• il y a 7 mois
Marine Le Pen est la première invitée ce lundi d’un nouveau rendez-vous sur BFMTV et RMC, le "Face à Face et vous". Durant près d’une heure, elle répond aux questions d’Apolline de Malherbe, mais aussi des auditeurs et téléspectateurs.

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Transcription
00:00Il est 8h10 et vous êtes bien sur RMC et BFM TV.
00:04Événement ce matin avec ce nouveau rendez-vous, le face-à-face et vous.
00:08Bonjour Marine Le Pen.
00:09Bonjour.
00:10Merci d'avoir accepté de vous prêter à l'exercice ce matin.
00:12Vous êtes candidate à la présidentielle.
00:15Vous étiez candidate déjà en 2012, en 2017, en 2022.
00:18Vous êtes donnée favorite aujourd'hui pour les élections de 2027
00:22et ce, quelle que soit la personne qui sera face à vous, y compris au deuxième tour.
00:27Votre liste aux européennes menée par Jordan Bardella est également en tête dans les sondages
00:33et largement en tête puisque Jordan Bardella est donné à 32% le double de la deuxième.
00:39Derrière lui, Valérie Ayé, la candidate du parti macroniste.
00:43Le face-à-face et vous, l'exercice c'est que jusqu'à 9h, vous allez non seulement répondre à mes questions
00:47mais aussi à celles des auditeurs d'RMC, des téléspectateurs de BFM TV
00:51qui vont pouvoir vous interroger en direct.
00:53Ils sont déjà nombreux à avoir commencé à poser leurs questions depuis deux jours.
00:57Mais vous pouvez réagir à tout moment en direct.
01:00Vous appelez le 3216, on vous attend au standard.
01:04De nombreuses questions.
01:05On va parler sécurité, on va parler pouvoir d'achat, logement, santé, retraite.
01:10On va parler des européennes et de l'international, bien sûr.
01:13Je voudrais qu'on commence par écouter un témoignage.
01:16Un témoignage, c'est celui de Grégoire.
01:19Grégoire, il m'a appelé au 3216, il y a dix jours, sur RMC
01:23pour raconter son changement de prénom.
01:26Il se fait donc désormais appeler Grégoire
01:28mais il avait à l'origine un prénom à consonance maghrébide.
01:31Il dit Arabic.
01:33Écoutez ce qui lui est arrivé lorsqu'il s'est présenté pour des emplois.
01:37Au début de ma carrière.
01:38Je passe un entretien quand j'ai une vingtaine d'années.
01:40Ça se passe super bien, j'en rencontre un, j'en rencontre deux.
01:43Et finalement, je rencontre le patron de la boîte.
01:45Avec le patron de la boîte, ça se passe bien.
01:47Une fois qu'on arrive à la fin, il me demande,
01:50mais votre nom, c'est de quelle origine ?
01:52Et je lui dis.
01:53Et il lève les yeux, il me regarde, il me dit,
01:55ah mais on vous a pas dit ?
01:56On est une boîte anti-jeunes, nous.
01:58Au revoir, monsieur.
02:00Et là, ça vous détruit en fait.
02:02Comment vous voulez vous construire sans la haine
02:04de tout ce qui vous entoure ?
02:06Moi, c'est les livres qui m'ont sauvé.
02:07C'est le fait d'avoir un père qui était super intelligent.
02:10Et qui m'a dit, t'arrêtes pas ça, mon fils.
02:13Continue, et t'inquiète pas, la France, elle est plus grande que ça.
02:16La France, c'est pas que ces gens-là.
02:18Qu'est-ce que vous dites à Grégoire Marine Le Pen ?
02:20Je trouve que son témoignage est triste.
02:23Il y a aussi la conséquence, je pense,
02:25de l'irresponsabilité de nos gouvernants.
02:27C'est-à-dire qu'à un moment donné,
02:30on est dans un pays qui s'est laissé fracturer,
02:35qui s'est laissé diviser.
02:37On subit les conséquences d'une forme de communautarisme,
02:39en réalité, dans notre pays.
02:41Alors que, justement, la promesse de la France,
02:44c'était précisément d'offrir les mêmes chances à tout le monde,
02:47quelle que soit l'origine, quel que soit le prénom.
02:51À partir du moment où on était français,
02:54on devait pouvoir être traités partout pareil.
02:57Mais pour vous, Marine Le Pen,
02:59vous pensez d'abord et tout de suite à la question des gouvernants.
03:02C'est pas l'employeur de Grégoire,
03:05qui à l'époque ne s'appelait pas Grégoire,
03:07que vous voulez vous adresser aussi ?
03:09Si, ça peut être son employeur.
03:12J'aspire à des responsabilités
03:14où je veux pouvoir influer sur le pays.
03:17Je pense qu'aujourd'hui, si vous voulez,
03:20on a mis en place une immigration massive,
03:23une immigration dérégulée,
03:25qui fait qu'on arrive à une forme d'amalgame.
03:28J'en suis consciente.
03:30Je sais très bien, d'ailleurs,
03:32qu'il existe des Français d'origine étrangère
03:34qui souffrent de cela,
03:36qui souffrent de cette image-là,
03:39qu'a donnée, il faut bien le dire,
03:41cette nouvelle immigration massive
03:44et parfois, en son sein, irrespectueuse du pays.
03:49Je le regrette profondément.
03:51Mais encore une fois,
03:53je pense que c'est de la faute,
03:55bien sûr, individuellement,
03:57de ce chef d'entreprise, mais de nos gouvernants.
03:59Mais ce chef d'entreprise,
04:01il n'est pas non plus la majorité.
04:03Je vous rappelle quand même
04:05qu'à une époque,
04:07il avait mis en place le CV anonyme.
04:09Bon.
04:11Là, le problème, ce n'est plus le CV.
04:13Là, le problème, c'est qu'au bout de trois entretiens,
04:16il est face à l'employeur.
04:19Non, mais un petit peu.
04:21Il n'est plus temps d'être anonyme.
04:23Et au fond, d'ailleurs, le fait de changer son prénom
04:25et de se faire appeler Grégoire
04:27c'est une manière d'anonymiser son CV.
04:29C'était toute la stupidité du CV anonyme,
04:31parce qu'il fallait aussi l'entretien d'embauche
04:33avec une cagoule.
04:35C'est ridicule.
04:37Mais il n'en demeure pas moins qu'on s'est rendu compte
04:39qu'en mettant en place un CV anonyme,
04:41il y avait moins de gens, par exemple,
04:43de jeunes d'origine étrangère
04:45qui étaient pris par les employeurs.
04:47C'était pire ?
04:49Comment ça peut être pire ?
04:51C'était pire parce qu'il y a pas mal d'employeurs
04:53qui ont envie de leur donner leur chance
04:55à des jeunes qui sont d'origine étrangère
04:57et qui manifestent l'envie de travailler,
04:59de faire des études.
05:01Et en réalité,
05:03on s'est rendu compte que c'était pire.
05:05Est-ce que vous auriez du dire à Grégoire
05:07que si un jour vous revenez,
05:09vous accédez au pouvoir,
05:11il pourrait reprendre son prénom ?
05:13Est-ce que vous lui dites reprenez votre prénom, c'est votre origine ?
05:15Non mais moi je vais lui dire,
05:17je n'ai pas à choisir les prénoms des gens,
05:19ça ne fait pas partie de mes attributions.
05:21Mais je vais lui dire qu'avec la politique que je vais mener,
05:23on va clairement, dans l'esprit de tous,
05:25séparer le bon grain de l'ivraie.
05:27C'est-à-dire que
05:29les gens qui seront sur le territoire national,
05:31les gens qui auront obtenu la nationalité française,
05:33seront des gens qui méritent la nationalité française.
05:35Et tout le monde le sera.
05:37Et donc, on n'aura pas
05:39de personnes qui pourront
05:41nous douter
05:43des qualités et des mérites
05:45de ceux à qui on a accordé
05:47la nationalité française.
05:49Marine Le Pen, je voudrais que vous puissiez
05:51répondre aux questions, notamment sur la sécurité,
05:53sur la violence des jeunes. On a déjà
05:55Marie qui est au standard qui va vous interroger dans un instant.
05:57Mais je voudrais mettre les pieds dans le plat
05:59parce qu'on a eu de très nombreuses questions.
06:01D'abord, on a eu beaucoup de questions aussi
06:03venant d'auditeurs qui disaient qu'ils votaient pour vous.
06:05On les entendra
06:07tout à l'heure. Mais aussi un certain nombre
06:09de questions qui n'étaient même pas des questions d'ailleurs,
06:11qui étaient plutôt des affirmations
06:13sur le fait que vous étiez raciste.
