• il y a 8 mois
Projet pédagogique du lycée Saint-François d'Assise de La Roche-sur-Yon - exposition, voyage au Mémorial de la Shoah à Paris et au Mémorial de la Déportation et voyage à Cracovie et Auschwitz 2023-2024
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Transcription
00:00Aujourd'hui élève au lycée Saint-François-de-l'Assise, nous avons eu l'opportunité au début
00:25de notre année de terminale de participer à un projet mêlant souvenirs de la déportation
00:30et transmission des mémoires.
00:31Nous sommes membres du parcours Histoire et Mémoire des Juifs Vendéens déportés pendant
00:36la Shoah.
00:37Ce projet, lancé par deux enseignants de l'établissement, s'est effectué sous la
00:42forme de volontariat pendant toute une année et a consisté à retracer, à l'aide de
00:46documents d'archives, de photos, de lettres et de papiers officiels, le périple tragique
00:53des 20 juifs lyonnais déportés vers Drancy, puis Auschwitz en 1944, dont un seul est revenu
00:59vivant, Maurice Akrisch.
01:02L'aboutissement de ce travail a pu être matérialisé dans un premier temps par une
01:07exposition du 31 janvier au 2 février, en pleine période des commémorations des 80
01:12ans de la rafle des Juifs de Vendée.
01:14Pour ce faire, nous avons évoqué les quatre étapes du processus génocidaire avec le
01:19recensement, l'arrestation, l'internement et la déportation.
01:24Donc les élèves vont vous présenter un petit peu comment ils ont imaginé cette commémoration
01:33sous forme d'exposition.
01:35Il y a 80 ans, en Vendée, Iloël s'appelait, Moïse, Léon, Claude, Zelda, Michel, Jacques,
01:43Josette et tant d'autres.
01:44Tous sont juifs.
01:45Ils ont été déportés dans la nuit du 30 au 31 janvier 1944.
01:50Pour découvrir le destin tragique de ces victimes, écoutez l'histoire des déportés
01:54vendéens racontée par des élèves du lycée Saint-François-d'Assise, membres du parcours
01:59Histoire et mémoire de la Shoah.
02:01Tout d'abord, le 3 octobre 1940 a été promulguée une loi sur le statut des Juifs.
02:07En effet, elle va définir qui est considéré comme juif ou non.
02:12Ils vont tous se faire recenser sans imaginer la stigmatisation dont ils vont être victimes.
02:16Les Vendéens n'ont pas dérogé à la règle.
02:21Tous vont remplir un questionnaire pour déterminer s'ils sont juifs ou non.
02:25La famille Acriche, en Vendée, y répond aussi.
02:30Un recensement des personnes juives vendéennes est élaboré suite au questionnaire.
02:34Certains vont perdre leur emploi.
02:36Il va alors être interdit.
02:37En effet, les professions d'ex-commerçants, d'ex-coiffeurs leur sont attribuées.
02:43On se rend compte que Moïse Acriche et son fils, Claude, figurent sur la liste.
02:48Pourtant, le nom de la mère de Claude Acriche n'apparaît pas.
02:50C'est normal, elle est aryenne et non juive.
02:55Sur les cartes d'identité, les personnes sont marquées par un pognon selon leur race,
02:59juive ou aryenne.
03:00Donc, sur la carte d'identité de Claude est marqué juif et sur celle de sa mère aryenne.
03:06Voici Claude Acriche, un jeune homme Vendéen de 15 ans.
03:11Cette photo a été prise dans un parc de la Roche-sur-Yon,
03:14et sur sa poitrine, nous ne pouvons pas manquer les toiles jaunes,
03:16signe de la stigmatisation dont il est victime.
03:20Ici, nous avons représenté l'arrestation d'une mère et sa fille,
03:23Sabah Sarah et Tamar Sabah, membres d'une famille juive de la Roche-sur-Yon.
03:27Dans cette mise en scène, nous avons imaginé qu'elles étaient sur le point de déjeuner
03:31quand deux policiers français sont venus les arrêter.
