• il y a 8 mois

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Amusant
Transcription
00:00 C'est en vente ça ? En vente libre ?
00:02 [Rires]
00:04 À quel moment ? À quel moment on vend ça ?
00:06 C'est les urgences.
00:08 Réponds !
00:10 Un million de covid.
00:12 Ça brûle là !
00:14 Tu en diras plus rien.
00:16 Tu peux pas imaginer qui est plus fort.
00:18 [Musique]
00:25 Bienvenue dans Hot Ones.
00:27 J'espère que vous allez bien.
00:29 C'est un concept américain où je mange des sauces piquantes,
00:31 je pose des questions et j'invite des gens que j'aime bien.
00:34 C'est pour ça que j'invite Jonathan Cohen aujourd'hui.
00:36 Salut ! Salut ! Ça va ?
00:38 J'ai très peur.
00:40 Là les sauces me disent rien qui vaille.
00:42 Je t'explique un peu.
00:44 Je rappelle pour les gens qui nous regardent,
00:46 il y a 10 sauces. D'accord ? Ouais.
00:48 Elles sont classées de la moins piquante à la plus piquante.
00:50 [Musique]
00:54 À chaque sauce je te pose une question. Ouais.
00:56 Et plus on monte dans les questions,
00:58 plus on va en piquance. Ça va être plus épicé.
01:00 Est-ce que tu sais ce que c'est que l'échelle de Scoville ? Non.
01:02 [Musique]
01:04 C'est comme ça qu'on mesure la piquance.
01:06 Normalement ça va de 0 à 1 million.
01:09 Nous on va commencer par 1700.
01:11 Ça fait un peu up quand même.
01:13 Si tu manges, je mange. Si tu remanges, je remange.
01:15 Si je vomis ? Je vomis pas.
01:17 Il y a du miel, il y a des trucs quand même pour éteindre le feu.
01:19 Exactement. Si jamais tu es en galère,
01:21 tu peux vraiment mettre du miel, du lait.
01:23 Le lait ça marche très très bien, de la chantilly.
01:25 Ça c'est de l'eau a priori ?
01:27 C'est ça. Je mets le lait qu'il faut, je pompe.
01:29 L'extincteur directement dans la bouche.
01:31 C'est lait et citron. D'accord.
01:33 Le truc c'est, est-ce que tu sais que plus on mange épicé,
01:35 plus il y a des endorphines qui se sécrètent.
01:37 Et tu as un côté un peu sérum de vérité en fait.
01:39 Ah ouais ? Ouais et tu te sens plutôt bien.
01:41 C'est quoi ton expérience avec les sauces épicées ?
01:43 Moutarde de Dijon. Ouais.
01:45 Extra forte. Ouais ouais non je peux y aller.
01:47 Ouais.
01:49 Mais tous les trucs un peu exotiques et tout
01:51 comme ça genre avec des couleurs un peu de jus,
01:53 ça je sais que ça va être complexe.
01:55 Je verrai. Chaque sauce a été faite sur mesure,
01:57 vraiment, il y a des goûts de fruits, des trucs comme ça.
01:59 C'est assez sympa. Ok.
02:01 Est-ce que le mec qui est né le même jour que Tupac
02:03 est prêt à commencer les sauces ?
02:05 C'est vrai ça, personne ne le dit.
02:07 Tupac est né le 16 juin, comme moi.
02:09 Mais à chaque fois je vois les gens qui sont nés le 16 juin,
02:11 il n'y a que lui qui est un peu stylé, le reste c'est sympa.
02:13 Annie Cordy. Ah, Annie Cordy très stylé aussi.
02:15 Très stylé. Allez c'est parti.
02:17 Allez c'est parti, sauce numéro 1, première question.
02:19 On va y aller mollo. Vas-y on y va.
02:23 Ok d'abord.
02:25 Donc là c'est gentil myrtille,
02:27 c'est vraiment sauce un peu poivrée.
02:29 T'as mis la dose toi ?
02:31 Vas-y moi je mets un peu. Le début.
02:33 Hum.
02:37 Ça va très bien. T'as vu ?
02:39 C'est léger, c'est magnifique.
02:41 Je vais mettre encore une gosse, vous voulez nous raconter ce que c'est ?
02:43 Je ne sais pas, je voyage un peu dans le monde du fruit.
02:45 Franchement,
02:47 il n'y a pas de piquant pour l'instant,
02:49 c'est un peu relevé, mais rien de méchant.
