:51j'ai l'impression que les forces de la destruction sont à l'œuvre partout.
39:56Dans notre famille, comme dans le royaume.
40:14Dis-moi, Alice, suis-je déjà désobéie à notre mère ?
40:17Moi, si. Jamais.
40:19Sauf quand elle me donne des ordres qui ne me plaisent pas.
40:27Dieu vous garde, ma sœur.
40:29J'étais en train de décrire à votre fille les beautés de l'hôtel.
40:32Il est fait sûrement plus chaud qu'ici. Vous restez souper avec nous ?
40:35Non, merci, il est tard. Nous devons rentrer, Aude et moi.
40:38Je vous raccompagne.
40:39Non, ce ne sera pas nécessaire.
40:40Enfin, ma mère, deux femmes seules la nuit, on ne sait jamais.
40:48Vous, Marie ?
40:50Par saint Jean, je ne m'attendais pas à vous trouver ici à une heure pareille.
40:54Mais nous partions, nous sommes affreusement en retard.
40:57Bonsoir, Marie.
40:59Bonsoir, Grom.
41:25Ma mère.
41:29Je viens de revenir le roman de Tristan et de Zut.
41:34Au fond, il n'aurait jamais dû accepter de se séparer.
41:38Qu'importait son mariage ?
41:40Qu'importait son mariage ?
41:42Qu'importait son mariage ?
41:44Qu'importait son mariage ?
41:46Qu'importait son mariage ?
41:48Qu'importait son mariage ?
41:50Qu'importait son mariage ?
41:53Qu'importait son mariage avec Marc ?
41:56Iseult et Maître Tristan, ils n'auraient jamais dû le quitter.
42:00Mais ma petite fille,
42:02Iseult avait des devoirs envers son mari.
42:07Moi, je ne crois qu'aux devoirs imposés par l'amour.
42:10C'est vous qui me dites cela ?
42:12Oui.
42:15Et moi, je saurais sauver mon amour contre le monde entier.
42:23Ma retraite est complètement limitée.
42:26Moi, je ne peux plus vivre.
42:30Je ne peux plus vivre.
42:34Je ne peux plus vivre.
42:38Je ne peux plus vivre.
42:44Je ne pourrai plus vivre avec toi.
42:48Je ne pourrai plus vivre avec toi.
42:52Marie, dont je porte le nom,
42:56venez à mon secours, je vous en conjure.
42:59Je ne sais plus où j'en suis.
43:05J'eus tort de suivre votre exemple,
43:08de tout sacrifier à mes enfants.
43:22...
43:38Agnès et vous, il y a cinq ans,
43:40vous étiez entièrement données l'un à l'autre, n'est-ce pas ?
43:47Oui, mais en restant chaste.
43:50Ce fut souvent très difficile.
43:54Mais aujourd'hui, il me semble,
43:55avoir vécu avec Agnès une aventure très douce.
44:00Et avec moi ?
44:04Avec vous, c'est différent, ma belle Aude.
44:07Agnès était une fée.
44:11Et vous, vous êtes une magicienne.
44:13...
44:27J'ai toujours su que je les aurais aimées.
44:31Toujours.
45:02...
45:27Pas ici.
45:31Pas maintenant.
45:33Ailleurs, bientôt.
47:05...
47:11Que se passe-t-il, ma douce ?
47:15Ah, mais...
47:18Mon petit enfant, mais qu'avez-vous ?
47:23Pourquoi faut-il que je vous fasse du mal ?
47:27Moi, qui ne vous veux que du bien.
47:29Du mal ?
47:31Mais quel mal ?
47:33Expliquez-vous, je vous en supplie.
47:35Je vais partir, ma mère.
47:39Je vais partir avec Thomas.
47:49Que dites-vous ?
47:52Nous nous aimons, ma mère.
47:55Nous nous aimons pour toujours.
47:59Nous ne pouvons espérer nous marier ici, nous sommes cousins.
48:03Alors, nous allons partir dans un pays
48:07où personne ne nous connaîtra.
48:10Oh, vous m'en rendez folle.
48:12Rien ne nous fera renoncer l'un à l'autre.
48:17Rien.
48:19Ni personne.
48:22Jamais.
48:27Mais Thomas, malgré son âge,
48:29sa malheureuse expérience n'est pas plus raisonnable que vous.
48:32Mais la raison n'a rien à voir ici.
48:38Je vous en conjure, ma mère.
48:42Ne nous quittons pas sur des paroles cruelles
48:45et inutiles.
48:55Le chagrin de vos familles.
48:58Y avez-vous pensé ?
49:00Ne croyez surtout pas, ma mère,
49:03que je m'en vais sans souffrance et sans regret.
49:07J'aurais tellement aimé vous avoir près de moi le jour de mon mariage.
49:14Vous acceptez de vivre en état de péché ?
49:17Non.
49:19Nous demanderons à un prêtre
49:22qui ne connaîtra pas nos liens de parenté
49:24de nous unir l'un à l'autre.
49:27Bien sûr, je sais
49:30que notre mariage n'aura pas de valeur devant les hommes.
49:35Mais Dieu, lui,
49:37n'a jamais interdit à des cousins de s'épouser.
49:41Mais où irez-vous ?
49:45À Salerne, en Italie.
49:49Thomas y a des amis hors fèvres avec qui il pourra travailler.
49:53Et moi, je suivrai des cours de médecine
49:56dans la plus grande université de la chrétienté.
50:00Vous avez pensé à tout.
50:02Oui.
50:04Il fallait mieux.
50:09Ma petite fille.
50:12Que de tourments vous m'aurez donné.
50:30Adieu, ma mère.
50:42J'en ferai parvenir de nos nouvelles
50:46aussi souvent que j'en aurai l'occasion.
50:50Vous savez le temps que met la moindre missive.
51:00Il faut que vous vous consoliez
51:03en vous disant
51:06que votre fille sera heureuse.
51:10Et peut-être,
51:13après mon départ,
51:17vous retrouverez-vous quand, père ?
51:30Va, mon enfant.
51:34Va vers celui que tu aimes.
51:37Peut-être est-ce toi qui as raison.
52:59Sous-titrage ST' 501
53:29Sous-titrage ST' 501
53:59Pour l'amour de la rose qui pleure
54:05Ouvrant au ciel son cœur blessé
54:15Pour l'amour des plaisirs qui se meurent
54:21Dans nos regards quand s'efface la nuit
54:29Gardons au bout des lèvres la saveur amère
54:37De nos cheveux mêlés, de nos cœurs meurtris
54:45Et de nos larmes
54:51Pour l'amour de tes yeux pleins de rêve
54:57Quand va s'ouvrir la fleur de mer
55:06Pour l'amour de tes mains qui me prennent
55:13Quand on s'étonne et que l'on s'abandonne
55:21Queuillons l'espoir tremblant du printemps qui passe
55:29Laissons l'oiseau des bois percer notre terre
55:37Dans la nuit calme
55:43Pour l'amour du soleil qui se lève
55:48Sur le jardin de nos vingt ans
55:58Prends la fleur qui enchante mes rêves
56:05Offre-la-moi au matin de ce jour
56:13Au matin de l'amour
56:18Et donne-moi la fleur

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