06:15Un grand nombre qui
06:17nous disent pourquoi vous êtes
06:19raciste, Marine Le Pen.
06:21Je ne suis absolument pas raciste
06:23et j'ai eu l'honneur de diriger un mouvement
06:25politique qui
06:27jamais dans son histoire
06:29n'a eu dans son projet
06:31la moindre proposition
06:33raciste. Il faut bien
06:35comprendre une chose, c'est que le Rassemblement national
06:37il suggère
06:39de faire des différences
06:41non pas en fonction de l'origine,
06:43non pas en fonction de la couleur
06:45de la peau, mais en fonction de
06:47l'appartenance ou de la non-appartenance
06:49à la nation. Nous considérons que c'est la seule
06:51discrimination qui soit en même temps
06:53légale et morale.
06:55Donc le fait d'avoir la nationalité
06:57française doit pouvoir vous donner des droits
06:59supplémentaires à
07:01ceux qui n'ont pas la nationalité française.
07:03C'est la seule
07:05différence que nous souhaitons faire dans notre
07:07projet. Et jamais, au grand jamais,
07:09il n'y a eu de proposition
07:11ou de mesure
07:13de type raciste
07:15dans notre projet.
07:17Anthony, Bensalem, Inès,
07:19Alivan,
07:21Anisha, Maé, Théa.
07:23Pourquoi vous êtes aussi méchante
07:25envers les personnes bronzées ?
07:27Ça c'est encore une fois la caricature
07:29qui a été faite de nous.
07:31C'est la conséquence
07:33de la caricature.
07:35Pendant longtemps, nos adversaires politiques
07:37ont laissé penser que le fait d'être contre
07:39l'immigration, c'était être raciste.
07:41C'est ça le fond
07:43de cette caricature.
07:45Or, on peut évidemment parfaitement
07:47être opposé à l'immigration massive
07:49et dérégulée sans être raciste.
07:51Je vais vous donner un exemple. C'est la population
07:53mahoraise. La population
07:55mahoraise, qui est de couleur,
07:57qui est à 95%, par ailleurs
07:59musulmane.
08:01Ils ont voté pour moi dans des proportions
08:03absolument spectaculaires
08:05aux élections présidentielles. Pourquoi ? Parce qu'ils sont
08:07confrontés à l'immigration clandestine,
08:09à la violence qui en est la conséquence,
08:11à l'effondrement du système
08:13de protection sociale
08:15et des services publics qui en est
08:17la conséquence. Et donc, ils sont
08:19opposés à l'immigration
08:21et évidemment, ils ne sont pas
08:23racistes. Donc,
08:25merci de me permettre d'ailleurs de dire
08:27que ceux qui ont laissé
08:29penser qu'on pouvait
08:31être
08:33raciste au motif qu'on est contre l'immigration
08:35sont vraiment des gens malfaisants.
08:37Je voudrais que vous puissiez répondre directement
08:39aux auditeurs. Il y a Marie qui est avec nous,
08:41qui elle vous appelle de Marseille. Bonjour
08:43Marie. Bonjour Apolline.
08:45Marie, vous êtes vendeuse à Marseille
08:47et vous vouliez interroger Marine Le Pen
08:49sur les questions de sécurité. On vous écoute.
08:51Oui, c'est ça. Tout d'abord, bonjour Apolline,
08:53bonjour Madame Le Pen. Bonjour Marie.
08:55Je voulais savoir, qu'est-ce que vous comptez faire
08:57pour nous aider les habitants de Marseille
08:59à lutter contre l'insécurité permanente ?
09:01Donc, je vais détailler trafic de drogue,
09:03rixes, fusillades, agressions
09:05qu'on subit au quotidien.
09:07Moi, en tant que jeune femme seule, je ne peux plus sortir
09:09en ville, en centre-ville, ce n'est plus possible.
09:11Donc, j'en suis arrivée à en avoir peur au quotidien.
09:13Sachant que la visite du Président
09:15ne nous aide pas, parce que c'est encore pire
09:17juste après. Donc, qu'est-ce que vous comptez faire
09:19dans votre programme en 2027 ?
09:21Marine Le Pen. Marie, je pense
09:23qu'il faut mobiliser l'intégralité de notre arsenal
09:25pénal. Je veux dire, on est dans une situation
09:27aujourd'hui qui nécessite
09:29quasiment un état
09:31d'urgence sécuritaire et un état d'urgence
09:33migratoire. On ne va pas se mentir,
09:35une partie de plus
09:37en plus importante d'ailleurs de
09:39l'insécurité est la conséquence
09:41de l'immigration clandestine
09:43dans notre pays. J'en veux pour
09:45preuve toutes les chiffres du
09:47ministère de l'Intérieur, mais aussi les déclarations du
09:49préfet de Nice, par exemple, qui disait que dans un
09:51quartier, 75% de
09:53la délinquance était le fait
09:55d'étranger. Donc, il faut faire
09:57preuve d'une fermeté totale dans le domaine
09:59de l'immigration clandestine,
10:01renvoyer chez eux les gens qui n'ont
10:03rien à faire chez nous, parce qu'ils n'ont pas
10:05l'autorisation d'y être, et renvoyer
10:07en priorité ceux qui, évidemment, commettent
10:09des délits et des crimes.
10:11Quand même,
10:1340% des vols de voiture sont le fait
10:15d'étranger, 38% des
10:17cambriolages, 31% des vols, ce sont
10:19les chiffres du ministère de l'Intérieur. On ne
10:21peut pas continuer à
10:23faire preuve d'un laxisme total dans ce domaine.
10:25Ça, c'est la première des choses. La deuxième
10:27des choses, c'est qu'il faut
10:30mettre en place un plan
10:32que nous avons, nous,
10:34structuré par
10:36le fait de dissuader, de
10:38sanctionner et de responsabiliser.
10:40Dissuader, c'est par
10:42exemple la mise en oeuvre de
10:44la sacralisation de l'intégrité physique.
10:46Aujourd'hui, il y a...
10:48Ça veut dire quoi, ça, concrètement, Marine Le Pen ?
10:49Ça veut dire concrètement que
10:51lorsque on sera
10:53condamné, par exemple, à 6 mois pour
10:55coéblessure, on ne pourra plus avoir
10:57d'aménagement de peine, on ne
10:59pourra plus avoir de peine
11:01de substitution, comme
11:03les bracelets ou des choses
11:05comme ça. Il faut abaisser l'âge de la
11:07majorité pénale, parce qu'on sait très bien qu'il y a
11:09une grande partie de cette délinquance de rue
11:11qui est le fait de mineurs.
11:13On va y revenir sur cette question aussi,
11:15la minorité, la majorité. Voilà,
11:17exactement. Il faut sanctionner, il faut faire
11:19preuve d'une fermeté absolument totale, mais
11:21moi, je pense qu'il faut une nouvelle
11:23philosophie, en réalité,
11:25de la justice. Aujourd'hui,
11:27les jeunes sont
11:29condamnés
11:3115 fois, 10 fois,
11:3330 fois, avant d'avoir
11:35l'âge de la majorité pénale, et puis
11:37en réalité, il ne leur arrive rien.
11:39En tout cas, ils ont le sentiment qu'il ne leur arrive rien.
11:41Avant que vous puissiez décliner cette question
11:43de la justice des mineurs, je voudrais quand même que Marie
11:45puisse à nouveau prendre la parole. Marie,
11:47vous avez interrogé Marine Le Pen, elle vous a
11:49répondu, notamment sur la question du laxisme face
11:51aux conséquences de l'immigration. Est-ce que c'est
11:53la réponse que vous espériez ou pas ?
11:55Oui
11:57et non. Moi, ce que je
11:59souhaite surtout, c'est que maintenant,
12:01nous aident. C'est que moi,
12:03les paroles, c'est beau,
12:05mais moi,
12:07maintenant, je veux qu'on nous aide à Marseille
12:09parce qu'en fait, on est arrivé au point où
12:11marseillaise de naissance,
12:13je sais pertinemment que je vais devoir quitter
12:15ma ville parce que la situation
12:17n'est plus possible, on ne nous écoute pas en fait.
12:19C'est tous les jours qu'il se passe quelque chose.
12:21Vous avez mentionné une chose,
12:23Marie, vous avez mentionné aussi les opérations
12:25Place Nette et l'avenue du Président.
12:27Marine Le Pen, au fond, quand on écoute
12:29Emmanuel Macron,
12:31il fait de Marseille sa priorité,
12:33le plan Marseille en grand, il se rend sur place,
12:35il y va avec le ministre de la Justice, il y va avec le ministre
12:37de l'Intérieur, il met quand même
12:39le paquet sur Marseille. Pourtant, il n'y arrive pas.
