• il y a 8 mois
Dans cent jours, la France accueillera l'évènement sportif le plus important de la planète. "On compte les jours", confie Charles Canonne, joueur de water-polo au club de Tourcoing et membre de l'équipe de France, qualifiée pour ces JO de Paris.

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Transcription
00:00 - Bonjour Charles Canonne. - Bonjour.
00:01 - Les auditeurs les plus assidus de France Bleu Nord vous connaissent car vous faites partie de la famille olympique
00:05 qu'a composé Sylvain Charlet en prévision justement de ces JO J-100
00:08 avant la cérémonie d'ouverture. Est-ce que vous comptez les jours quand on est sélectionné comme ça pour
00:12 l'un des événements sportifs les plus importants de la planète ? Est-ce qu'on se dit, on a aussi le décompte dans la tête ?
00:17 - C'est vrai qu'on compte les jours. Maintenant, ça fait déjà 8 ans
00:21 qu'on sait que les JO seront à la maison, donc l'événement approche à grands pas.
00:27 Maintenant, on est quand même obligé de se focaliser sur la fin de saison avec Tourcoing
00:31 parce que chaque match est important. On n'est pas encore qualifié pour les playoffs.
00:35 Avec l'équipe qu'on a, ce serait une contre-performance de ne pas aller aux playoffs.
00:38 Donc là, il nous reste 3 matchs super importants avant d'aller aux playoffs.
00:41 Et après, il sera temps de bien se focaliser sur l'équipe de France et sur la préparation qui arrive à grands pas.
00:46 - Justement, le water polo, Charles Canonne, vous disputez des championnats d'Europe, des championnats du monde
00:50 et aussi le championnat toute l'année. Les JO, c'est à quelle importance pour vous ? C'est à quel niveau dans tout ça ?
00:55 - J'en parle avec Sylvain. Moi, je ne me considère pas sportif d'un niveau sans avoir fait les JO.
01:00 C'est peut-être bête à dire, mais j'ai fait 4 championnats d'Europe, 2 championnats du monde.
01:05 Je n'ai jamais fait encore les JO. Malheureusement, on ne s'était pas qualifié aux JO de Tokyo
01:09 en perdant contre la Grèce au pénalty, qui a fini vice champion olympique quelques mois après.
01:13 Donc, c'était une grande désillusion dans ma carrière.
01:17 Et pour moi, les JO, c'est vraiment le graal sur tout à la maison.
01:20 - C'est trop, oui. - C'est vraiment la meilleure compétition pour un sportif.
01:23 C'est l'événement le plus médiatisé au monde en termes de sport.
01:27 J'espère y participer. Normalement, c'est bien parti. Je croise les doigts.
01:32 J'espère qu'on ira loin, qu'on fera une médaille devant nos fans, devant nos familles, devant nos amis.
01:37 - L'équipe de France est qualifiée. Vous attendez de savoir encore si vous allez être pris dans la sélection.
01:40 A priori, c'est bon, non ? - Oui, c'est ça. L'équipe de France est déjà qualifiée.
01:43 Maintenant, il y a quand même une sélection. Faire attention, il peut se passer plein de choses
01:46 dans deux mois et demi, des blessures, une contre-performance.
01:50 Il faut rester vigilant et humble jusqu'à la fin de la sélection.
01:54 - 7h47, vous êtes sur France Blenor et nous sommes en direct avec le nordiste Charles Canonne,
01:58 membre de l'équipe de France de Waterpolo.
02:00 - Vous disiez tout à l'heure qu'on attend la fin du championnat pour se préparer.
02:03 Ça demande quelle préparation ? C'est particulièrement une préparation pour les JO ?
02:06 - C'est une préparation au quotidien, bien sûr. Il y a beaucoup de prévention pour éviter les blessures,
02:12 mais surtout beaucoup de physique, vraiment, pour être prêt chaque samedi,
02:17 que ce soit en club ou en équipe de France, parce que dès qu'on va arriver en préparation,
02:21 on n'aura pas le temps d'aller doucement.
02:26 Le coach n'a que deux mois et demi pour préparer, donc la préparation va être intense directement.
02:31 C'est à nous, au quotidien, de bien se préparer pour arriver en forme dès le début de la prépa.
02:36 - Le Waterpolo, Charles Canonne, la France s'y met tout doucement, on va le dire comme ça.
02:40 C'est vrai que ce n'est pas aussi médiatisé que d'autres sports.
02:42 En même temps, l'équipe de France a terminé quatrième des derniers championnats du monde.
02:46 A Doha, au Qatar, ça vous rend d'autant plus légitime.
02:49 Ça vous donne une place particulière, encore une fois, pour aborder ces Jeux Olympiques en toute sérénité.
02:53 - Oui, ça fait déjà trois ans qu'on progresse bien.
02:56 La dernière médaille avec l'équipe de France était il y a cent ans en JO de Paris,
02:59 donc ce serait bien de réitérer cette performance.
03:02 Ça fait trois ans qu'on progresse.
03:04 Là, on a passé un beau cap en allant en demi-finale d'une grande compétition internationale.
03:09 Ça tombe à pic à six mois des Jeux Olympiques.
03:12 C'était en janvier et février.
03:14 À nous maintenant de passer ce cap.
03:17 On sait que les équipes nous craignent maintenant,
03:19 d'autant plus que la compétition va se passer à la maison.
