• il y a 8 mois
Regardez Le Journal Inattendu avec Nathalie Renoux du 27 avril 2024

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00:00 *Générique*
00:11 Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce journal inattendu à l'instant.
00:14 Artus était l'invité d'Eric Dussard-Ejad et on va continuer à parler de son film "Un petit truc en plus"
00:21 avec l'acteur Clovis Cornillac. Merci Clovis Cornillac d'être avec nous.
00:26 - Ben bonjour, merci à vous.
00:28 - C'est un plaisir de vous avoir en direct sur RTL pendant une heure.
00:32 Vous avez donc joué dans plus de 60 films.
00:35 Est-ce que celui-ci, celui d'Artus, a un petit truc en plus ?
00:39 - Oui, pour plusieurs raisons. Après, moi je ne hiérarchise pas sur les films.
00:45 C'est juste que cette aventure, elle était très particulière et il s'avère qu'elle est très réussie.
00:51 Ce qui fait que ça cumule deux choses qui font que c'est un marqueur et ça c'est particulier.
00:57 - On va en parler longuement dans cette émission.
00:59 C'est vrai que c'est une comédie très touchante qu'on a beaucoup aimée et qu'on souhaite soutenir.
01:04 Avant d'évoquer ce rôle et plus largement votre carrière,
01:06 on va commencer par les informations que je vous invite à commenter avec moi.
01:10 Au sommaire de l'actualité aujourd'hui, le départ de la flamme olympique pour la France.
01:16 Elle a quitté Athènes pour gagner Marseille.
01:18 A bord du 3M, le Bélème, on vous racontera la dernière matinée grecque de cette flamme olympique.
01:23 De nouvelles mesures à destination des agriculteurs annoncées aujourd'hui.
01:27 La version définitive du plan éco-phyto de réduction des pesticides.
01:30 Des aides à la trésorerie.
01:32 Un plan pour trois départements qui souffrent de sécheresse.
01:35 La FNSEA majoritaire est satisfaite.
01:38 On fera le point avec notre spécialiste agriculture.
01:41 La galère des voyageurs entre Paris et l'Est de la France.
01:44 Jusqu'à 6 heures de retard sur les TGV et certains passagers obligés de dormir en gare.
01:50 Et puis le PSG sera-t-il champion dès ce soir ?
01:53 C'est possible en cas de victoire face au Havre.
01:56 Enfin, la météo c'est avec vous Valérie Quentin, bonjour.
01:58 Bonjour.
01:59 Bon Valérie, la douceur peine toujours à s'installer.
02:02 Alors ça remonte mais pas très très vite.
02:04 C'est sûr, 13 degrés à Cherbourg cet après-midi.
02:06 16 au Mans, 18 à Reims, à Paris, à Bordeaux.
02:08 20 degrés pour Marseille, 22 à Strasbourg.
02:10 Et un ciel bien bien chaotique avec pas mal de pluie à l'Ouest.
02:13 A l'heure qu'il est dans le Nord-Ouest particulièrement.
02:15 Des orages assez sérieux vont s'imposer cet après-midi dans le Sud-Ouest.
02:19 Et pendant ce temps-là à l'Est, on peut espérer des éclaircies pas trop vilaines.
02:22 En tout cas jusqu'à ce soir avant que les orages là aussi n'arrivent.
02:25 Aïe aïe aïe, merci Valérie.
02:26 C'est un fameux 3MAS qui a largué les amarres du port du Pyrée en Grèce ce matin
02:36 avec une précieuse cargaison à bord, la flamme olympique.
02:40 Le BELM, vogue en Méditerranée, direction Marseille où il est attendu le 8 mai prochain.
02:45 La flamme entamera alors un long parcours qui la conduira jusqu'à Paris
02:49 pour la cérémonie d'ouverture des JO le 26 juillet.
02:52 Bonjour Alexia Kefalas.
02:54 Bonjour.
02:55 Vous êtes à Athènes et vous avez suivi cette dernière matinée grecque.
02:58 Racontez-nous.
03:00 Oui, c'était une matinée intense et colorée qui a commencé fort avec Tony Estanguet,
03:04 le président du comité des jeux de Paris, flamme olympique à la main,
03:07 accueillie en fanfare sur le port du Pyrée.
03:09 À quai des dizaines de journalistes internationaux et des badauds,
03:13 drapeaux français à la main, à bord l'équipage du BELM
03:16 avec les 16 jeunes stagiaires sélectionnés pour ce voyage inédit.
03:20 Le tout dans une ambiance électrique.
03:23 On sentait l'émerveillement de certains jeunes
03:25 qui commençaient seulement à réaliser ce qu'ils étaient en train de vivre.
03:29 Une fois la flamme déposée sur le pont supérieur,
03:32 place aux séances photos et aux derniers échanges.
03:34 Et puis très vite, les matelots ont levé l'ancre pour quitter le quai.
03:38 La sortie du BELM a même été escortée par une trière de guerre antique grecque
03:43 poussée grâce aux rames de 200 marins.
03:46 Tony Estanguet ne cache pas son émotion.
03:48 C'est un moment très important dans la vie de ce projet.
03:51 C'est symbolique. On en aura vécu des moments symboliques.
03:54 Mais celui-là, il est très fort.
03:56 Ça y est, la flamme prend la route de notre pays.
03:59 Et dans quelques jours, elle arrivera à Marseille.
04:01 À présent, cap sur le canal de Corinthe,
04:03 qui va ouvrir spécialement pour le BELM demain matin.
04:07 Le parcours continuera vers le détroit de Messines,
04:09 les Gorges de Bonifacio, la Sardaigne et la Corse
04:12 pour arriver à Marseille le 8 mai,
04:14 où la flamme sera transmise à Florent Manotou.
04:17 Alexia Kefalas depuis la Grèce.
04:19 Clovis Cornillac, est-ce que vous ferez partie des porteurs de la flamme
04:22 sur le chemin français ?
04:24 Je ne crois pas, parce que je serais au courant.
04:27 Donc, voilà.
04:29 Et ces JO, est-ce que vous comptez les suivre ?
04:31 Est-ce que vous serez à Paris pour les JO ?
04:33 Non, je serai en tournage en province.
04:35 Mais en revanche, évidemment, je vais suivre.
04:40 Je vais suivre comme je peux, parce que j'adore le sport.
04:43 J'adore regarder.
04:44 Donc, non, il y a de grandes chances que je sois un peu accroché
04:47 aux tablettes et tout ça sur le tournage.
04:49 À la télévision pendant les JO.
04:51 Le début d'année, vous le savez, a été marqué par des semaines de blocage
04:55 menées par les agriculteurs.
04:56 Pour clore cette crise, le gouvernement a présenté aujourd'hui
04:59 des mesures complémentaires à destination des exploitants agricoles.
05:03 Virginie Guérin, bonjour.
05:04 Bonjour.
05:05 Vous êtes notre spécialiste agriculteur chez RTL.
05:08 Alors, en quoi consistent les mesures qui viennent d'être annoncées ?
05:11 Alors, déjà, de nouvelles aides pour soulager les exploitations
05:14 les plus en difficulté.
05:15 Donc, 100 millions d'euros de prêts garantis par l'État.
05:19 Une nouvelle façon de calculer la retraite a enfin été trouvée.
05:23 Donc, sur les 25 meilleures années et dès 2026.
05:26 Et puis, un plan de réduction de pesticides plus souple
05:29 sera présenté en mai.
05:31 Enfin, pour faire face à la sécheresse,
05:33 une centaine de projets de stockage d'eau ou d'irrigation
05:36 vont être accélérés.
05:37 Alors, c'est nouveau.
05:38 À plus long terme, le gouvernement veut aussi consacrer
05:41 50 millions d'euros pour complètement revoir l'agriculture
05:44 dans trois départements de Méditerranée.
05:46 Les Pyrénées-Orientales, l'Aude, l'Hérault,
05:48 qui doivent s'adapter au réchauffement du climat.
05:50 Donc, cultiver autrement.
05:52 Car l'agriculture traditionnelle de vignes ou de maraîchage
05:55 là-bas est devenue trop compliquée.
05:57 Donc, une quinzaine de nouvelles mesures
05:59 qui s'ajoutent aux 67 autres qui avaient déjà été acquises
06:03 après les manifestations de février.
06:05 Et Virginie, comment réagissent les syndicats ?
06:07 Alors, les deux syndicats majoritaires,
06:09 les FNSEA et les Jeunes Agriculteurs,
06:11 sont plutôt satisfaits.
06:13 Une nouvelle phase de travail va s'ouvrir,
06:15 disent-ils, pour appliquer concrètement toutes ces mesures.
