Directeur interdépartemental de la Police Nationale de la Loire
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00:00 (Générique)
00:15 Bienvenue dans 7 minutes chrono, l'émission qui chaque jour laisse 7 minutes aux personnalités locales
00:24 pour se présenter et nous faire comprendre leur rôle dans le département.
00:28 Bonjour Jean Hayet, alors vous dirigez la police nationale dans la Loire,
00:33 1000 hommes et femmes depuis un an environ.
00:36 Alors quels ont été vos principaux défis quand vous êtes arrivé dans notre département ?
00:40 Déjà il y a eu l'urgence, je suis arrivé, vous l'avez dit il y a un an,
00:44 et c'était au moment du mouvement de contestation des retraites
00:47 avec des problématiques d'ordre public et de maintien de la sécurité pour les personnes et les biens importantes.
00:53 Donc j'ai eu le coutume de dire, Tom Cruise monte dans un TGV lancé à pleine vitesse,
00:59 j'ai un peu découvert la même chose en arrivant dans la Loire.
01:01 Vous n'avez que dans le bain direct.
01:02 Directement, directement, mais c'était à la fois un défi et à la fois quelque chose de positif
01:07 parce que ça a permis de rentrer directement en contact, que ce soit avec mes collègues avec qui je travaillais,
01:13 mais également avec les partenaires puisqu'il a fallu tout de suite monter des dispositifs adaptés à la situation.
01:18 Quelles ont été justement les premières mesures que vous avez prises pour vous familiariser vous-même avec le département et avec vos équipes ?
01:25 Dialoguer, beaucoup dialoguer, échanger, c'est-à-dire pas uniquement amener la science infuse,
01:32 mais surtout écouter, écouter justement l'expérience des gens qui connaissent le territoire,
01:37 qui connaissent les problématiques, pour me les approprier, amener aussi un regard neuf,
01:42 puisque ne connaissant pas du tout la Loire avant d'arriver, mais me basant sur mon expérience professionnelle à moi.
01:48 Et puis surtout essayer de construire des choses et de s'inscrire un petit peu dans la durée.
01:52 Il y a à la fois des mesures d'urgence, mais aussi des choses qui se construisent dans la durée avec des perspectives.
01:56 Tracer des lignes, tracer des perspectives.
01:58 Vous êtes déplacé également dans les différentes zones du département.
02:01 Voilà, chaque zone a ses particularités aussi.
02:04 Oui, rencontrer les partenaires, rencontrer les personnels,
02:07 parce que la police à Rouen n'est pas la même que dans Londres, n'est pas la même que dans le GIE,
02:11 donc il faut à chaque fois travailler sur cette adaptation pour être au plus près du terrain et apporter les bonnes réponses.
02:17 Qu'est-ce qui vous a marqué dans notre département ? Vous ne connaissiez pas notre territoire.
02:22 Territoire de passion, je l'avais dit en arrivant, je n'ai pas été déçu.
02:25 C'est effectivement un territoire de passion, pour le football mais pas que.
02:29 Et j'ai apprécié l'investissement des agents.
02:34 Vraiment une volonté du travail bien fait et le sens de la mission, c'est important.
02:40 Et après avec les partenaires, une ouverture qu'on ne trouve pas partout
02:45 et qui était vraiment très intéressante pour essayer de construire des choses sur du solide.
02:50 Territoire de passion, alors est-ce qu'au bout d'un moment vous êtes un passionné dans la Loire maintenant ?
02:54 Je l'étais déjà un petit peu avant avec mon expérience policière, mais disons que ça m'a conforté dans cette passion
02:59 et dans ce besoin du travail bien fait et d'apporter la sécurité à nos concitoyens.
03:04 C'est vraiment le fil rouge de mon action.
03:07 Passionné par votre métier, mais est-ce que vous devenez passionné de la Loire aussi ?
03:11 Est-ce qu'il y a des choses qui vous fascinent ?
03:13 C'est un beau département. Je suis assez féru d'histoire.
03:17 Et justement de par son histoire, c'est un département qui marque.
03:22 J'ai tourné dans plein de territoires, chaque territoire a ses spécificités.
03:26 Je ne vais pas comparer les uns par rapport aux autres, mais ce que je retiendrai de la Loire,
03:30 je ne suis pas encore parti, je viens d'arriver, mais ce que je retiendrai de la Loire,
03:34 c'est justement son histoire et la façon dont il s'est construit et ce pouvoir de résilience qu'il y a ici.
03:41 Revenons à la police. Quels sont vos objectifs à moyen terme pour renforcer l'efficacité de la police nationale dans la Loire ?
03:48 Alors ça passe par une restructuration, puisque je suis arrivé justement avec aussi cette mission-là
03:54 qui m'était confiée par mes autorités, c'est-à-dire la mise en place de la restructuration de la police nationale sur le département.
03:59 Et ça veut dire, encore une fois, s'adapter au plus près du terrain,
04:02 essayer d'adapter les moyens par rapport aux missions, de trouver des solutions.
