• il y a 7 mois
Dans "le Tableau volé", Pascal Bonitzer revient sur la véritable histoire de
cette toile d’Egon Schiele, découverte à Mulhouse chez un jeune ouvrier. Ce chef-d'œuvre, authentique, était porté disparu depuis 1939, spolié par les nazis. A l'occasion de sa sortie en salle, ce 1er mai, le réalisateur répond aux questions de Jérôme Garcin, dans une interview-confession cinéma dont lui seul a le secret.

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Transcription
00:00La difficulté, c'était d'entremêler les deux sans que ce soit un trop grand hiatus.
00:09Comment est-ce que vous êtes tombé sur cette histoire de ce tableau,
00:12disparu pendant plus de 60 ans, qui réapparaît dans un petit pavillon de 2012 ?
00:17Cette histoire avait été racontée, je crois, à la radio,
00:19par celui qui en avait été le principal héros et témoin.
00:22Je ne connaissais pas le monde des maisons de vente.
00:24J'ai fait faire des interviews, une vingtaine d'interviews, c'était beaucoup.
00:27De toutes ces interviews, j'ai trouvé cette histoire qui m'a passionné.
00:31Elle était vraiment la base d'un scénario parfait.
00:34Cette comédie de meurtre sur le monde du marché de l'art,
00:38et en même temps la tragédie de la Shoah,
00:40comment faire cohabiter ces deux mondes absolument opposés ?
00:42Oui, c'est peut-être un film un peu schizophrène.
00:44Il y a effectivement d'un côté une sorte de satire de ce monde des salles de vente,
00:48et puis il y a cette histoire, effectivement.
00:50La difficulté, c'était d'entremêler les deux sans que ce soit un trop grand hiatus.
00:56Peut-être que j'y suis arrivé.
00:58Comment vous avez trouvé ce Arkady Radev ?
01:01J'ai trouvé très simplement et très classiquement en faisant des essais,
01:04grâce à mon directeur de casting qui me l'a présenté.
01:07Il s'est imposé parmi tous ceux que j'ai vus,
01:09parmi tous les comédiens que j'ai vus pour faire ces essais.
01:12Il s'est imposé très naturellement.
01:14Il était parfait.
01:15Il s'est montré d'emblée d'un professionnalisme et d'une justesse
01:18qui m'a effectivement scotché, vraiment.
01:21Est-ce que ça a été utile au réalisateur que vous êtes devenu
01:24d'avoir été avant un spectateur et un critique de cinéma ?
01:27Je dirais oui et non.
01:28Ça m'a été utile parce que ça m'a fait rencontrer des cinéastes
01:31qui ont à un moment compris que je n'avais pas envie de me limiter à la critique
01:35et qui cherchaient qu'au scénariste, etc.
01:38Et grâce à ça, je suis entré dans la carrière de scénariste avant d'être réalisateur.
01:42D'un autre côté, j'étais quand même au cahier du cinéma
01:45à une époque où c'était extrêmement aride et très, très théoricien.
01:49L'intellectualisme peut-être excessif de cette période
01:52m'a peut-être joué un petit tour, je dirais.

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