• il y a 8 mois

Category

🥇
Sport
Transcription
00:00 Laura Georges, est-ce que tu peux me parler de cette joueuse ?
00:15 En fait, je trouve qu'il y a des similitudes à part que vous n'êtes pas de la même génération
00:20 et c'est une défenseur, elle a fait une grande carrière, notamment à l'Olympique Lyonnais.
00:26 Qu'est-ce qui t'inspire cette joueuse ?
00:28 C'est vrai que j'ai suivi son parcours, même à partir de quand elle jouait à Lyon.
00:34 C'est une joueuse à laquelle je m'identifie un peu et j'observe beaucoup, aux entraînements
00:43 et même en match, son comportement.
00:46 C'est une très grande joueuse et j'essaie de m'en inspirer.
00:51 J'ai l'impression qu'elle a beaucoup de caractère, ça se ressent.
00:55 Tu le ressens dans les vestiaires, en avant-match, sur le terrain, c'est une vraie patronne.
01:01 Oui, c'est une patronne, elle parle pas mal.
01:04 Après, même si elle n'a pas le brassard de capitaine, on sent qu'elle est là pour
01:08 encourager l'équipe et nous pousser à aller loin.
01:12 C'est aussi aujourd'hui une femme qui parle très bien de son sport.
01:19 Est-ce que tu penses que les joueuses de l'équipe de France doivent faire la promotion de cette
01:27 discipline ?
01:28 Je pense que oui, c'est important que les joueuses fassent la promotion de ce sport
01:32 parce que nous on le vit de l'intérieur donc c'est plus facile d'en parler.
01:35 Je trouve qu'elle le fait très bien, elle passe sur pas mal de médias et à chaque
01:39 fois elle arrive à mettre en avant le foot féminin.
01:43 Tu étais les pionnières et toi tu arrives presque juste après.
01:49 Comment tu vois ça ?
01:50 Moi, à l'évolution, ce qu'elles m'ont dit c'est qu'avant elles avaient presque
01:54 rien et c'est vrai qu'elles ont dû faire pas mal de sacrifices.
01:57 Déjà par rapport au statut pro, avant ça n'existait pas et du coup elles devaient
02:04 concilier les études et plus le sport et c'est vrai que c'était compliqué.
02:08 Quand le statut pro est arrivé, elles nous racontaient que ça n'a pas été facile
02:13 parce qu'elles n'étaient pas sûres de continuer dans le foot, de vouloir continuer
02:17 jusqu'à la fin de leur carrière et elles ne savaient pas quoi faire entre choisir
02:20 soit le sport soit leur travail.
02:23 C'est vrai qu'elles ont fait pas mal de sacrifices.
02:26 Tu es toujours à l'école ou comment ça se passe ?
02:28 Pour l'instant, je suis en stand-by parce que ça a été compliqué.
02:32 Je suis en stand-by, j'ai un peu stoppé.
02:35 C'était compliqué en fait par rapport à l'année dernière.
02:39 Toutes les sélections et tout ça.
02:44 Après, je n'ai pas forcément pris le temps de rattraper les cours.
02:46 Donc ça a été compliqué de concilier les deux.
02:49 Oui, de concilier les deux.
02:52 C'est vrai.
02:53 Du coup, j'espère pouvoir commencer une formation l'année prochaine.
02:58 Je vais essayer en tout cas.
03:01 Sur ton intégration à l'équipe de France, déjà au niveau historique, à quel moment
03:06 tu as intégré l'équipe de France, ta première sélection ?
03:08 Ma première sélection, c'était en novembre 2013.
03:11 C'était contre la Bulgarie.
03:13 Un petit souvenir de quand tu as suivi, tu étais sur la liste, tu m'as dit que ça
03:17 devait toujours faire quelque chose de particulier d'être appelé.
03:20 Oui, ça fait plaisir, c'est clair.
03:24 Je me souviens, je l'ai appris un an juste après notre Coupe du Monde U17 qu'on avait
03:29 remporté.
03:30 Et c'est vrai que ça m'a fait énormément plaisir.
03:33 Même ma famille, ils étaient contents pour moi.
03:36 Je crois que tu as assis sous cette sélection, si je ne me trompe pas.
03:41 Et puis, la Coupe du Monde qui arrive à quatre ans avant la prochaine Coupe du Monde en France.
03:48 J'imagine que vous êtes hyper motivée pour aller faire quelque chose au Canada, parce
03:53 que vous avez de quoi, vous avez des arguments à faire valoir.
03:56 Oui, c'est vrai.
03:57 Il y a une génération qui est en place depuis quelque temps.
