• il y a 7 mois
Olivier Dussopt, député Renaissance de l'Ardèche.

Il a fait ses débuts au parti socialiste aux côtés d'Henri Emmanuelli, pour finalement rallier Emmanuel Macron. Olivier Dussopt n'est pas l'homme politique le plus connu, ni le plus populaire, mais lors de son passage au gouvernement c'est lui qui a mené les réformes les plus sensibles. Il siège aujourd'hui dans le groupe Renaissance à l'Assemblée.

Pourquoi s'engage-t-on en politique ? Comment tombe-t-on dans le grand chaudron de l'Assemblée ?
Chaque jour, Clément Méric, dans un entretien en tête à tête de 13 minutes, interroge un parlementaire sur les personnalités, les évènements - historiques ou personnels - qui l'ont conduit à choisir la vie publique.
Car on ne naît pas politique, on le devient !

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Transcription
00:00 -Il a fait ses débuts au PS,
00:01 aux côtés d'Henri-Emmanueli,
00:03 pour finalement rallier Emmanuel Macron.
00:06 Il n'est pas l'homme politique le plus connu ni le plus populaire,
00:09 mais au gouvernement, c'est lui qui a mené les réformes
00:12 les plus sensibles.
00:14 Musique de tension
00:15 ...
00:27 Bonjour, Olivier Dussopt.
00:29 Quand vous évoquez votre parcours politique,
00:31 vous expliquez "je sais ce que c'est qu'être un transfuge de classe,
00:35 "rien dans mon parcours ne me prédestinait
00:37 "à devenir ministre ou député".
00:39 Être un transfuge de classe,
00:41 est-ce que c'est avant tout une fierté
00:43 ou aussi, quelque part, parfois, une souffrance ?
00:46 -Ca peut être les deux.
00:47 Quand on dit "transfuge", il y a l'idée de passer, de changer.
00:51 Ca signifie aussi s'adapter à de nouveaux codes.
00:54 Ca signifie plus souvent, en réalité,
00:56 se heurter à une forme de mépris de classe
00:59 ou à des codes violents.
01:00 La politique, c'est violent, symboliquement.
01:02 C'est aussi une fierté,
01:04 car je suis un enfant de l'école de la République,
01:06 dans une famille modeste, mais avec une mère aimante
01:09 qui a toujours fait pour que ses enfants réussissent.
01:12 J'ai réussi aujourd'hui ? Je n'en sais rien.
01:15 C'est pas à soi de dire si on a réussi ou pas,
01:17 mais je le revendique,
01:18 rien dans mon parcours ne me prédestinait
01:21 à ce que je fais aujourd'hui et pendant six ans.
01:23 -Votre père a été carrossier, votre mère a été ouvrière.
01:27 Ils ont dû affronter des difficultés économiques,
01:30 l'un et l'autre, tout au long de leur vie.
01:32 Ils ont connu des périodes de chômage
01:34 en alternance avec des contrats précaires.
01:36 Est-ce que ce milieu dont vous êtes issu
01:39 a pu être un moteur de votre engagement politique ?
01:42 -Bien sûr, y compris avec des choses très concrètes,
01:45 très palpables, à la fois un attachement au travail,
01:48 c'est pour ça que je me retrouve dans ce que fait Macron,
01:51 et puis un attachement à des dispositifs
01:53 de protection et de solidarité.
01:55 Mon père a connu le chômage pendant longtemps,
01:57 et lorsque Lionel Jospin, en 1997, en 2000,
02:01 procède à un certain nombre de réformes,
02:03 crée la couverture maladie universelle.
02:05 C'est aussi la garantie que même si vous avez un accident de parcours,
02:09 vous pouvez être soigné, protégé.
02:11 On aménage le temps de travail, on permet des temps de repos.
02:15 Vous voyez la difficulté qu'il y a.
02:17 J'ai en tête quelques débats que j'ai pu affronter.
