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Guillaume Kasbarian, ministre délégué en charge du Logement, répond aux questions de Romain Desarbres au sujet son projet de loi sur le développement de l'offre de logements abordables qui sera présenté ce vendredi en Conseil des ministres.

Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Romain Desarbres" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lentretien-de-romain-desarbres

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Transcription
00:00 C'est la grande interview sur CNews et sur Europe 1 et nous sommes ce matin avec Guillaume
00:12 Casbarian.
00:13 Bonjour Monsieur le ministre.
00:14 Bonjour Monsieur Les Arbres.
00:15 Guillaume Casbarian, ministre du Logement.
00:16 Merci d'avoir choisi CNews et Europe 1 pour dévoiler votre projet de loi logement qui
00:21 sera présenté cet après-midi en Conseil des ministres.
00:23 Projet de loi sur le logement abordable.
00:26 Comment allez-vous faire pour rendre le logement abordable et qu'est-ce qui va changer concrètement
00:31 pour les Français qui nous écoutent et qui cherchent à se loger ?
00:33 Alors, on a besoin dans la situation actuelle d'avoir plus de logements, c'est-à-dire de
00:37 construire plus de logements parce que plus on a d'offres, plus il sera raisonnable en
00:41 termes de prix et de loyer.
00:42 Puis on a besoin d'avoir du logement pour tous les Français, c'est-à-dire du logement
00:45 social, du logement intermédiaire, du logement libre, mais de l'offre pour toutes les gammes,
00:50 pour tous les Français quels qu'ils soient.
00:51 Et puis on a besoin de faire confiance aussi aux acteurs, confiance aux maires, confiance
00:55 aux bailleurs, confiance aux acteurs de la construction, avec des mesures qui ne sont
00:59 pas des empilements de complexité supplémentaires, mais au contraire, des mesures de simplification
01:04 pour tout le monde pour pouvoir accélérer la construction de l'offre de logement abordable.
01:08 C'est ça le sens et la philosophie de ce projet de loi, avec des mesures fortes qui
01:11 vont permettre à chacun des acteurs de construire plus, plus vite, et donc de renforcer le choc
01:16 de l'offre qui a été annoncé par le Premier ministre.
01:17 Vous faites le pari que plus il y a d'offres sur le marché, plus les prix vont baisser.
01:22 Oui, ça fait notamment partie des suites.
01:23 C'est ça, ça permettra de répondre à tous ceux qui cherchent un logement aujourd'hui
01:26 et qui n'en trouvent pas.
01:27 Il y a des locataires, des candidats à la location qui font la queue devant les agences
01:30 immobilières pour avoir un appartement à louer.
01:31 Ça va permettre aussi à ceux qui se déplacent, qui vont travailler dans d'autres régions,
01:35 de trouver un appartement ou une maison à acheter.
01:37 Et donc le fait d'avoir plus d'offres sur le marché, effectivement, permettra de détendre
01:41 la situation, que ce soit en termes de prix ou même de transactions.
01:44 On a besoin d'avoir plus d'offres parce qu'aujourd'hui, les Français cherchent
01:46 à se loger et galèrent à trouver l'appartement ou la maison de leur rêve, que ce soit à
01:49 la location ou que ce soit à l'acquisition.
01:51 Donc le fait de mettre plus d'offres sur le marché et d'encourager la production
01:55 d'offres est évidemment très important dans la situation de crise actuelle.
01:58 Et étant donné les chiffres assez dégradés ces derniers mois, du fait notamment de la
02:01 hausse des taux d'intérêt qui a stoppé un certain nombre de transactions.
02:04 Les Français l'ont bien vu quand ils sont allés à la banque.
02:06 Ils ont vu qu'une simulation à 1%, ce n'est pas la même qu'une simulation à 4%.
02:09 Donc on veut remettre de l'offre, créer un choc d'offres en faisant confiance aux acteurs,
02:14 à la fois les élus locaux, les bailleurs, les constructeurs, pour les encourager à
02:17 construire, pour tous les Français encore une fois, sur toute la gamme.
02:20 On va parler des prix de l'immobilier.
02:21 Dans un instant, je voulais qu'on se concentre sur les HLM, sur le logement social.
02:25 Vous ambitionnez de faire bouger les choses dans les HLM, dans le logement social.
02:29 Il faut plus de rotation.
