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Dans son dossier de candidature pour les Jeux olympiques et paralympiques 2024, Paris devait profiter de plusieurs nouvelles lignes de transports. Finalement, seul le prolongement du métro 14 sera terminé pour l'événement.

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00:00 Salut à tous et bienvenue dans ce second épisode de Business 2024 sur BFM Business.
00:04 Jusqu'aux Jeux Olympiques et Paralympiques, on explore chaque mois un sujet économique
00:07 autour de cet événement exceptionnel.
00:08 Il y a quelques semaines, on a ouvert la série avec le budget des JO.
00:12 Aujourd'hui, on va parler d'un sujet tout aussi brûlant pour les organisateurs,
00:15 maintenant 3 mois jour pour jour de la cérémonie d'ouverture, les transports.
00:19 Là, on est à quelques centaines de mètres à vol d'oiseau du Stade de France
00:21 où se dérouleront notamment les épreuves d'athlétisme.
00:24 Et ce que vous voyez derrière moi, c'est le plus grand chantier d'Europe
00:26 et l'un des plus importants dans la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:30 La gare de Saint-Denis-Pleiel qui sera bientôt le nouveau terminus
00:34 au nord de la ligne 14 du métro parisien.
00:36 Lors d'une conférence de presse fin mars, la présidente de la région Valérie Pécresse
00:39 a rappelé ce qu'allait apporter cette gare et plus globalement le prolongement de la ligne 14
00:44 au nord et au sud de la capitale.
00:46 La ligne 14, prolongement vers Saint-Denis, donc le Grand Stade
00:50 et vers l'aéroport d'Orly.
00:52 Ouverture en juin 2024.
00:54 Désert du Stade de France et du village olympique.
00:58 En 25 minutes, nous rejoindrons Orly depuis le Châtelet.
01:02 Aujourd'hui, c'est 50 minutes.
01:04 Nous aurons une liaison rapide entre Saint-Lazare, Châtelet et la gare de Lyon.
01:09 Ce sera la colonne vertébrale des Jeux
01:11 qui va offrir des solutions complémentaires à la ligne 13.
01:15 Vous savez que c'est une ligne qui est déjà très saturée et assez ancienne.
01:20 Le RER B, même peine, même punition.
01:24 Et le RER D.
01:26 L'objectif, c'est de transporter 1 million de personnes par jour.
01:29 C'est-à-dire le double de ce que transporte la ligne 14 aujourd'hui.
01:33 En tout, plus de 15 millions de visiteurs sont attendus pendant les Jeux olympiques et paralympiques
01:37 et ils seront incités à emprunter les transports en commun pour se déplacer en région parisienne.
01:42 Pour absorber cette fréquentation inhabituelle en période de vacances estivales,
01:45 les JO de Paris, telles que présentées dans le dossier de candidature,
01:47 étaient censés profiter d'un projet de transport titanesque lancé quelques années auparavant,
01:52 le Grand Paris Express.
01:53 Alors c'est quoi le Grand Paris Express ?
01:55 Plus de 200 km de voies ferrées qui relisent 68 nouvelles gares.
02:00 En tout, 4 lignes de métro supplémentaires autour de Paris
02:03 pour connecter les différentes banlieues franciennes entre elles
02:06 et ainsi désengorger les autres lignes de transport qui traversent la capitale.
02:12 En plus, une liaison directe, le Charles de Gaulle Express,
02:15 doit permettre de rejoindre la gare de l'Est en 20 minutes chrono depuis l'aéroport.
02:19 Le prolongement de la ligne 14 s'inscrit lui aussi dans ce vaste projet.
02:23 En fait, pas moins de 3 nouvelles lignes de métro passeront par la station Saint-Denis-Pleyel dans les prochaines années.
02:28 Et oui, dans les prochaines années, car le chantier du siècle, comme certains le surnomment,
02:31 a pris du retard et ne sera pas entièrement livré avant 2031, ou plus tôt.
02:34 A l'instar de la Solideo, le Grand Paris Express a connu plusieurs problématiques ces dernières années,
02:38 comme la pandémie, mais pas seulement.
02:40 Pour en parler, on a marché quelques minutes dans les rues de Saint-Denis
02:43 pour aller rencontrer Bernard Catelin au siège de la Société du Grand Paris,
02:46 qui est devenue la Société des Grands Projets.
02:49 Il est l'un des membres du Directoire de l'établissement public
02:51 qui est en charge de la construction du Grand Paris Express.
02:54 L'élément perturbateur premier, c'est effectivement le confinement et le Covid,
02:58 surtout dans des phases où on était dans des phases de chantier qui ont été désorganisées
03:02 et qu'il a fallu réordonner pour pouvoir les continuer efficacement.
03:08 Il y a eu d'autres facteurs, vous évoquiez la pénurie,
03:10 ce sont des choses de matériaux qu'on a su surmonter assez largement.