02:20 Je sais ce que c'est que la difficulté du travail,
02:23 la vulnérabilité et la nécessité de le prévenir.
02:25 La prévention se passe par des temps de repos,
02:28 et on le retrouve dans la loi sur la réduction du temps de travail.
02:31 -Quand vous avez voulu vous engager en politique jeune,
02:34 votre mère vous en a d'abord empêché.
02:37 -Elle ne m'a jamais rien empêché.
02:39 Elle m'avait dit que c'était bien de vouloir faire la politique,
02:42 mais d'abord, d'avoir ton diplôme,
02:44 puis après, tu feras de la politique.
02:46 -Passe ton bac et ton diplôme. -Assure ton avenir.
02:49 C'est une précaution de sa part.
02:51 -Vos premiers pas en politique se sont faits à gauche.
02:54 J'ai découvert qu'à 17 ans, vous lisiez Karl Marx.
02:57 Vous étiez sensible aux idées communistes ?
02:59 -J'y lisais beaucoup de choses,
03:01 et les idées communistes, comme souvent quand on est jeune,
03:05 pouvaient paraître intéressantes, notamment sur la question
03:08 du conflit, la lutte des classes,
03:10 sur la question du lien de subordination.
03:13 Aujourd'hui, quand on regarde la société,
03:15 la lecture marxiste peut être intéressante.
03:18 -Au Parti socialiste où vous vous êtes engagé,
03:21 vous avez pris des responsabilités locales
03:23 dans votre département, jusqu'à devenir
03:25 le plus jeune député de France en 2007, à 28 ans.
03:29 Est-ce que c'est pas un titre un peu encombrant ?
03:32 À l'époque, tous les médias se sont tournés vers vous,
03:35 étaient là pour vos premiers pas à l'Assemblée.
03:37 -Vous savez, à l'époque, je souris,
03:39 parce que je vois les photos,
03:41 ce sont de bons souvenirs, je reconnais plein d'isages d'amis,
03:44 à l'époque, l'Assemblée n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui,
03:48 en termes de génération.
03:50 Aujourd'hui, quand on regarde l'Assemblée,
03:52 il y a énormément de jeunes députés.
03:54 Quand j'ai été élu en 2007, nous étions deux,
03:56 Sylvain Pinel et moi-même, à avoir moins de 30 ans,
03:59 et nous étions 14 à avoir moins de 40 ans.
04:02 Aujourd'hui, être élu à moins de 40 ans,
04:04 c'est une banalité. L'Assemblée était différente.
04:07 Est-ce que c'est encombrant ? Je ne crois pas.
04:09 Beaucoup de médias, je n'en avais pas l'habitude,
04:12 mais j'avais dit qu'on oublie cette étiquette
04:15 de jeune ou de très jeune député pour être vu comme un député
04:18 prétentieux, mais je croyais être arrivé.
04:21 -Un an plus tard, vous avez été élu maire d'Anneau-Nez.
04:24 Vous avez beaucoup travaillé sur les collectivités locales,
04:27 au point qu'en 2014, vous avez failli entrer au gouvernement
04:30 pour vous occuper de la réforme, sauf que ça ne s'est pas fait.
04:34 Vous avez gardé une certaine amertume.
04:36 Vous expliquez qu'OPS, vous ne pouviez réussir
04:39 qu'en étant bien né et vivant à Paris.
04:41 Une fois de plus, on en revient à vos origines.
04:44 -J'ai toujours... J'ai rapidement constaté cela.
04:47 -C'est des propres OPS ?
04:48 -Non, je crois que c'est propre à beaucoup de parties.
04:51 -Ca se traduisait comment ? -Les parties anciennes,
04:54 c'est plus facile d'avoir du temps et des réseaux
04:57 lorsqu'on est bien né, et c'est plus facile
04:59 de hanter les couloirs de Solférino quand on est plutôt parisien
05:03 que provincial. Et donc, je pense que...
