La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, était l'invitée de BFMTV.
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00:00Alors, je ne suis pas là pour faire l'exégèse de la communication interne de Sciences Po sur laquelle vous vous référez,
00:05mais je vais tout de suite donner la position par rapport au point capital qu'il faut éclaircir, le côté des sanctions.
00:11Jamais des sanctions sur l'antisémitisme ne seront abandonnées. Il n'en est pas question.
00:17Alors, je vais me permettre de tout arrêter.
00:20Quand Sciences Po précise qu'à partir du 17 avril, toutes les procédures disciplinaires sont levées...
00:28Je pense que c'est un point capital. C'était important d'être là pour l'affirmer.
00:33Donc, je redis ce que je viens de dire.
00:35Il n'est pas question, et à Sciences Po comme ailleurs d'ailleurs, de lever, d'amoindrir ou d'enlever,
00:42soit des sanctions sur l'antisémitisme, soit les procédures, vous parliez, de saisie de commission disciplinaire.
00:48Donc, ce n'est pas ce que dit Sciences Po.
00:49Alors, je la précise.
00:50Celle, puisque évidemment, j'ai les informations, donc donner des informations précises,
00:55celle de se référer Sciences Po dans le communiqué interne dont vous parlez,
01:02c'est une sanction disciplinaire qui n'a pas lié avec l'antisémitisme,
01:06qui est issue, c'est pour ça qu'il parle du 17 avril de la semaine dernière.
01:10Je pense que voilà, peu d'intérêt, mais je peux expliquer dans quel cadre,
01:13mais aucun lien avec, par exemple, l'événement malheureux et vraiment intolérable qui s'est passé le 12 mars,
01:21avec en particulier une jeune étudiante qui a été interdite d'accès, mais dans lequel il y a eu,
01:30et nous avons fait à cette occasion un article 40, nous avons saisi la justice, Sciences Po l'a fait,
01:35le ministère l'a fait et la commission disciplinaire est saisie et il n'est pas question,
01:40je le répète ici et je pense que c'est un point capital,
01:43d'abandonner aucune sanction disciplinaire ou autre et je pense que c'est important de…
01:49Je vous donne la parole à tous dans un instant, mais une question encore.
01:52Hier soir sur ce plateau, une députée de la majorité, Maude Bréjon, parlait de capitulation face aux étudiants
01:57et je précise un autre élément incluant l'accord entre Sciences Po et les étudiants,
02:01c'est le fait qu'il y ait une discussion la semaine prochaine sur la possibilité de suspendre les accords
02:07entre Sciences Po et par exemple des universités israéliennes.
02:09Est-ce que ça précisément, ce n'est pas une forme de capitulation face aux demandes des étudiants qui manifestaient vendredi ?
02:17Hier vendredi, de même, non. Et pourquoi ? C'est important de bien préciser.
02:22Je vais redonner encore une fois en tant que gouvernement et ministre de l'enseignement supérieur et la recherche la position,
02:29mais aussi expliquer ce qu'a fait vendredi au niveau Sciences Po et c'est un dialogue qui a été mené.
02:36Je rappelle que Sciences Po a été envahie mercredi soir et que les forces de l'ordre sont intervenues mercredi soir à Sciences Po.
02:43Et les militants et manifestants sont sortis en faisant le V de la victoire comme s'ils avaient obtenu gain de cause.
02:48Alors là, vous parlez de vendredi. Donc vendredi, il y a eu un dialogue, ce qui a voulu étayer parce que vous le savez,
02:56les universités, et je le revendique, sont un lieu et doivent rester un lieu de débat, mais le non au blocage,
03:01le premier ministre l'a dit, débat n'est pas blocage et débat n'est pas revendication illégitime.
03:11Et les revendications dont vous parlez des étudiants de Sciences Po sur un appel soit au boycott académique sur les liens avec des entités d'Israël,
03:21soit à des enquêtes sur des partenariats, eh bien non, il n'est pas question de revenir, je l'ai dit vendredi, je vais y revenir.
03:30Je le redis aujourd'hui sur des revendications que j'appelle illégitimes de ces étudiants.
03:35Ce qu'a proposé Sciences Po, c'est d'essayer d'installer un débat, un débat mesuré où la controverse est possible.
03:43Parce que le spectacle désolant que l'on a vu vendredi n'était pas un spectacle de controverse et de débat et c'est ça qu'il voudrait instaurer au sein de l'école.