03:34Dans la plupart des cas, les arrestations avaient lieu à l'improviste
03:38et les personnes arrêtées ne connaissaient pas forcément
03:40les raisons de leur arrestation et encore moins où elles allaient être emmenées.
03:45Nous imaginons que la scène s'est déroulée comme cela,
03:48d'où la représentation que l'on a sous les yeux.
03:51Nous allons maintenant vous passer l'audio que nous avons réalisé,
03:55qui témoigne de l'arrestation de Sarah et Tamar.
04:02Tamar, mets le pain et l'eau sur la table !
04:04Je finis mon chapitre !
04:05Tu le termineras plus tard, viens à table !
04:11Ouvrez la porte !
04:14Vous êtes bien Madame Sabah Sarah ?
04:15Oui, pourquoi ?
04:17Vous et votre famille êtes en état d'arrestation suite à l'arrêté préfectoral du 27 janvier.
04:21Vous avez cinq minutes pour faire vos valises.
04:23Tamar, va chercher les valises, je commence à préparer les affaires, fais vite !
04:30Tamar, va préparer quelques provisions, je me charge des vêtements.
04:34C'est bon, ça suffit comme ça, dépêchez-vous !
04:37Allez, allez, on se dépêche, on se dépêche !
04:41Avec cet audio, nous voulions vraiment représenter une scène d'arrestation.
04:45Et en fond, nous avons aussi fait le choix de mettre la liste de tous les Juifs qui ont été arrêtés en Vendée,
04:52avec la liste des Juifs lyonnais, mais également des autres Juifs dans d'autres communes de Vendée.
04:58Dans la lue du 30 au 31 janvier 1944, une trentaine de Juifs vendéens sont arrêtés et intérimés dans la salle paroisselle de la Roche-sur-Yon.
05:06Et on a également une plaque commémorative qui a été rajoutée il y a deux ans dans la salle pour se rappeler de cet événement.
05:12Cette arrestation, puis l'entassement de tous les Juifs de la ville dans la salle paroisselle, femmes et enfants compris,
05:17se fait au nom des lois raciaux de l'Allemagne nazie.
05:19Plus qu'un chiffre, ce sont des histoires qui sont bouleversées par cet événement.
05:22Ainsi, la famille Akrish se retrouvait séparée lorsque Noïse et Claude ont été arrêtés.
05:27Ici, il y a une photo de Noïse, et là, il y a une photo de Claude.
05:30Madame Akrish se retrouve donc sans son mari et son fils de 17 ans puisque n'ayant pas été internée par ses origines vendéennes catholiques.
05:36C'est le même sort qu'a connu Simone Semer, 6 ans, internée également avec mon père ici.
05:41Cela ne laisse pas les violents sans réaction.
05:43Ainsi, les élèves du collège pour qui il s'est représenté s'organisent pour rendre visite et apporter des gâteaux vitaminés à deux élèves internés.
05:49Tandis que la famille Akrish se retrouve sans son mari et son fils de 17 ans,
05:53Ainsi, les élèves du collège pour qui il s'est représenté s'organisent pour rendre visite et apporter des gâteaux vitaminés à deux élèves internés.
06:00Tamar, 14 ans, et Claire, 16 ans, enfermées avec leur famille, la famille Saba.
06:04Malgré ce soutien de certains habitants, ils seront tous finalement déportés le 10 février vers Brancy, puis vers les camps de réunion.
06:11Donc, pour que vous puissiez bien vous rendre compte de comment ça s'est passé,
06:14on va vous présenter le témoignage d'une personne qui faisait partie du collège pour filles
06:20et qui a rendu visite aux internés quand ils étaient dans la salle paroissiale,
06:24donc qui est madame Gilberte Andrieux.
06:27Le 1er février, au matin, deux places vides, elles n'étaient pas là.
06:34Il s'est passé des arrestations hier soir.
06:38Et on a fini par savoir où elles étaient.
06:41Où ils avaient été, il n'y avait pas qu'une ou deux familles, ils étaient plusieurs.
06:48Effectivement, on a réussi, à la sortie du cours, à y aller.
06:53J'y suis retournée, moi, avec madame Acriche, qui allait voir Moïse, son mari, et son fils Claude.
