• il y a 7 mois
Mérite t'il la Shitlist ?
Transcription
00:00 Budget serré de 16 millions de dollars, soit autant que "Bienvenue chez les ch'tis" de Danny Boon.
00:04 "Mini-Griff 2", il se retrouve finalement là parce que Ryan Gosling l'adore.
00:07 Et il se retrouve là avec un projet qu'il a pas vraiment choisi, avec un scénario du coup qu'il écrit pas.
00:12 En fait, je pense que tout ça finalement, ça lui rend service.
00:14 Parce que vraiment, là on a plein de choses structurelles qui manquent beaucoup d'habitude dans sa filmo.
00:19 C'est-à-dire une structure narrative, une photo cohérente, des choses qu'il a pas souvent en fait.
00:23 Et je pense que ça fait un espèce de miracle.
00:24 Le premier projet qui était extrêmement drôle, parce que c'était Neil Marshall, le réalisateur de "The Descent" et "Doomsday",
00:29 qui devait faire ce film avec Hugh Jackman.
00:32 En gros, c'était un cascadeur qui perdait la boule parce qu'il faisait trop de films.
00:34 En tout le film, on a des gens qui se font passer pour quelque chose d'autre et qui finissent par se révéler.
00:38 Et c'est quelque chose qui marche très très bien dans "Drive".
00:40 Ça colle vachement bien avec ce côté de la violence à laquelle on te prépare pas.
00:43 C'est un film qui passe son temps à faire des pay-ins et qui donne quasiment pas de pay-off.
00:47 Par contre, les pay-offs sont vraiment super impactants.
00:49 Y'a cet emblème de la fameuse scène de l'ascenseur où, oui, pour le coup, t'as la première moitié de la scène
00:54 qui est la personne qu'il essaye d'être, c'est-à-dire qu'il est gentil, serville, et puis l'ultra-violence qui vient ensuite.
00:58 La scène de l'ascenseur, moi j'ai pas pu empêcher de faire le rapprochement avec "Irréversible" et "Gaspard Noé".
01:02 Il a été consulté pour la scène.
01:04 L'hommage est vraiment là, parce que sur le coup, d'un moment t'as les deux films qui fusionnent dans ta tête.
01:07 Ça te remet un degré d'horreur épidermique.
01:09 Ryan Gosling, dans le rôle principal.
01:10 C'est la plus grande réussite et c'est la plus grande plus-value du film,
01:13 qui a un physique, à cette époque-là, relativement banal.
01:16 Une espèce de coquille vide à laquelle n'importe quelle incelle du coin pourra s'identifier.
01:19 Ce qui a clairement fonctionné, hein.
01:20 Et en fait, y'a quelque chose de brillant, de choix ou de non-choix, de Ryan Gosling,
01:24 c'est qu'il est toujours sur une espèce de frontière où il a ça du ridicule.
01:28 Les scènes où il menace des gens, tu vois, où il essaye d'avoir ce regard hyper menaçant,
01:32 où tu sais pas si tu dois rire ou pleurer.
01:34 Bah ça rend le film absolument brillant et ça marche super bien, quoi.
01:36 C'est pour ça que l'ultra-violence est vraiment impactante, parce que venant de ce personnage, normalement c'est impossible.
01:41 - Pour moi c'est un lundelon...
01:42 - Ça mouille, hein, dans l'idée, tu vois.
01:44 - Clairement, c'est un peu ça, quoi.
01:45 Que Rêve Neu, ça peut être un réalisateur vraiment efficace, qu'on trouve pas génial,
01:48 mais Rêve, probablement le projet dans sa vie dans lequel il a été le plus cadré,
01:52 et où vraiment ça déborde pas.
01:53 Voilà, y'a une gestion du malaise, par exemple, qui ne déborde pas, dans l'autre sens,
01:56 comme on aura dans les films suivants.

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