05:05 On a tous nos expériences personnelles,
05:08 ce n'est pas le sujet, mais je pense que les parties anciennes
05:12 ont parfois été des machines à renouveler,
05:15 des inégalités. Ca n'était pas pensé ni volontaire.
05:18 Il n'y a pas de procès derrière tout cela.
05:20 -Une forme de reproduction des élites.
05:23 -Et puis de sociologie et de prédéterminisme.
05:25 -Au sein d'OPS, vous avez longtemps fait partie
05:28 de ce qu'on appelait à l'époque l'aile gauche du PS.
05:31 Aux côtés d'Henri-Emmanueli, de Benoît Hamon,
05:33 de Martine Aubry également.
05:35 En 2017, vous avez voté contre le budget de Gérald Darmanin
05:40 et moins d'une semaine plus tard, vous avez accepté
05:43 le président de l'UPR d'Etat auprès de Gérald Darmanin.
05:46 Vu de l'extérieur, c'est une trajectoire politique étonnante.
05:49 Est-ce que vous comprenez que, pour beaucoup de socialistes,
05:52 vous puissiez être considéré comme un traître ?
05:55 -Je me souviens de cette période-là,
05:57 pendant toute la période de campagne,
05:59 le PS disait... Il est responsable du PS,
06:01 il disait que le PS avait sa place dans la majorité.
06:04 Quand on est élu à 30 en 2017, les premières semaines,
06:07 ça se passe bien, on vote des textes,
06:09 on vote même, quand je dis "on",
06:11 on vote des textes socialistes de l'époque.
06:14 La loi Sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme,
06:17 portée par Gérard Collomb, elle est votée par la quasi-totalité
06:20 du groupe socialiste. Il m'est proposé par Edouard Philippe
06:23 et le président de la République d'intégrer le gouvernement,
06:27 ce que j'accepte, et c'est le jour du vote du budget.
06:30 Je décide de ne pas participer au vote,
06:32 parce que c'est une situation un peu particulière.
06:35 Ma délégation de vote a été donnée,
06:37 un de mes collègues de l'époque a voté pour moi.
06:40 Je n'étais pas présent pour voter.
06:42 -Au gouvernement, vous avez été simple secrétaire d'Etat,
06:45 puis ministre délégué au compte public,
06:47 enfin ministre du Travail.
06:49 Vous avez mené deux réformes, l'assurance-chômage
06:52 et la réforme des retraites.
06:53 Vous avez aussi imposé votre style en politique.
06:56 Il y a un côté maîtrise technique parfaite,
06:59 un ton toujours égal, au point que vos adversaires
07:02 vous reprochent un côté un peu robot,
07:04 et vous leur répondez que vous préférez, je cite,
07:07 "être chiant qu'imprécis".
07:09 C'est pas un peu austère comme ligne politique ?
07:11 -Non, mais je préfère être précis.
07:13 -Quitte à être chiant. -Quitte.
07:15 Quitte à l'être. Mais vous savez,
07:17 quand on voit les débats à l'Assemblée,
07:20 on entend beaucoup de cris, parfois des vociférations.
07:23 J'ai entendu plus de vociférations et d'insultes
07:26 que d'arguments. Moi, j'aime le débat,
07:28 je suis même très attaché, mais j'aime le débat
07:31 quand c'est un échange d'arguments.
07:33 La meilleure façon d'échanger les arguments
07:35 et de convaincre, c'est que ce qu'on dit soit documenté.
07:39 C'est un peu techno, mais c'est bien de s'appuyer sur des chiffres,
07:42 des éléments de droit,
07:44 c'est bien de s'appuyer sur des choses
07:46 qui peuvent paraître très techniques,
07:48 mais quand on légifère, quand on vote la loi,
07:51 quand on rédige des décrets, derrière la technicité,
07:54 il y a des vies et des vies humaines.
