• il y a 7 mois
Dans le Talk ce lundi soir, David Gluzman, banquier et spécialiste en financement structuré, a détaillé les comptes des Girondins de Bordeaux de la saison 2022-2023 rendus publics par la DNCG. Il souligne l'incroyable masse salariale du club, et le montant élevé des commissions d’agents qui ont été versées.

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Transcription
00:00 Ensuite, la masse salariale, c'est là l'énorme problème avec les commissions d'agent.
00:07 Mais les commissions d'agent, bon, on va parler.
00:09 Écoutez, la masse salariale, outre le chiffre en absolu,
00:14 nous avions la même masse salariale que Rennes ou Strasbourg.
00:18 Notre masse salariale, c'est 16% du total de la masse salariale de Ligue 2.
00:23 Je ne sais pas si vous vous rendez compte, en fait, la vingtaine qui est en Ligue 2.
00:27 Et on serait 12e masse salariale de Ligue 1.
00:30 12e masse salariale de Ligue 1.
00:32 Juste pour rembobiner, la masse salariale est quasiment équivalente,
00:35 on est 14e de Ligue 2 aujourd'hui.
00:37 Et en ayant, David, fait le grand drainage le 29...
00:41 C'est ce qu'on nous a dit, mais après...
00:43 Le 29, ça a dégagé je ne sais combien de gros salaires, ça veut dire que...
00:47 Ah oui, non mais...
00:50 En plus, cette masse salariale, elle est quasiment entièrement imputable à Gérard Lopez.
00:55 On ne peut pas nous vendre des salades en disant
00:58 "oui mais c'est un reliquat, c'est un résidu, c'est un héritage".
01:02 Autant la dette, et là je vais en parler, c'est un héritage,
01:04 autant l'année dernière, il n'y avait que Poussin qui n'était pas un énorme salaire,
01:07 et Major qui était certainement un très gros salaire,
01:10 mais bon, qui a délivré sur le terrain, il a été au niveau.
01:15 Tous les salaires qui ont été donnés,
01:17 c'est que des salaires qui ont été donnés par Gérard Lopez et par Anmar Lopez.
01:22 Absolument tous.
01:24 Parce que là, je ne parle pas d'indemnité ou quoi que ce soit,
01:27 je parle juste de masse salariale chargée.
01:30 Donc, l'écrasante majorité de cette masse salariale,
01:34 elle est composée par des joueurs, par du staff,
01:38 par des dirigeants qui ont été choisis par Gérard Lopez.
01:42 Absolument tous.
01:46 Et on en vient, aux commissions d'agents,
01:51 en pourcentage du chiffre d'affaires, 11%.
01:56 C'est incroyable en fait.
01:59 Il n'y a que Rennes avec 13% du chiffre d'affaires qui est plus général.
02:03 Même Longoria qu'on accuse
02:08 toutes les semaines de chérir ses agents,
02:12 lui en pourcentage du chiffre d'affaires, il dépense au moins.
02:15 Dites-vous qu'en France, sur 40 clubs,
02:20 à l'époque, nous sommes 8ème en valeur absolue en commission d'agent.
02:23 8ème !
02:25 Nous sommes les 8ème plus généreux en commission d'agent.
02:28 Dans le système Lopez.
02:30 Bien évidemment, ce n'est pas des énormes montants.
02:33 Encore une fois, je vous dis que ce n'est pas des énormes montants,
02:36 ce qu'on paye en agents, c'est deux fois le budget des féminines.
02:40 Oui.
02:41 C'est 50% du budget de Concarneau.
02:44 Mais tout de même...
02:46 Pour amener à Lubazzi quoi.
02:48 Comment ?
02:49 Pour amener à Lubazzi...
02:50 30 !
02:51 Non mais surtout que tu te dis,
02:53 mais ces commissions d'agent, c'est quand même incroyable,
02:55 parce que en indemnité de transfert,
02:58 généralement, tu peux plus ou moins raccorder
03:00 un pourcentage de la valeur des transferts que tu fais
03:03 ou des salaires que tu donnes.
03:06 Mais là, c'est complètement décorrélé.
03:10 8ème en valeur absolue ?
03:13 Mais comment c'est possible ?
03:15 Je ne sais pas.