04:00 Et c'est vrai qu'elles aimeraient remporter quelque chose, surtout qu'il y en a qui sont
04:06 presque sur la fin.
04:07 Donc, ça leur tient vraiment à cœur d'aller faire quelque chose au Canada.
04:11 Qu'est-ce que tu penses du groupe ? Vous allez notamment affronter le Mexique, il me
04:16 semble.
04:17 Qu'est-ce que tu penses de ce groupe-là ? Tu peux nous le rappeler, pour qu'on l'ait
04:21 bien en tête et qu'on puisse dire ce que tu en penses.
04:24 L'Angleterre, le Mexique et la troisième équipe, je ne sais plus trop.
04:28 L'Angleterre, le Mexique et c'est pas notre pays américain.
04:32 Bon, je ne sais pas, j'ai déjà fait ça.
04:38 Mais qu'est-ce que tu penses du groupe ? Je pense qu'on a moyen d'en sortir.
04:42 Après, il ne va pas falloir prendre les matchs à la légère.
04:45 C'est toujours plus difficile, entre guillemets, quand ce sont des adversaires qui sont moins
04:53 forts.
04:54 Il va falloir faire attention et prendre les matchs les uns après les autres.
05:00 C'est quoi ton rôle dans cette équipe ? Est-ce que tu es encore une jeune joueuse ? Est-ce
05:05 que tu es titulaire à part entière ? Est-ce que tu fais des bouts de match ? Comment ça
05:09 se passe pour toi ?
05:11 C'est vrai que je suis jeune.
05:13 Je fais des bouts de match de temps en temps.
05:18 Tu es en conférence avec qui à ton poste ?
05:23 À mon poste, je suis en conférence avec Laura Georges, Wendy Renard et Anaïck Butet.
05:27 Ce sont des joueuses très expérimentées.
05:29 Oui, elles sont très expérimentées.
05:30 Elles sont plus âgées.
05:31 Donc oui, c'est sûr que c'est difficile d'avoir une place de titulaire.
05:37 Mais j'essaie d'observer et d'apprendre à leur côté.
05:41 Tu étais la seule playing grand-paise.
05:43 Est-ce que tu connaissais quelques joueuses où tu es vraiment arrivé un peu sur la
05:46 pointe des pieds ?
05:48 Je connaissais quelques joueuses parce que je suis arrivée en même temps que Sandy Toletti,
05:51 avec qui j'ai fait la Coupe du Monde U17 et les Championnats d'Europe U19 et presque
05:56 toutes les sélections jeunes.
05:58 Je n'étais pas toute seule.
06:01 C'est sûr que ça m'a aidée à bien m'intégrer.
06:04 Après, les anciennes aussi nous ont bien intégrées dans le groupe.
06:08 Elles nous ont fait nous sentir à l'aise dès le début.
06:11 Il n'y a pas eu de problème de ce côté-là.
06:13 C'est sûr qu'on est arrivé un peu sur la pointe des pieds parce qu'on ne connaît
06:16 pas trop.
06:17 C'est un autre monde.
06:18 Du coup, on est un peu timide.
06:19 On est un peu impressionnés.
06:20 Il y a le château aussi.
06:21 Ça a été découvert.
06:22 C'est à quel endroit déjà ?
06:24 C'est à la Clairefontaine.
06:25 Le château de Carthé.
06:26 C'est des images qu'on a vues souvent.
06:29 J'imagine que tu as vu à la télévision.
06:31 Quand on voit les joueurs monter et marcher.
06:33 Ça va faire bizarre de les monter soi-même.
06:35 C'est vrai que c'est impressionnant.
06:39 Quand on sait que ce sont des grands joueurs de l'équipe de France, même les anciens
06:46 comme Zidane, Lilian Suram, qui y sont allés, c'est sûr que ça fait quelque chose.
06:52 Vous êtes dans le même endroit.
06:54 Vous êtes logée dans les chambres de France ITF et de la Coupe du Monde.
06:57 Oui.
06:58 Est-ce que vous avez des contacts avec les gars de temps en temps ?
07:03 Des discussions ?
07:04 Vous vous croisez ?
07:05 Après, ce n'est pas les mêmes rassemblements.
07:07 Ce n'est jamais dans les mêmes périodes.
07:09 On n'a pas tellement de contacts avec eux.
07:11 Sur Clarisse Le Villan, une nouvelle joueuse qui est réserviste aujourd'hui pour la prochaine
07:19 Coupe du Monde.
07:20 Est-ce que tu lui as servi de guide comme tu avais pu en avoir quand tu es arrivée ?
07:27 C'est vrai qu'elle découvrait aussi un peu le fonctionnement de l'équipe de France.