07:56 Donc, je préfère la précision.
07:58 -Alors, votre ton, toujours posé, un peu uniforme,
08:01 vous l'avez gardé jusqu'au bout, ou presque,
08:03 de la réforme des retraites,
08:05 je pense que vous voyez où je veux en venir.
08:08 On va revoir un extrait de votre toute dernière prise de parole,
08:11 juste après... -Je suis un peu fatigué.
08:13 -Voilà, juste après le vote de la réforme dans l'hémicycle.
08:17 -L'Assemblée nationale,
08:18 n'ayant pas émis de vote en première lecture
08:21 sur l'ensemble du projet de loi,
08:23 le gouvernement saisira le texte
08:25 du Sénat du TES,
08:26 il a initialement présenté,
08:28 modifié par les amendements votés par votre Assemblée.
08:31 Mesdames et messieurs les députés insoumis,
08:34 vous m'avez insulté 15 jours,
08:36 vous chantez, mais vous m'avez insulté,
08:38 personne n'a craqué, personne n'a craqué,
08:41 et nous sommes là, devant vous, pour la réforme.
08:43 -Voilà, donc c'était juste après... -Ma voix avait un peu craqué.
08:47 -Votre voix avait craqué. Vous dites "personne n'a craqué",
08:50 mais quand vous revoyez ces images,
08:52 vous dites pas que vous avez fini par craquer au dernier moment ?
08:56 -Non, ma voix avait craqué, mais bien une semaine avant,
08:59 parce que j'avais une bonne laryngite
09:01 pendant toute cette semaine de débat,
09:04 j'avais mal à... -Vous avez pas somatisé ?
09:06 -Je sais pas si c'est de la somatisation ou de la fatigue,
09:09 mais cette réforme, il fallait la faire.
09:12 -C'est douloureux de revoir ces images ?
09:14 -Non, j'en souris.
09:15 Les seuls mauvais souvenirs de ce débat,
09:18 ce sont finalement les insultes, parce qu'il y en a eu.
09:21 -On va en parler. Il y a eu une image
09:23 postée sur les réseaux sociaux de Thomas Porte
09:25 dans une manifestation, le pied sur un ballon à votre réfugié.
09:29 Il y a eu Aurélien Saint-Ou, le député LFI,
09:32 qui vous a traité d'assassin, d'imposteur...
09:34 -Sans compter toutes leurs insultes, hors micro,
09:37 et sans compter les milliers de lettres d'insultes
09:40 et de menaces de mort que j'ai reçues.
09:42 C'était une période violente, mais un, pas de regrets,
09:46 deux, les deux parlementaires que l'on voit à l'image
09:49 n'honorent pas leur mandat, ni l'Assemblée,
09:51 par leur attitude ou par leur mot,
09:53 et il fallait la faire, cette réforme.
09:56 Il souhaitait que le débat d'Eyraille n'ait pas déraillé.
09:59 Il n'a pas eu lieu à cause d'eux.
10:01 Il a eu lieu à cause de la France insoumise et de ses alliés.
10:04 -Ma grande qualité, c'est que j'ai de la mémoire.
10:07 Mon défaut, c'est que je suis très rancunier.
10:09 Vous ne leur pardonnez pas, à ces parlementaires-là ?
10:12 -C'est clair. Ca ne veut pas dire être dans l'affrontement
10:16 ou dans la haine recuite.
10:18 -Et dans une forme de vengeance, éventuellement ?
10:20 Vous parlez de rancunier. -Non, simplement avoir
10:23 beaucoup de mémoire et ne pas oublier les mauvais coups.
10:26 -Début 2024, vous avez été relaxé des accusations de favoritisme
10:30 sur le fonctionnement d'un marché public
10:32 quand vous étiez maire d'Anneau-Nez.
10:35 Le parquet a fait appel au remaniement suivant.
10:37 Vous avez quitté le gouvernement pour redevenir député.