03:17 Et encore une fois, là-dessus,
03:19 ce n'est pas une question de vie ou de mort.
03:21 Mais en fait, qu'on ne vienne pas nous parler de restructuration après.
03:25 Moi, c'est ça ce que je reproche.
03:27 Après, c'était l'année de la descente.
03:29 Oui, c'est l'année de la descente.
03:30 Non, là, c'est la saison d'après.
03:31 Oui, c'est la saison d'après la descente.
03:34 Oui, je veux dire, c'est la saison où on est descendu.
03:36 Donc, la restructuration, elle a démarré que cet été-là.
03:40 Et on peut se dire que cette année...
03:43 C'est un peu les parties fines pendant le Covid.
03:44 C'est que tout le monde se sert la charge dure,
03:46 mais pour les agents, il reste encore un peu de gras.
03:49 Mais comment ?
03:49 Ils ne voulaient pas changer.
03:51 Imagine Andréa Lardez.
03:53 Je prends toujours son exemple,
03:56 parce qu'en plus, je l'avais interviewée.
03:57 C'est quelqu'un d'une très belle personne.
04:01 Mais très franchement, les féminines,
04:04 vous pensez qu'elles pensent quoi, en fait, quand elles voient ces chiffres ?
04:07 Très sincèrement, elles pensent quoi ?
04:09 Elles se disent quoi, en fait ?
04:10 Elles se disent, mais attendez, nous, on était des meilleures équipes de France.
04:14 On est en train de cramer 42 millions en salaire,
04:18 3,5 millions en com d'agent,
04:23 la moitié du budget concarnant.
04:27 Et nous, en fait, on nous sert la ceinture
04:32 dans une mesure qui est quasiment insoutenable,
04:34 qui conduit à notre mort.
04:36 Moi, je n'accuse personne, en fait.
04:39 Ce n'est pas illégal, mais c'est une gestion cataclysmique.
04:42 On marche sur la tête.
04:44 Et donc, à cause de cette masse salariale,
04:48 pas que des commissions d'agent,
04:51 on arrive à un résultat d'exploitation qui est catastrophique,
04:54 cataclysmique, c'est un gouffre financier.
04:57 L'année dernière, l'opération,
04:59 donc les recettes, les dépenses à transfert,
05:02 ça perdait 44 millions d'euros,
05:06 23% des pertes de la Ligue 2.
05:09 C'est le troisième déficit le plus important de France.
05:13 Le troisième déficit le plus important de France,
05:16 après le PSG et Nice.
05:17 44 millions.
05:20 Chaque année, on perd le budget de Brest,
05:22 qui va peut-être jouer la Ligue des champions.
05:23 Enfin, pas chaque année, l'année dernière.
05:26 Quand on dit on perd, ça veut dire que l'argent est dépensé.
05:28 Oui, ça veut dire que l'argent est dépensé.
05:30 L'argent est encaissé par quelqu'un.
05:31 Et pour corriger ça,
05:36 on est ultra dépendant au trading à forte valeur ajoutée.
05:40 Regardez la balance des transferts.
05:42 Nous, on a vendu pour 35 millions.
05:44 Bravo, on a un effectif de qualité,
05:46 on a très bien vendu.
05:47 Mais en moyenne, en Ligue 2, c'est 7 millions.
05:51 Enfin, on est obligé de vendre 5 fois plus
05:53 que la moyenne de la Ligue 2,
05:55 mais même pas pour réinvestir, pour mener grand train,
05:58 juste pour convaincre la DNCG.
06:00 Pour vivre,
06:04 on a vendu pour 35 millions d'euros.
06:08 Mais à un moment, la source, elle se tarie.
06:10 On ne peut pas faire confiance à de l'exceptionnel.
06:12 C'est un résultat exceptionnel.
06:15 Exceptionnel au sens propre du terme,
06:17 ça veut dire que ce n'est pas habituel.
06:20 Mais tu n'es pas obligé de donner des salaires aussi importants.
06:23 Et surtout, pense à la pérennité du club.
06:27 Calibre.
06:30 Tu connais tes revenus.
06:32 Calibre.
06:33 Et j'insiste, c'est sur des nouveaux joueurs.
06:36 Ce ne sont pas des anciens joueurs.
06:38 Ce sont des nouveaux joueurs.

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