06:17 Écoutez, par exemple, Arnaud Gaillot,
06:19 le président des Jeunes Agriculteurs.
06:21 C'est sur la bonne voie.
06:22 On restera vigilants.
06:24 On n'est pas dupes non plus,
06:25 mais on a confiance que tous les ingrédients
06:28 se sont réunis pour qu'enfin, une bonne fois pour toutes,
06:30 on retrouve un cap et un avenir
06:32 pour cette agriculture française.
06:34 Alors, les autres syndicats, eux, sont plutôt méfiants.
06:36 Dire qu'il n'y aura plus du tout de manifestations de colère,
06:39 c'est impossible.
06:40 Mais la rencontre avec la FNSEA à l'Elysée,
06:42 plusieurs fois repoussée,
06:44 va pouvoir avoir lieu la semaine prochaine
06:46 dans un climat plus serein.
06:47 Merci Virginie Garin, spécialiste agriculture pour RTL.
06:52 Le Premier ministre, ajoutons-le,
06:53 Gabriel Attal, est dans la manche actuellement.
06:55 Avec son ministre de l'Agriculture, Marc Faino,
06:58 il visite la foire aux bulots,
07:00 puis une exploitation maraîchère.
07:03 Le gouvernement peut souffler.
07:05 Les agences de notation Moody's et Fitch
07:07 ont rendu leur copie hier soir
07:09 et ont décidé de ne pas baisser la note de la France,
07:12 qui avait déjà été rétrogradée l'an passé,
07:15 malgré le dérapage du déficit public et de la dette.
07:18 Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire,
07:20 a estimé que cette décision doit nous inviter à,
07:23 je cite, "redoubler de détermination
07:26 pour rétablir nos finances publiques".
07:29 Le calme est revenu à Sciences Po Paris,
07:32 après des manifestations de soutien aux Palestiniens
07:35 et une occupation des locaux par les étudiants.
07:37 La direction de l'école s'est engagée
07:40 à organiser un grand débat interne
07:42 et à suspendre les procédures disciplinaires
07:44 contre les manifestants.
07:46 Nous sommes retournés sur place ce matin
07:48 et il n'y avait absolument plus personne.
07:50 Et puis au Proche-Orient,
07:51 trois personnes, dont deux combattants du Hezbollah,
07:54 ont été tuées par des frappes israéliennes
07:56 la nuit dernière au sud du Liban.
07:58 Quant au Hamas, il annonce un nouveau bilan,
08:00 plus de 34 300 morts dans l'enclave depuis le 7 octobre.
08:04 Ajoutons que plus de 100 Israéliens sont toujours
08:07 retenus en otage par le Hamas.
08:10 La galère des voyageurs entre Paris et l'Est de la France
08:13 et le sacre possible du PSG dès ce soir en championnat,
08:17 c'est dans un instant.
08:18 Restez avec nous.
08:30 La circulation des TGV reprend progressivement
08:32 entre Paris et l'Est de la France.
08:34 Une rupture de caténaire a très fortement
08:36 perturbé le trafic hier.
08:38 Ça tombe mal en plein cœur des vacances scolaires.
08:41 Certains TGV à destination de Strasbourg,
08:43 Nancy, Metz ou l'Allemagne ont accusé
08:46 jusqu'à cinq à six heures de retard.
08:48 Même chose pour les trains circulant de l'Est vers Paris.
08:52 Pierre Bazin, bonjour.
08:53 Bonjour Nathalie, bonjour à tous.
08:55 Vous vous trouvez gare de l'Est,
08:56 où plusieurs centaines de passagers se sont retrouvés
08:58 bloqués toute la nuit.
09:00 Heureusement, à la mi-journée, à l'heure où nous parlons,
09:02 ça va un peu mieux.
09:03 Oui, il reste quelques retards pour les trains qui arrivent à Paris.
09:06 Et même si la situation semble rentrer dans l'ordre,
09:10 ça reste fragile.
09:11 Nous confie ici un agent de la SNCF.
09:14 La plus grosse difficulté, c'est en effet pour les voyageurs
09:17 qui avaient pris un billet pour hier soir
09:19 et qui n'ont pas pu partir.
09:21 Il faut réussir à trouver une place dans un train.
09:23 Assise si possible aujourd'hui,
09:25 Thomas sort du guichet assistance de la SNCF.
09:28 Le problème c'était d'aller à Nancy pour dormir chez une amie.
09:31 Vu le retard des trains, ça n'a pas été possible
09:33 et je m'y suis pris aujourd'hui pour pouvoir gagner Nancy.
09:36 Donc vous avez dormi à Paris
09:37 et là vous essayez de reprendre un train ce matin pour Nancy ?
09:39 C'est ça.
09:40 Est-ce que vous avez un billet ?
09:41 C'est une place réservée mais c'est pas numéroté.
09:42 Sophia, vous vous êtes assurée d'avoir une place assise
09:45 dans le prochain Paris-Sudgart,
09:46 un train qui n'est pas non plus parti hier soir ?
09:48 J'étais quand même assise dedans
09:50 et après apparemment il y avait un problème du train.
09:53 Du coup, j'ai dû ressortir et rentrer.
09:56 Et j'ai dormi direct parce qu'il était très tard.
09:59 Et là, à la première heure, je suis venue pour prendre un autre train.
10:02 Mais là j'ai hâte de rentrer, d'être bien.
10:05 Et de commencer le week-end.
10:06 C'est ça, exactement.
10:07 La galère donc.
10:08 Ils sont plus de 300 à avoir dormi à l'hôtel hier
10:10 et à espérer monter dans un train aujourd'hui.
10:13 On l'a dit, même si ça rentre dans l'ordre pour l'instant,
10:16 la SNCF prévoit des perturbations jusqu'à demain inclus.
10:20 Merci Pierre Bazin en direct de la gare de l'Est pour RTL.
10:24 Clovis Cornillac, vous partez souvent tourner.
10:26 Vous tournez, j'imagine, en province.
10:28 Vous prenez régulièrement le train.
10:30 Oui, absolument.
10:31 La galère, vous connaissez ?
10:33 Oui, après, moi je suis plutôt...
10:37 Effectivement, je suis d'une nature plutôt optimiste.
10:42 Positive.
10:43 Oui, c'est-à-dire que je me dis que qu'il y ait des problèmes à certains moments,
10:47 ça me paraît assez logique.
10:50 Il y a quand même énormément de trains qui circulent
10:53 en permanence et qui circulent plutôt bien.
10:56 C'est vrai que quand ça t'arrive à toi,
10:58 t'as l'impression que c'est toujours la merde,
11:00 que ça marche jamais, que très concrètement,
11:03 quand de temps en temps il arrive un pépin comme ça,
11:06 je le prends plutôt avec philosophie.
11:09 Quand ma voiture tombe en panne,
11:11 je ne suis pas là en train de dire "les voitures elles ne marchent plus".
11:14 C'est vrai qu'on parle assez peu des trains qui arrivent à l'heure,
11:17 mais heureusement, ils sont très majoritaires.
11:19 Oui, quand même, franchement.
11:22 Allez, on passe du rail à la route.
11:24 La galère va continuer pour les automobilistes franciniens,
11:27 notamment ceux qui habitent dans l'Ouest parisien,
11:29 puisque la portion de l'autoroute entre la 13 et...
11:32 Non, de l'autoroute A13, pardon,
11:34 entre le boulevard périphérique et la 86 va rester fermée pour l'instant
11:39 en raison de mouvements de terrain.
11:40 Cette portion où des fissures étaient apparues il y a huit jours
11:43 est pourtant très empruntée, 100 000 véhicules chaque jour, normalement.
11:48 On passe au sport, avec d'abord un match crucial ce soir en Ligue 1,
11:52 PSG, Le Havre et pour cause, en cas de victoire,
11:55 les Parisiens pourraient être sacrés champions de France
11:58 pour la douzième fois à trois journées de la fin.
12:01 Si c'est le cas, la fête sera sobre,
12:03 car le coach Louis Sennriquet ne veut pas que ses joueurs oublient l'essentiel.
12:07 La demi-finale allée de la Ligue des Champions face à Dortmund, mercredi prochain.
12:11 Hier, cette 31e journée a commencé par un nul un partout entre Montpellier et Nantes.
12:15 Elle se poursuit demain avec notamment Clovis Cornillac,
12:19 un Lyon-Monaco à 19h.
12:22 Je le signale parce que j'imagine que vous, le supporter lyonnais,
12:25 vous allez le suivre avec attention.
12:27 Oui, comme tous les autres matchs de Lyon en général,
12:29 et puis j'aime bien regarder le sport,
12:33 et je suis évidemment supporter, enfin supporter au sens sympa du terme de Lyon.