03:15 On a effectivement déploré des accidents sur les chantiers,
03:18 mais c'était toujours dans des phases qui n'étaient pas des phases critiques,
03:22 ce ne sont pas des accidents qui sont liés à une quelconque urgence sur le chantier.
03:27 Donc ça n'a pas eu d'effet particulier sur le déroulement et sur les calendriers.
03:31 C'est vraiment d'abord le Covid.
03:33 Après, il y a évidemment le fait que dans un chantier de génie civil, il y a des imprévus.
03:38 Le sous-sol parisien est un sous-sol complexe, ça aussi, ça a eu un effet sur les délais.
03:43 Mais le facteur principal, ça reste effectivement le Covid
03:46 et la perturbation rencontrée à ce moment-là.
03:48 Le problème, c'est que certaines de ces lignes auraient pu desservir des sites olympiques
03:52 et être des alternatifs aux axes qui existent déjà.
03:54 C'est le cas des lignes 16 et 17,
03:56 dont le tracé passe à proximité du village des Médias en Seine-Saint-Denis par exemple.
04:00 Pour assurer une offre de transport à la hauteur du sursaut d'affluence cet été,
04:04 la priorité a été mise sur deux prolongements de lignes.
04:07 Le métro 14 donc, mais aussi dans une moindre mesure, Éole.
04:11 C'est le nom du prolongement du RER E à l'ouest jusqu'à Nanterre
04:14 pour accéder à la Défense Aréna où se tiendront les épreuves de natation.
04:18 Mais du coup, qu'est-ce que ça change pour la bonne tenue des Jeux olympiques et paralympiques,
04:21 ce plan de transport revu à la baisse ?
04:23 On est allé poser la question à Grégoire de Lastery, vice-président d'Île-de-France Mobilité,
04:28 l'autorité qui organise les déplacements en région parisienne.
04:31 Éole était un projet qui préexistait au jeu
04:35 et pour le coup, on n'a pas besoin d'Éole pour pouvoir desservir les Jeux.
04:38 On aura quelques navettes Éole, c'est une bonne chose,
04:41 ça permettra d'avoir un ajout supplémentaire,
04:43 mais encore une fois, nous, on n'a pas prévu nos plans de transport en comptant sur Éole.
04:47 La seule ligne qui était réellement importante pour les Jeux, c'était la ligne 14
04:52 parce qu'elle relie Orly en métro à Saint-Denis-Pleyel,
04:56 une fois qu'elle sera totalement étendue.
04:58 C'est une traversante de Paris et une structurante de l'Île-de-France
05:06 qui est extrêmement importante comme ligne.
05:07 Les autres lignes apportaient des bonus en termes de desserte,
05:12 mais en réalité n'étaient pas du tout au cœur du schéma de transport
05:18 tel qu'il avait été conçu à l'époque.
05:20 Donc la Société du Grand Paris, qui est responsable pour les lignes 15, 16, 17 et 18,
05:24 a affiné progressivement son calendrier
05:26 et est donc décalée par rapport aux Jeux.
05:31 Pour nous, ce n'est pas un sujet.
05:32 Pour nous, Île-de-France Mobilité, on est confiant dans notre capacité
05:35 à pouvoir transporter l'ensemble des publics pendant les Jeux
05:40 sur cette période-là avec le renfort d'offres tel qu'on l'a pensé.
05:45 Il faut voir aussi qu'aucune ligne de métro, aucune ligne de tram,
05:51 rien n'est conçu pour les Jeux Olympiques.
05:54 C'est vraiment les Jeux Olympiques, ce greffe sur un système d'existence.
05:58 C'est ça aussi qui est confortable dans la préparation de ces Jeux.
06:01 Vous l'avez compris, les différents acteurs seraient plutôt rassurants
06:03 sur la gestion des importants flux de voyageurs
06:05 qui circuleront dans les transports en commun francophoniens.
06:07 La RATP et la SNCF ont massivement recruté ces derniers mois
06:11 et les négociations sont en cours avec les organisations syndicales
06:14 pour éviter des grèves cet été.
06:16 Par ailleurs, plusieurs dispositifs sont prévus pour fluidifier les trajets des visiteurs,
06:20 à commencer par un renforcement de l'offre de transport de 15%
06:25 par rapport à un été habituel.
06:27 Mais le Grand Paris Express n'est pas la seule promesse du dossier de candidature
06:30 à laquelle Paris 2024 a dû renoncer.
06:32 Face à l'inflation, le comité d'organisation a aussi dû faire une croix
06:35 sur la gratuité des transports pour les touristes olympiques.
06:38 Pourtant, l'un des points forts de la candidature parisienne.
06:41 Île-de-France Mobilité va même doubler le prix des tickets vendus pendant l'événement.
06:45 Une décision qui fait déjà grincer des dents chez certains.
06:48 Merci à tous d'avoir suivi ce second épisode de Business 2024.
06:51 Le mois prochain, on quittera Paris pour vous emmener au soleil
06:53 et parler du boost d'activité qu'offrent les Jeux en région.
06:56 [Musique]

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