12:41Est-ce que vous y arriveriez mieux ?
12:43Oui. Marie, je voudrais vous dire une chose.
12:45Moi, je peux comprendre, Marie. Aujourd'hui,
12:47ici, je viens vous proposer, je viens vous expliquer
12:49ce que je vais faire. Évidemment, je n'ai jamais
12:51été au pouvoir. J'aspire à y être.
12:53Donc, je comprends que
12:55certains se disent, ah oui, mais est-ce que
12:57ils vont faire mieux que les autres ?
12:59Mais ce qui est sûr, c'est que les autres, pour le coup,
13:01on sait ce qu'ils ont fait. Voilà. Rien.
13:03Et on sait les conséquences
13:05pour notre pays en termes d'insécurité.
13:07À Marseille, c'est une véritable catastrophe,
13:09mais c'est en réalité une catastrophe dans toute la France.
13:11Toutes les villes sont touchées,
13:13tous les villages sont touchés par l'insécurité.
13:15Les chiffres sont dramatiques.
13:17L'augmentation du nombre des homicides
13:19en l'espace de 15 ans s'est multipliée
13:21par 4, par exemple.
13:23Les coups et blessures,
13:25on a en France 5 fois
13:27plus de coups et blessures qu'en
13:29Italie, 3 fois et demi
13:31plus qu'en Allemagne. Il y a donc un
13:33problème de laxis, il y a un problème de
13:35gestion, y compris de gestion
13:37des bandes, puisque à Marseille,
13:39c'est évidemment la drogue qui est aussi
13:41là-bas et ailleurs.
13:43La drogue qui est également
13:45un problème majeur.
13:47Quelle est la réponse ? Non mais pardon.
13:49Marie, restez avec nous. Quelle est la réponse
13:51et le signal qu'envoie le gouvernement
13:53pour faire face à cela ?
13:55Le signal, c'est on vient,
13:57on fait place nette, mais place nette,
13:59mais en réalité, ils s'installent 200 mètres
14:01plus loin, puisqu'il n'y a pas de politique
14:03de fond qui est mise en œuvre.
14:05Donc, ils arrivent, ah oui c'est place nette, ça c'est sûr,
14:07mais c'est place nette pendant 3 heures.
14:09Ils repartent avec les caméras
14:11et évidemment, les dealers
14:13se réinstallent avec toutes les conséquences
14:15que ça a sur la population. Deuxième
14:17élément, pardon, mais les signaux qui sont
14:19lancés, il y a une circulaire qui vient
14:21d'être passée par le ministère
14:23qui a été envoyée aux policiers et aux
14:25gendarmes pour dire, maintenant,
14:27ceux qui porteront une arme blanche,
14:29vous leur mettrez une amende
14:31de 500 euros
14:33et 400 euros
14:35s'ils payent tout de suite.
14:37Mais c'est quoi le signal au moment
14:39où il y a des adolescents qui se font
14:41planter, pardon de l'expression,
14:43quasiment tous les 3 jours
14:45à la sortie des collèges, alors
14:47qu'un tiers des homicides
14:49sont commis avec des armes blanches.
14:51Et le signal que lance le gouvernement, c'est ça,
14:53comme le signal qui a été lancé pour la drogue.
14:55C'est pas une amende, c'est prison, c'est quoi ?
14:57Mais évidemment, c'est un délit extrêmement grave
14:59que de porter une arme blanche.
15:01Je voudrais vous interroger sur ce qui se passe en Angleterre,
15:03Marine Le Pen. Vendredi, un jeune Anglais de 16 ans
15:05a été condamné à la prison à vie,
15:07assorti d'une période de sûreté de 16 ans
15:09pour avoir tué à coups de couteau un autre
15:11jeune de 16 ans, il y a deux autres adolescents
15:13de 16 ans également qui sont condamnés, eux,
15:15à 9 ans de prison
15:17pour mineurs, pour homicide involontaire, également
15:19avec un couteau. Condamné
15:21à la prison à vie, à 16 ans,
15:23en France, c'est pas possible.
15:25Je voudrais préciser deux choses. Un, ce qu'a dit
15:27le juge anglais, il a parlé d'un fléau
15:29des attaques entre jeunes au couteau, donc pas que français,
15:31c'est aussi là-bas.
15:33Et puis effectivement, est-ce qu'il faut mettre fin
15:35à vos yeux à l'excuse de minorité ?
15:37En tout cas, il faudra réaménager
15:39l'excuse de minorité.
15:41La question qui devra se poser, c'est
15:43est-ce que c'est la règle
15:45et l'absence d'excuse de minorité
15:47l'exception, ou
15:49est-ce qu'on retire
15:51l'excuse de minorité et le juge peut
15:53éventuellement la mettre en place en fonction
15:55des conditions. Le principe, c'est qu'aujourd'hui,
15:57depuis 45, un mineur doit être sanctionné
15:59moins sévèrement qu'un majeur. Ce qui est sûr, c'est qu'il faut
16:01abaisser l'âge de la majorité pénale.
16:03La passer de 18 ans à 16 ans.
16:05Et concernant
16:07l'excuse de minorité, il faut
16:09en revoir les modalités
16:11parce qu'on voit bien qu'il y a
16:13une forme de délinquance d'habitude jusqu'à
16:15la majorité, c'est ce que j'expliquais tout à l'heure.
16:17C'est-à-dire que pendant
16:195 ans, 6 ans, ils commettent
16:21tous les délits, tous les forfaits possibles
16:23et imaginables, il ne leur arrive rien
16:25et puis à un moment donné, c'est tout de suite
16:27la case prison
16:29parce qu'il y a une gradation
16:31dans les délits qui font
16:33qu'ils arrivent pour certains jusqu'au crime.
16:35En tout 13 ans, Marine Le Pen, aujourd'hui,
16:37on est considéré comme pénalement irresponsable.
16:39Est-ce que vous changeriez cela ?
16:41Non, je ne changerais pas cela
16:43mais je pense qu'il faut un suivi
16:45extrêmement sévère et notamment, c'est le
16:47troisième...
16:49Je vous disais sanctionner pour le
16:51deuxième axe de notre projet.
16:53Sanctionner, c'est aussi revoir la politique pénale
16:55et mettre en place ce qui a été mis en place
16:57aux Pays-Bas, c'est-à-dire des peines
16:59courtes, fermes et rapides.
17:01Parce que pour les jeunes, c'est extrêmement important.
17:03C'est-à-dire premier délit, tout de suite une petite peine.
17:05Ça veut dire des peines de prison qui sont prises de quelques jours,
17:07d'une semaine, ils font ça en Hollande.
17:09C'est ça l'idée. En fait, l'idée
17:11c'est celle-là. L'idée, c'est que
17:13il vaut mieux condamner
17:15pour une récidive un jeune
17:17à une semaine dans un centre éducatif
17:19fermé, une semaine,
17:21plutôt que d'attendre qu'il ait
17:2318 ans et qu'il ait commis un meurtre pour lui mettre
17:258 ans
17:27ou 9 ans ou 10 ans de prison.
17:29Parce que ça marche très bien aux Pays-Bas.
17:31Donc il faut aussi regarder ce qui fonctionne
17:33et face à cette délinquance des
17:35mineurs, ça, ça fonctionne
17:37extrêmement bien. Il y a Nico qui nous envoie un message
17:39sur Direct Studio, est-ce que vous voudriez
17:41légaliser le cannabis ?
17:43Non, non, absolument pas. Je suis totalement contre
17:45la légalisation du cannabis.
17:47Encore une fois, l'idée que les dealers,
17:49c'est-à-dire ceux qui font le commerce
17:51illégal du cannabis,
17:53vont du jour où le cannabis sera devenu
17:55légal devenir plâtrier ou boulanger
17:57est évidemment une aberration.
17:59Ils trouveront un autre moyen illégal
18:01de faire commerce.
18:03Et là encore, le signal qui a été
18:05lancé par le gouvernement est le mauvais signal.
18:07Le signal consistant à dire
18:09vous aurez une amende forfaitaire si vous êtes
18:11attrapé en train d'acheter de la
18:13drogue est un mauvais signal.
18:15C'est l'inverse qu'il faut lancer.
18:17C'est un signal
18:19de fermeté. Et la troisième,
18:21le troisième axe, c'est
18:23la responsabilisation.
18:25Parce qu'après tout, ces mineurs,
18:27ils ont quand même des parents.
18:29Et il serait bon un petit peu de s'intéresser
18:31à ce que font ou ne font pas ces parents.
18:33Non, il ne s'agit pas
18:35encore une fois de les condamner
18:37à un stage de parentalité
18:39ou je ne sais quelle chose comme ça.