12:39 Donc voilà, c'est un gros match pour nous.
12:43 Face au deuxième quand même !
12:45 Oui, et puis voilà, il y a des enjeux qui peuvent être vraiment chouettes pour nous.
12:51 On était vraiment très mal engagés cette année.
12:54 Quand tu es dernier avec 7 points en début décembre
12:58 et que tu te retrouves à peut-être jouer une place européenne,
13:01 vraiment, c'est notre championnat à nous.
13:05 C'est un moment assez fort.
13:07 Lyon 9e au classement pour l'instant, et on croise les doigts pour vous et pour eux.
13:11 Et puis, il n'y a pas que les Lyonnais qui jouent demain.
13:12 Les Lyonnaises aussi en demi-finale retour de la Ligue des Champions face au PSG.
13:16 Loël avait emporté à l'aller 3 buts à 2.
13:19 Ça aussi vous suivez le foot féminin ?
13:20 Bien sûr, bien sûr.
13:22 Et puis en rugby, les Bleus au féminin jouent gros cet après-midi au stade Chabondelmas à Bordeaux.
13:26 Elles reçoivent les Anglaises pour le dernier match du tournoi des 6 nations.
13:30 Suspense maximum puisque les deux équipes se battent pour le sacre et le grand chelem.
13:34 Un sacré défi pour les Françaises qui n'ont plus battu leur grande rivale depuis 2018
13:39 et qui restent sur 10 défaites de suite face aux Anglaises.
13:41 Et puis ce match, il sera historique aussi du fait de son affluence.
13:45 27 000 supporters attendus.
13:47 Ce sera le nouveau record pour un match de rugby féminin.
13:52 Écoutez la réaction de Manaé Féléhou, la joueuse française interviewée par Denis Grandjou.
13:57 On a toujours hâte de jouer ces matchs en France.
13:59 Et de là, en plus, savoir qu'on va battre un record d'affluence, c'est encore plus spécial.
14:02 Ça montre que le rugby féminin se développe et que les gens ont envie de regarder du rugby féminin.
14:06 Donc pour nous, ça compte énormément.
14:08 Ça montre que ce qu'on montre sur le terrain plaît aux gens et les gens ont envie de venir nous regarder.
14:12 Donc nous, ça nous fait plaisir parce qu'on joue aussi pour donner du plaisir aux gens.
14:15 On a grandi match après match.
14:16 Là, on a juste envie de voir ce que ça peut donner sur une équipe comme l'Angleterre.
14:20 Et quel serait le scénario idéal pour ce France-Angleterre ?
14:23 Ce serait de faire le grand chelem. C'est aussi simple que ça.
14:26 C'est ce qu'on espère évidemment, Clovis Cornillac.
14:28 Oui, on leur souhaite et puis on sera derrière elles, ça c'est sûr.
14:31 Merci pour toutes ces réactions sur le journal.
14:34 Clovis, c'est maintenant l'heure de votre portrait.
14:36 Le journal inattendu de Clovis Cornillac.
14:39 Avec Nathalie Renou sur RTL.
14:42 Vous êtes ce qu'on appelle un enfant de la balle.
14:44 Le fils du metteur en scène Roger Cornillac et de l'actrice Myriam Boyer.
14:48 C'est d'ailleurs aux côtés de votre mère que vous commencez votre carrière très jeune,
14:51 dès 13 ans, dans un feuilleton télé.
14:53 Mais pas question de vous reposer sur les lauriers familiaux, le métier.
14:57 Vous l'apprenez en pratiquant le théâtre de rue,
14:59 puis avec Peter Brook au théâtre des Bouffes du Nord.
15:03 La scène, puis le cinéma avec un certain succès.
15:07 Le César du meilleur second rôle
15:11 est attribué à Clovis Cornillac dans "Mensonges et trahison".
15:16 Le César, c'était en 2004.
15:17 Vous devenez un stacanoviste du 7ème art.
15:19 Plus de 60 films à votre actif.
15:21 Et un rôle qui vous propulse au rang d'acteur populaire
15:24 dans un film où vous n'avez qu'un gros orteil à la place du pied.
15:28 Brise de Nice, bien sûr.
15:30 Oh la vache !
15:31 Oh non !
15:33 Mais comment tu fais pour mettre des tongs ?
15:38 Vous êtes capable de passer d'Astérix aux Jeux Olympiques
15:41 à un long dimanche de fiançailles, de la comédie au drame.
15:44 Un acteur tout terrain, toujours impeccable.
15:46 Mais après 20 ans devant, vous passez derrière la caméra
15:49 et vous signez un peu beaucoup aveuglément.
15:52 C'est R-E-S-P-E-C-T.
15:55 Ben oui.
15:56 Je peux vous dire une chose, c'est qu'on se voit mieux sans se voir.
16:01 Cette phrase n'a aucun sens.
16:03 Les gens qui vous connaissent vous décrivent comme un perfectionniste,
16:07 comme une boule d'énergie que vous mettez au service de votre art,
16:11 comme un sportif aguerri.
16:12 Dans le film d'Artus, vous êtes femme de foot,
16:15 mais ça, ce n'est pas un rôle de composition, on l'a bien compris.
16:18 On va d'ailleurs terminer ce portrait avec ce chant de supporters
16:20 qui ne devrait pas vous déplaire.
16:22 Voilà, ça c'est le chant lyonnais
16:32 que vous allez peut-être entonner demain soir, on l'a bien compris.
16:36 Ce portrait, évidemment, il est court.
16:38 Est-ce que vous auriez des choses à y ajouter ?
16:40 Oh là, non, ce serait trop long.
16:41 Non, non, mais ce que je veux dire, c'est que j'ai une chance inouïe.
16:49 Ça fait 40 ans cette année que je fais du théâtre, des films,
16:54 de vivre de ce métier très confortablement,
16:57 d'avoir des rencontres formidables.
16:59 Donc, et puis j'ai une vie merveilleuse.
17:02 Donc, chaque jour, je mesure la chance que j'ai.
17:05 Oui, bien sûr.
17:06 Est-ce que c'est vrai que vous êtes un acteur du genre hyper minutieux
17:09 qui vous immergez complètement dans les rôles,
17:11 qui êtes capable de chercher dans le moindre détail pour incarner un personnage ?
17:15 Je ne sais pas si c'est...
17:18 En fait, je ne sais pas si j'ai vraiment cette manière de fonctionner.
17:24 C'est surtout, je m'intéresse...
17:28 Voilà, le principe de curiosité et d'intérêt et d'empathie
17:31 sur les gens qui nous entourent.
17:33 Donc, quand tu vas jouer un rôle, souvent, il a une fonction dans la société.
17:39 Donc, il a un métier, il a une vie, il a des choses.
17:42 Donc, j'essaye de m'intéresser à comment ces gens-là fonctionnent dans leur vie,
17:49 qui ils sont, comment ça se passe et tout.
17:50 Ce n'est pas pour imiter parce que je ne suis pas un bon imitateur.
17:54 Mais c'est juste pour essayer de...
17:57 - Comprendre ? - Oui, de choper des choses, en fait,
18:00 que tu seras incapable de faire réellement si tu joues un chef cuistot.
18:05 Voilà, découper un champignon, il faut des années pour bien le découper.
18:09 Donc, l'idée, ce n'est pas de faire pareil que lui,
18:11 mais j'essaye de regarder comment il se déplace dans la cuisine,
18:14 comment il parle, comment il regarde, comment tout ça.
18:15 Juste de s'imprégner, d'essayer de choper des choses
18:20 et pour après les restituer, pareil, à un endroit où tu dis...
18:23 Ah oui, en fait, ce que j'aime bien, c'est quand il y a une forme d'évidence
18:27 quand on est spectateur, qu'on ne s'interroge pas en se disant
18:30 "Attends, mais c'est..."
18:32 - Ça sonne faux. - Je ne sais pas, il y a un truc...
18:34 - Il y a un truc qui sonne dégagé. - Donc, il faut que, on va dire que
18:37 les fondations soient assez cohérentes pour après pouvoir jouer,
18:41 parce qu'après, tu inventes un personnage, il n'existe pas.
18:44 Donc, ce n'est pas la question d'imitation, mais d'avoir au moins un socle
18:48 sur lequel tu dis "après, tu peux jouer"
18:50 et ce sera a priori cohérent et pas choquant pour le spectateur.
18:53 - En fait, c'est ça que j'appelle le travail et la minutie, finalement.
18:56 - Ça en fait partie, mais...
18:58 - Alors, comment avez-vous appréhendé votre rôle de cambrioleur, gros dur,
19:02 confronté à une bande de personnes en situation de handicap mental
19:06 pour le film "Un petit truc en plus" d'Artus ?