02:30 Aujourd'hui, le taux de rotation est beaucoup plus faible dans le logement social que dans
02:35 le privé.
02:36 Comment allez-vous augmenter ce taux de rotation ?
02:38 Vous avez raison de dire qu'on a besoin d'avoir ce qu'on appelle un parcours résidentiel
02:41 plus fluide, c'est-à-dire que quand on rentre dans un logement social, c'est qu'on en a
02:45 besoin.
02:46 Et parce que parfois on travaille, on peut hériter, on peut avoir une amélioration
02:49 de sa situation, on n'a pas forcément vocation à rester dans un logement social toute sa
02:53 vie.
02:54 Le logement social doit aller en priorité à ceux qui attendent depuis parfois des années
02:58 pour pouvoir bénéficier d'un logement social et qui ne s'en sortent pas aujourd'hui.
03:01 Donc on a besoin d'avoir plus de mobilité au sein du parc, et c'est le sens d'une
03:05 des dispositions de ce projet de loi qui va améliorer la rotation du parc social.
03:09 Concrètement, ça veut dire que quand vous serez au plafond, vous commencerez à payer
03:13 ce qu'on appelle un surloyer, c'est-à-dire un peu plus cher, parce que vous avez les
03:16 moyens en réalité de payer un peu plus cher.
03:17 Et puis si durablement vous dépassez plus de 20 % le plafond, c'est-à-dire plus de
03:22 deux années d'affilée, eh bien à ce moment-là, le bailleur vous demandera de libérer votre
03:26 logement pour que vous puissiez vous loger dans le logement libre.
03:28 Et on parle de plafonds qui sont très élevés, parce que je vois certaines polémiques déjà
03:31 poindre la réalité.
03:32 On parle de faiblesse de famille.
03:33 Par exemple, à Paris, un couple avec deux enfants, c'est 8 000 euros dont on parle.
03:38 Donc quand on a 8 000 euros et qu'on est à Paris dans un logement social, effectivement,
03:42 on a peut-être vocation à laisser la place à des personnes qui, elles, sont à 2 000
03:46 ou 3 000 euros et qui attendent parfois depuis des années et des années avant de pouvoir
03:50 bénéficier d'un logement.
03:51 C'est une question en réalité de justice sociale.
03:53 Utilisez le logement social pour ceux qui en ont le plus besoin.
03:56 Et puis quand, à travers la vie, on arrive à mieux s'en sortir, allez vers du logement
04:00 intermédiaire ou du logement libre pour laisser la place à des personnes qu'on a le plus
04:03 besoin.
04:04 Si on ne fait pas ça, on continuera toujours d'avoir une file d'attente interminable, avec
04:08 1,8 million de personnes aujourd'hui qui attendent parfois depuis des années et des
04:11 années pour pouvoir bénéficier d'un logement.
04:13 Le logement social, c'est un moment dans la vie, mais ce n'est pas un droit à vie.
04:17 Le logement social à vie n'existe pas.
04:19 De fait, si.
04:20 De fait, si.
04:21 Donc le projet de loi va permettre justement de vérifier que le logement social, c'est
04:25 une aide qui est consentie par l'État et par les acteurs temporaires qui permet de
04:31 s'en sortir dans la vie quand on est en difficulté, mais qui n'a pas vocation à être un droit
04:34 éternel à vie, surtout quand on a soit des revenus qui ont largement augmenté ou du
04:38 patrimoine.
04:39 Aujourd'hui, le patrimoine n'est absolument pas évalué, estimé.
04:43 Ça veut dire qu'on peut avoir une maison de campagne.
04:45 Vous pouvez être dans un logement social, hérité de vos oncles, de vos grands-parents,
04:51 de résidence au pluriel d'ailleurs, et personne ne le sait.
04:55 Et cela ne conditionne absolument pas le fait que vous puissiez vous maintenir dans les
04:57 lieux.
04:58 Donc moi, ce que je dis, c'est que si vous avez eu un héritage, si vous avez un bien
05:01 équivalent qui vous permet de vivre avec votre famille tout à fait convenablement, il est
05:05 légitime.
05:06 Mais la première fois, c'est une question de justice, de laisser la place à des familles
05:09 qui, elles, n'ont pas hérité et sont dans des revenus qui sont très faibles et qui
05:12 attendent depuis des années.
05:13 Donc il faut avoir un bien équivalent.
05:14 Mais si on a une résidence secondaire au bord de la mer et qu'on habite en ville...