18:41Il faut
18:43expulser les familles délinquantes des HLM.
18:45Il faut supprimer les allocations
18:47familiales aux parents
18:49qui sont défaillants.
18:51Il faut les poursuivre pénalement car il existe
18:53dans le code pénal un texte qui considère
18:55que lorsqu'un parent
18:57n'est pas capable d'assurer
18:59la sécurité de son enfant,
19:01on laisse des gamins de 11 ans
19:03à 2h du matin participer à des émeutes,
19:05eh bien la société
19:07sanctionne pénalement.
19:09Il faut aussi parler des réparations civiles.
19:11Tu casses, tu répares.
19:13Tu casses, tu répares.
19:15Il n'y a qu'un malheur, c'est que
19:17c'est les mots du premier ministre.
19:19Vous avez bien dit
19:21le mot justement, les mots.
19:23Parce que lorsque, après les émeutes,
19:25nous avons proposé un amendement
19:27pour dire que les collectivités territoriales
19:29par exemple, ou l'État,
19:31doivent être obligés
19:33de faire une demande de dommages et intérêts
19:35pour faire prendre en charge
19:37aux casseurs les conséquences
19:39financières de leur casse,
19:41ils ont tous voté contre.
19:43Or moi je crois que c'est cela
19:45qu'il faut faire. Ils payent à vie,
19:47eh bien ils payent à vie.
19:49Ils paieront à vie. Tu détruis un abribus
19:515 000 euros, tu payes.
19:53Tu détruis un
19:55bâtiment historique
19:5710 millions,
19:59eh bien tu es condamné à 10 millions.
20:01Ça ne veut pas dire
20:03que tu paieras les 10 millions, parce que je suppose
20:05que ces gens n'ont pas les moyens
20:07des délits qu'ils commettent.
20:09Mais en tout cas, ils paieront à vie
20:11pour cette destruction.
20:13On ne supporte plus
20:15de payer
20:17pour les
20:19casseurs, pour ceux qui détruisent
20:21et pour ceux qui brûlent.
20:23Maintenant, ça suffit.
20:25Les Français payent des impôts de plus en plus
20:27importants. Ils ont de plus
20:29en plus de difficultés à terminer
20:31les fins de mois. Et en plus de tout ça,
20:33on leur demande de payer pour ceux
20:35qui commettent des dégradations.
20:37Précisément, Marine Le Pen, je voudrais qu'on puisse parler pouvoir d'achat, qu'on puisse parler retraite.
20:39Un mot quand même encore sur les HLM,
20:41puisque vous disiez à l'instant qu'il fallait expulser
20:43les familles de délinquants.
20:45Il y a une autre question.
20:47Jordan Bardella, à ce même micro, précisait
20:49que vous souhaitiez que seuls les Français
20:51aient accès au logement social.
20:53J'ai regardé les chiffres de l'Union française pour l'habitat.
20:55Il y a 31% au moment où on se parle.
20:57Il y a 31% des ménages qui sont
20:59aujourd'hui dans les HLM,
21:01dont la personne de référence est née
21:03à l'étranger, parfois de nationalité
21:05française, mais le plus souvent de nationalité
21:07étrangère. L'Union française
21:09pour l'habitat qui précise même qu'il y a
21:11et je les cite, une surreprésentation
21:13des ménages dont la personne de référence est née
21:15en Afrique subsaharienne, en Turquie ou au Maghreb.
21:17Est-ce que vous, Présidente, ça veut dire
21:19que vous sortirez ces familles
21:21des HLM ? Non, je ne sortirai pas des HLM.
21:23Mais j'appliquerai
21:25cette règle aux entrants.
21:27Ils peuvent rester ?
21:29Ils peuvent rester.
21:31Parallèlement, ils peuvent rester
21:33à certaines conditions.
21:35Je pense qu'il faut maintenant...
21:37Le gouvernement dit plus de HLM
21:39à vie. Oui, mais
21:41ça c'est bien, ça s'entend
21:43si on met en place la priorité nationale.
21:45Parce que si on ne met pas en place
21:47la priorité nationale, ça ne réglera pas le problème.
21:49Tous ceux qui entreront
21:51seront ceux qui ont les moins de moyens
21:53et ceux qui ont les moins de moyens
21:55ce sont ceux qui, par définition,
21:57arrivent en étant immigrés.
21:59Moi, ce que je souhaite, c'est que les Français
22:01puissent à nouveau accéder aujourd'hui à 35%
22:03du parc qui est
22:05occupé par les immigrés
22:07et 27% par les enfants
22:09d'immigrés. Il y a 11%
22:11de gens qui n'ont pas de lien avec l'immigration
22:13qui ont accès au logement social.
22:15Je trouve que c'est évidemment
22:17injuste.
22:19Je pense qu'il faut changer ces règles-là
22:21et mettre en place la priorité nationale.
22:23D'abord, on loge dans le logement
22:25social les Français
22:27qui ont contribué par
22:29leurs parents, leurs grands-parents au financement
22:31de ces HLM et puis s'il
22:33reste de la place, bien entendu,
22:35on peut accorder ces logements
22:37aux immigrés.
22:39Mais il faut aussi
22:41rétablir le calme dans ces HLM.
22:43Parce qu'en réalité, il y a plein de gens
22:45qui ne veulent même plus y aller tellement c'est l'enfer.
22:47On a compris quand vous dites que les familles de délinquants...
22:49Je voudrais aussi mettre la pression
22:51sur les gestionnaires de HLM.
22:53Il y a des règlements intérieurs dans ces HLM.
22:55Il faut qu'ils les fassent respecter.
22:57Il est absolument anormal de voir
22:59des halls qui sont squattés par
23:01des dealers, des gens qui rentrent dans leur HLM
23:03à qui on demande leur carte d'identité
23:05pour pouvoir entrer,
23:07des destructions permanentes, des gens
23:09qui font leurs besoins,
23:11qui cassent les portes,
23:15les parties communes.
23:17Il faut les faire respecter.
23:19Si vous ne respectez pas le règlement intérieur,
23:21alors vous serez expulsés.
23:23Ça, c'est une règle qui va permettre de rétablir
23:25la tranquillité dans les HLM.
23:27Marine Le Pen, il est 8h33, on a de nombreuses questions.
23:29Il y a notamment Christophe qui est avec nous au 3216
23:31qui nous appelle de Reims. Bonjour Christophe.
23:33Bonjour à Pauline. Re-bonjour à Pauline.
23:35Vous m'avez appelée tout à l'heure à 6h10.
23:37Vous aviez une question pour Marine Le Pen. Elle est en direct, elle vous écoute.
23:39Bonjour Madame Le Pen.
23:41J'ai une question à vous poser. Actuellement,
23:43on a quand même Jordan Bardella qui fait la course en tête
23:45des élections européennes avec un look très propre,
23:47très lisse, très façon ministre Macronique.
23:49Cependant, et on l'a vu aux dernières élections,
23:51à partir du moment où vous vous positionnez,
23:53il y a un plafond de verre que vous ne passez pas.
23:55Ma question est,
23:57Madame Le Pen...
23:59Je redis les choses parce que Madame Le Pen
24:01n'entendait pas. Un plafond de verre. Christophe, allez-y.
24:03Ma question est, est-ce que vous ne pensez pas
24:05que la marque Le Pen
24:07reste un obstacle à votre élection ?
24:11Non, je ne le crois pas.
24:13Vous voyez, je ne serai plus candidate.
24:15Non, je ne le crois pas. Je crois que
24:17nous sommes confrontés à...
24:19Vous l'avez vu d'ailleurs depuis quelques semaines,
24:21à chaque fois qu'on s'approche d'une élection,
24:23immédiatement,
24:25le système se crispe et utilise,
24:27il faut bien le dire, tous les moyens,
24:29y compris les moyens les plus déloyaux,
24:31pour tenter d'entraver notre progression.
24:33Nous avons progressé
24:35au fur et à mesure des élections
24:37pour arriver aujourd'hui à un niveau
24:39qui nous permet, en tout cas dans les intentions de vote,
24:41de gagner l'élection présidentielle.
24:43Mais ce que Christophe dit, c'est qu'au fond,
24:45votre nom, il renvoie à votre père,
24:47il renvoie à une histoire du FN.
24:49Vous avez certes changé le nom du RN.
24:51Mais au fond, c'est d'ailleurs la question,
24:53et tout à l'heure il disait carrément,
24:55est-ce qu'il ne faut pas que ce soit Jordan Bardella le candidat ?
24:57Pour plus qu'il y ait cette référence au Le Pen.