19:08 C'est ce que vous allez nous dire.
19:10 Dans un instant, c'est votre journal inattendu Clovis Corniac.
19:13 - Le journal inattendu de Clovis Corniac...
19:16 - Avec Nathalie Renou sur RTL.
19:18 - Le journal inattendu de Clovis Corniac...
19:24 - Avec Nathalie Renou sur RTL.
19:27 "Un petit truc en plus" sort mercredi.
19:29 Clovis Corniac, vous y incarnez un malfrat
19:31 qui cambriole une bijouterie avec son fils,
19:33 incarné par Artus,
19:35 et qui, pour échapper à la police,
19:37 monte dans un bus de personnes handicapées mentales
19:39 qui partent en colonie de vacances.
19:41 Artus va alors tenter de faire croire qu'il est lui-même handicapé
19:44 et puis vous vous retrouvez embarqué avec ce groupe dans un gîte, loin de tout.
19:48 - On est en vacances ou on n'est pas en vacances ?
19:51 - T'as des nouvelles du nouveau ?
19:53 - Sylvain ? - Ouais.
19:54 - J'ai eu ses parents, là, il arrive.
19:56 - C'est toi ? - Je suis Alice.
19:57 - Tu viens avec moi ?
19:58 - Je vous présente Sylvain, les copains !
20:00 - On peut y aller, là ?
20:03 - Qu'est-ce qu'on dit au chauffeur ?
20:04 - Fils de pute !
20:06 - Alors, le film fonctionne à merveille, Clovis.
20:10 L'osmose entre les acteurs professionnels et les personnes en situation de handicap,
20:15 elle est vraiment palpable, cette osmose.
20:17 Et pourtant, j'ai lu que vous, Clovis,
20:20 vous aviez eu au départ une forme de réticence, de distance
20:23 à l'égard des personnes en situation de handicap mental.
20:25 Que ça n'était pas forcément évident pour vous d'entrer en contact avec elle.
20:28 - Je pense que c'est pas pour moi, c'est pour une grande majorité de la population
20:33 et qui sont des gens...
20:36 Moi, je fais partie, je pense, d'une majorité de citoyens.
20:42 C'est-à-dire, je suis plutôt bienveillant, j'aime les gens,
20:46 l'humain m'intéresse, donc je suis pas quelqu'un qui serait...
20:51 Je sais pas... - Ou dans la réticence...
20:53 - Ou qui serait angoissé, dans un petit monde...
20:56 J'aime les gens.
20:57 Mais je me suis rendu compte, en fait,
21:00 la première fois quand Artus...
21:03 Voilà, on est parti sur cette aventure,
21:05 j'ai dit "mais on va bosser avec eux, c'est génial, c'est génial, mais...
21:10 - Comment on fait ?
21:12 - Et la première fois, en fait, où on a rencontré toute l'équipe, c'était à Paris,
21:17 Artus a une relation extrêmement saine, simple et directe avec eux.
21:22 Nous, on arrivait avec Alice, avec Marc, tout ça, on arrivait...
21:26 On se disait "on va se rencontrer pour la première fois".
21:28 Et chacun, tu te dis "mais comment on fait en vrai ?"
21:31 C'est-à-dire, comment tu parles à quelqu'un qui te parle étrangement,
21:35 comment tu fais pour toucher quelqu'un qui est sur une chaise,
21:39 et en fait, tu te rends compte que t'es...
21:43 J'ai pris conscience à ce moment-là que...
21:48 J'avais mis pendant des années toute cette population de côté par gentillesse.
21:53 Donc c'est terrible, c'est-à-dire que tu te rends compte que ta bienveillance,
21:56 en fait, porte à l'inverse.
21:58 Tu peux faire du mal en étant bienveillant, parce que t'as peur de faire du mal.
22:01 Donc ça s'est éclairé, sur le tournage, évidemment, assez immédiatement,
22:07 où tu crées un rapport, où tu te touches, tu te parles, c'est simple, en fait.
22:11 Tout ça est très simple, on s'en fait un monde.
22:13 - Et puis donc, la glace, elle s'est brisée assez rapidement ?
22:16 - Oui, mais tout de suite.
22:18 C'est-à-dire que, de toute façon, tu te dis, il faut se jeter à l'eau,
22:22 on va travailler ensemble tous les jours, on va être pendant deux mois et demi ensemble,
22:25 il faut qu'il y ait un rapport, il faut créer le rapport.
22:28 Donc tu le crées un petit peu timidement les premières heures,
22:33 et très rapidement, tu te rends compte que c'est frontal, c'est total.
22:38 Et il faut rentrer là-dedans.
22:40 Et en fait, maintenant, depuis ce film-là,
22:42 j'ai l'impression que les spectateurs, quand ils voient le film,
22:46 ils en tirent aussi quelque chose.
22:48 C'est-à-dire qu'on a tellement envie d'être avec eux, de se marier avec eux,
22:50 de passer des vacances avec eux,
22:52 que finalement, quand tu sors du film,
22:54 il y a un petit truc en plus qui s'est passé pour la plupart des spectateurs.
22:58 Nous, on l'a eu en vrai.
22:59 - Alors justement, j'allais vous demander,
23:01 est-ce que vous en êtes sorti, grandit en quelque sorte ?
23:03 Est-ce que ces gens qui ont un petit truc en plus, comme le dit Artus,
23:07 ils vont vous en apporter quelque chose ?
23:09 - Évidemment, parce qu'on ne se connaissait pas.
23:11 Parce que je ne les connaissais pas.
23:13 Et eux aussi ont chopé un petit truc en plus.
23:20 C'est-à-dire qu'il y a aussi dans les deux sens quelque chose
23:23 où tu te regardes, où tu te parles, tu déconnes.
23:26 Franchement, le message, il est surtout, si tant est qu'il y en ait un,
23:32 que j'ai envie de partager.
23:36 C'est-à-dire que c'est simple.
23:37 C'est très simple.
23:38 Et maintenant, effectivement, si je vois quelqu'un qui est porteur de Trisomie 21,
23:42 mais c'est immédiat.
23:44 Je n'ai aucun problème.
23:45 Il n'y a pas de souci, en vrai.
23:49 Il y a un petit truc en plus.
23:51 - Et c'est nous qui nous créons une geste.
23:53 - Oui, et souvent, c'est parce que tu ne veux pas faire de mal que tu en fais,
23:58 avec cette population-là.
24:00 C'est-à-dire que tu dis finalement, je ne sais pas comment le tenir,
24:05 comment le prendre, donc je n'y vais pas.
24:08 Et en fait, c'est une exclusion.
24:10 C'est terrible parce que tu mets de côté par gentillesse.
24:13 - Alors ce film-là, il a cette vertu, c'est de montrer une vraie osmose
24:17 dans un groupe en inclusion totale, où il y a des "bien-portants",
24:21 des gens "normaux" comme on les appelle,
24:24 et puis des gens qui sont porteurs de handicap mental.
24:26 Mais il n'y a pas de différence entre eux, finalement.
24:28 La communication est facile.
24:29 - Oui, et puis après, moi, je n'avais qu'une petite angoisse,
24:32 donc je leur ai expliqué à chacun, c'est que moi, je joue le connard.
24:37 Donc je suis un méchant.
24:38 - C'est très sincère de jouer le connard.
24:40 - Oui, et je leur ai expliqué qu'entre moteur et coupé,
24:42 j'allais être méchant avec eux.
24:44 - Ils comprennent que c'était le jeu.
24:46 - Oui, parce que je n'avais pas envie qu'on brise un truc qui était chouette.
24:49 Et en fait, ils ont chopé tout de suite, ils ont compris.
24:51 - Artus, qui est réalisateur de ce film, c'est sa première réalisation,
24:56 vous laisse un petit message, écoutez-le.
24:58 - Mon cher Clovis, ce message pour te dire à quel point je suis fier et heureux
25:02 que tu sois à mes côtés dans ce film.
25:04 Je ne pouvais pas espérer un plus bel acteur et un meilleur partenaire.
25:07 Encore une fois, merci mille fois de m'avoir fait confiance.
25:10 Merci de m'avoir confié les rênes du truc sans jamais être emmêlé,
25:14 sauf quand je te le demandais.
25:16 Merci pour ta confiance, merci pour ta bienveillance,
25:18 merci pour ton professionnalisme.
25:20 Je t'aime, parce que ces gens-là, ils nous ont appris à dire ça.
25:24 Et voilà, donc je n'ai pas peur de te le dire.
25:26 Je t'aime Clovis Cornillac, je suis ravi de te connaître,
25:29 de te voir dans ma vie.