07:02C'était un mariage mixte, et il avait été baptisé quand même.
07:09Leur fils avait été baptisé, mais ça n'a servi à rien.
07:14Donc, arrestation des jeunes filles, donc certaines émotions, certainement, dans la classe.
07:18Oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui.
07:20Et donc, vous êtes allée en groupe à essayer de rendre visite ?
07:24On est allée en tout petit groupe.
07:26On rentrait pour 5, 6, mais il n'y a pas eu beaucoup, beaucoup de visites de la part du collège.
07:34Moi, connaissant les familles qui se connaissaient, j'ai eu de la chance d'accompagner madame...
07:43Madame Acriche.
07:45Et elle n'avait pas été arrêtée ?
07:47Elle n'avait pas été arrêtée, étant donné sa nationalité.
07:50Elle est originaire de Bourg-sur-La-Roche, pas très loin d'ici, donc elle n'a pas été inquiétée.
07:56Par contre, il y avait là son fils, quand même, c'était lourd, et son mari.
08:01Alors, donc, ils ont été enfermés à quel endroit ?
08:05Alors, à la salle paroissiale, et ils avaient été entassés là, et gardés.
08:11Une trentaine, à peu près ?
08:13Une trentaine, oui.
08:17C'est-à-dire que le deuxième jour, on avait remarqué qu'il y en avait moins que le premier jour.
08:22Certains ont été hospitalisés, certainement.
08:24Je pense, oui.
08:26Dans les documents dont on dispose, il y a eu une trentaine d'arrestations, et il y a 7 hospitalisations dans un premier temps.
08:31Et donc, ceux qui sont hospitalisés partiront plus tard ?
08:34Plus tard. Ils partiront, eux, au mois de mai.
08:39Ils ont été surveillés par la préfecture, qui après, effectivement, les a emmenés vers Paris, direction Drancy.
08:45Gilbert-Franc Rieux, on a eu la chance, nous aussi, de la rencontrer à l'occasion d'une rencontre sur les temps de parcours.
08:52Après avoir été internés deux jours dans la salle paroissiale, les 28 fionnais seront acheminés au camp de transit de Drancy.
08:58Le 10 février 1944, ils seront déportés au camp de Auschwitz-Birkenau.
09:03Le convoi arrive à Auschwitz le 13 février 1944, et plus de 1 229 personnes seront gazées dès leur arrivée.
09:10La libération du camp, un seul fionnais rentrera en vie, Mouizaki.
09:15Donc, pour la petite description de la mise en scène,
09:20là, il y a deux tas de vêtements qui représentent les habits que les déportés ont dû laisser lors de leur arrivée au camp.
09:29Et les vêtements disposés juste ici représentent les 20 déportés fionnais, dont un seul survivant, Mouizaki.
09:34Et on a choisi la couleur rouge pour représenter la violence qu'il a pu subir.
09:38Donc, avec cette frise, on cherchait à ce que les élèves puissent participer à cette exposition.
09:44Donc, le but, c'était qu'ils prennent les affiches et les petits textes et qu'ils puissent les retrouver, enfin, les replacer dans les dates.
09:53Du coup, avec ça, ça permettait qu'ils participent à l'exposition et qu'ils puissent apprendre d'une manière différente la rafle de Vendée spécifiquement.
10:03Du coup, on trouve sur la frise les grandes dates de la guerre 39-45 et donc de la déportation et de ce qu'ont subi les Juifs,
10:09comme, par exemple, le port de l'étoile juive obligatoire.
10:12On retrouve les noms des Juifs ionnais ici qui ont été arrêtés ou notamment l'ordre d'arrestation,
10:19enfin, donc, où trois jours plus tard, la grande rafle de Vendée va avoir lieu ou même la date du convoi 68 qui part de Drancy pour aller jusqu'à Auschwitz-Birkenau.
10:29Et on retrouve aussi notamment des documents de propagande qui ont eu lieu après 45.
10:36On peut rajouter aussi que les documents qu'on retrouve ici sur la frise et notamment dans tout le parcours de cette exposition sont des documents provenant des archives de La Roche.