24:59Mais encore une fois, nous avons longuement
25:01discuté avec Jordan Bardella
25:03et nous pensons que le duo que nous formons
25:05et que nous présentons aux Français,
25:07qui potentiellement,
25:09c'est dans trois ans, on ne sait pas ce qui peut arriver,
25:11mais potentiellement me verrait
25:13candidat à la présidentielle,
25:15et lui, Premier ministre,
25:17si je suis élu, est un duo
25:19performant. C'est celui-là
25:21qu'il faut. C'est ce
25:23couple exécutif que nous
25:25proposons aux Français,
25:27avec les qualités qui sont les miennes,
25:29les qualités qui sont les siennes,
25:31et c'est vrai qu'il est en train de se passer quelque chose,
25:33on le voit aux Européennes,
25:35autour de notre mouvement, autour de nos thèmes,
25:37autour de notre candidat
25:39Jordan Bardella, qui
25:41est un véritable enthousiasme,
25:43et je me réjouis évidemment
25:45de cela. Je n'ai jamais cru au plafond
25:47de verre, jamais.
25:49D'ailleurs, on l'a fait sauter aux élections
25:51législatives.
25:53En revanche, ce que je crois, et je l'ai dit
25:55plusieurs fois, c'est que si le peuple
25:57vote, le peuple gagne,
25:59et si le peuple ne va pas
26:01voter, alors le peuple perd.
26:03Souvenez-vous les régionales,
26:05souvenez-vous les régionales,
26:07rien n'est fait. Les sondages étaient
26:09flatteurs, mais une partie de notre électorat
26:11s'est dit, bon ben c'est bon, c'est gagné,
26:13et ils ne sont pas allés voter.
26:15Eh bien, nous avons perdu.
26:17Si le peuple ne se défend pas,
26:19personne ne le défendra
26:21à sa place, c'est la raison pour laquelle
26:23je leur dis, méfiance,
26:25allez, le 9 juin, votez.
26:27J'ai vu que Mme Maillet avait repris
26:29mon slogan, un seul jour, un seul tour,
26:31elle a oublié, un seul vote
26:33Bardella. Marine Le Pen,
26:35on l'a entendu au début de cette émission,
26:37je vous le disais, on a eu de nombreuses questions sur la question du
26:39racisme. La question de Christophe, c'est aussi
26:41celle-là, c'est au fond le nom de votre père.
26:43Votre père était antisémite,
26:45entouré d'antisémites.
26:47Oui, mais Marine Le Pen,
26:49aujourd'hui, vous faites partie
26:51des premiers, et c'est important de le noter,
26:53vous étiez à la manifestation contre l'antisémitisme,
26:55vous faites partie des premiers à
26:57défendre les juifs de France,
26:59est-ce que, est-ce que aujourd'hui
27:01vous en faites un combat ?
27:03Vous vous dites, j'ai quand même honte de ce qu'a été mon père.
27:05Madame, cela fait
27:0720 ans que je fais de la politique.
27:0920 ans. Je pense que
27:11les Français peuvent me juger
27:13sur ce que j'ai dit et sur ce
27:15que j'ai fait. J'ai eu
27:17des désaccords sur ce sujet tellement
27:19profond avec mon
27:21propre père que j'ai été
27:23amenée à l'exclure
27:25du mouvement.
27:27Ça a été compliqué pour moi.
27:29Voilà. Effectivement,
27:31je le dis, je l'assume, ça a été
27:33compliqué. Mais je l'ai
27:35fait. Je l'ai fait parce que nous
27:37avions des divergences trop profondes
27:39sur ces sujets. Alors oui,
27:41je dis aujourd'hui que le
27:43meilleur bouclier pour les Français
27:45de confession juive en France
27:47aujourd'hui, c'est le Rassemblement National.
27:49C'est le seul mouvement
27:51qui a en même temps la volonté,
27:53la conviction et
27:55les moyens
27:57de lutter
27:59contre le fondamentalisme islamiste
28:01qui est
28:03le danger
28:05majeur qui pèse sur notre
28:07pays, sur l'ensemble
28:09des Français.
28:11Mais il faut bien le dire particulièrement
28:13parce qu'ils sont particulièrement
28:15visés, et je crois que l'affaire
28:17de Sciences Po le démontre,
28:19particulièrement pour nos compatriotes
28:21de confession juive. Vous êtes pour qu'on expulse
28:23tous ceux qui voudraient bloquer ce matin encore
28:25un certain nombre de lycées,
28:27appels au blocage, de facultés en France ?
28:29Non mais, on ne peut pas admettre qu'une
28:31minorité violente empêche les autres
28:33de travailler, voilà. Et quant à
28:35Sciences Po, je suis désolée mais on a pu
28:37encore avoir la démonstration du
28:39laxisme du gouvernement puisque
28:41la ministre a mis des jours et
28:43des jours et des jours avant
28:45d'intervenir alors que les propos qui étaient
28:47tenus étaient inadmissibles, qu'ils étaient
28:49clairement des propos et des comportements
28:51antisémites de la part
28:53de cette minorité, donc cette minorité,
28:55il faut la virer de Sciences Po
28:57et accessoirement je pense qu'il faut aussi virer
28:59la direction. La virer de Sciences Po ?
29:01La direction il n'y en a plus, il y a une direction
29:03transitoire. Cette transitoire,
29:05il faut qu'elle transite très vite.
29:07Et vous viriez, c'est-à-dire que
29:09c'est des sanctions, vous expulsez de l'école
29:11ceux qui ont participé à ce blocage.
29:13Écoutez, il n'est pas admissible
29:15de voir
29:17des manifestations antisémites se tenir
29:19à Sciences Po, mais ce qui est terrible,
29:21c'est que ça ruine l'image de l'école,
29:23mais ça ruine aussi l'image de notre pays à l'international.
29:25Soyez conscients.
29:27J'ai envie de vous dire, quand on regarde les Etats-Unis,
29:29le mouvement, il n'est pas seulement français,
29:31il est international. Mais ça ruine la réputation
29:33des universités américaines
29:35où se déroulent ce genre de choses.
29:37Et vous voyez bien qu'il y a toute une série de chefs d'entreprise
29:39qui disent, moi si c'est ça, je ne prendrai
29:41plus d'élèves qui sortent
29:43de ces écoles. Rendez-vous compte
29:45de l'injustice qui est faite
29:47à l'immense majorité des élèves
29:49qui ne sont pas dans cet état d'esprit et qui subissent
29:51en même temps le blocage de leurs études
29:53et en même temps l'effondrement de la réputation de leur école.
29:55Puisqu'on est sur les questions internationales
29:57de Gaza, d'Israël, je voudrais vous poser
29:59une question, ou plus simplement
30:01donner à Jordan la possibilité
30:03de vous poser lui-même la question. Jordan, il est par Skype
30:05avec nous. Jordan, il est militant,
30:07militant du RN, il tracte
30:09et il a
30:11souvent des questions sur la Russie.
30:13Je vous laisse l'expliquer, Jordan, et interroger Marine Le Pen.
30:15Bonjour, Apolline de Malherbe.
30:17Bonjour, Marine Le Pen.
30:19J'ai 19 ans, je suis militant du RN
30:21et dans cette campagne des élections
30:23européennes, beaucoup de personnes me disent
30:25sur le terrain, lors des actions militantes,
30:27qu'ils sont réticents de voter pour
30:29Jordan Bardella le 9 juin prochain pour cause
30:31des sujets de la Russie
30:33qui les inquiètent particulièrement.
30:35Comment pouvez-vous rassurer ces électeurs ?
30:37Marine Le Pen.
30:39Là aussi, vous avez bien vu qu'en réalité
30:41le gouvernement,
30:45nos adversaires politiques se sont servis
30:47du conflit ukrainien
30:49pour donner de nous une image qui était
30:51totalement caricaturale.
30:53Moi, je vais vous faire une réponse.
30:55À chaque fois que je me pose une question,
30:57la seule chose qui m'intéresse
30:59c'est quel est l'intérêt de la France
31:01et des Français.
31:03L'intérêt de la France et des Français
31:05guide mon action et guide
31:07mes décisions.
31:09La Russie ne disparaîtra
31:11pas avec les discours des uns
31:13ou des autres. Elle ne sera pas rayée de la carte.
31:15Elle existe
31:17et il va falloir
31:19en tenir compte.
31:21Vous dites que c'est caricatural, Marine Le Pen.
31:23Moi, je regarde quand même la liste que vous avez donnée.
31:25Thierry Mariani, qui est 9ème sur la liste
31:27du RN, ce n'est pas caricatural, c'est sonnant et trébuchant.