25:30 Et si tu m'aimes aussi, si tu partages ça un petit peu,
25:33 est-ce que tu pourrais dire là, devant tout le monde, à la radio,
25:36 peut-être un "Paris est magique".
25:38 Voilà, je ne vais pas pousser jusqu'à te dire un "L'O.L. on t'encule",
25:42 mais un "Paris est magique", ça me toucherait énormément.
25:44 Je t'embrasse, à très vite.
25:46 - Alors Clovis Cornillac, est-ce que vous êtes prêt à dire "Paris est magique" pour Artus ?
25:51 - Non, pour Artus, en tous les cas, je veux réagir à ce qu'il dit,
25:55 c'est toujours hyper touchant.
25:56 Quand on est dans une relation aussi saine,
26:03 c'est-à-dire quand il fait une déclaration d'amour comme ça, j'y crois.
26:08 Et quand il sait à quel point c'est un mec que j'aime,
26:12 je me dis, des rencontres, c'est vraiment top,
26:16 dans la vie en général, dans nos métiers, tout ça.
26:19 Donc je te le dis aussi Artus,
26:21 on se l'aura dit en direct sur RTL, je t'aime.
26:25 - Magnifique, pour conclure cette partie de l'émission,
26:27 on se retrouve dans un instant pour les titres de 13h,
26:30 toujours en direct avec Clovis Cornillac.
26:34 - Le journal inattendu de Clovis Cornillac.
26:36 - Avec Nathalie Renou sur RTL.
26:38 - RTL, il est 13h01.
26:42 - Le journal inattendu de Clovis Cornillac, 13h,
26:50 les titres de l'actualité.
26:51 - Nathalie Renou.
26:52 - La flamme olympique vogue vers la France,
26:54 elle est à bord du Bélème qui a quitté ce matin le port d'Athènes,
26:57 elle arrivera le 8 mai prochain à Marseille,
26:59 et comme RTL vous le révélait hier,
27:01 c'est Florent Manodou qui sera le premier porteur
27:04 de cette flamme sur le sol français.
27:06 Le calme est revenu rue Saint-Guillaume à Paris,
27:09 devant les locaux de Sciences Po,
27:10 alors que les CRS se préparaient hier soir à évacuer par la force,
27:13 la direction de l'école a annoncé un accord
27:16 avec les manifestants pro-palestiniens,
27:18 ils ne seront pas poursuivis,
27:20 et un débat interne sera organisé prochainement,
27:22 les étudiants se sont engagés à ne plus perturber les cours.
27:26 De nouvelles mesures à destination des agriculteurs
27:29 annoncées ce matin,
27:30 elles contiennent la version définitive du plan éco-phyto
27:33 de réduction des pesticides,
27:34 des aides à la trésorerie,
27:36 un plan pour trois départements du sud
27:38 qui souffrent de sécheresse,
27:39 la FNSEA majoritaire est satisfaite.
27:42 Sur ces mesures, écoutez,
27:44 la toute première déclaration du Premier ministre,
27:46 Gabriel Attal, en visite ce matin dans la Manche.
27:49 Moi je veux saluer évidemment la responsabilité
27:51 des organisations syndicales agricoles
27:53 qui ont salué ces mesures et le travail,
27:56 je veux dire aussi que le travail se poursuit,
27:58 c'est pas parce qu'il y a eu un mouvement de crise
28:01 avec une mobilisation très forte,
28:03 qu'on n'est plus dans ce temps-là,
28:05 que je vais lâcher le sujet, au contraire.
28:07 Notre agriculture, c'est une chance
28:09 et c'est une force pour la France.
28:11 Avec des savoir-faire, avec une excellence,
28:13 avec une qualité qui nous est enviée dans le monde entier,
28:16 l'enjeu c'est qu'on puisse garder cette agriculture d'excellence.
28:20 Toujours la galère des voyageurs entre Paris et l'Est de la France,
28:23 jusqu'à six heures de retard sur les TGV
28:25 après la chute d'une caténaire,
28:27 les travaux pourraient durer une bonne partie du week-end.
28:30 Du football, le PSG sera-t-il champion ?
28:33 Dès ce soir, c'est possible,
28:35 en cas de victoire face au Havre.
28:37 Et puis du rugby, France-Angleterre aux féminins
28:39 cet après-midi devant 27 000 spectateurs.
28:42 À Bordeaux c'est un record.
28:44 En jeu, la victoire et le grand chlem
28:46 dans le tournoi des 6 nations.
28:48 Et maintenant, on part en mer.
28:55 En mer plus tout à fait, puisque le bateau Triana
28:57 que nous avons suivi depuis le début dans l'Ocean Globe Race
29:00 vient de terminer sa course
29:02 et nous sommes avec son skipper Jean D'Artuy.
29:04 Bonjour Jean, ça y est la course est finie pour vous.
29:08 Vous êtes sur la terre ferme.
29:10 Voilà, on vient d'arriver.
29:12 Effectivement, on a bouclé la boucle
29:14 et avec beaucoup d'émotion d'abord
29:16 parce qu'on a coupé cette ligne
29:18 où on était partis le 10 septembre dernier.
29:20 Ça fait huit mois de course autour du monde
29:23 et dans les moments difficiles
29:25 on trouvait que c'était long parfois
29:27 et en fait dans les moments de joie comme hier
29:29 on avait l'impression d'être partis la veille.
29:31 Donc, grande émotion pour tout l'équipage
29:34 quand on a vu arriver tous les petits Zodiacs au loin
29:38 et les familles, les amis qui nous ont accueillis à Coves.
29:42 Donc, c'est fait, on a fait le tour.
29:44 Vous avez fait le tour et vous l'avez bien fait
29:46 puisque vous êtes troisième au classement général.
29:48 C'est une magnifique performance.
29:50 Oui, ça c'est vraiment le bonus
29:53 parce que c'est vrai que comme on est partis très tard dans cette course
29:57 on avait des ambitions d'abord de faire le tour
30:00 et en plus on finit troisième au général
30:03 devant tous les bateaux qui m'ont fait rêver toute ma jeunesse.
30:06 On finit devant Pendwick, devant l'esprit d'équipe qui a gagné la course déjà.
30:10 On finit premier français et en plus vainqueur dans notre classe.
30:13 Donc, vraiment c'est inespéré
30:15 et ça a ajouté à l'émotion, ça a ajouté beaucoup de joie et de fierté
30:19 pour tout l'équipage.
30:20 Alors, après huit mois de mer, comment est-ce qu'on se retrouve sur Terre ?
30:24 Est-ce que la reconnexion avec la vie normale est facile ?
30:28 On vous dira ça dans quelques jours, c'est sûr qu'il y a un peu d'appréhension
30:31 parce que vous n'avez jamais rien, aucun obstacle devant vos yeux à l'horizon.
30:36 360 degrés d'océans et des océans très différents
30:40 entre l'Atlantique, le Pacifique, l'océan Indien,
30:43 la furie de l'océan Indien et du Pacifique
30:46 et tous ces animaux marins qui nous ont accompagnés.
30:49 On était vraiment au cœur de la beauté de la nature.
30:53 Je crois que, moi en tout cas, mon appréhension c'est de retrouver
30:57 la folie du monde terrestre.
30:59 Je l'appréhende un peu après ces huit mois extraordinaires qu'on vient de passer, c'est sûr.
31:04 Écoutez Jean, on vous souhaite quand même de vous réadapter au mieux.
31:08 Et puis merci de nous avoir fait vivre cette aventure
31:10 tout au long de ces huit mois ici sur RTL.
31:12 Merci à vous, pour nous c'était formidable aussi.
31:15 Vous savez qu'on n'avait aucun lien avec la Terre
31:18 et donc ce rendez-vous pour nous était toujours une joie
31:21 parce que ça nous donnait un rendez-vous, ça nous donnait un rythme.
31:24 Donc merci RTL, merci à vous, Nathalie, merci à toutes les équipes.
31:27 On a énormément apprécié d'avoir ce rythme
31:30 et ça restera aussi dans les souvenirs de chacun des moments importants.
31:35 Merci Jean, bravo à tout l'équipage, bravo à Triana.
31:38 Je rappelle que vous êtes troisième au classement général.
31:41 Magnifique performance, bravo à vous.
31:43 Merci beaucoup.
31:45 La météo, c'est maintenant avec vous, Clovis Corniex.
31:48 C'est la tradition dans le journal Inattendu.
31:50 C'est un rôle de plus dans votre carrière.
31:52 Ah d'accord.
31:53 Monsieur Météo.
31:54 Alors donc, une météo très agitée cet après-midi
31:57 avec des éclaircies un peu plus généreuses tout de même pour les régions de l'Est.