05:18 Ce sera déterminé par décret.
05:20 Nous aurons le débat parlementaire et donc nous allons avancer dans la discussion sur
05:23 le sujet.
05:24 Il faut que ce soit un bien qui soit équivalent.
05:25 Ça ne peut pas être un garage ou un studio.
05:27 Mais si on a un château dans le centre de la France et qu'on a un HLM à Paris, qu'est-ce
05:32 qu'il se passe ?
05:33 Bien sûr, il y a des arbres.
05:34 Quand on a un château, c'est l'exemple le plus grand.
05:36 Je vous confirme.
05:37 Soyons très honnêtes, ce genre de situation est rare, il faut le dire statistiquement.
05:42 Mais si cela venait à arriver, que vous avez hérité d'une grande demeure et que de l'autre
05:46 côté, vous bénéficiez d'un logement social, je ne sais pas expliquer à ceux qui attendent
05:50 depuis des années les 1,8 million de personnes qui y candidatent qu'il va falloir attendre
05:54 un peu plus parce qu'il y a des personnes à l'intérieur du parc social qui, elles,
05:58 s'en sortent mieux, mais souhaitent rester à l'intérieur.
06:00 Donc pour résoudre la question et cette file d'attente qui est interminable, on a besoin
06:04 de construire plus de logements sociaux.
06:05 C'est le premier axe et c'est ce que nous allons faire en encourageant les maires, les
06:09 bailleurs sociaux, les constructeurs à aller plus vite et à construire plus.
06:12 Et on a besoin d'évaluer la mobilité au sein du parc parce que oui, le logement social
06:16 à vie, ça n'existe pas.
06:17 Et donc, quand on va mieux d'un point de vue du revenu ou du patrimoine, il est légitime,
06:21 il est socialement juste de laisser la place à ceux qui en ont le plus besoin.
06:24 Et je le redis, les plafonds sont aujourd'hui très élevés.
06:27 Donc on ne parle pas de familles qui sont à 2000 ou 3000 euros.
06:29 Et là, vous répondez aux associations qui disent que vous faites la chasse au pot.
06:34 Écoutez, pardon, excusez-moi, une famille qui est à 8000 euros, est-ce que c'est une
06:37 famille pauvre ? Est-ce qu'une famille qui est à 6000 euros en région, c'est une famille
06:42 pauvre ? Je veux bien, mais quand vous regardez clairement, la majorité des Français ne
06:46 sont pas à ces salaires là.
06:47 La médiane n'est pas à ce salaire là.
06:49 Donc, bien évidemment, quand on parle de personnes qui sont une minorité, il faut
06:52 le dire, ce n'est pas la majorité du parc HLM, mais il y a une minorité.
06:56 Mais cette minorité là, oui, il faut l'encourager à bouger parce qu'encore une fois, la file
06:59 d'attente de ceux qui en ont le plus besoin est très longue et nous avons besoin d'accélérer
07:03 la file d'attente pour les candidats qui en ont réellement besoin.
07:06 Une question sur le patrimoine et les résidences secondaires.
07:09 Des locataires étrangers ont des résidences secondaires dans leur pays.
07:13 Est-ce que ça sera pris en compte ou pas ?
07:14 Ça sera le débat parlementaire qu'on aura.
07:16 Encore une fois, aujourd'hui, c'est bien équivalent et donc nous aurons besoin de le
07:19 préciser.
07:20 Provinces, Paris, étrangers, typologie de blin, bien.
07:23 Donc, ces débats là, nous allons l'avoir avec les parlementaires, d'abord avec les
07:26 sénateurs en juin, puis avec les députés au mois de septembre.
07:29 Moi, je suis ouvert, bien évidemment, dans ce débat.
07:32 Je veux qu'on puisse renforcer le texte pour qu'il soit le plus efficace et le plus précis
07:35 possible, bien évidemment.
07:37 Mais toutes les questions ouvertes.
07:38 Les questions sont ouvertes.
07:39 La grande interview CNews Europe 1 de Guillaume Casbarian, ministre du Logement.
07:44 Pourquoi ne pas instaurer des baux que les locataires HLM signent un bail, comme ce qui
07:49 se fait dans le privé ?
07:51 Alors, ils ont un bail.
07:52 Vous voulez une rotation ?
07:53 Vous allez avoir une rotation de toute façon avec le mécanisme qu'on va mettre en place.
