ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos
Thibault de Montbrial, avocat et président du Centre de Réflexion sur la Sécurité intérieure, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la décivilisation des jeunes et de la nécessité d'un choc d'autorité.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video
Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV
Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/
Thibault de Montbrial, avocat et président du Centre de Réflexion sur la Sécurité intérieure, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la décivilisation des jeunes et de la nécessité d'un choc d'autorité.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video
Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV
Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Tout de suite sur Rampin, Thibaut de Montbréal et l'invité de Sonia Mabrouk.
00:03 Bienvenue et bonjour Thibaut de Montbréal.
00:07 Bonjour.
00:08 Et merci de votre présence.
00:09 Vous êtes le président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure.
00:12 Dans l'actualité, ce matin, un déplacement du Premier ministre Gabriel Attal à Nice
00:17 qui inaugure un internat pour les élèves décrocheurs avant qu'une sombre,
00:21 pour certains en tous les cas, dans la violence, prévient le gouvernement.
00:24 Plus largement, Thibaut de Montbréal, après la mort de Philippe dans un guet-apens à Grande-Synthe,
00:29 après l'agression de Samara à la sortie de son collège à Montpellier,
00:32 après la mort de Chemseydine Avirichation,
00:35 est-ce que vous estimez, du moins dans les mots, qu'il y a un sursaut,
00:38 qu'on pose enfin le bon diagnostic sur la situation ?
00:41 On est dans une situation qui est un peu étrange.
00:45 En effet, et vous avez raison, parce que la réponse est dans votre question,
00:51 depuis que Gabriel Attal est Premier ministre, depuis même ses premiers déplacements,
00:56 souvenez-vous, depuis son discours de politique générale où des mots très forts ont été prononcés,
01:00 le discours encore de jeudi dernier, le déplacement de ce matin,
01:04 on a l'impression que la mesure des choses a été prise.
01:09 Pour autant, qu'en est-il des actes ?
01:12 On a l'impression que le Premier ministre dit des choses, c'est bien,
01:16 il dit des choses que tous les gens qui travaillent sur ces questions
01:20 avaient observées et dites depuis des années, le constat avait été fait.
01:25 Maintenant, ce qui serait bien, c'est de passer aux actes.
01:27 Or, ce que je constate, moi, sur le décalage entre le discours et les actes,
01:32 c'est que dans le temps même où Gabriel Attal prononçait ses paroles volontaristes,
01:38 le Président de la République, lui, annonçait un Grenelle sur la violence des jeunes.
01:44 Un Grenelle, mais c'est le 53ème Grenelle sur les mots français.
01:49 Et on va faire quoi ?
01:50 Alors, après le Grenelle, on va faire un livre blanc pour tirer les conclusions du Grenelle,
01:54 et on va se retrouver en 2025, 2026, avec deux, trois, quatre, cinq fois par semaine,
02:00 maintenant, des crimes ou des délits graves qui sont des violences extrêmement...
02:05 qui sont des violences terribles.
02:07 Quand on parle... J'ai été un des premiers à employer le mot
02:10 qui, maintenant, est rentré, malheureusement, dans le langage commun.
02:12 Quand on parle d'ensauvagement, c'est-à-dire que vous avez toujours ce constat réitéré
02:17 d'une baisse du seuil de déclenchement de la violence
02:21 et d'une intensité de cette violence.
02:23 C'est-à-dire une violence terrifiante,
02:25 et vous avez rappelé les faits de la semaine dernière.
02:28 Ce qu'il faut avoir à l'esprit, c'est qu'une partie au moins de ces violences,
02:33 et c'est le deuxième grand non-dit de Gabriel Attal, donc il dit les choses,
02:38 Emmanuel Macron dit "on va d'abord faire un Grenelle",
02:40 et puis même dans son discours, Gabriel Attal, il y a une chose qu'il ne nomme pas.
02:43 Quel est ce non-dit ?
02:44 Mais le non-dit, c'est la responsabilité
02:49 des conséquences culturelles de l'immigration sur cette explosion de violence.
02:54 C'est ce qui manque dans son discours ?
02:56 Pas un mot sur... En tous les cas, pas de phrase, pas de diagnostic,
03:00 pas de conséquences sur l'immigration ?
03:02 Sonia Mabrouk, la majorité des violences dont vous avez rappelé
03:07 la litanie de la semaine dernière, ce sont des violences tribales.