32:01 Alors qu'à l'inverse, de gros orages sont attendus vers Bordeaux, Sarla ou encore Limoges
32:06 et que les averses seront fréquentes partout ailleurs.
32:09 Le midi, Toulousain affrontera un violent vent d'autant, il y a beaucoup de vent,
32:14 quand le Mistral soufflera un peu plus modérément en Provence.
32:18 Les températures seront comprises entre 12 et 24 de la Bretagne à la Corse.
32:22 Il fera 17 à Paris, Lille et Nice, 19 à Biarritz et 21 grâce au soleil tenace à Lyon.
32:29 Bravo, merci beaucoup Clovis.
32:31 Le journal Inattendu de Clovis Corniex.
32:34 Avec Nathalie Renou sur RTL.
32:36 Et comme chaque samedi, Mathias Lugin nous a rejoint. Bonjour Mathias.
32:39 Bonjour Nathalie, bonjour Clovis.
32:41 On le disait, Clovis Corniex est un acteur populaire, un acteur que tous les français connaissent.
32:46 Et ça Mathias, vous avez pu le vérifier dans la rue.
32:49 C'est vrai que lorsqu'on essaie de jouer au "Connaissez-vous Clovis Corniex" dans la rue,
32:52 la partie se déroule assez vite.
32:54 Je ne joue pas au cinéma, je n'aime pas trop le cinéma français pour tout vous dire.
32:58 Ça c'était le tour de chauffe, il y a toujours quelqu'un qui ne comprend rien aux règles dans l'équipe.
33:02 Retour à la case départ, qui est Clovis Corniex pour vous ?
33:05 Acteur de cinéma, moi je trouve.
33:07 J'aime bien son style.
33:08 C'est un bon acteur, oui, très bonne image.
33:10 Sympathique, Corniex.
33:12 Il avait un personnage très rigolo.
33:13 Plutôt sympa, avec qui on aurait envie de prendre l'apéro.
33:16 Vous voyez, on savait qu'on avait bien fait de vous inviter, c'est l'heure après tout.
33:20 Et si vous avez marqué les français, c'est notamment grâce à des rôles populaires.
33:23 On l'a évoqué dans "Brice de Nice" par exemple.
33:26 Monopousse ?
33:27 Il a des mots qui sont...
33:31 Tu ne sais pas parler ?
33:32 Pardon, Marius Lacaille, comme l'oiseau.
33:35 Enchanté.
33:38 Et qui de plus connu qu'Astérix, c'est l'héros de la BD la plus traduite dans le monde ?
33:41 Vous l'avez incarné lui aussi, tiens.
33:43 D'ailleurs, c'était aux Jeux Olympiques.
33:44 On peut se servir de sa force pour défendre le faible.
33:47 Mais quand les Romains nous attaquent, c'est eux les forts et nous les faibles.
33:49 Il faut bien qu'on se défende.
33:50 Allez, fais ton plaisir, Gouloir.
33:52 Ce qui est le bien de Gouloir est toujours le plus fort.
34:00 Restons dans la BD, puisque vous avez aussi donné de la voix pour un autre personnage.
34:04 C'était en 2007.
34:05 Un méchant, cette fois, Joe Dalton, l'ennemi juré de Lucky Luke.
34:09 Si seulement j'avais un flingue.
34:11 Tiens, Joe.
34:13 Avril, arrête de faire des bulles, ça m'énerve.
34:16 Et puis, un brin de voix que vous avez joli, si on se fie à votre prestation dans le film "Si on chantait",
34:22 qui d'ailleurs est diffusé vendredi prochain sur M6.
34:25 Partir un jour, sans retour, et passer notre amour.
34:33 Alors récapitulons.
34:34 De la comédie, souvent, des héros très connus, des chansons, pourquoi pas, du populaire.
34:38 En somme, vous parlez aux gens, Clovis Cornillac.
34:40 Alors, je conclue en faisant un parallèle avec notre métier en radio.
34:44 Vous qui avez incarné Arnold, un animateur envoyé avec son équipe sur les routes de France à la rencontre de son public.
34:50 C'était en 2012, dans le film "Radio Star", avec des scènes tournées notamment dans les anciens locaux de RTL, rue Bayard.
34:56 Dans "Radio Star", je me souviens maintenant, son personnage était sympa.
34:59 Il était à la fois détendu et en même temps, il était nerveux.
35:04 Il faisait des petites blagues, un petit côté un peu "pince sans rire".
35:07 Je trouvais ça assez rigolo.
35:08 Vous voulez dire un peu bizarre comme les gens de radio, quoi ?
35:10 Exactement.
35:12 Quand ils sont dans le car, la chanson "La tarte à la mouillarde" ou je ne sais plus quoi, c'était vraiment très rigolo aussi.
35:17 Un peu de pinouille à l'estomac.
35:20 Merci beaucoup Mathias Lugin.
35:22 Clovis Cornillac, finalement, ce qu'on ressent, c'est que les gens vous aiment et sentent une forme de bienveillance.
35:28 Ils vous trouvent sympathique.
35:30 Ça n'est pas donné à tout le monde.
35:31 Vous le ressentez, ça ?
35:32 Je ne sais pas.
35:34 Ce qui est, en tout cas, de ma part, j'ai toujours un a priori positif sur les gens.
35:40 Je pense que c'est ça qu'ils ressentent, en fait.
35:42 Oui, je pense que ça doit être assez partagé, en fait.
35:44 C'est qu'on est curieux les uns des autres.
35:47 Il faut dire aussi que vous êtes entré dans la vie des Français il y a longtemps.
35:51 Je le disais en tout début de cette émission, le jeu dans votre vie, c'est venu très tôt, à l'adolescence.
35:56 Vous avez tourné avec votre mère.
35:58 Est-ce que, finalement, suivre les traces de vos parents, ça a été une évidence ?
36:02 Ou est-ce que vous vous êtes posé des questions, quand même ?
36:04 Est-ce que vous vous êtes dit "Tiens, si je me démarquais, si je faisais autre chose qu'acteur ?"
36:08 En fait, ce qui est assez rigolo, c'est que quand je vous entends, par exemple, dire ça,
36:14 ce n'est pas du tout ce qu'on a vécu, nous.
36:16 C'est-à-dire qu'en gros, il y a eu une expérience, quand j'étais petit,
36:21 parce qu'il y avait un téléfilm dans lequel ma mère jouait,
36:26 et sa mère, elle avait pris sa mère pour jouer elle, plus âgée.
36:31 Alors, on parle de téléfilms dans les années 80,
36:34 où il n'y avait pas tous les programmes qu'il y a maintenant.
36:40 Donc, c'était des histoires de paysannerie, de choses comme ça,
36:44 et c'était un très joli téléfilm.
36:47 Mais, moi, je me suis inscrit là-dedans parce que...
36:52 C'était plus simple ?
36:54 Oui, c'était pas "J'ai envie de suivre mes parents, j'ai envie de faire acteur", pas du tout.
36:58 Donc, c'était une expérience.
37:00 Ensuite, je ne l'ai jamais dit, je ne l'ai pas vraiment formulé, je crois.
37:06 Non, je faisais de la boxe, je faisais des choses, je rêvais de choses comme des gamins,
37:11 mais très vite, j'ai eu envie de ça.
37:15 Mais pour le faire, je suis parti de chez moi.
37:18 Je suis parti très tôt, des fois avec Myriam, on se marre parce qu'on se dit "Putain, quand même..."
37:23 Myriam, c'est votre mère, vous l'appelez Myriam ?
37:25 Oui, parce qu'elle s'appelle Myriam.
37:27 Et du coup, je suis parti à 14 ans, mais pour travailler.
37:32 Donc, j'ai commencé parce que je rêvais d'être dans le monde du travail.
37:35 Ce qui m'intéressait dans la vie, c'était d'être dans la société, d'être dans le monde du travail.
37:39 Donc, les choses se sont faites, en fait, et souvent, je prends cette expression,
37:45 mais avec Mym, on a eu l'impression de grandir ensemble.
37:48 Elle m'a eu très jeune, je ne suis pas fils de star.
37:52 Donc, c'est quelqu'un, Myriam, c'est une actrice formidable qui a toujours travaillé,
37:56 mais qui n'était pas une vedette.
37:58 Donc, on n'était pas dans un schéma dans lequel on me voyait comme le fils de quelqu'un qui serait...
38:06 Donc, en fait, on a fait nos chemins, presque en parallèle.
38:10 Et c'est comme ça que les choses se sont fabriquées.
38:14 La chance que j'ai eu, moi, c'est que je n'ai jamais...
38:18 Ce qui n'est pas normal, je n'ai jamais eu de trou.
