• il y a 8 mois
Retrouvez Cyril Hanouna désormais le samedi et le dimanche dès 18h50 pour Face à Hanouna !


Au programme : des débats sur l'actualité politique, mais aussi le retour de séquences cultes.

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Transcription
00:00 - Juste parce que c'est vrai qu'on a Laurent, on a Bernard Montiel,
00:03 vous aussi, votre grande gueule, je me rappelle, vous avez fait une interview, vous,
00:06 c'était pour TF1, vous avez donné votre avis sur tous les animateurs.
00:09 - Oui, j'ai balancé tout le monde.
00:11 - Vous avez fracassé tout le monde.
00:12 - J'étais un amour. J'ai oublié personne.
00:14 - J'aimerais bien savoir, Bernard Montiel, non mais c'est ça, vous êtes sur TF1, tout se passe bien.
00:18 Et là, vous faites une interview, c'était pour qui ?
00:20 - Alors c'était pour RMC.
00:21 - Pour RMC. Et là, à quel moment vous vous dites "je vais fracasser tout le monde" ?
00:26 - Parce que ça faisait des années, ça faisait 14 ans que je présentais Vidéo Gag et d'autres émissions
00:30 et je voulais me décoller un peu cette image un peu lisse, un peu aimable, toujours souriant,
00:35 bien habillé, rigolo, avec des bannes et tout ça.
00:37 Et du coup, j'ai proposé une émission de cinéma pour LCI à l'époque
00:41 et j'avais fait carrément le concept, le titre, tout.
00:44 Je pars au Festival de la fiction de Luchon, je m'en rappelais toute ma vie
00:48 et je prends le parisien et je vois mon émission, mon titre avec quelqu'un d'autre à l'animation sur LCI.
00:54 - C'était qui à l'animation ?
00:55 - Sophie quelque chose, elle a disparu.
00:58 - Sophie, ah ouais.
00:59 - C'était une Sophie, mais elle n'était pour rien la fille.
01:01 Donc grosse colère évidemment, j'appelle Etienne Moujotte qui ne me prend pas bien sûr au téléphone,
01:05 qui était le président de TF1.
01:07 Et là, je me dis "bon là j'en ai rien à foutre", au bout d'un moment je vais envoyer chier tout le monde.
01:11 Je suis comme ça, c'est éluéillé, il paraît que c'est un peu comme ça.
01:13 Je vais tout détruire et j'ai tout détruit.
01:15 J'appelle Morandini et je lui dis "Jean-Marc, tu veux faire un scoop énorme ?
01:19 Tu veux quitter RMC et aller sur une plus grande chaîne, Europe par exemple ?"
01:22 Et vraiment, on avait rigolé là-dessus, il me dit "Tu vas voir, je vais défoncer tout le monde."
01:26 Et j'ai défoncé tout le monde.
01:28 Alors j'ai oublié personne.
01:30 Je vais vous dire, une colère, tout le monde y est passé, même Moujotte qui ne m'en a pas voulu pourtant.
01:34 J'ai défoncé tout le monde, tous les animateurs.
01:36 - Vous avez dit quoi déjà ?
01:37 - Il a fracassé tout le monde.
01:39 - C'est pas gentil de le rappeler parce que maintenant j'ai de bons rapports avec eux.
01:42 - Vous étiez mis d'accord avec Jean-Marc ?
01:44 - Non, Jean-Marc même, très gentiment durant la pub, parce que j'avais été très fort.
01:49 Moi quand je suis en colère, j'envoie chier.
01:51 C'est-à-dire qu'à un moment, il fallait que quelque chose s'arrête.
01:53 C'est-à-dire finit d'être pris pour un con.
01:55 Ils m'ont baisé, ils m'ont baisé.
01:57 Donc du coup, j'avais décidé de tout balancer.
02:00 Et je supposais les réactions qui allaient être très violentes.
02:03 Et ça a été très violent derrière.
02:05 - Alors qu'est-ce qui s'est passé ?