07:56 Un bail sur quelques années, comme dans le privé ?
07:58 Alors, c'est intéressant ce que vous évoquez.
07:59 Nous allons, par exemple, dans ce projet de loi, permettre d'utiliser le bail mobilité
08:03 en logement social, ce qui aujourd'hui n'est pas possible.
08:06 Le bail mobilité, c'est un bail qui est un petit peu plus flexible, qui dure quelques
08:09 mois parfois et qui va servir aux étudiants, aux saisonniers, aux travailleurs occasionnels
08:13 qui ont besoin peut-être d'un logement social de façon temporaire.
08:16 Et aujourd'hui, ce bail mobilité, il n'est pas possible dans le parc social.
08:19 Nous souhaitons donner accès aux étudiants, aux travailleurs saisonniers, aux travailleurs
08:23 temporaires à ce bail mobilité, qui est un bail flexible, qui est un bail de courte
08:26 durée, parce qu'il répond à des besoins, notamment dans des zones tendues, notamment
08:30 dans des zones où on a une grosse activité industrielle, où on a une grosse activité
08:33 énergétique.
08:34 Et donc, l'ouverture de ce bail mobilité au parc HLM est une bonne nouvelle pour beaucoup
08:39 de travailleurs, beaucoup d'étudiants qui, aujourd'hui, n'ont pas accès au logement
08:43 social.
08:44 À propos de logement social, est-ce que vous avez lu le rapport du préfet Houboin ?
08:46 Oui.
08:47 Bon.
08:48 On apprend que 35 % des immigrés en France, donc les personnes nées étrangères et étrangers,
08:52 vivent dans un logement social, contre 11 % des Français non-immigrés.
08:57 Pourquoi est-ce que les Français bénéficient moins du logement social que les étrangers ?
09:00 Alors, aujourd'hui, pour rentrer dans un logement social, la question, c'est vos
09:03 revenus, c'est votre situation familiale, c'est est-ce que vous êtes d'allô ou pas,
09:06 est-ce que vous êtes en baie ou pas.
09:07 Et également le nombre d'enfants.
09:08 Moi, je ne suis pas favorable à la priorité nationale sur le logement social, pour une
09:11 raison assez simple, une question d'efficacité.
09:13 Vous avez deux infirmières dans un hôpital.
09:16 Vous en avez...
09:17 Les deux travaillent, sont régulières.
09:19 L'une est française, l'autre est étrangère.
09:22 Je ne vois pas pourquoi j'interdirais à celle qui est étrangère et qui est pourtant
09:25 travailleuse, qui paye ses impôts, qui est régulière, qui n'a jamais enfreint les règles
09:29 de la République.
09:30 Je ne vois pas pourquoi je dirais qu'entre deux infirmières, il y en a une qui a le
09:33 droit de bénéficier d'un logement social et l'autre qui n'a pas le droit, parce qu'il
09:36 y en aurait une qui serait française et l'autre qui serait étrangère, mais régulière,
09:40 travailleuse et respectueuse.
09:41 Si je commence à faire ça et si on commence à faire ça, demain, il ne faut pas s'étonner
09:44 que les hôpitaux n'arrivent plus non seulement à recruter, mais qu'on crée des inégalités
09:47 au sein des organisations, des entreprises de la République.
09:51 Je dis ça parce que je vois aujourd'hui certaines idées, notamment venant du Rassemblement
09:57 national, souhaiter introduire une priorité nationale au logement HLM comme si c'était
10:01 ça la solution.
10:02 Je le dis, ça n'est absolument pas la solution à la crise du logement.
10:06 Et surtout, je le redis, c'est une injustice par rapport à des travailleurs qui sont sur
10:09 le territoire, dans les mêmes organisations, qui payent des impôts, qui sont réguliers
10:13 et qui derrière ont tout à fait le droit, en fonction de leur revenu et de leur situation
10:17 familiale, de pouvoir bénéficier d'un logement social.
10:20 Ils paient des impôts, ils travaillent, ils sont réguliers, ils n'ont rien fait de mal.
10:23 Donc pourquoi créer une distorsion sur le sujet ?
10:25 Donc ces idées-là, ce sont des idées faciles qui font peut-être plaisir à certains, mais
10:29 elles ne sont absolument pas efficaces pour régler la crise du logement.