03:22 Je pense qu'on a vraiment nos chances pour aller au bout de cette belle compétition.
03:27 - Vous pensez que ça peut intéresser davantage de gens qui vont tomber sur un match de water polo à la télévision,
03:32 qui ne se suivent peut-être pas ça tous les week-ends ?
03:34 On dirait "tiens, c'est vrai qu'il y a du water polo".
03:36 - C'est vrai que vu que ce n'est pas beaucoup médiatisé sur les chaînes,
03:39 je pense que si quelqu'un tombe sur un match de water polo, il y fera attention.
03:43 C'est un beau sport, un beau spectacle avec beaucoup de buts.
03:46 C'est quand même assez impressionnant.
03:48 J'espère que de par nos performances et de par nos résultats,
03:52 ça sera à nous de monter le water polo au plus haut niveau
03:56 et le faire encore plus médiatisé comme d'autres sports hyper connus en France.
04:00 - Chacun de nous, vous avez 27 ans, originaire de Douai.
04:02 Est-ce que vous vivez de votre sport ? Est-ce que vous vivez du water polo aujourd'hui ?
04:05 - Oui, c'est complètement mon métier depuis que j'ai l'âge de 17 ans maintenant.
04:08 - Il y a aussi d'autres sportifs qui doivent se payer leur formation pour aller aux JO,
04:13 qui attendent justement ces JO. Vous n'êtes pas dans ce cas-là, a priori.
04:16 - Non, pas du tout. Le water polo, malgré le fait qu'on n'ait pas beaucoup médiatisé,
04:21 c'est quand même beaucoup professionnalisé.
04:23 Et maintenant, on a la chance d'y vivre en France pleinement.
04:26 - Où est-ce que vous allez vous entraîner ? Où est-ce que vous allez loger ?
04:28 Où est-ce que vous allez jouer ? Tout ça, ça va se passer à Saint-Denis, c'est ça ?
04:31 Vous êtes tous en région parisienne, les joueurs de water polo.
04:33 - Les premiers matchs de pool vont se passer à Saint-Denis.
04:35 Nous, on sera au Village Olympique.
04:37 Et à partir des quarts de finale, tout se passera à la Défense Arena,
04:41 devant 15 000 personnes apparemment.
04:44 - 15 000 personnes, donc un peu de pression quand même, j'imagine.
04:46 - Un peu de pression. C'est sûr qu'on y travaille pour, avec notre préparatrice mentale.
04:51 C'est vrai que jouer devant 15 000 personnes, ça peut être vraiment fou.
04:56 - En championnat, c'est combien généralement dans le public ?
04:58 - Au meilleur des cas, 1 500, 2 000 personnes.
05:01 - On est sur du x10 Charles Canon, comme vous êtes là ce matin.
05:04 Il y a Sylvain Charlet aussi qui est passé pour vous dire bonjour.
05:08 Sylvain, vous disiez tout à l'heure, ça fait un an que vous vous suivez avec Charles Canon.
05:11 Au sein de la famille olympique, il a ses chances.
05:13 L'équipe de France de water polo a ses chances pour performer à ces JO.
05:17 - Ah oui, c'est une certitude. C'est une équipe de France qui va jouer à domicile
05:20 et qui est montée en puissance, Charles le disait, avec les dernières compétitions.
05:24 Elle a failli décrocher une médaille aux mondiaux.
05:26 Donc aujourd'hui, elle est programmée pour les Jeux.
05:28 Moi, cette équipe de France, ça me fait penser à l'équipe de France de volée
05:31 qui est partie quasiment de rien en 2012 et qui est allée chercher la médaille d'or en 2021 à Tokyo.
05:37 Cette équipe de France, elle est programmée depuis des mois et des années.
05:40 Et sincèrement, ce serait vraiment un moment magique que d'aller chercher cette médaille
05:44 100 ans après les Jeux de Paris.
05:46 Et Charles serait enfin un sportif de haut niveau.
05:49 - Avec la dernière médaille. - Il n'a vraiment rien à faire là.
05:52 - Est-ce qu'on vous a mis la pression, ce sera ma dernière question Charles Canon,
05:56 la pression pour avoir un résultat à ces JO ?
05:58 Parce qu'on sait que les politiques, Emmanuel Macron avait fixé un objectif de médaille.
06:02 Il dit "ouais, ce serait bien quand même qu'on ramène le maximum de médailles possible".
06:05 On vous a dit, vous, il faut une médaille ?
06:07 - Particulièrement le water polo, non.
06:09 Parce que personne ne s'y attendait.
06:11 Maintenant, ça fait quand même 3 ans, comme j'ai dit, qu'on progresse.
06:13 Et la pression, on ne se met pas de pression parce que nous, en fait, on n'a rien à perdre.
06:16 On part vraiment de tout en bas.
06:18 Et on va prendre la compétition comme elle vient.
06:21 On n'a vraiment rien à perdre.
06:23 Donc on va prendre match après match.
06:25 Et on sait qu'on peut aller au bout.
06:28 Rien à perdre et on va y aller.
06:30 - Rendez-vous dans 100 jours.
06:32 Merci beaucoup Charles Canon d'avoir accepté l'invitation de France Bleu Nord ce matin.
06:35 Membre du club de water polo de Tourcoing, les enfants de Neptune.
06:38 Et membre de l'équipe de France, c'est à ce titre que vous êtes, normalement,
06:42 si tout se passe bien, sélectionné pour ces JO de Paris.

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