38:22 C'est-à-dire, être acteur, le plus dur, c'est quand tu ne travailles pas.
38:25 Et la majorité des acteurs, la souffrance des acteurs,
38:28 quand je dis acteur, je pense à actrice, et je pense à tous ceux qui sont interprètes d'une manière générale,
38:32 c'est les trous. Et moi, je n'en ai pas eu.
38:35 - Vous, vous n'en avez pas eu ?
38:36 Tiens, j'enchaîne, justement.
38:38 C'est ce que j'allais vous dire.
38:39 Vous avez tourné de manière vraiment compulsive.
38:42 Chaque année, j'ai regardé votre filmographie, il n'y a pas de trou,
38:45 et il y a même parfois plusieurs films par an.
38:48 Cinq films en 2003, quatre films en 2004, 2005, 2008, 2011, 2021.
38:54 On a l'impression d'une forme de boulimie de votre part.
38:57 - Non, ce n'est pas du tout une maladie.
38:59 Non, non, mais ce que je veux dire par là...
39:01 - C'est une expression.
39:02 - Je sais, mais souvent c'est une expression qui est revenue.
39:05 Je dis, c'est étrange parce que les repères que j'ai,
39:10 c'est ma grand-mère et ma mère qui disaient,
39:14 voilà, tu rentres dans la vie, tu fais ce que tu veux, mais tu ne glandes pas.
39:20 - Là, on peut dire que vous n'avez pas glandé.
39:21 - Donc cette idée du travail, par exemple, quand on parle du chômage et tout ça,
39:25 la difficulté des gens à trouver un status, se sentir bien dans sa peau,
39:30 parce que c'est très compliqué quand tu n'as pas de boulot.
39:34 Quand tu aimes ce que tu fais, et que tu le fais consciencieusement et avec passion,
39:39 c'est très étrange de...
39:43 et on assimile, vous n'êtes pas la première et je ne vous en fais pas la critique,
39:45 mais on assimile souvent à une sorte de maladie.
39:49 C'est-à-dire, mais non, c'est une chance inouïe.
39:52 On en parlait tout à l'heure, vous présentez le journal tous les jours,
39:55 - Oui, c'est vrai, quand on aime, on ne compte pas.
39:57 - Mais ce que je veux dire par là, c'est que c'est... quelle chance !
40:00 Et puis, si à un moment, vous vous dites, là, c'est trop,
40:06 parce que ma santé, parce que je me sens fragile,
40:09 on a cette chance inouïe de pouvoir dire stop.
40:12 Et je refuse beaucoup plus de choses que je n'en accepte, évidemment.
40:16 - Pour préparer cette émission, on vous a demandé vos choix musicaux
40:19 afin de vous connaître et que ce soit vous qui nous donniez la coloration musicale de cette émission.
40:23 Et parmi vos choix, il y avait ça.
40:25 Radiohead. Pourquoi ?
40:37 - Je trouve que c'est un groupe de rock absolument...
40:41 Enfin, et notamment, ce morceau, il fait partie pour moi...
40:45 Il y a comme ça des morceaux dans l'histoire de la musique, mais c'est...
40:48 Perso, moi, j'ai beaucoup de vinyles, moi j'adore ça, donc j'achète des vinyles beaucoup.
40:53 Mais Radiohead, c'est... ils ont des morceaux parfaits.
40:57 Celui-ci fait partie pour moi d'un morceau parfait, quoi.
40:59 C'est-à-dire que tout est juste, la fabrication, tout ce que tu entends derrière, tout ce...
41:04 C'est un morceau génial et c'est un groupe assez fascinant et créatif.
41:10 - Un morceau parfait pour terminer cette partie du Journal inattendu.
41:13 On revient dans un instant avec la personne que vous avez souhaitée inviter, Clovis Cornillac.
41:17 A tout de suite.
41:36 Clovis Cornillac, dans votre Journal inattendu, vous avez souhaité inviter un homme avec lequel vous avez tourné trois films.
41:41 Cash, 600 kilos d'or pur et Méhéro, un réalisateur qui est aussi devenu votre ami, Eric Bénard.
41:47 Bonjour Eric Bénard. - Bonjour.
41:50 - Merci d'être avec nous en direct. Je vous laisse saluer Clovis.
41:53 - Bonjour Clo. - Tu vas bien ?
41:55 - Ça va et toi, comment ? - Nickel.
41:57 - Alors, vous vous connaissez depuis 20 ans, tous les deux.
42:00 Eric Bénard, j'ai envie de vous demander quelles sont les qualités de Clovis en tant qu'acteur bien sûr,
42:06 mais aussi d'autre part en tant qu'homme.
42:09 - Je vais commencer par l'homme, mais ça s'applique en général.
42:15 Les qualités sont souvent les mêmes.
42:17 La solidité, la confiance que vous pouvez lui faire,
42:22 et la compétence même comme être humain, c'est-à-dire la présence.
42:28 C'est un homme qui est présent dans l'instant et qui est présent quand vous avez besoin de lui.
42:33 Donc ça s'applique à l'homme et ça s'applique à l'acteur.
42:36 Après, comme acteur, c'est un acteur, lui, je dirais qu'il est un acteur couteau suisse,
42:41 c'est-à-dire que c'est quelqu'un qui a des compétences très larges,
42:45 parce qu'il a une formation très large.
42:48 - Quand on a échangé Eric Bénard pour préparer cette émission,
42:52 vous m'avez dit que Clovis Cornillac était, je vous cite,
42:55 "une incarnation de la France". Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
42:59 - Oui, je pense qu'il est vrai. Il n'a pas de...
43:04 Il y a des gens qui sont dilués, il y a des gens qui sont à la mode,
43:10 il y a des gens qui sont hype.
43:12 Lui, il est... Je ne dis pas ça à cause de son prénom,
43:15 mais il est inscrit dans le terroir, il est inscrit dans le territoire.
43:19 Il est, de par son histoire, mais de par tout son caractère,
43:24 au contact du pays.
43:28 Je vous disais, je crois, hier, que Jean Dujardin a la même chose.
43:33 Pas du tout au même endroit.
43:35 Ce sont des gens qui représentent la France.
43:37 Pourquoi ? C'est très compliqué, parce qu'ils sont en phase
43:43 avec leur propre vie, avec ce qu'ils ont vécu, avec ce qu'on leur a appris.
43:48 Donc, ils sont une incarnation de leur pays, je crois.
43:52 - Chlovis Cornillat, quand vous entendez ces mots,
43:54 qu'est-ce que ça vous fait ? Quelle réaction ?
43:57 - Non, mais avec Eric, on partage beaucoup, on a beaucoup de choses en commun,
44:05 on a des aventures filmiques et autres, de camaraderie.
44:11 C'est quelqu'un que j'aime beaucoup, évidemment, c'est toujours très agréable.
44:15 Le principe, j'aurais été surpris qu'il me démonte en direct à RTL,
44:23 ça n'aurait pas été super cool.
44:25 Là où je rejoins souvent dans le raisonnement avec Eric,
44:32 on échange régulièrement et beaucoup, puisqu'on se voit,
44:36 et puis qu'on a des projets aussi communs.
44:38 J'ai l'impression qu'on ne s'arrête pas de penser.
44:46 C'est-à-dire qu'Eric est quelqu'un qui, au-delà d'être un formidable réalisateur,
44:52 c'est aussi une des grandes stars du scénario en France,
44:55 parce qu'il écrit très bien et qu'il écrit pour plein de gens,
44:59 et qu'il a cette force d'aller, comme les acteurs, par exemple,
45:03 nous on va butiner, on va un peu partout,
45:06 l'avantage qu'il a comme scénariste, c'est que forcément,
45:10 en travaillant pour plein de gens, il a des visions différentes,
45:13 et quelque part, il fait aussi des scénarios pour des gens.
45:17 Du coup, on a ce point commun d'aller vers les autres.
45:22 C'est-à-dire que ce n'est pas qu'un chemin sur soi-même.
45:25 J'aime beaucoup Eric.
45:29 Il vous aime beaucoup, visiblement aussi.
45:31 - Eric Bénard, vous m'avez dit que vous trouviez que Clovis Cornillac
45:35 était un acteur populaire, une incarnation de la France,
45:38 mais qu'il n'avait pas encore rencontré son grand rôle.
45:41 - Oui, je le pense. Je ne sais pas s'il sera d'accord avec moi.
45:44 Je pense qu'il lui reste ses plus grands rôles à rencontrer.
45:52 Je sais qu'il a beaucoup, beaucoup tourné.
45:55 Je parle au cinéma, au théâtre, je pense que c'est lui qui vous le dira,
45:58 mais je l'ai vu dans des choses absolument magnifiques.