31:29Thierry Mariani, qui lui
31:31a quand même dit, alors que la guerre avait éclaté depuis
31:33plus d'un an, on a, je cite,
31:35intérêt à avoir de bons rapports avec la Russie, cette guerre n'est pas
31:37la nôtre. Thierry Mariani, qui en 2019
31:39se rend pour la seconde fois en Crimée,
31:41qui rencontre Vladimir Poutine,
31:43ce n'est pas du tout anodin de rencontrer Vladimir Poutine
31:45en Crimée, quand on sait évidemment
31:47l'annexion de la Crimée, et qui a cette phrase,
31:49il y dit, nous sommes fiers d'avoir
31:51été présents pour le 5ème anniversaire du
31:53rattachement de la Crimée. Vous le choisissez
31:55comme 9ème sur votre liste ? Ce n'est pas la
31:57caricature des opposants, ça ?
31:59C'est un choix. Et Nicolas Sarkozy ?
32:01Mais Nicolas Sarkozy n'est pas sur
32:03votre liste, je suis pas sûre que vous l'auriez
32:05choisi. Et Valéry Giscard d'Estaing ? Mais vous l'auriez
32:07choisi. Les choses n'ont pas évolué depuis,
32:09la guerre n'a pas éclaté. Non mais la guerre
32:11avait, enfin sur la Crimée, pardon,
32:13mais en l'occurrence, monsieur Mariani,
32:15Thierry Mariani,
32:17il a la même position que
32:19le président de la République dont il a été ministre
32:21sur la Crimée, d'accord ? Nicolas Sarkozy
32:23pense la même chose.
32:25Valéry Giscard d'Estaing pense la même chose.
32:27Le sujet n'est pas là.
32:29Le sujet,
32:31le sujet, c'est que le monde
32:33est tel qu'il est,
32:35pas tel que nous voudrions
32:37qu'il soit. Il va falloir à un moment
32:39donné regarder les choses en face. Et moi,
32:41ma responsabilité,
32:43ma responsabilité de dirigeante
32:45politique, c'est de dire
32:47aux Français des réalités
32:49qui peuvent éventuellement
32:51déplaire. Oui mais moi ce que j'ai attrapé, c'est le mot utilisé
32:53par Jordan Bardella. Quand on l'interroge sur la question
32:55de Thierry Mariani, il dit Thierry Mariani n'a
32:57sans doute pas la même sensibilité
32:59que Marine Le Pen et moi-même sur la Russie.
33:01C'est une question de sensibilité ce qui se passe en Russie ?
33:03Oui, enfin là, pour le coup,
33:05oui, nous n'avons pas la même sensibilité
33:07que Nicolas Sarkozy et Thierry Mariani,
33:09manifestement, sur le sujet. Ce qui est sûr,
33:11c'est que nous avons soutenu
33:13tout de suite l'Ukraine. Nous avons
33:15condamné tout de suite la Russie
33:17en disant que la violation
33:19de la souveraineté
33:21ukrainienne et de la souveraineté territoriale
33:23ukrainienne était inadmissible.
33:25Nous avons proposé
33:27d'apporter
33:29des armes défensives
33:31à l'Ukraine. On nous a rionné,
33:33il n'en demeure pas moins que c'est aujourd'hui
33:35ce dont il manque. Bon,
33:37nous avons en revanche posé des lignes rouges
33:39et nous le faisons dans l'intérêt
33:41de la France. Nous ne souhaitons pas
33:43que l'Ukraine entre dans l'Union européenne,
33:45nous ne souhaitons pas que l'Ukraine
33:47entre dans l'OTAN
33:49et nous ne souhaitons pas
33:51partager notre dissuasion
33:53nucléaire au niveau européen et
33:55envoyer des troupes dans
33:57une guerre qui, pour l'instant,
33:59je suis désolée de le rappeler,
34:01n'est effectivement
34:03pas celle de la France.
34:05Je veux dire, ces sujets-là
34:07sont des sujets éminemment
34:09graves. La guerre, c'est ce qui peut
34:11arriver de pire à un peuple
34:13et à un pays. Et moi, je suis frappée de la
34:15légèreté avec laquelle Emmanuel Macron
34:17dit... La légèreté ? Oui, la légèreté,
34:19oui. Quand un verre d'une défense
34:21européenne... Quand un verre de whisky à la main
34:23on dit à un chanteur
34:25avec lequel on discute à 3h du matin
34:27je vais être obligé d'envoyer des gars
34:29à Odessa. Oui, je parle
34:31de légèreté, car il s'agit de la vie
34:33de nos soldats. L'Elysée n'a pas confirmé
34:35ses propos qui ont été rapportés.
34:37Donc, il veut envoyer des troupes
34:39pour une question
34:41d'ego, d'image personnelle.
34:43Moi, je dis qu'on ne joue pas,
34:45encore une fois, avec la vie
34:47de nos soldats. Il se dit en faveur d'une défense européenne.
34:49Il parle même de l'arme nucléaire française
34:51au service d'une défense européenne.
34:53Il dit qu'en tout cas, sur ces points,
34:55il est prêt à ouvrir le débat.
34:57Est-ce que vous seriez prêt à ouvrir le débat
34:59sur la question du partage au fond,
35:01de l'utilisation de l'arme atomique
35:03au profit aussi de la défense européenne ?
35:05Non. Non.
35:07Résolument non. Quand Emmanuel Macron
35:09dit « j'ouvre le débat », il l'a dit d'ailleurs
35:11pour la fin de vie, il dit « je suis prêt
35:13à ouvrir le débat », hop, immédiatement, il y a le texte qui arrive
35:15derrière. Non.
35:17Je ne souhaite pas partager la dissuasion nucléaire.
35:19La dissuasion nucléaire, elle appartient
35:21aux Français,
35:23et en l'occurrence, elle appartient
35:25au président de la République sur délégation
35:27du peuple français, et c'est
35:29très lié, évidemment, à l'élection
35:31directe du président
35:33de la République. Non seulement
35:35je ne souhaite pas partager,
35:37mais je souhaite même inscrire dans la Constitution
35:39que
35:41aucune délégation,
35:43aucun partage de quelque
35:45nature, que ce soit de notre
35:47dissuasion nucléaire, ne doit pouvoir être
35:49mise en œuvre. Voilà. La dissuasion
35:51nucléaire, c'est ce qui fait que la France
35:53est une puissance
35:55mondiale. C'est
35:57cela qui lui permet aussi
35:59d'être au siège de sécurité
36:01de l'ONU, qu'Emmanuel Macron veut
36:03aussi partager, je vous le rappelle.
36:05Non, ce n'est pas aussi clair que ça. Il n'a pas
36:07dit qu'il souhaitait partager le siège
36:09de la France à l'ONU. Mais la technique est toujours
36:11la même. Pourquoi vous vous laissez encore
36:13avoir ? C'est ça que je... C'est pas une question de me laisser avoir
36:15ou pas, je vous prends chacun au mot.
36:17C'est toujours la même technique.
36:19C'est un mode opératoire
36:21qu'on partage avec l'Union européenne.
36:23On lance un sujet, on dit non mais...
36:25On ouvre le débat, on vote
36:27un texte mais qui n'est pas impératif
36:29et puis en réalité, à un moment donné,
36:31ça finit par devenir impératif. Ça a été le cas pour
36:33le pacte de Marrakech.
36:35Et on s'est moqué de nous quand on a dit
36:37vous allez voir ce qui va en sortir.
36:39Ce qui en est sorti, c'est le pacte d'immigration
36:41qui nous oblige à prendre des migrants
36:43sous peine de 20 000 euros d'amende.
36:45Ça a été la même chose pour le traité
36:47d'Aix-la-Chapelle. Nous avons dit
36:49voilà ce qu'il a en tête. On nous a dit
36:51mais non, pas du tout, etc.
36:53Et plus ça va, et plus on est en train
36:55d'habituer les Français
36:57au partage de notre dissuasion nucléaire.
36:59Moi, je connais leur mode opératoire
37:01et mon rôle, c'est de prévenir les Français
37:03de ce qui va se passer.
37:05Je m'y opposerai de toutes mes forces
37:07parce que je considère que c'est
37:09une dépossession de la puissance
37:11et de la souveraineté française.
37:13Je voudrais que vous puissiez regarder, Marine Le Pen, les images de la foule
37:15je vais les décrire évidemment pour ceux qui nous écoutent sur RMC
37:17d'une foule de jeunesse
37:19en Géorgie
37:21cette foule avec des manifestations monstres
37:23jusqu'à hier soir encore
37:25des manifestants très jeunes qui brandissent
37:27et on le voit sur ces images des drapeaux européens
37:29ils appellent littéralement l'Europe
37:31à leur secours
37:33contre l'influence de la Russie
37:35cette envie d'Europe, de la jeunesse
37:37de Géorgie. Qu'est-ce que vous lui répondez ?