10:31 Par contre, il faut regarder l'examen du revenu, l'examen du patrimoine.
10:35 Toutes ces questions-là sont bien évidemment ouvertes et sont sur la table.
10:38 Et c'est ça qui permettra d'avoir une meilleure rotation du parc social.
10:41 Dernière question sur le parc social.
10:43 Faut-il systématiser l'expulsion des familles de délinquants des HLM ?
10:47 Quel est le point de vue du ministre du Logement ?
10:49 Ce débat-là, nous allons l'avoir.
10:51 Aujourd'hui, vous avez déjà des possibilités qui vous permettent,
10:53 en cas de trouble du voisinage et en cas de faute, d'avoir des ruptures de bail.
10:57 Est-ce qu'il faut aller plus loin dans le débat parlementaire ?
10:59 Moi, j'y suis ouvert. On aura la discussion avec les sénateurs.
11:02 Si ça permet d'avoir un ensemble HLM...
11:06 - Vous êtes ouvert, je dois comprendre, favorable ?
11:08 - Bien sûr, mais il faut voir comment est-ce qu'on l'écrit.
11:10 Mais la question de la lutte contre les violences, les incivilités dans le logement social,
11:16 elle est naturelle et légitime.
11:17 Pourquoi ceux qui vivent dans le logement social devraient-ils subir
11:21 des familles de délinquants ou des délinquants
11:24 qui, derrière, créent des troubles à l'ordre et au voisinage ?
11:27 Donc, il faut faire preuve de grande fermeté sur le sujet.
11:30 Il y a déjà des outils existants qui permettent, en réalité,
11:32 d'expulser quand ces situations arrivent.
11:35 Est-ce qu'il faut les accélérer ? Est-ce qu'il faut les simplifier ?
11:38 Est-ce qu'il faut améliorer la situation ? Moi, j'y suis favorable.
11:40 On aura le débat parlementaire qui permettra d'améliorer cette question-là également.
11:45 Guillaume Casbarion, ministre du Logement, on va parler des DPE.
11:48 Est-ce qu'il faut revoir le calendrier des interdictions de location
11:52 des appartements mal isolés pour en remettre sur le marché ?
11:55 Pour en mettre un maximum sur le marché, il faut leur simplifier la vie quand ils font les travaux.
12:00 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il faut permettre à ceux qui ont un logement F et G de faire leurs travaux.
12:04 J'ai souhaité, aux côtés de Christophe Béchu,
12:06 ouvrir l'accès à ma prime rénov' c'est-à-dire au financement public
12:09 des maisons et des appartements F ou G d'ici la fin de l'année.
12:12 Si bien que si vous êtes propriétaire, vous avez des travaux de rénovation à faire
12:15 ou un changement de chauffage à faire, vous avez la possibilité de bénéficier
12:18 d'un soutien de l'État et de ma prime rénov' jusqu'à la fin de l'année
12:21 pour vous aider à atteindre l'objectif de faire vos travaux d'ici le 31 décembre.
12:24 Deuxième élément sur le DPE, nous avons simplifié le DPE,
12:28 notamment pour les petites surfaces.
12:29 Nous avons 140 000 biens qui étaient catégorisés F ou G
12:32 et qui étaient pénalisés parce qu'il y avait le poids de l'eau chaude sanitaire
12:35 qui était trop important.
12:36 On corrige le DPE pour permettre de monter dans la classification
12:42 et éviter une sortie du marché locatif.
12:44 On aura bientôt une proposition de loi qui est déposée par le groupe Renaissance
12:47 et qui permettra de donner de la flexibilité aux co-pros,
12:49 c'est-à-dire des propriétaires de bonne foi qui veulent faire les travaux,
12:52 mais qui, du fait de règles de copropriété, n'ont pas encore réussi à le faire.
12:55 Donc vous voyez, on met de l'huile dans les rouages, on finance, on simplifie,
12:59 on améliore la situation pour que tous ceux qui souhaitent, de bonne foi,
13:02 faire des travaux et rénover leur appartement en location d'ici la fin de l'année
13:06 puissent le faire en toute sérénité.
13:07 C'est ce travail-là de dentelle que nous sommes en train de mener
13:10 et c'est, je crois, le plus efficace à la fois pour les locataires,
13:12 parce qu'ils ont besoin d'avoir un appartement qui est rénové,
13:14 mais aussi pour les propriétaires qui, aujourd'hui, sont de bonne foi,
13:16 veulent faire leurs travaux et ont besoin d'aide pour pouvoir atteindre l'objectif.
