Le deuxième monument historique le plus imposant du Vaucluse, après le Palais des papes, ouvre ses portes ce week-end au public à Carpentras. Coup de projecteur sur un édifice unique dans sa conception et sur un espace muséal qui réunit les objets d’art et les livres de l’évêque Malachie d’Inguimbert.
Quinze années. C'est le temps qu'il aura fallu pour faire éclore ce projet titanesque. L'Inguimbertine, unique bibliothèque-musée de France, abritée dans l'écrin XVIIIe de l'hôtel-Dieu, voulue par son fondateur Monseigneur d'Inguimbert, ouvre ce week-end ses portes au public.
Les Vauclusiens ont aimé l'espace bibliothèque multimédia, ouvert en 2017, ils vont adorer l'espace musée au premier étage de la cour d'honneur. Après la cérémonie inaugurale et protocolaire hier soir, deux jours de fête, ponctués de conférences, de bals et de concerts vont célébrer ce samedi et ce dimanche ce lieu atypique.
L'Inguimbertine, portée par l'évêque Malachie d'Inguimbert, réunit une extraordinaire collection d'ouvrages (18 000), 940 objets et œuvres d'art, témoins de l'esprit encyclopédique du Siècle des Lumières. Mais aussi cinq cents documents manuscrits, cartes, plans, médailles, tableaux, mobilier, objets d'art et scientifiques... "C'est une collection hors normes", confie Jean-Yves Baudouy, directeur adjoint des lieux et attaché de conservation. "Nous n'avons pu exposer dans le musée que 10 % des collections et des objets d'art laissés par d'Inguimbert et les autres donateurs....".
S'il a fallu quinze ans pour faire aboutir ce chantier pharaonique de 10 000 m², né du projet scientifique et culturel rédigé par Jean-François Delmas (ancien directeur, conservateur aujourd'hui au château de Compiègne), il faudra encore, après la livraison de la bibliothèque multimédia, cinq années pour procéder à la construction du musée, l'aménagement des salles, le traitement des pièces d'art, leur transfert des réserves vers l'hôtel-Dieu et la scénographie des espaces avec l'installation des dispositifs multimédia pour feuilleter virtuellement manuscrits et incunables. Un projet architectural au concept inédit signé de l'Atelier Novembre, en collaboration avec le directeur des lieux et la régisseuse des collections Aurélie Koecke. "Pour réussir ce pari, il a fallu comprendre ce bâtiment avec un défi, donner à voir dans la bibliothèque, où les livres côtoient les objets d'art, et donner à lire au musée", résume Marc Iseppi, co-fondateur de l'Atelier Novembre. Une prouesse architecturale qui a dû faire aussi avec les contraintes hydrométriques pour la préservation des collections.
Quinze années. C'est le temps qu'il aura fallu pour faire éclore ce projet titanesque. L'Inguimbertine, unique bibliothèque-musée de France, abritée dans l'écrin XVIIIe de l'hôtel-Dieu, voulue par son fondateur Monseigneur d'Inguimbert, ouvre ce week-end ses portes au public.
Les Vauclusiens ont aimé l'espace bibliothèque multimédia, ouvert en 2017, ils vont adorer l'espace musée au premier étage de la cour d'honneur. Après la cérémonie inaugurale et protocolaire hier soir, deux jours de fête, ponctués de conférences, de bals et de concerts vont célébrer ce samedi et ce dimanche ce lieu atypique.
L'Inguimbertine, portée par l'évêque Malachie d'Inguimbert, réunit une extraordinaire collection d'ouvrages (18 000), 940 objets et œuvres d'art, témoins de l'esprit encyclopédique du Siècle des Lumières. Mais aussi cinq cents documents manuscrits, cartes, plans, médailles, tableaux, mobilier, objets d'art et scientifiques... "C'est une collection hors normes", confie Jean-Yves Baudouy, directeur adjoint des lieux et attaché de conservation. "Nous n'avons pu exposer dans le musée que 10 % des collections et des objets d'art laissés par d'Inguimbert et les autres donateurs....".
