L'invité du jour de Télématin est le chanteur Cali. 20 ans après « L'amour parfait », il nous offre un album anniversaire avec des reprises de ses plus grands succès. Une tournée va également commencer dans quelques jours.
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00:00 * Extrait de « Elle m'a dit » de Khalil *
00:10 Vous avez certainement reconnu cette chanson « Elle m'a dit » de Khalil.
00:14 Et vous avez peut-être aussi reconnu la voix de Kanojero, 20 ans après « L'amour parfait ».
00:20 Khalil nous offre un album anniversaire avec une nouvelle version de ce disque
00:24 et une reprise de ses plus grands succès. C'est actuellement disponible.
00:28 Une tournée également qui va commencer dans quelques jours. Bonjour Khalil !
00:31 Bonjour ! Merci d'être avec nous ce matin jusqu'à 9h30.
00:34 Pour cet album anniversaire, vous avez choisi de reprendre les chansons de votre premier album en duo.
00:39 On vient d'entendre la voix de Kanojero, il y a également Francis Cabrel, Stéphane Echer,
00:44 Charles-Élie Couture, Ibrahim Alouf et bien d'autres, Oliver Huys notamment.
00:47 Pourquoi avoir fait ce choix, Khalil ?
00:50 Il y a 20 ans, ce disque-là, j'ai commis 12 albums depuis,
00:55 mais c'était le premier disque qui m'a permis d'aller voir le monde,
00:58 de croiser l'amour du public et vraiment, je lui dois tout.
01:02 C'est un disque que je l'appelle « Disque trèfle à quatre feuilles »
01:05 et je voulais le remercier.
01:08 Pour le remercier, je suis allé chercher des légendes quelque part,
01:11 des gens qui m'ont aidé à aller au lycée le matin.
01:14 Je les avais en poster dans ma chambre, comme ça, ils me faisaient des clins d'œil
01:17 et ils me racontaient des choses dans leurs chansons et ils sont avec moi aujourd'hui, j'ai beaucoup de chance.
01:22 Qu'est-ce qui l'avait de particulier, cet album, pour être comme ça,
01:25 celui qui a porté votre carrière, qui vous a lancé à ce point ?
01:28 Je crois qu'il y a des planètes qui s'alignent.
01:30 C'était après une rupture amoureuse et ça m'a fait du bien d'écrire des chansons
01:33 comme un bouclier pour me protéger.
01:36 Et comme des gens vivent des ruptures tous les jours,
01:39 je crois que ça a parlé beaucoup aux gens à ce moment-là.
01:42 Donc, j'ai croisé vraiment le public, beaucoup de monde,
01:46 et on m'en parle encore aujourd'hui.
01:49 Je crois que c'est pour ça que c'est parti.
01:53 Et tous les artistes qui ont collaboré avec vous, est-ce que vous les connaissiez avant ?
01:58 Est-ce qu'il y a un artiste qui vous a surpris, impressionné,
02:02 qui vous a donné quelque chose que vous n'attendiez pas ?
02:05 Ce qui m'a impressionné, c'est que je les ai convoqués
02:08 comme si je les appelais pour mon anniversaire, des copains.
02:10 "Allô, est-ce que tu viendrais chanter avec moi ?"
02:12 Et je ne me suis pas attendu à cette réaction-là.
02:15 C'était en dix minutes, "Oui, on vient avec toi, Bruno."
02:17 - Ils ont tous dit oui. - Oui, ils sont arrivés, ils m'ont dit oui.
02:20 Et d'une manière ou d'une autre, comme ça, c'était assez fou.
02:24 Alors, j'ai Adamo, qui est un grand ami,
02:28 c'est comme un grand frère, le tendre Adamo,
02:31 qui a vraiment... C'était magnifique.
02:33 Alors qu'à l'autre, j'ai eu Stéphane, Stéphane Escher, il y a 20 ans,
02:35 il m'a dit "J'adore ta chanson qui s'appelle 'Pensons à l'avenir'".
02:38 Et je l'ai appelé, je lui ai dit "Est-ce que tu la chanterais avec moi ?"
02:41 - Vous vous aviez retenu. - Oui, 20 ans après.
02:43 Et il m'a dit "Alors, oui, oui, j'ai trop envie de la faire avec toi,
02:45 que ce soit Dominika Francis".
02:47 Francis Cabrel, j'avais chanté avec lui sur scène encore et encore,
02:50 une chanson très rythmée, et nous l'avions interprétée piano-voix tous les deux.
02:54 Et il m'a dit à la sortie du concert
02:57 "Moi, j'ai adoré parce que je redécouvre mes mots,
02:59 la manière dont on la chante tous les deux."
03:01 Et là, je l'ai appelé, je lui ai dit "Ecoute, est-ce que tu veux faire pareil avec moi ?"
03:04 C'était comme ça.
03:06 Là, c'est... Enfin, Elliot Murphy, Elliot Murphy, c'est Springsteen.
03:10 Je le croise dans la rue, je me mets à genoux devant lui,
03:12 je lui dis "Est-ce que vous chanteriez avec moi ?"