10:45Donc ce sont des documents officiels qui n'ont pas été reproduits et qui sont réels et bons.
10:49Voilà, j'ai trouvé ça très bien.
11:16Le fait qu'on voit cette déportation à travers la vie d'une famille,
11:21ça permet d'être plus immergé dans l'histoire.
11:25Plutôt que si on avait eu des statistiques où on est plus éloigné du sujet,
11:29que là, vraiment, avec la mise en situation de la famille.
11:32Oui, le système de reconstitution, c'est bien pensé, franchement.
11:35Oui, c'est vraiment bien pensé.
11:37Personnellement, j'étais intéressé par l'histoire de la fleur, etc.
11:42Mais je savais qu'il y avait eu ça en Vendée,
11:44mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi profond.
11:54Je pense que c'était très important pour nous de transmettre la mémoire
11:57qui nous a été transmise.
11:59Et c'est comme ça que perdure la mémoire d'Antoine.
12:01Donc, c'était super important pour nous.
12:03Et c'était au cœur de notre projet.
12:05Oui, ça, c'était un peu un devoir de le transmettre après ce qu'on a pu vivre.
12:09Et même de voir l'intérêt des élèves suite à cette exposition,
12:13ça m'a touché et ça m'a encore plus sensibilisé à ce sujet.
12:18Ça m'a vraiment été compris dans le projet, je ne sais pas comment expliquer.
12:22Et même si on n'est qu'un petit groupe à faire ce projet,
12:24au final, il y en a des centaines d'élèves qui sont intéressés par ça
12:28et qui seraient capables de nous écouter pendant plus d'un temps.
12:32Donc, ça fait chaud au cœur.
12:33Alors, du coup, je pense que l'exposition, ça nous a quand même apporté
12:37beaucoup de connaissances qui vont nous permettre, après,
12:39de mieux, peut-être, comprendre et s'immerger à haute suite.
12:42Pour mieux, aussi, comprendre et analyser leur histoire
12:45et le parcours que les Juifs ont fait de France ou de Pologne jusqu'à Auschwitz.
12:49Et je pense que, aussi, ça nous a permis de mieux nous armer mentalement
12:52parce qu'on a découvert quand même beaucoup d'histoires qui sont assez touchantes,
12:55comme celle d'Akrish ou de Simon Sommer.
12:58Et je pense également que ce sera quelque chose de très angoissant
13:01car ce sera du jamais vu et ça n'aura jamais été aussi concret que ce qu'on va voir.
13:12Alors, déjà, quand on est arrivés dans le musée,
13:14il y avait le mur des noms avec tous les Juifs.
13:17Ça, c'était assez impressionnant de voir...
13:19Les 76 000...
13:21Ouais, on ne se rend pas compte, alors qu'en fait,
13:22c'est juste une portion de tous les Juifs qui ont été déportés.
13:26Donc, ça, c'était vraiment impressionnant.
13:28Après, il y avait les archives, comme les vêtements des Hommeurs Commando
13:32et aussi les vêtements d'une petite fille juive qui a été déportée.
13:35Donc, ça donne un côté beaucoup plus réaliste et émouvant au mémorial.
13:40Et le guide qui nous a présenté l'exposition, il m'a permis de nous faire rendre compte,
13:46j'ai envie de dire, de la proportion de la Shoah
13:49en nous disant, par exemple, que le mur des noms, donc des 76 000 noms,
13:53ne comportait qu'un quatre-vingtième de l'ensemble des morts de la Shoah.
13:57La pièce qui m'a le plus choqué, je pense, dans cette exposition,
14:01c'est la pièce des enfants où il y a plus de 4 500 photos d'enfants
14:09qui sont exposées derrière des lumières.
14:12Et donc, on peut voir des enfants de 4 ans, 5 ans, 8 ans,
14:15qui sont là, innocents, je veux dire, c'est normal.
15:39La Shoah, c'est la première fois que l'on voit des enfants de 4 ans, 5 ans, 8 ans,
15:44qui sont exposés derrière des lumières.