37:39Moi, je serai géorgien
37:41je serai probablement pour rentrer dans l'Union Européenne
37:43voilà
37:45le problème c'est...
37:47Et vous leur dites non ? Et vous leur fermez la porte au nez ?
37:49Je suis contre tout élargissement
37:51mais pourquoi je suis contre tout élargissement ?
37:53Parce qu'il faut voir que derrière
37:55il va y avoir un coût financier qui va être spectaculaire
37:57je veux dire
37:59il faut quand même être conscient que lorsqu'on élargit
38:01à des pays
38:03qui n'ont pas le même niveau que le nôtre
38:05et bien on investit massivement
38:07des centaines de milliards
38:09pour leur permettre d'être
38:11au même niveau et donc d'ailleurs
38:13bien souvent de nous concurrencer
38:15dans les mois ou les années
38:17qui suivent, est-ce que les Français
38:19sont prêts à payer, à augmenter
38:21les impôts ? Le budget de l'Union Européenne
38:23de 20% comme vient de le dire
38:25le ministre des Finances de l'Union Européenne
38:27et puis pour les 7 pays qui sont
38:29envisagés, vous pouvez rajouter
38:3110% de plus
38:33donc 30% d'augmentation
38:35du budget, 350
38:37milliards, voilà le coût
38:39qui va être celui de l'élargissement
38:41à l'ensemble de ces pays, est-ce qu'ils sont
38:43prêts à ça, oui ou non ? Et moi je pose une question
38:45aux agriculteurs et je pose aussi une question
38:47à nos adversaires politiques dans la campagne
38:49parce qu'ils n'y ont pas répondu. La PAC
38:51qu'est-ce qu'on fait
38:53avec les pays
38:55qui veulent faire entrer dans l'Union Européenne ?
38:57Qu'est-ce qu'on fait ? Parce que soit
38:59la PAC, elle est à budget
39:01constant et à ce moment-là
39:03les agriculteurs doivent savoir qu'ils auront moins
39:05par définition puisque le pourcentage
39:07qui sera accordé de la PAC à la France
39:09sera inférieur à ce qu'il est aujourd'hui
39:11soit on augmente
39:13le budget de la PAC pour y intégrer
39:15les aides dont vont bénéficier
39:17les nouveaux pays, qui seront
39:19qui viendront donc concurrencer d'ailleurs
39:21sur nos marchés et est-ce qu'ils sont
39:23donc prêts à payer des impôts
39:25supplémentaires à hauteur
39:27encore une fois de
39:29240 milliards
39:31et
39:33120 milliards de plus pour les autres pays
39:35qui vont entrer. Marine Le Pen, il y a une question
39:37de Laurent dans un instant sur les retraites mais avant cela
39:39je voudrais à 8h49
39:41qu'on parle de Colombe
39:43Colombe c'est cette
39:45femme qui s'est rendue au
39:47meeting de Jordane Bardella
39:49et de vous-même à Perpignan le 1er mai
39:51qui a été interrogée en marge
39:53de ce meeting par TF1
39:55elle a raconté je suis aux RSA, on a du
39:57mal à vivre, elle était les larmes aux yeux
39:59de nombreux hommes politiques y compris
40:01très opposants à vous lui ont
40:03répondu en disant qu'ils voulaient que quelqu'un comme
40:05Colombe puisse revenir vers la gauche
40:07notamment mais elle, elle dit qu'elle est
40:09plutôt tentée de voter pour vous
40:11elle dit même que vous êtes la seule à lui dire
40:13allez viens, on y va, on part
40:15au combat. Elle était bénévole au Restos du Coeur
40:17depuis 1988, elle a été exclue
40:19des Restos du Coeur qui disent
40:21qu'elle aurait dû respecter une sorte de devoir
40:23de réserve. Qu'est-ce que vous dites à Colombe ?
40:25Je lui dis
40:27de tenir bon, on arrive
40:29voilà ce que je dis à Colombe et à toutes les
40:31Colombes de France. Je leur dis que
40:33ce qu'ils vivent n'est pas une fatalité
40:35c'est la conséquence de choix politiques
40:37qui sont des mauvais choix politiques
40:39sauf qu'en fait en réalité Marie Le Pen
40:41le plus tragique quand même dans cette histoire
40:43je dis aux Restos du Coeur qu'ils devraient avoir honte
40:45de leur comportement et si
40:47ils sont censés représenter
40:49une certaine gauche
40:51et bien celle-ci s'est fourvoyée
40:53parce que pousser
40:55à la démission une femme pour avoir
40:57simplement exprimé le désarroi
40:59qui est celui de millions de Français
41:01alors que sans travail
41:03elle donne de son temps et elle
41:05elle donne de son cœur à ceux qui ont
41:07encore moins qu'elle
41:09et bien la pousser à la démission
41:11c'est vraiment
41:13une attitude
41:15mais qui devrait évidemment
41:17indigner tous les Français.
41:19Mais Marie Le Pen le plus tragique dans un sens c'est que vous
41:21ne sécheriez pas ces larmes
41:23au pouvoir en vrai vous donneriez
41:25pas plus de boulot à Colombe, elle est au RSA
41:27elle est actuellement conseillère en insertion
41:29professionnelle mais elle ne trouve pas de boulot
41:31elle n'en trouverait pas plus avec vous. Mais d'abord
41:33à Colombe je lui rends sa dignité
41:35en lui disant que je sais qu'elle cherche du travail
41:37et je sais qu'il n'y a pas de travail
41:39parce qu'aujourd'hui au gouvernement il y a des gens
41:41qui nous expliquent toute la journée que les Français
41:43sont défaignants et que s'ils sont au chômage
41:45c'est parce qu'ils ne veulent pas travailler
41:47donc déjà commençons à rendre leur dignité
41:49et à remettre en place la vraie
41:51responsabilité, qui est responsable
41:53du fait qu'il n'y a pas d'emploi dans notre
41:55pays, est-ce que c'est Colombe
41:57ou est-ce que c'est le gouvernement
41:59parce qu'on ne cesse de nous dire
42:01qu'il y a des métiers en tension, que les Français
42:03ne veulent pas travailler, etc. Il y a 300 000 métiers en tension
42:055,5 millions de gens
42:07qui sont actuellement inscrits à Pôle Emploi
42:09parce qu'ils ne trouvent pas d'emploi. Donc maintenant
42:11je vais dire stop. Et à ces gens
42:13en plus, on a rajouté
42:15une louche en effondrant
42:17leur pouvoir d'achat par des choix
42:19idéologiques qui ont été dévastateurs
42:21c'est le cas pour l'énergie par exemple
42:23mais c'est aussi
42:25le cas pour le logement
42:27social. On a mis
42:29en place des critères qui
42:31empêchent nos compatriotes
42:33d'accéder au logement social
42:35donc ils sont obligés d'aller dans le privé
42:37et évidemment ça leur coûte
42:39extrêmement cher.
42:41C'est Laurent qui nous a appelé au 32 16
42:43tout à l'heure. Laurent il est chauffeur-livreur
42:45dans Lyon. Il a une question sur le minimum
42:47retraite. Écoutez.
42:49Une personne qui n'a jamais travaillé de sa vie touche le minimum vieillesse
42:51qui est 950 euros. Moi je vois ma
42:53femme qui va prendre sa retraite dans 3 ans
42:55on a regardé, touchera 800 et quelques euros.
42:57Elle a eu quand même une carrière HRE parce qu'elle a eu des enfants
42:59mais je trouve quand même ça aberrant qu'une personne
43:01qui n'a pas cotisé touche 950
43:03et quelques euros par mois alors qu'une personne
43:05qui a cotisé va toucher moins cher. Donc
43:07que compte-t-elle faire à ce niveau-là ?
43:09Il est évident qu'on ne peut pas
43:11admettre que quelqu'un qui a cotisé
43:13même de manière insuffisante touche moins
43:15que quelqu'un qui n'a jamais
43:17cotisé. Mais
43:19pardon de revenir, vous allez penser que je suis monomaniaque
43:21mais je mets le doigt un peu sur une
43:23injustice mais je ne le considère pas
43:25normal non plus que quelqu'un qui n'a pas
43:27la nationalité française et qui arrive de l'étranger
43:29et qui a plus de 65 ans et qui a jamais cotisé
43:31touche lui aussi le minimum
43:33vieillesse. Maintenant
43:35Madame de Malher on va parler de deux choses
43:37qui sont un de
43:39nos points communs. Vous avez des enfants,
43:41j'en ai.
43:43Il faudra poser sur la table la problématique
43:45de la différence
43:47dans la carrière
43:49et donc
43:51à la retraite aussi.