03:11 Ce sont des violences qui ont comme origine
03:14 le refus par une partie de la population
03:19 de voir sa soeur ou sa copine se comporter ou tenir des propos
03:25 qui sont des comportements ou des propos normaux dans la République.
03:28 Et ce qui est particulier, que ce soit à Montpellier, à Thibaud de Montbréal
03:31 ou à Vierichatien, c'est que c'est dirigé contre des Français aussi,
03:34 de confession musulmane, que ce soit chez Amsédine ou Samara.
03:38 Mais on est complètement d'accord, c'est-à-dire que vous avez
03:40 des gens de confession musulmane, qui soient Français ou non,
03:44 qui considèrent que d'autres gens, en l'occurrence des jeunes filles
03:47 de confession musulmane, n'ont pas à se comporter de cette façon
03:51 ou que des jeunes qui fréquentent des jeunes filles de confession musulmane
03:54 n'ont pas à dire ou faire telle ou telle chose.
03:57 Tout ça au nom de leur vision de ce que doit être la soeur ou la femme.
04:01 - C'est un non-dit. Quand Gabriel Attal dit "je ne veux pas de guerre de religion",
04:05 dit-il à l'école, il ne pose pas le bon diagnostic ?
04:08 Il ne fait pas ce constat-là, selon vous ?
04:10 - Il faut aller au bout de la logique.
04:11 Parce que s'il dit "je ne veux pas de guerre de religion",
04:13 c'est qu'on est à un début de guerre de religion.
04:15 Ce n'est pas un début de guerre de religion au sens de la Saint-Barthélemy.
04:18 Mais il y a maintenant de façon désinhibée,
04:21 moi, c'est ça qui m'inquiète, c'est que ça continue à monter.
04:24 Avant, ça existait, mais c'était sporadique.
04:26 Et maintenant, c'est comme une lame de fond qui avance.
04:31 On a des familles, des groupes de gens, et souvent très jeunes,
04:37 ce qui fait qu'on reste dans le sujet de la violence des jeunes,
04:40 qui commettent des atrocités, des atrocités sur d'autres jeunes
04:44 au nom de leur comportement.
04:46 Pendant le ramadan, le ramadan s'est terminé il y a quelques jours,
04:49 il y a eu énormément, et notamment vers la fin,
04:53 d'agressions par des musulmans, d'autres personnes musulmanes ou non,
04:57 au nom de leur comportement.
04:59 - Sujets perçus comme écréants par ces personnes-là.
05:02 - Le crime de Bordeaux, c'est exactement ça.
05:05 Je ne sais plus quel responsable politique a dit
05:07 que c'était une rique sur fond d'alcool.
05:09 Mais il faut arrêter de se moquer des gens.
05:11 - Qu'auriez-vous dit pour nommer les choses à Bordeaux ?
05:12 Que s'est-il passé ?
05:14 En tout cas, quelle est la piste privilégiée ?
05:15 - La piste privilégiée, c'est le procureur de la République
05:19 qui l'a dit, en tout cas qui a prononcé les mots
05:22 qui permettent de le conclure,
05:23 c'est qu'un individu manifestement de religion musulmane,
05:28 en tout cas, en a agressé deux autres,
05:31 dont il a dû considérer qu'ils avaient, pardonnez-moi de le dire,
05:37 mais c'est nécessairement ce qui s'est passé,
05:39 des têtes de musulmans,
05:40 puisque c'est pour ça qu'il est allé les voir,
05:42 et leur dire "tu n'es pas un bon musulman
05:43 puisque tu bois de la bière",
05:44 alors que c'est des gens qui buvaient de la bière un soir
05:46 sur les bords de la Garonne,
05:48 comme on a parfaitement le droit de le faire
05:49 encore dans notre douce France,
05:51 et qui a été les planter au couteau.
05:53 - Thibaut de Montréal, si on vous écoute bien ce matin,
05:55 c'est-à-dire qu'on ne pose pas le bon diagnostic
05:57 sur une situation qui est extrêmement dangereuse et inflammable
06:00 pour, évidemment, notre jeunesse et plus largement,
06:02 mais alors quand on parle d'excuses de minorité,
06:05 la levée d'excuses de minorité,
06:06 quand on parle de couvre-feu,
06:07 vous pensez que c'est juste des petits sparadrapes
06:09 qu'on est en train de coller ?