S'il a fallu quinze ans pour faire aboutir ce chantier pharaonique de 10 000 m², né du projet scientifique et culturel rédigé par Jean-François Delmas (ancien directeur, conservateur aujourd'hui au château de Compiègne), il faudra encore, après la livraison de la bibliothèque multimédia, cinq années pour procéder à la construction du musée, l'aménagement des salles, le traitement des pièces d'art, leur transfert des réserves vers l'hôtel-Dieu et la scénographie des espaces avec l'installation des dispositifs multimédia pour feuilleter virtuellement manuscrits et incunables. Un projet architectural au concept inédit signé de l'Atelier Novembre, en collaboration avec le directeur des lieux et la régisseuse des collections Aurélie Koecke. "Pour réussir ce pari, il a fallu comprendre ce bâtiment avec un défi, donner à voir dans la bibliothèque, où les livres côtoient les objets d'art, et donner à lire au musée", résume Marc Iseppi, co-fondateur de l'Atelier Novembre. Une prouesse architecturale qui a dû faire aussi avec les contraintes hydrométriques pour la préservation des collections.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 [Musique]
00:24 [Musique]
00:32 Denguemberg en fait est un natif de Carpentras, il est en 1583,
00:36 et donc il mène une carrière églisastique, il devient prêtre,
00:39 et il est parti, en fait, il a vécu 26 ans en Italie,
00:43 notamment dans l'entourage des gardinaux,
00:46 et il va être gratifié de nombre de charges honorifiques et rémunératrices
00:50 qui vont lui permettre, lorsqu'il est nommé évêque de Carpentras,
00:52 de sa ville natale, de Carpentras en 1735,
00:55 de financer deux fondations, oui, qui ont duré,
00:58 à la fois l'hôpital pour les pauvres de Carpentras, l'Hôtel Dieu,
01:01 un vaste monument, le deuxième plus grand monument du département,
01:03 monument historique, département de Vaucluse,
01:06 et l'autre, c'est cette bibliothèque fameuse,
01:08 voilà, une des plus riches de France.
01:10 C'est surtout un collectionneur, mais qui avait le souci
01:12 de rendre sa collection accessible au public.
01:14 C'est ce qui fait la nouveauté de Denguemberg,
01:16 c'est pas une bibliothèque privée qu'il fonde,
01:19 et donc c'est une riche bibliothèque, voilà, de 18 000 ouvrages,
01:22 mais au-delà des ouvrages, Denguemberg considérait
01:24 que la transmission de savoir passait par l'écrit,
01:26 mais aussi par l'image, et donc dans son institution,
01:30 il va effectivement conserver, présenter et communiquer au public
01:33 beaucoup de livres, bien sûr, qui nous entourent là,
01:36 mais aussi des tableaux, des estampes, des antiques
01:39 et des objets scientifiques.
01:40 L'exposition permanente valorise aussi des figures importantes de l'art,
01:45 voilà, originaire de Carpentras,
01:47 on pourrait citer Joseph Seyfred Duplessis,
01:49 qui était surtout connu dans le monde entier,
01:51 pour avoir réalisé deux portraits de Benjamin Franklin,
01:54 donc un des pères de la nation américaine,
01:56 donc deux portraits qui se trouvent aujourd'hui aux Etats-Unis,
01:59 un au Métropolitain de Muséum, l'autre dans le Bureau Oval de la Maison Blanche,
02:03 à Washington, et portraits qui sont reproduits depuis 1927
02:07 sur les billets de 100 dollars.
02:09 On a une très très belle, alors c'est la plus ancienne écriture
02:12 conservée d'Ingbertin, c'est la stèle égypto-araméenne de Taba,
02:15 qu'on appelle, qui a été découverte donc au tout début du XIe siècle
02:18 à Memphis, en Égypte, et qui mêle une figuration d'un rite funéraire
02:23 typiquement égyptien, avec une inscription en araméen.
02:27 Et on a d'autres artistes, même dans la section de la Bibliothèque Multimédia,
02:31 avec ces paysagistes provençaux du XIXe siècle et XXe siècle,
02:35 notamment Paul Saint, qui était un peintre avignonnier très fameux,
02:39 et dont on présente quand même des œuvres monumentales,
02:41 et qui montrent cette belle lumière et beau soleil de notre province.