• il y a 8 mois
La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, et Rima Hassan, candidate aux élections européennes, ont été entendues par la police dans le cadre d’enquêtes pour “apologie du terrorisme”, après des propos liés à la guerre entre Israël et le Hamas. Des convocations qualifiées de “censure” par La France insoumise

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Transcription
00:00 Bien sûr, je suis choqué par cette convocation et de manière générale, je suis choqué par ce à quoi on assiste depuis maintenant plusieurs jours en France,
00:07 c'est-à-dire un climat de répression, une volonté de museler, de criminaliser les oppositions, qu'elles soient d'ailleurs politiques, syndicales ou associatives,
00:17 puisqu'on a assisté ces derniers jours à l'interdiction d'une conférence de Jean-Luc Mélenchon et de Rima Hassan dans une université.
00:24 On a assisté à la convocation de Rima Hassan et de Mathilde Panot devant la police antiterroriste. Contrairement à ce que vous disiez tout à l'heure,
00:32 pas pour des propos en ce qui concerne Mathilde Panot par exemple, c'est pour un communiqué de presse du groupe parlementaire de la France Insoumise
00:39 qui a été publié le 7 octobre. Et toutes les personnes qui liront ce communiqué verront à quel point il est tout à fait loufoque de considérer
00:46 que ce communiqué correspond à une quelconque apologie du terrorisme.
00:50 Je suis choqué aussi par le fait de voir que des syndicalistes ont été condamnés. Un syndicaliste a notamment reçu un an de prison pour un tract de soutien au peuple palestinien.
00:59 Je rappelle donc le communiqué en question. C'est la raison pour laquelle Mathilde Panot a été entendue, publiée le 7 octobre.
01:06 Et il avait fait polémique ce texte parce qu'il mettait en parallèle l'attaque du Hamas, décrite comme une offensive armée de force palestinienne,
01:14 et l'intensification de la politique d'occupation israélienne dans les territoires palestiniens. Ça c'est pour Mathilde Panot.
01:20 Et concernant Mme Hassan, elle a été convoquée parce qu'elle a donné une interview au Média le Crayon et dans un extrait qui a maintenant été supprimé,
01:31 elle dit qu'il est vrai que le Hamas mène une action légitime. C'est ça les raisons pour lesquelles elles ont été convoquées. Pour vous c'est totalement injustifié ?
01:38 Non mais d'abord sur la question du communiqué du groupe parlementaire de la France Insoumise, vous pouvez si vous voulez ne pas partager la vision qui est la nôtre
01:48 de ce qui s'est passé le 7 octobre. Mais vous ne pouvez pas dire qu'un communiqué dans lequel nous disons que nous pleurons l'ensemble des morts,
01:55 l'ensemble des victimes, qu'elles soient israéliennes ou palestiniennes, constitue une forme d'apologie du terrorisme.
02:01 Là on est en dehors du cercle de la raison. C'est tout à fait absurde, c'est tout à fait loufoque. Quant à Rima Hassan, elle a dit dans l'extrait que vous avez passé à cet instant
02:10 que sa convocation était sur la base d'une interview qui a été une interview tronquée puisqu'il y avait précisément une question dans laquelle on lui demandait
02:17 comment elle qualifiait les actions du Hamas et elle avait rappelé à l'époque qu'elle les avait qualifiées d'actions terroristes.
02:23 Donc comment dans ce cas-là peut-elle faire l'apologie de ces actions ? Tout ça est ridicule et ça s'inscrit dans un contexte qui est un contexte de répression,
02:31 des voix qui tout simplement se lèvent pour demander la paix, pour demander l'arrêt des massacres qui sont en cours aujourd'hui à Gaza.
02:39 Et ça s'inscrit aussi dans la lignée, et je pointe la responsabilité du gouvernement et en particulier du ministre du garde des Sceaux, monsieur Dupont-Moriti,
02:47 qui en date du 10 octobre a publié une circulaire qu'il a envoyée à l'ensemble des procureurs de la République dans laquelle il invite à poursuivre
02:55 pour apologie du terrorisme, y compris des propos qui sont tenus dans le cadre politique. Et donc on en est là aujourd'hui, six mois après,
03:03 en pleine campagne des élections européennes, avec des candidats aux élections qui se retrouvent devoir aller répondre de leurs opinions politiques
03:11 devant un commissariat. C'est inédit dans la Ve République qu'une présidente de groupe parlementaire soit obligée de rendre compte de ses opinions
03:18 dans un commissariat.

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