15:46Et donc, c'est vraiment une exposition qui nous permet d'avoir un peu plus d'espoir
15:50et d'avoir un peu plus d'espoir pour les enfants de 4 ans, 5 ans, 8 ans.
15:54Et donc, c'est vraiment une exposition qui nous permet d'avoir un peu plus d'espoir
15:57pour les enfants de 4 ans, 5 ans, 8 ans.
16:00Et donc, c'est vraiment une exposition qui nous permet d'avoir un peu plus d'espoir
16:03pour les enfants de 4 ans, 5 ans, 8 ans.
16:05La Shoah, c'est une exposition qui nous permet d'avoir un peu plus d'espoir
16:09pour les enfants de 4 ans, 5 ans, 8 ans.
16:11Et donc, c'est vraiment une exposition qui nous permet d'avoir un peu plus d'espoir
16:14pour les enfants de 4 ans, 5 ans, 8 ans.
16:16Et donc, c'est vraiment une exposition qui nous permet d'avoir un peu plus d'espoir
16:19pour les enfants de 4 ans, 5 ans, 8 ans.
16:21Et donc, c'est vraiment une exposition qui nous permet d'avoir un peu plus d'espoir
16:24pour les enfants de 4 ans, 5 ans, 8 ans.
16:26Et donc, c'est vraiment une exposition qui nous permet d'avoir un peu plus d'espoir
16:29pour les enfants de 4 ans, 5 ans, 8 ans.
16:31Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
17:01La création d'Amara.org
17:05C'est la création d'Amara.org
17:09C'est la création d'Amara.org
17:13C'est la création d'Amara.org
17:17C'est la création d'Amara.org
17:21C'est la création d'Amara.org
17:25C'est la création d'Amara.org
17:29C'est la création d'Amara.org
17:33C'est la création d'Amara.org
17:37C'est la création d'Amara.org
17:41C'est la création d'Amara.org
17:45C'est la création d'Amara.org
17:49C'est la création d'Amara.org
17:53C'est la création d'Amara.org
17:57C'est la création d'Amara.org
18:01C'est la création d'Amara.org
18:05C'est la création d'Amara.org
18:09C'est la création d'Amara.org
18:13C'est la création d'Amara.org
18:17Ce qui nous a trouvés en arrivant sur le camp, c'est les différents fonctionnements
18:22parce qu'en fait Auschwitz et Birkenau, c'est absolument pas la même chose
18:25et il faut vraiment avoir cette distinction et c'est pas vraiment l'idée qu'on s'en fait
18:29C'est vrai qu'il y a une grosse différence, déjà les deux camps sont séparés par trois kilomètres
18:32on croit une navette, donc il y a vraiment une rupture entre les deux camps
18:36et on a donc Birkenau qui est plus le reste, les ruines, la réalité de ce que c'était
18:41et Auschwitz qui est plus un musée j'ai envie de dire
18:44avec la réalité des choses de manière un peu plus violente
18:47parce que tout ça a vraiment marqué tout les trois, c'est vraiment le reste de tous ces déportés
18:52donc ça va être des tonnes de cheveux, de chaussures, de lunettes, de valises
18:57Ce qui m'a le plus marqué personnellement, après je pense que c'est le cas de beaucoup de personnes
19:01ça a été dans le camp d'Auschwitz qui est ici
19:05quand on est rentré dans les baraquements, on a pu voir deux tonnes de cheveux
19:10et donc en savant qu'une mèche de cheveux nous ont dit 30 grammes
19:14et il y avait deux tonnes qui étaient devant nous
19:16et c'est à ce moment là où on a pris conscience que ce qui se passait ici
19:21quand c'était réel, on le voyait souvent en photo
19:23mais là ce qu'on voyait c'était vraiment réel
19:25donc moi ça m'a énormément émue et bouleversée
19:28Donc ce qui m'a le plus marqué à Auschwitz et à Birkenau
19:31c'est la taille des camps
19:33j'ai vraiment été impressionnée, je ne pensais pas que c'était aussi grand
19:36et je trouvais que dans les médias externes on ne parlait pas assez de la taille qui est vraiment immense
19:42Moi c'était plutôt les enfants parce que du coup ça touche aussi les familles