02:51 Je vais me resservir.
02:53 J'attends, t'es là pour présenter un peu
02:55 la Flamme saison 2.
02:57 Flamme saison 1 ça a cartonné et tout,
02:59 et nous on s'attendait vraiment à la Flamme saison 2, mais la Flamme saison 2 n'existera pas.
03:01 Ce sera le Flambeau.
03:03 Pourquoi le Flambeau ?
03:05 Le Flambeau,
03:07 c'est une émission d'aventure,
03:09 parodie d'émission d'aventure.
03:11 En fait en vrai,
03:13 on voulait faire la Flamme saison 2,
03:15 on était parti en écriture.
03:17 Tu écris ? Oui. Tu participes à l'écriture aussi.
03:19 On va dire que je suis le showrunner
03:21 de l'émission. Tu peux nous expliquer
03:23 un peu ce que c'est qu'un showrunner ?
03:25 C'est un mec qui aime le show, qui court.
03:27 C'est un peu le gars qui dirige l'écriture,
03:31 c'est-à-dire qu'en gros,
03:33 c'est un peu le garant de l'écriture,
03:35 de ce qu'on peut pousser dans les situations, sur les personnages,
03:37 tout ça. Et là j'avais 5 auteurs,
03:39 j'ai Frédéric Gladieux, David Caviglioni,
03:41 Jérémy Galland, Hugo Benamouzi
03:43 et Florent Bernard. Beaucoup de plaisir
03:45 en salle d'auteur ? Ouais, beaucoup de plaisir,
03:47 on a immensément rigolé, puis on a écrit jusqu'à la fin,
03:49 jusqu'au début de tournage en fait.
03:51 Et là on a passé 44 jours sur une plage,
03:53 en Corse, mais bon,
03:55 c'est le Mexique.
03:57 On a tourné au Mexique, à Guadalajara,
03:59 où il y a des très bonnes sauces piquantes aussi.
04:01 La Gucha,
04:03 qui est terrible. Beaucoup de goût du coup ?
04:05 Beaucoup de goût et un peu de matcha.
04:07 La Gucha.
04:09 Et là ça sort, donc c'est un peu...
04:11 C'est très rapide. Ouais, très excité,
04:13 ça y est, j'ai... Tu livres le bébé ?
04:15 Je suis en train de livrer, ouais.
04:17 On passe à la deuxième question ? Deuxième question.
04:19 C'est parti. La Katmandousse.
04:21 Katmandousse,
04:25 Katmandousse.
04:27 Ouh là, il y a un taureau déjà.
04:29 Ouais, mais il est plutôt sympa, quoi.
04:31 C'est vrai qu'il est rigolo. Ah, tu vois, elle est moins fluide,
04:33 tu peux y aller tranquillement. Est-ce que tu veux les recettes ?
04:35 Oui, je mets la recette sur Katmandousse.
04:37 Poivron vert, piment vert, oignon, poivre,
04:39 timoute. Bah, c'est pour le timoute
04:41 que j'y vais, je te le dis. Vas-y, c'est parti.
04:43 Joe,
04:45 j'ai vécu avec toi,
04:47 donc j'étais un peu...
04:49 C'est la deux, ça ?
04:53 On est monté en gamme très vite, hein.
05:01 On est passé de la une à la cinq.
05:03 On a doublé, on doit aller jusqu'à un million.
05:05 Oh la vache.
05:07 Donc j'ai vécu avec toi,
05:09 et j'ai pu un peu t'observer, et on a un point commun.
05:11 Et je te raconte l'histoire, c'est que je t'ai vu arriver avec un appareil photo
05:13 et tu m'as dit "maintenant je fais de la photo".
05:15 Ouais, c'est vrai.
05:17 C'est bon, je suis photographe.
05:21 C'est vrai. Après, je t'ai vu acheter un skate,
05:25 t'as fait une figure.
05:27 J'ai éclaté le huc. Il y a eu la batterie électrique,
05:29 en fait, t'as un peu des lubies.
05:31 Et en fait, qu'est-ce que ça raconte
05:33 de toi, dans Bélimi ?
05:35 On a des envies, on aimerait bien, moi,
05:37 j'aurais kiffé être batteur.
05:39 Après, il y a des trucs qui restent, tu vois,
05:41 la guitare.
05:43 Tellement pas !
