L'école parisienne de Sciences Po a été évacuée dans le calme par les forces de l'ordre. Pour rappel, un sit-in avait commencé le 2 mai par des manifestants pro-palestiniens. Ce sit-in s'est transformé en blocus avant que la police déloge la soixantaine d'étudiants.
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00:00 Écoutez dans le calme, en tout cas au moment où je vous parle, il n'y a pas eu d'affrontement avec les forces de l'ordre.
00:06 Là je me trouve tout en bas de la rue Saint-Guillaume à l'angle du boulevard Saint-Germain.
00:10 Et vous le voyez, il y a une petite centaine d'étudiants de Sciences Po Paris, mais également d'autres universités,
00:17 venir soutenir cette soixantaine d'étudiants qui est restée toute la nuit dans les locaux de Sciences Po.
00:24 C'est un délogement qui a été effectué il y a maintenant environ une heure.
00:28 Je le rappelle, dans le calme. Je ne peux pas vous dire s'il reste encore quelques étudiants à l'intérieur.
00:33 Ce n'est pas exclu, mais en tout cas l'idée c'est qu'il n'y en ait plus dans les prochaines minutes ou en tout cas les prochaines heures.
00:38 Dispositif aussi policier assez important. Il y a plusieurs esquiettes rondes gendarmerie.
00:42 Il y a également, vous le voyez à l'image, des CRS qui se postent sur le boulevard Saint-Germain pour éviter tout mouvement de foule.
00:48 On va en parler avec Jacques. Jacques, il est étudiant à Sciences Po Paris. Il est à côté de moi dans l'administration publique.
00:54 Vous étiez dans les locaux cette nuit et vous avez été délogé ce matin.
00:59 Est-ce que c'est synonyme d'échec pour vous en tant que membre du comité de soutien pro-Palestine ?
01:05 Moi, je pense que ce n'est pas un échec. Je pense qu'on a pu montrer notre soutien au peuple palestinien, qu'on a pu en appeler à d'autres, qu'on a été visibles.
01:12 Je pense qu'il n'y a pas d'échec, non, qu'on a continué jusqu'au bout ce qu'on voulait faire.
01:16 Les examens démarrent lundi. Est-ce que vous avez l'intention de les perturber une fois qu'il n'y aura plus d'étudiants à l'intérieur ?
01:22 Pour l'instant, nous n'avons rien décidé. Nous déciderons collectivement, comme depuis le début.
01:25 Mais ce n'est pas exclu ?
01:27 Franchement, on verra.
01:28 Qu'est-ce qui fait que votre mouvement s'arrêtera ?
01:31 Ce qui fera qu'il s'arrête, ce serait soit par le haut, si Macron et son gouvernement dénonçaient clairement ce génocide en cours à Gaza,
01:39 ou alors, oui, parfois les mouvements s'estompent, parfois c'est plus compliqué.
01:43 Par contre, la mobilisation, l'indignation, la colère, elles resteront tant que le peuple palestinien sera opprimé.
01:47 Vous parlez de partenariats avec les universités israéliennes et c'était un moment de blocage pour vous, clairement.
01:53 La direction de Sciences Po a refusé de couper les ponts avec ces universités-là.
01:57 Qu'est-ce que vous attendez de cette direction aujourd'hui ?
01:59 Nous nous attendons et nous réclamons qu'elle lâche clairement ses partenariats avec des universités qui sont impliquées avec l'armée israélienne,
02:08 qui sont impliquées avec l'industrie de l'armement israélienne, qui sont impliquées directement, en fait.
02:13 Vous avez de quoi le prouver ?
02:14 Oui, il y a des études qui ont été faites par le comité palestinien de Sciences Po,
02:18 par Students for Justice in Palestine de Sciences Po, des sources, vous pouvez aller sur leur page Instagram,
02:22 tout est cité, il y a des documents de plusieurs pages qui montrent bien.
02:25 Mais même, nous ce qu'on demande, c'est juste qu'il y ait une investigation pour l'instant,
02:30 que Sciences Po fasse la démarche de refaire ce même travail de recherche,
02:33 que Sciences Po ouvre un comité pour rechercher ce qu'il y a.
02:36 C'est ce qui s'est passé à Brown, c'est ce qui va peut-être se passer dans d'autres universités américaines, déjà d'investiguer.
02:42 Qu'est-ce que vous répondez aux gens qui disent que vous bloquez la grande majorité des étudiants à Sciences Po ?
02:46 Nous, nous répondons que le soutien au peuple palestinien, il est majoritaire ici en France.
02:50 Et ça, ça fait aucun doute, parce qu'en fait, des gens qui se sentent solidaires d'un peuple opprimé,
02:54 il y en a plein, toutes les victimes du racisme, toutes les victimes de ce gouvernement antisocial, Macron, etc.
03:00 Dans ça, le soutien, il est majoritaire.
03:02 Et ensuite, nous, on ne va pas fermer les yeux sur ce qui se passe à Gaza,
03:06 peu importe ce qu'en disent nos détracteurs.
03:09 Merci beaucoup, Jacques, en tout cas, d'être intervenu chez nous sur BFM TV.
03:12 Mobilisation, donc, vous l'avez compris, qui continue cet après-midi.
03:15 Ce week-end, a priori, pas de mobilisation devant les locaux de Sciences Po.
03:19 En revanche, des réunions, des tours de table vont être organisées ce week-end
03:23 pour décider de la suite de cette mobilisation.
03:25 Lundi date du début des examens de fin d'année.