46:02 Mais je crois qu'on parlait d'incarnation de la France,
46:05 je crois que c'est une mini...
46:08 Il a eu plusieurs carrières, d'ailleurs,
46:11 entre le théâtre public, Peter Brook, etc.,
46:14 tout le côté grand second rôle, puis premier rôle.
46:18 Tout ça, c'est pas les mêmes carrières.
46:21 Je pense qu'à la image de Gabin, le temps va jouer pour lui,
46:25 et que l'avenir est devant lui.
46:27 Maintenant, il est aussi un metteur en scène.
46:29 Je ne sais pas s'il aura le temps, le désir de mener cette double carrière,
46:35 mais je suis convaincu.
46:38 Je me rappelle de lui avoir dit il y a 20 ans déjà.
46:41 - Eric Bénard, je vais lui poser la question, justement.
46:44 Est-ce qu'il aura le temps de rencontrer ce grand rôle dont vous parlez ?
46:48 Est-ce qu'il est d'accord avec vous ?
46:49 On le saura dans un instant.
46:51 On laisse passer une courte pause.
46:52 Merci en tout cas infiniment d'être venu échanger avec Clovis Corniac.
46:56 Merci beaucoup, Eric Bénard.
46:57 - Merci à tous les deux.
46:59 - Merci, Eric.
47:00 - Bonne journée.
47:01 - A tout de suite dans le journal inattendu de Clovis Corniac.
47:03 - Alors là, si vous écoutez la radio, vous ne voyez pas mes Clovis Corniac
47:23 hoches de la tête en rythme.
47:26 Ça, c'est Tool.
47:27 - Tool, oui.
47:28 - Et c'est vous qui avez choisi de l'écouter ?
47:29 - Oui, mais parce que moi, je n'ai jamais écouté de métal.
47:34 - Là, c'est un peu métal.
47:36 - Non, ce que je veux dire, c'est que j'ai découvert ce groupe
47:38 grâce à un camarade qui s'appelle François Objoa.
47:42 Et je reconnais, parce qu'on me disait depuis très longtemps,
47:47 non, mais il y a des choses extraordinaires dans le métal.
47:50 Et je me disais, c'est du bruit.
47:51 J'avais pas accès, en fait.
47:53 Et j'ai écouté un morceau, il m'a fait écouter un morceau de Tool.
47:57 Et maintenant, j'ai des albums.
48:00 C'est assez remarquable.
48:03 Donc, de temps en temps, encore une fois, il y a des choses,
48:06 on fait des généralités.
48:07 Et il y a des choses dans le métal qui sont assez formidables.
48:12 - Ce que vous êtes en train de nous dire, c'est qu'il faut s'ouvrir,
48:14 quoi qu'il arrive, à tous et aux autres, et à tous les choix musicaux
48:18 et tous les choix artistiques, en fait, c'est ça ?
48:20 Il n'y a pas d'âge pour grandir, apprendre et découvrir ?
48:23 - Non, mais je veux même aller les voir en concert, le 5 juin.
48:27 - Le 5 juin, c'est ce que vous m'avez dit.
48:29 On le disait juste avant la publicité,
48:32 votre invité Eric Bénard disait que vous n'aviez pas encore rencontré votre grand rôle.
48:36 Est-ce que vous êtes d'accord avec lui ?
48:38 Et de quel grand rôle vous rêvez ?
48:40 - Non, je rêve...
48:41 Alors, moi, je n'ai jamais rêvé de grand rôle.
48:44 Chaque rôle, je le prends comme le rôle.
48:47 Mais j'entends ce qu'il veut dire.
48:50 C'est-à-dire que, ce qui est sûr, c'est que forcément, avec le temps,
48:55 ce que je disais, c'est-à-dire que maintenant, ça fait 40 ans que je fais ça,
48:58 je suis très détendu avec le jeu,
49:01 enfin, je suis très détendu, c'est-à-dire que je ne suis pas là pour prouver quoi que ce soit.
49:05 Et donc, tu te poses à un endroit où, effectivement,
49:08 si demain, il y a des grands rôles, comme on appelle des grands rôles,
49:13 je ne sais pas ce que c'est encore, à aujourd'hui,
49:16 mais je serai très calme pour les aborder
49:20 parce que je ne serai jamais dans quelque chose qui a à voir avec prouver, montrer la démo.
49:26 - Vous n'en êtes pas là. - Je n'en suis pas là.
49:29 Et si demain, je vais vous dire, si demain, on ne veut plus de moi,
49:32 je ne serai même pas triste parce que je trouve que j'ai eu une chance inouïe,
49:36 j'ai tellement eu de possibilités,
49:40 donc, c'est au même titre.
49:43 - Et du coup, vous ne vous mettez pas la pression ?
49:45 - Pas du tout, du tout.
49:46 - Est-ce que la notoriété vous pèse ou vous a pesé, à un moment donné ?
49:50 - Non, je m'y suis... En fait, c'était quelque chose d'assez inattendu
49:55 et très vite, je me suis organisé avec.
49:59 C'est-à-dire, la seule chose qui a réellement changé,
50:02 parce qu'il faut arrêter, on est en France, on n'est pas aux Etats-Unis,
50:06 donc, ça reste n'importe qui de connu en France,
50:10 si tu n'es pas avec deux gardes du corps et avec des lunettes de soleil
50:13 et une capuche sur la tête, les gens ne te reconnaissent,
50:17 mais ou c'est un mot sympathique, ou c'est un truc comme ça,
50:20 et puis tu te poses à une terrasse de café,
50:22 la seule chose, c'est que tu es regardé.
50:24 Et donc, il faut s'habituer à être regardé,
50:27 donc tu essaies de ne pas te gratter le nez quand tu lis le journal,
50:30 mais en dehors de ça, très sincèrement,
50:34 c'est assez doux.
50:37 Alors, j'ai la chance aussi de ne pas être un...
50:39 parce qu'il faut reconnaître que quand les comiques, par exemple, sont en pleine bourre,
50:42 quand ils sont à l'apogée de leur truc...
50:45 - Ça peut être un peu étouffant, je pense.
50:47 - Oui, parce que c'est surtout que les gens les prennent comme des copains.
50:51 Moi, il y a toujours un respect, il y a toujours une distance,
50:54 donc c'est toujours poli.
50:55 - En plus, vous avez souvent incarné des personnages un peu bourrus,
50:57 donc j'imagine qu'on ne vient pas forcément vous taper dans le...
51:00 - Non, voilà, donc c'est un avantage,
51:02 et puis aussi beaucoup de films dramatiques,
51:04 beaucoup de films...
51:05 Et donc, j'ai la chance de jouer à une image
51:08 où on prend un peu de distance et on reste poli, sympa,
51:12 mais il n'y a pas cette...
51:14 où j'ai vu des camarades se faire prendre vraiment par l'épaule,
51:18 "Ah, salut copain !" et tout, ça j'aurais eu du mal, je pense.
51:21 - Cette distance, les gens la garderont, je pense,
51:24 après votre prochain rôle,
51:26 c'est dans "Un petit truc en plus" film d'Artus,
51:28 où vous incarnez le père d'Artus,
51:30 et où on découvre une rencontre entre vous,
51:34 des acteurs professionnels,
51:35 et puis ces jeunes gens porteurs de handicap mental,
51:38 vous vous retrouvez dans une colonie de vacances tous ensemble,
51:41 c'est une très jolie comédie sur l'inclusion.
51:44 - Oui, alors je pense qu'il y a une chose qu'on peut dire aux auditeurs très clairement,
51:49 on a vu les réactions du public sur ce film,
51:54 "N'ayez pas peur", en famille, les gamins, ils adorent,
51:57 c'est-à-dire il se passe quelque chose sur ce film
52:00 qui n'est pas toujours le cas.
52:01 Le film, à la grâce, il a cette chance-là,
52:04 n'ayez pas peur d'aller voir ce film, c'est vraiment un régal.
52:07 - "Un petit truc en plus", mercredi au cinéma, je confirme,
52:10 c'est drôle et c'est émouvant, et vous y êtes, comme toujours, impeccable.
52:14 Merci beaucoup, Clovis Cornillac, d'avoir été mon invité pendant une heure en direct sur RTL,
52:18 à votre place samedi prochain, ce sera Max Boublil,
52:21 est-ce que vous avez une question pour lui ?
52:22 C'est très rapide, parce qu'on est en retard déjà.
52:24 - Alors, pas une question, mais continue Max, parce que t'as ta place.
52:28 - Dans un instant, c'est entré dans l'histoire avec Laurent Dutch,
52:32 Je vous souhaite à tous une très bonne après-midi sur RTL bien sûr !