02:06 - Evidemment, bon, viré.
02:07 Alors moi je me barre à Marrakech.
02:09 - Non, non, mais attendez, parce que là vous faites l'émission.
02:11 Jean-Marc, il vous dit quoi à la pub ?
02:12 - Oui, alors Jean-Marc durant la pub, il a été très correct.
02:14 Il me dit franchement, Bernard, tu sais que là, tu vas très très fort quand même.
02:18 Parce que par exemple, tu as dit des choses sur telle et telle personne
02:20 qui sont importantes au sein de TF1.
02:22 Tu vas le payer cher.
02:23 J'ai dit, Jean-Marc, il n'y a aucun problème.
02:25 Je sais très bien ce que je dis.
02:26 Vas-y.
02:27 - J'assume.
02:28 - Vas-y, vas-y, j'assume.
02:29 Je serai viré.
02:30 Vas-y.
02:31 On pourra lui demander.
02:32 Et effectivement, j'ai balancé.
02:34 Ça a été une horreur.
02:35 En plus, à l'époque, si vous voulez, TF1, on appelait la firme.
02:37 Je ne sais pas si vous vous rappelez.
02:38 En lien avec le film de Tom Cruise.
02:40 Et la firme, ça voulait dire les trucs un peu bizarres.
02:42 Le fric, la puissance, première chaîne d'Europe, etc.
02:45 Donc, toute la presse écrite, toutes les télés, toutes les radios
02:50 ont eu envie de m'inviter pour taper sur la chaîne.
02:53 Et c'est ce que j'ai fait.
02:54 - Tu as fait un suicide médiatique.
02:56 - Un suicide médiatique.
02:57 - Suicide médiatique.
02:58 Volontaire.
02:59 - À l'époque, je t'aurais invité.
03:01 - Il fallait quelque chose.
03:02 - C'est sûr.
03:03 - Je ne faisais pas de télé à l'époque.
03:04 - Oui, parce que maintenant, je n'y peux plus rien.
03:06 - Donc après, comment ça se passe ?
03:08 - Alors après…
03:09 - Et puis, comment ça se passe avec l'émission ?
03:10 - Au bout d'un moment, si vous voulez,
03:11 la pression était à moi importante.
03:12 J'avais déjà fini les tournages de Vidéogag.
03:13 Etienne Moujotte m'appelle.
03:15 Il me dit "Bon Bernard, qu'est-ce que tu décides ?
03:17 Est-ce qu'on laisse la diffusion des émissions déjà enregistrées
03:20 de Vidéogag ?
03:21 Parce que Patrick Lelay, qui était président de la chaîne,
03:24 il me dit "Il ne peut plus te saquer.
03:26 Il veut que tu dégages immédiatement, même plus te voir à l'antenne."
03:29 Je lui dis "Ecoute, moi je m'en fous.
03:30 Vous me payez les émissions.
03:31 De toute façon, elles sont tournées.
03:32 Vous les diffusez ou pas, je m'en bats les steaks."
03:36 Et donc, je me barre à Marrakech, tranquille.
03:40 Et là, Etienne m'appelle.
03:42 Il me dit "Bon là, je ne peux pas te garder.
03:43 Vraiment, t'es dehors.
03:45 T'es dehors.
03:46 T'es viré.
03:47 C'est fini, etc.
03:48 Je suis désolé, t'as un bon bec."
03:49 Et je tiens à rappeler que dans son livre, son dernier livre,
03:52 il a écrit qu'il regrettait de m'avoir viré à ce moment-là
03:54 et d'avoir subi la pression.
03:56 Il a écrit, noir sur blanc.
03:57 J'étais très touché.
03:58 - Voilà un truc que je ne regretterais jamais.
04:00 [Rires]
04:04 - Ça a été très violent.
04:06 Et après, le problème, c'est que c'est quelques-uns de ces dirigeants-là.
04:10 Il faut que je vous dise juste un mot.
04:12 Il y a un mec qui m'appelle.
04:13 Il vient d'être nommé à TMC.