04:06 Il y avait aussi un dossier particulier qui était la rénovation de l'hôtel de police de Saint-Etienne,
04:11 qui était un gros chantier, qui arrive maintenant à terme,
04:14 donc qui permet aux agents de travailler dans des meilleures conditions et donc de mieux travailler.
04:18 Donc c'est toutes ces choses-là qui doivent, comme des engrenages dans une machine,
04:22 arriver à se mettre ensemble et faire en sorte que la machine avance le mieux possible.
04:27 Alors vous l'avez dit, Saint-Etienne vient de passer de Direction départementale de la sécurité publique,
04:32 donc DDSP, à DIPN, Direction interdépartementale de la police nationale.
04:37 Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est un peu du chinois comme ça.
04:40 Comme ça oui, mais en fait c'est plus simple dans les structures.
04:43 C'est-à-dire que maintenant, tous les fonctionnaires de police travaillant dans la Loire sont placés sous mon autorité.
04:49 Alors pourquoi interdépartemental ? Parce que j'ai récupéré en autorité des fonctionnaires de l'ex-Poli Judiciaire
04:56 qui ont vocation à pouvoir travailler sur d'autres départements.
04:59 C'est pour ça que c'est interdépartemental.
05:01 Mais l'objectif principal, ça reste et demeure la Loire.
05:04 Dans le travail, du premier niveau d'investigation jusqu'au dossier les plus importants
05:10 et sur la voie publique dans tout le spectre d'activité que peut avoir l'action de police sur le terrain.
05:15 Donc très concrètement, ça a déjà facilité des enquêtes, le fait d'être plus proche entre les services ?
05:21 Ça nous a rendu plus rapides. Ça nous a permis de nous organiser, de structurer des enquêtes,
05:28 de monter des dossiers avec les moyens qui correspondent aux besoins, ce qui est important.
05:34 Et sans avoir de système, ce qui était un peu la difficulté avant, de problèmes de tuyaux d'orgue.
05:40 Là, l'intérêt c'est que tout le monde travaille ensemble, de concert, vers un même objectif.
05:45 Comment est-ce que vous évaluez la coopération entre la police nationale
05:48 et les autres acteurs locaux de la sécurité dans la Loire, mais aussi avec les municipalités, les associations ?
05:54 On est clairement dans la coproduction de sécurité, puisque la police seule ne peut rien faire.
05:58 Et les élus seuls ont aussi ces difficultés-là.
06:01 Donc l'idée, c'est de travailler ensemble, d'échanger sur les problèmes.
06:04 Alors, on ne peut pas apporter une réponse clé en main forcément, mais au moins on peut échanger avec tous les partenaires.
06:10 C'est pour ça qu'on a créé les groupes de partenariats opérationnels,
06:13 qu'on est dans cette notion de sécurité du quotidien, pour échanger
06:17 et trouver les meilleures solutions.
06:19 Et en tout cas, établir dès le départ les bons diagnostics, avec toutes les données sur un problème.
06:25 Sinon, on passe à côté de certains aspects.
06:27 Il y a aussi un volet qui est très important dans la police, c'est la communication,
06:30 le fait de se rapprocher de la population.
06:33 Quels sont les projets cette année de la police, pour être encore au plus proche des habitants ?
06:38 Les projets olympiques ?
06:39 Déjà, c'est pas mal.
06:40 Déjà, c'est pas mal.
06:41 Non, mais dans l'idée, clairement, je souhaite valoriser notre action.
06:47 Il n'est pas question d'essayer de cacher certaines choses.
06:51 Au contraire, il faut expliquer ce qu'on fait.
06:53 Les gens ne savent pas toujours la totalité de notre métier.
06:57 Donc, il faut l'expliquer, les différentes données.
07:00 On ne fait pas que réprimer.
07:01 On a tout un volet prévention qu'il faut qu'on mette en avant.
07:04 On a tout un volet partenariat.
07:05 Et on a aussi les belles affaires en matière de répression, qui permettent de protéger des victimes.
07:10 Donc, tout ça, c'est sur ce volet-là qu'il faut communiquer.
07:14 On essaye de le faire via les réseaux sociaux.
07:16 On a le Twitter de la police nationale du 42.
07:19 On diffuse des informations.
07:21 On a des échanges avec vous, presse audiovisuelle, avec la presse écrite.
07:24 L'idée, voilà, c'est d'expliquer.
07:26 Assurer une visibilité de la police.
07:27 Voilà, une visibilité de ce qu'on fait.
07:28 Et en tout cas, on vous verra effectivement très bientôt,
07:31 notamment à l'occasion des Jeux olympiques et du passage de la flamme dans la Loire.
07:34 Merci beaucoup, Jean Allié, d'être venu sur ce plateau.
07:37 On se retrouve, quant à nous, pour un prochain 7 minutes chrono très bientôt.
07:41 [Musique]