43:53Entre les femmes
43:55qui ont eu
43:57des enfants
43:59et une carrière achevée.
44:01Je reviens là-dessus. En réalité on s'aperçoit
44:03on parle souvent de l'inégalité
44:05entre les hommes et les femmes sur le plan salarial
44:07mais en réalité on s'aperçoit
44:09que le décrochage
44:11est exactement lié
44:13au fait d'avoir
44:15un enfant, deux enfants, trois
44:17enfants. Marine Le Pen, sur ce point
44:19je voudrais revenir sur les mots de Valérie
44:21Ayé. Elle était face à Jordan Bardella
44:23la semaine dernière au moment de son débat et à la fin
44:25elle a montré une photo. Une photo qui a été prise
44:27il y a quelques mois à Florence.
44:29Sur cette photo, dit-elle, il y a
44:31Roman Fritz, un Polonais, je la cite,
44:33qui a déclaré que les femmes ne devraient pas
44:35avoir le droit de vote et devraient être moins
44:37payées que les hommes. S'afficher
44:39avec des gens comme Roman Fritz
44:41après ce que vous, vous venez de dire
44:43de la part de Jordan Bardella, est-ce que ce n'est pas une faute ?
44:45D'abord, permettez-moi de vous dire que ce Roman Fritz n'est pas un allié.
44:47Enfin, vous vous êtes quand même retrouvée.
44:49Vous étiez invitée d'ailleurs. Au fond,
44:51Marine Le Pen, vous aviez peut-être senti une flèche.
44:53Vous n'y avez pas été. Non, non, non, non.
44:55Le coup de vous être sur la photo
44:57et donc, non, non, ça, ça ne fonctionne pas.
44:59Il faut arrêter de prendre les Français. Ce n'est pas votre allié encore
45:01mais ça sera peut-être votre allié ensuite. Non, il faut
45:03arrêter de prendre les Français. Non, vous ne serez jamais allée.
45:05Il faut arrêter de prendre les Français pour des enfants.
45:07Voilà. Et leur faire croire à des
45:09fadaises. Enfin, c'était un rassemblement
45:11organisé par Matteo Salvini qui avait vocation
45:13à créer une forme d'alliance justement
45:15entre tous ces représentants
45:17des différents pays. Et au passage, d'ailleurs,
45:19Mme Hayé a accusé
45:21deux, pour le coup,
45:23de nos alliés de choses
45:25extrêmement graves dont elle répondra devant les tribunaux
45:27car il s'avère... Vous porterez plainte ?
45:29Moi, non. Mais Gerold
45:31Hahnemans, oui. Et
45:33le président de Chega, aussi.
45:35Mais en l'occurrence, vous remarquerez, Marine Le Pen, que je vous ai interrogée
45:37sur les propos sur Roman Fritz que vous confirmez donc.
45:39Mais j'en sais rien. Mais je ne sais pas.
45:41Non, non, non, je ne les confirme pas.
45:43Vous vous dites ça, je regrette quand même qu'il y ait été
45:45à ce rassemblement avec des gens quand même
45:47plutôt nauséabonds. Non, mais par principe,
45:49madame, parce que
45:51Mme Hayé l'a dit,
45:53j'ai un doute. Parce que
45:55les deux autres, c'était totalement faux.
45:57D'accord ? Bon. Donc, on va s'en sortir.
45:59Mais cette personne n'est pas un de nos alliés.
46:01Donc, si vous voulez
46:03que dans notre pays aujourd'hui,
46:05le simple fait de faire une photo avec quelqu'un
46:07vous crée un lien
46:09politique avec lui, faites attention
46:11avec qui vous allez faire des photos.
46:13Marine Le Pen, il y a Ammar qui est en ligne avec nous,
46:15qui est habitante de Fréjus. Fréjus est une ville
46:17dirigée par le RN.
46:19Ammar, Marine Le Pen
46:21vous écoute. Oui, bonjour Mme Le Pen,
46:23bonjour Napolean. Bonjour.
46:25Donc, je suis né à Fréjus
46:27et j'y vis depuis ma plus grande enfance.
46:29Quand j'ai vu arriver
46:31le Front National aux commandes,
46:33bon, je n'ai pas forcément voté pour vous,
46:35mais je me suis dit, pourquoi pas ?
46:37On va leur donner leur chance. Bon, ils arrivent.
46:39Ils vont certainement
46:41avoir une attitude un petit peu plus droite
46:43que leurs prédécesseurs. Croyez-moi, Mme Le Pen,
46:45je suis au regret de vous dire que
46:47les dérives se sont amplifiées.
46:49On a une commune
46:51qui est gérée par du copinage.
46:53Aujourd'hui, je vous pose la question, comment
46:55allez-vous faire pour
46:57constituer vos équipes en sachant
46:59que vos cadres principaux ne sont pas
47:01des gens qui sont fiables ? Ammar, je voudrais
47:03que Mme Le Pen puisse vous répondre directement.
47:05Monsieur, moi, je ne peux pas vous répondre parce que je ne vis pas à Fréjus
47:07et je ne sais pas à quoi vous faites référence. Ce que je sais,
47:09c'est que
47:11David Rachlin a été réélu
47:13il y a relativement peu de temps tout de même
47:17au premier tour, je crois,
47:19à la tête de la ville. C'est donc qu'il y a au moins
47:21une majorité de gens
47:23qui étaient plutôt satisfaits
47:25de sa gestion.
47:27Voilà, maintenant, il existe,
47:29vous le savez très bien,
47:31des reproches,
47:33une enquête
47:35qui est en cours.
47:37Moi, je défends la présomption d'innocence.
47:39Mais à la différence des autres,
47:41vous voyez, puisque vous parlez
47:43de mes cadres par rapport aux autres, à la différence des autres,
47:45je défends la présomption d'innocence pour tout le monde,
47:47y compris pour mes adversaires politiques.
47:49Et y compris pour vous, Marine Le Pen,
47:51vous êtes mise en examen pour détournement
47:53de fonds publics dans l'affaire
47:55des assistants. Vous vouliez parler plus d'Europe,
47:57on en parle beaucoup sur l'antenne, mais je trouve que ce qui est intéressant
47:59aussi ce matin, c'est de donner
48:01à parler aux Français. Les Français
48:03avaient beaucoup de questions à vous poser.
48:05Là, on est sur les municipales,
48:07sur les affaires judiciaires,
48:09on ne parle pas beaucoup de projet européen.
48:11Ce sont les questions des auditeurs
48:13et c'est le principe.
48:15Et c'est bien dommage.
48:17Ça vous met mal à l'aise, cette question sur les affaires ?
48:19C'est bien dommage qu'on ne parle pas du projet
48:21européen. On en a parlé, on a parlé
48:23de Georgie, on a parlé d'Europe, on a parlé...
48:25D'accord, mais
48:27vous voyez bien qu'on est aujourd'hui
48:29face à un choix fondamental.
48:31Oui, mais j'aurais quand même aimé vous en interroger
48:33sur votre niveau d'examen pour détournement de fonds publics
48:35dans l'affaire des assistants parlementaires.
48:37Au Parlement européen, il s'agit d'Europe.
48:39C'est en Europe que ça se passe.
48:41Vous pourrez, dans une minute.
48:43Non, parce que dans une minute, ce sera fini.
48:45Donc on va terminer là-dessus. C'est bien dommage
48:47parce qu'il y a un rapport qui a été voté au Parlement européen
48:49qui fait de l'Union européenne
48:51un État centralisé où les
48:53nations européennes n'ont aucun pouvoir. Et si les nations
48:55européennes n'ont plus de pouvoir, c'est le peuple français qui n'a plus de pouvoir.
48:57Vous parlez de la question du droit de veto
48:59ou non, et du vote à la proportionnelle ou pas.
49:01Oui, parce que le droit de dire non,
49:03le droit de dire non pour une nation,
49:05c'est le summum de sa souveraineté.
49:07Or, nous ne pourrons plus dire non, y compris
49:09lorsque les directives
49:11atteindront nos intérêts veto.
49:13Et vous savez quoi ?
49:15C'est ça l'enjeu de l'élection.
49:17C'est la question que je poserai à Jordan Bardella, qui est votre candidat
49:19tête de liste pour le RN
49:21et qui répondra également, comme tous les autres,
49:23dans ce débat qu'on mènera
49:25le 27 mai. Merci Marine Le Pen
49:27de vous être pliée à cet exercice.
49:29Merci à chacun d'entre vous d'avoir posé
49:31vos questions. Vous étiez encore très nombreux.
49:33Ça aurait mérité encore plus de temps. Merci à vous en tout cas.
49:35Il est 8h59 sur RMC BFMTV.

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