19:47les vêtements, les chaussures et même tous les équipements de la famille
19:52donc ça peut être les casseroles, les vaisselles, etc
19:54donc on voit vraiment que des gens venaient en famille entière avec leur maison
19:59parce qu'on sait juste que c'était un déménagement et ça montre vraiment encore plus la cruauté où ont leurs mains
20:03et ils n'imaginent même pas ce qu'il va se passer après derrière les murs des chambres à gaz
20:10C'est compliqué de mettre des mots sur ce qui m'a vécu aujourd'hui
20:14On a du mal à réaliser ce qu'on a vu et ce qu'il s'est passé
20:19On a même du mal à imaginer dans les lieux ce qu'il y a pu réellement se passer
20:23c'est tellement gros et impressionnant
20:26Le fait qu'on ait les casques, ça nous isolait encore plus
20:29parce qu'on entendait juste la voix de la guide
20:31et après si on voulait se parler, il fallait vraiment enlever le casque pour bien s'entendre
20:34Je pense que c'est important aussi de communiquer là-dessus
20:39pour pas que ça reste oublié et que ça continue de vivre à travers nous
20:44Même aujourd'hui il y a de moins en moins de personnes, de témoins qui peuvent vraiment témoigner de ça
20:51et aujourd'hui nous on a la chance d'avoir de l'investi de ce qu'il s'est passé
20:57Même si c'est pas une expérience personnelle et que c'est peut-être moins poignant que nous on va raconter
21:01Mine de rien de pouvoir dire comment nous on s'est sentis
21:05et ce qu'on a vu réellement de nos propres yeux
21:08Je pensais pas que ma vision sur la flotte allait changer
21:11par contre je pense que ça a permis de poser des images sur tout ce que j'avais entendu dans la scolarité
21:17sur ce qu'il s'est passé, etc.
21:18et d'avoir des images précrètes des événements qui ont pu se passer
21:21pour m'en faire aussi une propre idée
21:23Ce matin c'était vraiment avec les objets, les cheveux, les cheveux
21:26et cet après-midi quand on est arrivés c'était vide et c'était rempli à la fois
21:30Le terrain est énorme, c'est vide, tout est vide, tout est mort
21:33mais on sait que tout était rempli à un moment ou à un autre
21:41Beaucoup moins de baraquements qu'avant mais quand on s'imagine le nombre de baraquements qu'il y avait
21:44et qu'on s'est dit que ça c'était justement la minorité de gens qui survivait
21:47et que les 90% d'endurés ils décédaient
21:50Disons que là de pouvoir y être en vrai ça change un peu le point de vue qu'on peut avoir
21:55Là on est sur quelque chose de plus concret, on voit les choses en direct
22:00et de pouvoir suivre les traces de ce qu'il s'est passé
22:03c'est émouvant forcément mais ça permet de nous prendre conscience
22:30Les barraquements de l'île d'Aquitaine
22:33Les barraquements de l'île d'Aquitaine
22:36Les barraquements de l'île d'Aquitaine
22:39Les barraquements de l'île d'Aquitaine
22:42Les barraquements de l'île d'Aquitaine
22:45Les barraquements de l'île d'Aquitaine
22:48Les barraquements de l'île d'Aquitaine
22:51Les barraquements de l'île d'Aquitaine
22:54Les barraquements de l'île d'Aquitaine
22:57Les barraquements de l'île d'Aquitaine
23:00Les barraquements de l'île d'Aquitaine
23:03Les barraquements de l'île d'Aquitaine
23:06Les barraquements de l'île d'Aquitaine
23:09Les barraquements de l'île d'Aquitaine
23:12Les barraquements de l'île d'Aquitaine
23:15Les barraquements de l'île d'Aquitaine
23:18Les barraquements de l'île d'Aquitaine
23:21Les barraquements de l'île d'Aquitaine
23:25Les barraquements de l'île d'Aquitaine
23:28Les barraquements de l'île d'Aquitaine
23:31Les barraquements de l'île d'Aquitaine

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