06:10 - Non, je ne dis pas que tout est lié à l'immigration
06:14 et notamment à ses conséquences culturelles.
06:17 Je dis simplement que si on veut faire un audit de la situation,
06:22 quand on va chez le médecin,
06:22 si vous ne vous sentez pas bien, vous allez chez le médecin,
06:24 le médecin va commencer par faire un diagnostic
06:26 et après, il va vous proposer une thérapie.
06:28 Si le diagnostic est erroné ou incomplet,
06:33 vous ne pouvez pas avoir les bons traitements.
06:35 - Pourquoi le médecin, ce médecin,
06:36 qui est donc le gouvernement,
06:37 ne veut pas dire cette partie-là du diagnostic, selon vous ?
06:40 - Parce que je pense qu'ils sont tétanisés.
06:42 - Par quoi ?
06:42 - Je ne sais pas, par la peur que le fait de nommer les choses
06:46 soit inflammatoire.
06:48 Or, ce qu'il faut comprendre, c'est que le feu est là.
06:51 Donc, ce n'est pas de nommer les choses
06:52 qui va déclencher l'incendie,
06:54 c'est en nommant les choses qu'on a une chance de l'éteindre,
06:56 on a encore une chance de l'éteindre.
06:58 Bien sûr qu'il faut continuer à réfléchir
07:01 à toutes sortes de mesures pour recadrer, encadrer.
07:05 Déjà, je pense que la première des choses,
07:06 c'est rappeler que les mesures éducatives, c'est bien,
07:09 mais d'abord, c'est les limites et la sanction.
07:10 C'est-à-dire que la mesure éducative doit toujours continuer
07:13 à faire partie de la réponse sur la délinquance des jeunes.
07:17 Ça, c'est indispensable de ne jamais oublier
07:19 que ce sont des jeunes,
07:20 même s'ils ne sont plus les mêmes jeunes qu'en 1945,
07:23 mais ça reste des jeunes.
07:24 Donc, il n'est pas question de passer tout à coup
07:26 à du tout répressif et à traiter tous les jeunes comme des adultes,
07:29 parce que ce ne sont pas des adultes,
07:31 mais ce sont les jeunes d'aujourd'hui,
07:33 les jeunes de 2024...
07:34 - Ils ne sont plus ceux d'il y a 40 ans.
07:36 - Ils ne sont plus ceux d'il y a 40 ans.
07:37 Et vous savez, c'est un exemple que je veux vous dire.
07:38 Il y a une chose qui me frappe beaucoup,
07:39 c'est que quand vous parlez à des gens
07:41 qui ont une cinquantaine d'années, de ma génération,
07:43 de toutes ces questions dans le monde judiciaire,
07:45 on a l'impression qu'il y a une espèce de mythification
07:48 de ce qu'étaient leurs adolescences.
07:49 Ils disent "Ah non, mais c'est des mômes, c'est des mômes,
07:51 souvenez-vous quand vous étiez..."
07:52 Mais non, non, non, non.
07:54 Nous, quand on était môme, il y avait de la violence,
07:56 c'est une chose qui arrivait,
07:58 mais d'abord, il y avait des limites dans la violence
08:01 dans les collèges, les lycées, etc.
08:03 Et surtout, il n'y avait pas l'ensauvagement
08:08 et il n'y avait pas tout ce fonds culturel
08:11 qui est en train de prendre ses aises aujourd'hui.
08:13 C'est pour ça qu'il faut mettre les limites.
08:14 - Mais si vous en parlez sur la perception de ce qu'est un mineur,
08:17 c'est intéressant, puisque tu es beau de Montbréal,
08:18 vous êtes en contact avec, j'allais dire,
08:19 toute la chaîne, à la fois judiciaire et sécuritaire.
08:23 Certains disent "Mais il faut complètement la lever,
08:25 cette excuse de minorité."
08:27 Je rappelle aujourd'hui que dans notre pays,
08:29 ce principe dispose que les mineurs ont une peine
08:31 divisée par deux par rapport à celle des adultes.
08:33 D'autres, et en particulier, je cite le syndicat de la magistrature
08:37 qui s'offusque de ça et qui dit que ce n'est pas du tout la solution.
08:40 Mais il est où l'équilibre ?
08:42 - Je pense qu'il est entre les deux.
08:43 Il faut conserver à l'esprit que les gens dont on parle
08:46 sont des mineurs.