04:14 J'avais travaillé à Télé-Montecarlo aussi.
04:16 Et le mec s'appelle Fabrice quelque chose.
04:19 - Fabrice Coabaï ?
04:20 - Oui.
04:21 - Il est à TF1 maintenant.
04:22 - Il est à TF1 maintenant et important.
04:24 Pour vous dire que je ne foutrai plus jamais les pieds.
04:26 Et alors, il me reçoit.
04:28 Il voulait juste me parler.
04:29 J'avais déjà des émissions sur TMC.
04:31 En plus, il reste.
04:32 Et il me dit, je voulais vous voir simplement.
04:35 Je dis, je sais ce que vous allez me dire.
04:37 C'est que de toute façon, vous m'enlevez toutes les émissions.
04:39 Je vais vous dire, moi, quand je vois votre tronc, je n'ai pas envie de travailler pour vous.
04:42 Alors, merci, au revoir.
04:43 Et je me suis barré.
04:44 Et il y avait la directrice de com de TF1 qui était là.
04:48 Je me suis dit, c'est un rêve ce que tu as dit.
04:50 C'est genre un peu, salut patron, salut patron.
04:53 [Rires]
04:54 Tu vois, tu as gagné au loto.
04:55 C'était un peu ça.
04:56 Je me suis fait plaisir.
04:57 Je l'ai payé très cher.
04:58 Ah oui, c'est vrai ?
04:59 Ah ben oui, parce qu'après, ils ont appelé derrière un peu tout le monde.
05:01 Genre, ne le prenez pas.
05:03 Il est incontrôlable.
05:04 Il a perdu la tête.
05:05 Tu vois, ça, tu vois, moi, tu vois, ça, ça, ça, c'est fou.
05:07 C'est insupportable, ça, en fait.
05:08 Ah, ils ont appelé tout le monde derrière.
05:10 C'est classique.
05:11 Oui, oui, mais nous, on s'en fout.
05:12 Nous, dans notre groupe, ils peuvent nous appeler.
05:13 On s'en fout de tout.
05:14 Alors, tu vois, Bernard Montiel, il est avec nous.
05:16 Il travaille sur toutes les chaînes du groupe.
05:18 Toutes les radios du groupe.
05:19 C'est vrai ?
05:20 Et alors, je tiens à signaler quand même, il y a un homme remarquable qui m'a engagé.
05:23 Parce que j'ai quand même subi à peu près 3-4 mois de galère totale.
05:27 C'est-à-dire que quand tu passes d'une belle somme, de ce qu'on a évoqué, à plus rien du tout.
05:31 Quand tu dévisses, tu dévisses.
05:32 C'est rien 3-4 mois.
05:33 Oui, quand tu dévisses, tu dévisses.
05:34 Et puis, plus personne ne t'appelle, en plus.
05:35 C'est très curieux.
05:36 Tu fais peur.
05:37 Alors, il y a quelques personnalités qui m'ont appelé.
05:38 Ça m'a fait plaisir.
05:39 Mais bon, t'es mort.
05:40 Je rentre au Pila, tranquille.
05:41 Et en fait, après Marrakech, et en fait, il y a un monsieur qui m'appelle.
05:46 Bonjour, je suis Gérald Briseviret.
05:48 Je viens d'être nommé à la direction de TMC.
05:50 Il faut que je vous rencontre.
05:51 Voilà.
05:52 Et il m'a engagé.
05:53 Et il m'a sauvé.
05:54 Qui est notre président.
05:55 Qui est maintenant...
05:56 Directeur général.
05:57 Directeur général des antennes de Canal.
05:58 Voilà, très bien, merci.
05:59 Bon, ben tu vois, voilà.
06:00 Donc, j'espère que Gérald a vu la séquence.
06:03 Mais ça ne nous empêchera pas de te virer.
06:05 Merci.
06:06 Merci.
06:07 Merci.
06:08 Merci.
06:09 Merci.
06:10 Merci.
06:11 Merci.

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