• il y a 8 mois
Le Portugal se porte mieux aujourd'hui qu'il y a 50 ans. Mais la faible productivité de l'économie, les conditions de travail précaires et la détérioration des services publics le placent à la traîne des autres pays européens.

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Transcription
00:00 Que reste-t-il de la révolution des œillets ?
00:03 Ce jeudi, le Portugal fête le 50e anniversaire de ce joyeux soulèvement,
00:07 mené par des jeunes militaires, la fleur au fusil dans les rues de Lisbonne,
00:11 qui a cédéré l'Europe le 25 avril 1974.
00:14 Chaque année, ces commémorations sont l'occasion de faire le bilan sur le chemin parcouru.
00:19 Ce n'est pas seulement les droits, libertés et garanties,
00:21 le statut social et la sécurité et la protection de l'emploi.
00:25 Parce que beaucoup de ces choses ont reculé, malheureusement, à partir du fin des années 80.
00:31 Ce qui est resté de ce qui passe,
00:33 c'est la perception que c'est possible de vivre d'une autre manière.
00:37 50 ans après la chute du dictateur Antonio de Oliveira Salazar,
00:41 le pays est une démocratie prospère,
00:43 mais toujours fortement handicapée par sa faible croissance économique,
00:47 les conditions de travail précaires et la dégradation des services publics.
00:51 Il y a, surtout à partir du siècle XXI,
00:55 une dégradation intense des services publics,
00:57 avec une haute remunération des capitaux par le jure,
01:02 par le loyer, la dette publique, etc.
01:05 Ce qui va détruire la capacité installée, la capacité de production du pays
01:09 et érudir les services publics.
01:13 En effet, le Portugal continue à être la plus pauvre de l'Occident.
01:20 Le Portugal n'a pas amélioré la situation relative,
01:25 en termes de ranking des pays.
01:28 Le Portugal continue à être le plus pauvre, le dernier,
01:30 le plus en retard en termes de capital humain,
01:34 en termes de niveau d'éducation de sa population,
01:36 continue à être le dernier de la liste de l'Europe occidentale
01:40 en termes de fonctionnement des institutions politiques.
01:43 38 ans après son adhésion à l'Union Européenne,
01:47 le Portugal doit également réduire sa dépendance aux fonds européens,
01:51 car un prochain élargissement à l'Est
01:53 entraînerait une diminution des fonds disponibles
01:55 pour la politique de cohésion.
01:57 Au lieu de s'assurer la sécurité du pays,
02:02 comme on le voit souvent,
02:04 et comme on le voit souvent des acteurs politiques,
02:06 en étant une bazooka qui va sauver le pays,
02:08 une pluie de millions, etc.
02:11 qui va servir à sauver le pays,
02:12 en réalité, ces fonds ont des effets très négatifs,
02:15 donc pour l'économie portugaise,
02:18 en particulier pour la partie de l'économie
02:20 qui est sous-jacente à la concurrence internationale,
02:22 les sont appelés les "bonds transactionnables",
02:25 le secteur transactionnable de l'économie,
02:27 d'un côté, et de l'autre côté,
02:28 ils ont aussi des effets négatifs
02:30 pour le processus politique qui existe en Portugal.
02:33 Au fond, les fonds européens sont une espèce de pensées rapides
02:36 ou aspirines qui se cachent
02:38 dans la maladie de la société portugaise,
02:40 dans la maladie de l'économie portugaise.
02:43 Le Portugal est l'un des trois seuls pays d'Europe occidentale
02:46 classé comme démocratie imparfaite
02:48 aux côtés de la Belgique et de l'Italie.
02:50 Merci à tous !
02:52 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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