05:45 En fait, j'ai appris tout ça à la première de la guitare.
05:47 Tu fais une tournée d'ailleurs, bientôt.
05:49 Je sais jouer 5-6 chansons,
05:51 et c'est vrai que j'ai pas creusé pour
05:53 aller plus loin.
05:55 T'aimerais ? J'aimerais. Comme en fait,
05:57 je suis nul, et très vite,
05:59 je suis nul, et je lâche ces trucs.
06:01 Alors toi, t'as des passions ? J'adore apprendre.
06:03 Moi, j'adore ne pas apprendre.
06:07 Non mais en vrai, si, j'apprends,
06:09 mais d'aller
06:11 à fond dans le délire, faut vraiment...
06:13 Je sais pas, pour l'instant, c'est comme ça.
06:15 J'ai toujours été comme ça, en vrai.
06:17 On passe à la sauce 3 ? Question 3.
06:19 Chocodango ! Ah non, c'est cocodango.
06:25 Ce perroquet ne me dit rien, Kivaï.
06:27 C'est un perroquet louche.
06:29 Non mais gars, déjà la 2,
06:31 anesthésier la langue.
06:33 J'ai eu des bugs, quand tu me parlais.
06:35 J'ai eu...
06:37 Mmh, elle est délicieuse.
06:39 Je vais maintenant invoquer Marc,
06:43 le personnage principal de la flamme et du flambeau.
06:45 Ça va ?
06:53 Ça va. Non mais tu sais, il y a plusieurs temps...
06:55 Non, ça va pas.
06:57 Parce qu'elle monte. Exactement.
06:59 Elle monte, elle est douce au début,
07:01 et là, elle est en train de sortir les...
07:03 Les griffes.
07:05 Et là, tout le monde dit "c'est un perroquet" à la fin.
07:07 Sur la langue, il est accroché.
07:09 Non mais ça va, c'est tenable.
07:11 Marc, vous êtes avec moi ?
07:13 Oui, bonjour.
07:15 Comment ça va, Marc ?
07:17 Ça va pas mal.
07:19 Là, je... Je vais pas vous mentir,
07:21 mais j'ai repris le métier de pilote.
07:23 Et là, aujourd'hui, je fais un...
07:25 un petit Paris-Bordeaux à Papy Kené Henton.
07:27 Marc, vous avez une morning routine ?
07:31 Alors, quand vous dites "morning routine"...
07:33 Le matin, vous avez un rituel ?
07:35 Ah, oui. Alors, je me réveille 100%.
07:37 Je commence par me réveiller,
07:39 j'ouvre les yeux, je me dis
07:41 "ouais, c'est chez moi",
07:43 parce que très souvent, je me suis réveillé et j'étais pas chez moi.
07:45 C'est-à-dire que vous étiez chez quelqu'un d'autre, du coup ?
07:53 Quelqu'un d'autre, oui.
07:55 Marc, qu'est-ce que ça a changé, la flamme, chez vous ?
07:57 Je vais pas tout dévoiler, parce que je préfère regarder ça
07:59 pour la future émission du Flambeau,
08:01 mais j'avais trouvé l'amour,
08:03 et...
08:05 et j'ai encore.
08:07 C'est quoi, l'amour, Marc ?
08:09 C'est une femme qui m'aime comme je suis,
08:11 et moi qui aime une femme
08:13 comme elle doit m'aimer.
08:15 Et ça, c'est important, parce que sinon, ça ne peut pas marcher, le couple.
08:17 D'accord.
08:19 Donc, elle doit m'aimer comme je suis,
08:21 et moi, j'aime comme elle m'aime comme je suis.
08:23 C'est plus facile.
08:27 Tu as une devise, Marc ?
08:29 Oui.
08:31 C'est une belle devise.
08:37 En tout cas, c'est ce que je fais en me réveillant le matin.
08:39 Vous savez, j'ai beaucoup voyagé,
08:41 j'ai été explorer beaucoup de pays,
08:43 et des pays parfois pas très connus, comme l'Inde.
08:45 Et là-bas, effectivement, c'est une phrase
08:47 qu'un jour un maître
08:49 dans un temple m'a dit,
08:51 et lorsque je lui ai écrasé le pied, il m'a fait
08:53 "Oh, oh, oh, oh, oh",
08:55 et il m'a dit "Souviens-toi toujours de cette phrase".
08:57 Donc, je la récite, c'est un mantra.