03:14 Il m'a dit "Oui". Voilà, ce sont des rencontres comme ça.
03:16 - Vous parliez de Francis Cabrel. - Oui.
03:18 "C'est quand le bonheur", forcément, il faut qu'on écoute un extrait.
03:20 - Merci, c'est long.
03:22 "Je veux naître au pied de l'arbre,
03:25 peut-être demain la petite fleur qui va naître
03:30 vous racontera mon chagrin.
03:34 C'est quand le bonheur,
03:37 c'est quand le bonheur,
03:40 c'est quand le bonheur,
03:44 c'est quand le bonheur."
03:47 - Ce qui est étonnant, effectivement, Cali,
03:49 c'est que vous les avez laissés, les artistes,
03:51 les interpréter vos chansons,
03:53 vous leur avez laissé une certaine liberté dans l'interprétation de ces chansons.
03:56 - C'était eux les capitaines, en fait. Je leur ai dit "Je vous suis,
03:58 laissez-moi l'inviter quelque part".
04:00 - Ça a marqué les rôles.
04:02 - Oui, parce que je voulais que ça soit leur chanson.
04:04 Et quand je la réécoute, je me dis "Ça pourrait être leur chanson".
04:07 Ce qui me touche, par exemple, dans la chanson avec Francis,
04:10 c'est que le vieux onsel, c'est ma fille Coco,
04:13 qui a 18 ans, qui est venue jouer avec moi.
04:17 Mais ils étaient tous très en confiance,
04:19 parce que j'ai le pianiste, alors je fais le malin,
04:21 mais c'est la vérité, j'ai quand même le pianiste Elvis Costello avec moi,
04:24 qui joue avec Springsteen, Bowie, Jagger.
04:26 Et donc tout ça a fait que c'était une réunion
04:30 pour fêter un bel anniversaire.
04:33 - Si il y a 20 ans, vous aviez dit que vous seriez là,
04:36 de nouveau sur scène, entouré des plus grands artistes,
04:38 est-ce que vous y auriez cru ?
04:40 - Non, mais j'essaie de me souvenir,
04:43 quand le petit ange est venu sur mon épaule,
04:45 et quand il m'a dit "Bruno, Bruno,
04:47 tu vas vivre une belle aventure,
04:49 et tu vas croiser l'amour, et ça va être complètement dingue",
04:52 je me souviens de ce petit ange.
04:54 Et d'ailleurs, j'ai vu passer Charlie Licouture,
04:58 j'étais avec lui en concert à l'atelier hier,
05:00 il m'a invité sur scène pour chanter "Comme un avion sans aile",
05:03 donc tout ça, ce sont des cadeaux de la vie,
05:05 moi je dis juste merci.
05:07 - Et dites-moi si vous alliez, on a tous une playlist,
05:09 c'est quoi votre playlist à vous ?
05:11 - La liste d'artistes autres que vous,
05:14 si vous deviez emmener ça quelque part sur une île déserte.
05:16 - On oublie la vie, on oublie la mort,
05:19 on regarde l'éternité, je dis Léo Ferré,
05:21 je dis Nick Cave, je dis Tom Waits,
05:23 je dis Bono, je dis Springsteen, je dis Patti Smith,
05:26 Bowie, Mick Jagger,
05:28 il y a tous ces gens-là qui seraient là.
05:34 Mais Léo Ferré pour moi c'est la source,
05:36 on ne parle pas assez, mais Léo quoi.
05:38 - On a quelque chose pour vous faire plaisir ce matin.
05:40 - Une petite surprise, regardez.
05:42 - Cali avant Cali.
05:44 - Il faut dire que j'étais déjà en classe
05:46 avec son père au lycée Aragau à Pelpignan,
05:48 dans les années 50.
05:50 Et puis lorsque j'étais enseignant à Prades,
05:52 au lycée Rourouvier, j'ai eu toute la fratrie
05:54 des Cali-Tulis, Bruno, Sandra, etc.,
05:57 en classe et en même temps que mes propres enfants,
06:01 parce qu'ils sont de la même génération.
06:03 On n'a qu'un seul regret partagé,
06:05 c'est que je n'ai pas pu traduire en catalan
06:07 certaines de ses chansons,
06:09 qu'il aurait aimé chanter dans cette langue.
06:11 Mais comprenez-vous, la félicitade,
06:13 c'est un peu le Gwal.
06:15 - Monsieur Gwal, qui a été votre enseignant.
06:17 - Il y a tellement longtemps, il est merveilleux.
06:19 C'était mon professeur de catalan,
06:21 le professeur de tous les enfants de Catalogne,
06:23 c'était ce monsieur-là.
06:25 (chant en catalan)
06:27 C'est monsieur Gwal, quoi.
06:39 - Merci Cali, vous êtes avec nous,
06:41 vous avez sorti cet album,
06:43 "20 ans, l'amour parfait",
06:45 d'Amour Parfait.
06:47 On revient après une courte pause.
06:49 MÉDIC NAAAN !