13:19 Le ministre du Logement est locataire ou propriétaire de son logement ?
13:22 Il est propriétaire d'une maison dans un petit village de Réloir,
13:25 Saint-Martin-de-Nigelles, une maison en toit de chôme, rurale.
13:29 Et donc, je n'ai rien à cacher, tout est public.
13:31 Et je suis très heureux de la maison dans laquelle je suis, dans mon petit village.
13:34 Évidemment. Une question très politique sur les Européennes.
13:38 La liste de la majorité est à la traîne dans les sondages pour les Européennes,
13:41 largement devancée par le RN.
13:44 Valérie Hayé est à 14% dans le tout dernier baromètre.
13:47 Opinionoué pour CNews, Europ1 et le JDD.
13:50 29% pour Jordane Bardella, on voit les chiffres.
13:53 Et majorité présidentielle, Valérie Hayé est à 17%, pardon,
13:58 et Raphaël Glussman, 14%.
14:00 Donc, Raphaël Glussman se rapproche de Valérie Hayé.
14:03 Est-ce qu'il est trop tard pour espérer une remontada de votre candidate ?
14:06 Écoutez, les sondages, vous le savez, c'est une photo à un instant.
14:08 Il ne reste plus d'un mois de campagne,
14:10 avec un taux de participation malheureusement projeté qui est très faible,
14:13 avec des jeux qui sont extrêmement ouverts,
14:15 et avec une campagne qui est en train de s'intensifier.
14:17 On a aujourd'hui l'annonce de la liste de Valérie Hayé,
14:21 on aura lundi le programme,
14:23 on a nos militants qui sont dans les starting blocks
14:25 et qui sont en pleine campagne, partout sur le terrain pour convaincre.
14:27 Et donc, la photo à l'instant T, c'est un indicateur à un instant T,
14:31 mais clairement, tous ceux qui ont déjà fait une campagne,
14:36 j'en fais partie, je me suis présenté à plusieurs élections,
14:38 je les ai gagnées à deux reprises,
14:40 la réalité, c'est que rien n'est joué jusqu'au dernier moment,
14:42 jusqu'au dernier vendredi avant l'élection.
14:44 Moi, ce que je remarque, c'est que Valérie Hayé, elle est combative.
14:46 Moi, hier, j'ai regardé le débat, j'ai trouvé qu'il y avait du punch,
14:49 il y avait des propositions, il y avait du concret,
14:51 et elle se bat, elle est courageuse,
14:53 et elle est surtout très réaliste,
14:54 et pour moi, elle pose le bon diagnostic,
14:57 et elle est très claire idéologiquement sur ce qu'elle veut faire au niveau européen.
15:00 C'est une élection européenne,
15:01 vous avez ici la clarté idéologique d'une candidate qui défend l'Europe,
15:04 qui défend une défense européenne,
15:06 qui défend une politique agricole commune,
15:07 qui défend une industrie européenne,
15:09 qui défend de la commande publique européenne,
15:11 sur laquelle il n'y a pas de surprise.
15:12 Avec Valérie Hayé, vous savez pour qui vous votez.
15:14 Ce n'est pas le cas de beaucoup de candidats qui se cachent idéologiquement,
15:17 qui ne vous disent pas carte sur table ce qu'ils feraient,
15:18 est-ce qu'ils seraient dans l'Europe, est-ce qu'ils seraient en dehors de l'Europe,
15:21 est-ce qu'ils sont pour l'euro, est-ce qu'ils sont contre l'euro,
15:22 est-ce qu'ils veulent ouvrir les frontières au sein de l'Union européenne
15:25 ou est-ce qu'ils veulent les refermer,
15:26 est-ce qu'ils sont pour la défense européenne ou est-ce qu'ils sont contre.
15:28 Avec elle, avec Valérie Hayé, on sait où on va,
15:30 c'est très clair sur le plan européen
15:32 et les convictions sont absolument limpides sur ses intentions, sur son programme.
15:35 Moi, je trouve que dans une campagne,
15:37 ça fait la différence d'être clair idéologiquement avec ses électeurs.
15:40 C'était la grande interview de Guillaume Casbarian,
15:42 le ministre du Logement sur CNews et sur Europe 1.
15:45 Merci Monsieur le ministre.

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