08:47 Par contre, il y a une objective montée en gamme
08:52 des gravités de la violence, on en a parlé tout à l'heure.
08:55 Moi, j'ai deux propositions qui me tiennent à cœur depuis longtemps
08:59 et je n'ai pas attendu les derniers mois pour les proposer.
09:03 La première, c'est qu'on inverse le système de l'excuse de minorité.
09:07 Qu'est-ce à dire ?
09:08 Aujourd'hui, vous l'avez rappelé, un mineur bénéficie de cette excuse
09:11 qui fait que la peine encourue est divisée par deux,
09:13 sauf si le juge décide de décarter l'excuse de minorité
09:18 par une décision spécialement motivée.
09:20 - Il le peut dans des affaires très singulières.
09:22 - Il le peut dans des affaires pour les choses très graves,
09:25 mais il doit motiver, c'est-à-dire qu'il doit expressément expliquer
09:28 pourquoi il l'écarte.
09:29 Je pense qu'il faut inverser la proposition.
09:31 Je pense qu'il faut qu'il n'y ait plus d'excuses de minorité de droit,
09:38 mais que le juge puisse faire bénéficier le jeune, au cas par cas,
09:43 de l'excuse de minorité.
09:44 Autrement dit, l'effort de motivation du tribunal
09:47 est inversé et porterait sur l'attribution de l'excuse
09:51 et non pas sa suppression.
09:52 - Ça veut dire que l'excuse de minorité devient presque une exception,
09:54 dans ce cas-là.
09:54 - D'accord, mais le juge est parfaitement libre de l'attribuer.
09:58 Premièrement.
09:58 Et deuxièmement, et ça, moi, c'est mon mantra depuis des années,
10:02 et j'ai été un des premiers en France à le dire,
10:04 et aujourd'hui, je me réjouis de ce que un certain nombre de gens
10:08 aient repris cette idée, même si elle n'est pas encore dans les textes,
10:12 c'est qu'à rebours de toute la doctrine pénale depuis 40 ans,
10:16 je dis, redis et j'affirme avec d'autres,
10:20 comme le professeur Maurice Berger,
10:22 qui était une autorité, le pédopsychiatre en la matière,
10:26 c'est qu'il faut rétablir des sanctions immédiates pour les jeunes,
10:30 y compris, mais même des peines courtes.
10:32 - Temporalité, très rapide, évidemment.
10:34 - Très rapide et pas trop sévère.
10:38 Mais simplement, juste, pardon, je finis de raisonner,
10:40 parce que c'est très important que les gens le comprennent.
10:42 Il faut qu'aujourd'hui, les jeunes qui commettent,
10:45 en particulier ceux qui commettent des violences,
10:47 sentent qu'il y a une sanction.
10:50 C'est pas juste de l'incantation.
10:51 - Pourquoi la justice des mineurs, la dernière réforme,
10:54 n'est pas allée dans ce sens-là ?
10:55 Au contraire, on a scindé en deux cette justice des mineurs,
10:57 avec une étape A et une étape B,
10:58 qui fait qu'il y a un temps long qui peut s'écouler
11:01 entre l'acte commis et la peine attribuée.
11:04 - Quand Éric Dupond-Moretti a fait sa réforme en 2020,
11:07 il a commencé par faire le bon constat,
11:09 c'est-à-dire qu'il faut que le mineur passe vite devant le juge,
11:11 mais il y a eu la seconde partie du process qui est catastrophique,
11:17 c'est que le mineur passe devant le juge,
11:19 et le juge lui dit "ce que t'as fait, c'est pas bien,
11:21 donc je te condamne, mais la sanction,
11:24 on se revoit dans quelques mois,
11:25 et ça va dépendre de ton comportement".
11:27 Mais ça, c'est un raisonnement d'un télo.
11:28 Quand vous êtes dans la vie réelle...
11:30 - Raisonnement d'un télo ?
11:31 - Bien sûr, c'est un raisonnement d'un télo.
11:32 - Pour le garde des Sceaux qui a été avocat...
11:34 - Mais c'est un raisonnement d'un télo pour toute la chaîne
11:36 qui a concouru à penser et à mettre en œuvre ce processus.
