Le biopic sur Amy Winehouse, "Back to Black", réalisé par Sam Taylor-Johnson, mettra en scène l'actrice Marisa Abela dans la peau de la célèbre chanteuse, morte à l'âge de 27 ans. Le biopic sortira en salle 24 avril prochain.
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00:00 2011, la disparition d'Amy Winehouse, 27 ans, cas fulgurant, des chansons phénoménales,
00:08 puis on marquait l'histoire.
00:09 Pas que aussi, on a connu les frasques de la chanteuse accro aux drogues dures, à l'alcool.
00:13 Et maintenant Claire, ça y est, elle va voir son film Back to Black ça s'appelle.
00:17 Oui, du titre de son album le plus célèbre qui s'est tout de même vendu à 19 millions
00:21 d'exemplaires dans le monde, je ne sais pas si vous réalisez.
00:23 Alors, je vous le dis tout de go, non, ce film n'est pas trash.
00:27 Le titre de son métrage, c'est pas de revenir sur les frasques de la chanteuse, mais plutôt
00:32 de rendre hommage à son talent hors normes.
00:34 Bande annonce, tout en douceur.
00:36 Tu sais ce que c'est le girl power pour moi ? Sarah Vaughan, Lauryn Hill.
00:43 Je préfère te prévenir, je ne suis pas une Spice Girl.
00:47 De l'école primaire, au concert à guichets fermés, ça va t'arriver un de ces jours,
00:55 avec une voix pareille, c'est obligé.
00:57 T'as la plus belle voix que j'ai entendue.
00:59 C'est ma fille, c'est mon Amy.
01:02 J'ai rencontré quelqu'un.
01:04 Bonne chance Amy.
01:05 J'écrase toujours pour les bad boys.
01:08 Et le bad boy en question, c'est son ex-mari.
01:12 Oui, alors c'est Blake, qu'on a vraiment accusé à l'époque d'avoir contribué à
01:18 plonger Amy dans la drogue.
01:20 Là, c'est évoqué, on s'est survolé dans le film.
01:24 Le savoir Blake n'a pas été du tout consulté pour ce long métrage.
01:27 Par contre, les parents d'Amy Wannhouse, oui.
01:30 Ce que je voulais c'était de leur montrer mon respect et de les rencontrer, juste de
01:36 les écouter, de connaître leur histoire.
01:38 Et vous savez, en passant du temps à la fois avec Janice, sa mère et Mitch, son père,
01:44 il m'est apparu très clairement que c'était des parents profondément en deuil.
01:48 Donc j'ai vraiment eu la sensation que je devais protéger l'image d'Amy et faire
01:52 un film de son point de vue.
01:54 Et ça passe par vraiment se centrer sur sa musique.
01:59 Alors on voit Amy composée, on la voit à ses débuts dans les petits pubs de Londres.
02:03 Il n'y a pas de révélation croustillante, comme je l'expliquais.
02:06 Si c'est pas trash sur Amy Wannhouse, c'est pas drôle.
02:08 C'est quand même une chanteuse aussi, je te rappelle.
02:11 Et là justement, le film veut essayer de nous expliquer d'où lui vient sa créativité.
02:17 Parce qu'en fait, Amy, elle chantait presque comme on parle, c'est assez dingue.
02:21 Et d'ailleurs, l'actrice qui la joue, Marisa Abella, elle a dû se mettre au diapason elle aussi.
02:27 Je n'aurais jamais imaginé devoir chanter pour un film ou sur scène.
02:33 Donc me retrouver à le faire, c'était un gros challenge.
02:36 Puis j'ai réalisé très tôt que la musique, c'était le moyen qu'elle avait choisi pour s'exprimer.
02:41 Donc si j'avais joué Pumette et arrêté au moment où elle ouvre la bouche pour chanter
02:45 et être remplacée par un enregistrement fait en studio, cela aurait été étrange.
02:51 On s'attaque à un mythe, forcément il y a toujours d'Amy content.
02:55 Alors là, il y a quand même certains fans qui se sont justement énervés
02:58 parce que c'est la voix de cette actrice qu'on entend dans le film.
03:01 Ils auraient voulu entendre celle d'Amy.
03:03 Moi, en toute honnêteté, je trouve que quand il y a du playback dans les films,
03:07 souvent ça sonne un peu faux. Les scènes font un peu de toc.
03:10 Alors on a eu Bob Marley, il y a Michael Jackson qui est dans le tournage aussi.
03:15 Là c'est Amy Winehouse, il y a Bob Dylan qui se prépare aussi.
03:18 Ils vont tous y passer Claire.
03:20 Et pourquoi de manque à votre avis ?
03:22 Parce que ça fascine.
03:24 On aime ça. J'aime ça.
03:26 Moi aussi énormément.
03:27 Ça fascine d'avoir l'impression d'entrer dans l'intimité de ces stars
03:31 et ça fait venir du monde en salle.
03:33 Par exemple, le biopic sur Bob Marley, il a rassemblé 1,9 million de spectateurs chez nous.
03:39 C'est tout simplement le troisième meilleur succès de l'année en France.
03:44 Tout ça pour des films qui au final ne coûtent pas si cher que ça à produire.
03:51 Et puis il y a une deuxième raison. A votre avis, laquelle ?
03:54 Parce qu'on a envie de les entendre.
03:56 Parce qu'on est nostalgique.
03:58 Vous n'êtes pas très loin. Un indice tout en musique.
04:03 *Musique*
04:20 L'objectif c'est de relancer les ventes et les écoutes.
04:24 On est naïfs.
04:26 Mais oui, mais on est public nous.
04:28 Par exemple, pour Bob Marley, la semaine de la sortie du film,
04:33 les streams étaient à 1 million par jour en France.
04:37 Une augmentation de 45%.
04:39 En conclusion, les biopics, ça sert aux studios de cinéma, aux maisons de disques et aux ayants droit.