10:40 Comment est-ce que vous vivez ce retour à l'Assemblée ?
10:44 -D'abord, un mot pour dire que ce que je vis le mieux possible,
10:47 c'est la relax. Parce que pendant trois ans et huit mois,
10:50 mon honneur et mon honnêteté ont été mis en cause.
10:53 C'est quelque chose que je ne souhaite à personne.
10:56 Le tribunal de Paris a dit que tout ce que j'ai fait,
10:59 et on parle d'un contrat en 2009 sur un lot de sous-traitance,
11:02 était légal et conforme à la préservation
11:05 des intérêts de la ville.
11:06 Il y a un appel, c'est le droit du parquet,
11:09 et je donnerai les mêmes explications
11:11 qu'on convaincut le tribunal de mon innocence.
11:13 Je reviens à l'Assemblée nationale,
11:15 une maison que je connais bien,
11:17 pour y avoir siégé pendant plus de 10 ans.
11:20 J'ai intégré la commission de la défense,
11:22 c'est ma volonté. C'est un retour,
11:24 et plus de temps consacré à ma circonscription.
11:27 -A présent, le principe est simple,
11:29 vous allez devoir compléter des débuts de phrases.
11:32 On y va.
11:33 "Si j'envoie des messages qui s'autodétruisent,
11:36 "c'est parce que..."
11:37 -Je ne veux pas que tout soit lu plus tard.
11:39 -Vous avez du mal à faire confiance ?
11:41 -Ce n'est pas une question de confiance,
11:44 mais parfois, il est bien de garder des échanges
11:47 qui restent confidentiels.
11:48 La meilleure façon d'être confidentiel,
11:51 c'est qu'ils soient entre deux personnes.
11:53 -Ca en est cette phrase.
11:55 "Depuis que je fais des pompes et des abdos
11:57 "chaque matin à 5h15..."
11:58 -Il y a quelques exceptions.
12:00 -Vous restez fidèle ?
12:02 -J'essaye. Un peu plus tard.
12:03 -Ca a changé quelque chose ?
12:05 -Je ne suis plus au gouvernement,
12:07 j'ai eu plus de temps. C'est une façon d'être en forme.
12:10 Je travaille tôt le matin.
12:12 -Comme beaucoup d'hommes politiques.
12:14 -C'est un choix.
12:15 -C'est très matinaux.
12:17 -C'est une façon de fonctionner.
12:18 Quand on fait du sport avant de travailler,
12:21 ça permet de mettre la machine en route
12:24 et peut-être d'avoir une circulation du sang qui va plus vite
12:27 et un cerveau plus oxygéné pour être d'attaque.
12:29 -Si mon pote Edouard se présente en 2027 ?
12:32 -Je serais content pour lui.
12:34 C'est très loin.
12:35 -Vous le soutiendrez ?
12:36 -Si c'est Edouard, le candidat à la majorité présidentielle.
12:40 La photo s'affiche. Edouard a été mon premier ministre.
12:43 C'est-à-dire le premier premier ministre
12:45 sous les ordres duquel j'ai servi.
12:47 Nous ne nous connaissions quasiment pas,
12:50 pour ne pas dire pas du tout.
12:51 En plus du travail et de la confiance,
12:54 c'est nouer une vraie amitié.
12:55 C'est bien aussi quand la politique permet
12:58 de nouer des amitiés comme celle-ci.
13:00 Et puis, c'est bien aussi de constater
13:02 que le fameux dépassement de Emmanuel Macron
13:05 permet à des hommes et des femmes,
13:07 dans l'ancien système politique...
13:09 -Ils n'avaient pas forcément vocation.
13:11 -A travailler ensemble.
13:13 On n'aurait pas cru que ça serait possible.
13:15 -Merci, Olivier Dussopt, d'être venu dans "La Politique".
13:20 ...
13:43 Merci d'avoir regardé cette vidéo !

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