07:33 J'ai essayé de la guider.
07:36 Quand elle avait des questions à me poser, je répondais.
07:38 J'ai essayé de lui montrer quelques petits trucs qu'on a l'habitude de faire aussi là-bas.
07:43 Elle avait des problèmes, elle ne savait pas où était le terrain d'entraînement ?
07:46 Non, c'est parfois par rapport aux équipements, aux salles de réunion, des trucs d'un genre.
07:53 Comment elle était ? J'imagine assez excitée.
07:57 Tu en as parlé avec elle un peu avant.
07:59 Elle t'a posé des questions avant d'y aller.
08:01 J'imagine qu'elle devait être assez...
08:04 C'est sûr qu'elle était assez enthousiaste.
08:08 Elle s'en soutenait à cœur d'y aller.
08:12 Elle était vraiment pressée de se retrouver là-bas.
08:15 En même temps stressée, mais pressée de découvrir un peu comment ça fonctionnait, ce milieu.
08:20 Le fait de savoir que tu as participé à la Coupe du Monde, en tout cas que tu es dans le groupe,
08:25 comment tu as appris ça ? Tu étais en famille ?
08:29 Non, j'étais chez moi à Saint-Brieuc et j'ai regardé la conférence de presse en direct.
08:34 Tu t'y attendais ?
08:37 Je m'y attendais. On n'est jamais vraiment sûr d'être appelé.
08:43 J'avais été souvent appelée en équipe de France régulièrement.
08:49 Oui, c'était une surprise, mais sans vraiment l'être non plus.
08:56 J'ai appelé ma mère tout de suite et elle m'a félicité. Elle était contente de moi.
09:00 Qu'est-ce que ça représente pour toi de représenter l'équipe de France ?
09:04 C'est une fierté. C'est un honneur même de représenter son pays et de porter le maillot bleu.
09:11 Ça fait plaisir.
09:17 Tu as discuté un peu avec Clarisse sur le fait qu'elle soit réserviste.
09:23 Ce qui doit être pas mal pour elle, car elle a intégré la sélection il y a très peu de temps.
09:30 D'être réserviste, donc susceptible de pouvoir intégrer le groupe, comment elle l'a vécu ?
09:37 Elle l'a pas mal vécu. Elle est heureuse d'avoir été sélectionnée en équipe de France A.
09:46 Après, elle va faire la prépa comme tout le monde. Elle va s'investir à fond.
09:53 Elle sera à fond derrière celle qui va en partir.
09:57 Vous avez fixé un objectif entre vous pour cette Coupe du Monde au Canada ?
10:02 C'est sûr que l'objectif...
10:05 Je crois que Mélanie a dit passé les poules.
10:08 Déjà, oui, le premier objectif, ça va être de passer les poules.
10:11 C'est sûr que ça va pas être forcément facile.
10:15 Si on finit en tête de la poule, on va s'attendre à des adversaires plutôt élevés par rapport à ceux qu'on va affronter en poule.
10:26 L'objectif premier, c'est de passer les poules et après de passer les tours les uns après les autres.
10:32 Philippe Bergeron, dans tout ça, comment tu t'entends avec lui ? Est-ce que le courant passe bien ?
10:40 Quel type de coach c'est ?
10:43 C'est un coach assez exigeant. Sur le terrain, il n'hésite pas à dire quand il y a quelque chose, quand ça ne va pas.
10:50 Après, c'est quelqu'un qui sait faire la part des choses sur et en dehors du terrain. C'est un bon coach.
11:01 Depuis que tu es en équipe de France, où est-ce que tu penses avoir progressé ?
11:07 Parce que j'imagine que quand on est en équipe de France, on progresse, on passe un niveau. Et où tu penses encore pouvoir se progresser ?
11:14 C'est vrai que quand on est en équipe de France, à force de s'entraîner avec les meilleures joueuses, on passe un cap.
11:25 Je pense que surtout au niveau tactique, avec les nouveaux schémas que le coach nous a montrés, on a beaucoup progressé là-dessus.
11:36 Ça se ressent, même à travers tous les matchs qu'on a fait depuis le début. Le niveau technico-tactique a vachement évolué.
11:48 Je vais poser une question pour revenir sur En avant de Guingamp. Parce qu'il y a une question que pas mal de gens qui suivent le club se posent.
11:55 Est-ce que tu seras toujours Guingampais de la saison prochaine ?
11:58 Ça on verra. Pour l'instant, je ne vais pas en dire plus. Mais on verra à la fin de l'année.
12:07 D'accord. Saison à finir. Ok, merci.
12:10 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
12:13 Merci à tous !

Recommandations