11:40 Pourquoi ? Parce que le jeune,
11:42 qui lui n'a pas tous les outils pour bien comprendre
11:44 qu'est-ce qu'il en ressort, il est interpellé, très bien,
11:47 il passe chez les policiers, très bien,
11:48 il est déféré chez le juge, donc il est présenté à un juge,
11:52 le juge lui dit "ce que t'as fait, c'est pas bien, je te condamne, OK",
11:55 mais là, il dit "OK, mais tu me condamnes à quoi ?"
11:57 Et le juge dit "bon, on se revoit dans six mois,
11:59 mais dans six mois, ce n'est même pas bon, c'est une autre vie,
12:01 c'est quelque chose qui ne rentre pas dans le champ de conscience
12:04 de ces jeunes qui sont déstructurés".
12:06 Donc, quand il sort, qu'est-ce qu'il se dit ?
12:08 Et c'est ça qui est terrible.
12:09 - Il va échapper.
12:10 - Il se dit "j'ai rien eu".
12:12 Et alors, est-ce que le système a perçu
12:15 comme de la bienveillance, très travaillé,
12:17 c'est pour ça que je dis que c'est un truc d'un télo ?
12:19 Eh bien, le jeune, lui, il le perçoit...
12:21 - Il le perçoit comme du laxisme.
12:22 - ...comme du laxisme et comme de la faiblesse.
12:24 Ces jeunes-là ont besoin de sentir que notre système n'est pas faible.
12:28 Ça ne veut pas dire qu'il faut être excessif envers eux,
12:30 ça veut dire qu'il faut mettre des limites.
12:31 Une limite droite, une limite gauche.
12:33 - Ça s'appelle le choc d'autorité que vous aviez théorisé.
12:37 D'ailleurs, vous nous direz si on vous a répondu sur cette fameuse lettre.
12:40 - On ne m'a toujours pas répondu,
12:41 mais je vais bientôt mettre une deuxième couche.
12:43 - Bien, vous allez nous l'expliquer.
12:45 Je voudrais vous faire réagir, Thibaut de Montbréal, à deux actualités,
12:48 en tout cas deux manifestations.
12:50 Il y en a une qui est passée sous les radars médiatiques.
12:53 Elle s'est déroulée il y a quelques jours dans la capitale
12:56 où il y a eu une manifestation d'Afghans.
12:58 Je rappelle en quelques mots, c'est suite à l'incendie
13:00 qui s'est déclenché rue de Charonne,
13:02 où il y a un locataire qui a reçu des personnes dans son appartement,
13:06 dont deux personnes afghanes.
13:08 Elles sont mortes par balles.
13:10 Et puis, eh bien, ça a déclenché un grand émoi
13:14 au sein de la communauté.
13:15 Puis il y a eu cette manifestation qui a dégénéré
13:17 avec des images vraiment d'une violence incroyable.
13:19 Ce ne sont pas des violences urbaines, c'est plus que cela.
13:22 Très peu de réactions politiques.
13:24 Comment vous décrivez ce qu'on voit à l'antenne ?
13:26 - L'un des mots MAUX de notre pays,
13:28 c'est évidemment de ne pas avoir maîtrisé le flux migratoire depuis 40 ans.
13:32 Et surtout que les politiques de droite ou de gauche
13:34 n'ont jamais compris que de faire rentrer
13:37 une partie importante de populations
13:39 qui étaient culturellement complètement différentes
13:41 allait confronter notre pays, dans toutes ses strates,
13:45 à des défis qui étaient des défis
13:47 qui étaient encore inenvisageables il y a quelques décennies.
13:50 - On vous comprend bien, c'est la loi du nombre que vous dénoncez.
13:52 - C'est la loi du nombre et le fait qu'on a fait venir des gens
13:56 qui sont venus avec leur culture
13:58 et qu'on a laissé par faiblesse, par lâcheté, etc.,
14:02 se mettre en place des écosystèmes ethno-culturels
14:07 qui font qu'il y a des mini-vilayas
14:10 avec des gens qui sont vraiment des islamistes
14:13 dans leur mode de vie
14:14 et que, évidemment, tout ça a tendance à se développer.
14:18 Et l'une des conséquences, d'ailleurs,
14:20 c'est les rivalités tribales
14:22 avec une délinquance qui est portée ici par les Algériens,
14:25 là par les Afghans,
14:26 et qu'il y a énormément de villes moyennes aujourd'hui
14:29 où on a littéralement importé des guerres tribales
14:32 qui se règlent à coups de kalachnikovs,
14:34 à des endroits où, il y a 10 ans,
14:35 personne n'avait jamais entendu un coup de feu,
14:37 à part les jours de chasse.
14:38 Donc, là, pour revenir à ce que vous avez rappelé
14:41 à nos téléspectateurs et auditeurs,
14:43 ce qui s'est passé, c'est que samedi,
14:45 suite à ce règlement de compte, semble-t-il,
14:47 au sein de la communauté afghane,
14:49 qui, en plus, a abouti à un incendie volontaire
14:51 qui aurait pu mettre le feu à tout un immeuble,
14:53 qui, heureusement, a été maîtrisé très vite par les pompiers,
14:55 eh bien, il y a eu une manifestation d'Afghans rue de Sharon,
14:58 dans le 11e arrondissement,
14:59 qui n'étaient pas contents
15:01 parce qu'ils voulaient savoir ce qui s'était passé,
15:03 alors que la brigade criminelle y travaille.
15:04 La brigade criminelle, donc...
15:05 - On estime que l'enquête n'a pas assez...
15:07 - ...service d'élite de la police parisienne qui est saisie,
15:09 et dans une enquête criminelle, ça prend toujours du temps,
15:12 mais les policiers travaillent,
15:13 personne n'a pris ce dossier à la légère.
15:16 Eh bien, là, qu'est-ce qui s'est passé ?
15:17 Un certain nombre de gens,
15:18 y compris certains en situation irrégulière,
15:21 ont littéralement mis la rue de Sharon à feu et à sang,
15:26 parce qu'il n'y a pas eu de victime grave,
15:28 mais à sac,
15:29 en agressant les gens aux terrasses des cafés, etc.,
15:32 tout simplement parce qu'ils n'étaient pas contents.
15:34 Mais je vais dire une chose un peu brutale, Sonia Mabrouk.
15:36 S'ils ne sont pas contents
15:37 de la façon dont les choses se passent en France,
15:40 mais personne ne les retient chez nous.
15:42 Il y a un moment où il faut aller...
15:44 Il faut remettre l'église au centre du village
15:46 et revenir aux fondamentaux.
15:48 - Même si, pour le dire aussi,
15:49 l'enquête, évidemment, doit aller à son terme.
15:51 - Mais je viens de le dire.
15:52 - Mais bien sûr, mais dans un état de droit...
15:54 - Mais non, mais je viens de souligner...
15:55 - Nous n'avons pas à réagir ainsi quand une enquête est en cours.
15:57 - Mais moi, je pense qu'il y a des choses très simples
15:59 qu'il faudrait faire en matière d'immigration.
16:00 C'est que les gens qui ne respectent pas la loi,
16:02 qui commettent des délits et a fortiori des crimes,
16:05 lorsqu'ils sont étrangers et quel que soit leur statut,
16:07 qu'ils aient des visas ou qu'ils soient demandeurs d'asile,
16:11 eh bien, on les expulse.
16:13 Ils n'ont plus le droit,
16:14 ils perdent le bénéfice du titre dont ils sont en France.
16:17 Moi, ça me paraît quelque chose de bon sens.
16:18 Quand vous invitez des gens chez vous en vacances,
16:21 qui restent une semaine et qu'ensuite, ils disent
16:22 "C'est sympa chez toi, je vais rester",
16:24 il y a un moment, vous leur devez demander
16:26 poliment, mais fermement de partir.
16:28 - Pour conclure, ce que vous allez dire dans votre deuxième lettre,
16:30 si j'ai bien compris, en tous les cas...
16:32 - Moi, je décline.
16:33 Je pense que la situation sécuritaire de la France aujourd'hui
16:36 est dans une situation qui est catastrophique,
16:38 je pèse mes mots,
16:39 et je propose un certain nombre de mesures d'urgence,
16:42 qui sont des mesures relativement simples à prendre
16:45 parce qu'elles sont au niveau réglementaire
16:47 et non pas législatif,
16:48 en matière d'immigration, de justice et de police,
16:51 et qu'il n'en va que d'une variante
16:55 qui manque cruellement,
16:56 même si elle commence à apparaître dans les mots,
16:58 on l'attend dans les faits, c'est le courage.
17:00 Le courage, il faut faire les choses,
17:02 parce que sinon, Sonia Mabrouk, nous allons les subir.
17:04 - Merci Thibaud de Montbréal, merci à vous et à bientôt.