08:59 Ça veut dire "N'aie peur de rien,
09:01 n'aie peur de rien".
09:03 Deux fois.
09:05 C'est "Oh, oh, oh", c'est les mêmes mots.
09:07 Marc, je vais rappeler Jonathan.
09:09 Très bien. C'était un plaisir, en tout cas.
09:11 Ravi de vous avoir rencontré.
09:13 On passe à la question 4, Jonathan ?
09:15 Allez, c'est parti.
09:17 Le baiser du scorpion.
09:21 Oh, putain, c'est Bruce Lee sur le scorpion.
09:23 C'est une imitation de Bruce Lee
09:25 qui se péta avec un scorpion.
09:27 Et le scorpion est géant.
09:29 Il va perdre, c'est sûr.
09:31 Allez, c'est parti.
09:33 Elle est très épaisse.
09:35 Elle a l'air accueillante au nez,
09:39 mais sera-t-elle à la bouche ?
09:41 Dis-moi,
09:45 on t'a connu acteur à tes débuts ?
09:47 T'es acteur essentiellement.
09:49 Tu le sens, la gorge ?
09:51 La langue, en fait.
09:53 Est-ce que tu veux boire un coup ?
09:55 Non, je me réserve ça pour...
09:57 Pour l'urgence.
09:59 On t'a connu acteur à tes débuts.
10:01 T'as fait des voix, t'as fait doubleur,
10:03 donc t'es fait dans tout le métier d'acteur.
10:05 Puis après, t'es devenu plus auteur-réalisateur
10:07 avec la série "France-Québec".
10:09 Je vois bien qu'il y a un œil qui...
10:11 Je me tiens la langue un peu pour l'aérer.
10:13 Elle chauffe très vite à l'intérieur.
10:15 C'est une cuisson à 220°C,
10:17 donc je l'aère.
10:19 C'est un peu comme si tu faisais un film.
10:21 Tu es là pour le flambeau.
10:23 T'es vraiment auteur-réalisateur,
10:25 acteur principal.
10:27 T'arrives à être dirigé.
10:29 Je te vois, plus t'avances,
10:31 plus tu prends le contrôle.
10:33 J'ai besoin.
10:35 Pourquoi t'as besoin déjà ?
10:37 On reste toujours une voiture qui se conduit.
10:39 Ce qui est magnifique,
10:41 c'est qu'ils t'upgrade.
10:43 Sinon, tu as beau croire que c'est super ce que tu fais,
10:45 mais en vrai, tu peux être à côté
10:47 et faire un film.
10:49 Je tourne "Carvene de l'épine".
10:51 J'adore leur film.
10:53 Ils m'ont dit
10:55 "Tu vas te mettre derrière un poteau."
10:57 Je tournais toute la scène
10:59 derrière un poteau,
11:01 trois pages de dialogue,
11:03 avec mes mains qui s'agitent.
11:05 Ils étaient pliés en deux.
11:07 Je me suis dit "Il n'y a même pas un plan sur WAM,
11:09 c'était fini, ils l'ont gardé au montage."
11:11 Je suis derrière un poteau,
11:13 on voit mes mains.
11:15 C'est la volonté d'apporter un nouveau ton.
11:17 C'est ce qu'on aime dans nos métiers,
11:19 c'est de se dire que tout est un terrain de création.
11:21 Il faut être patient.
11:23 Ça arrive, il ne faut pas se prendre la tête,
11:25 il faut être léger, précis et exigeant.
11:27 Tout ça, c'est la même chose.
11:29 C'est la volonté de faire quelque chose
11:31 de créatif.
11:33 On passe à la prochaine question.
11:35 Ça s'est un peu refroidi dans la bouche ?
11:37 Totalement.
11:39 Ça, c'est ma préférée.
11:41 ET82.
11:43 Il y a de la mangue, du citron vert.
11:45 C'est parti, c'est celle-là.
11:47 C'est de la mangue ?
11:55 Oui, il y a de la mangue.
11:57 Il y a de la merde, sinon par contre...
11:59 Il y a un truc qui est un peu ton problème aujourd'hui,
12:03 c'est que quand tu racontes quelque chose,
12:05 les gens doivent douter, grâce ou à cause de Serge.
12:07 De ouf, bien sûr.
12:09 Mais moi je sais que tu as des histoires de ouf,
12:11 des histoires qui sont vraies.
12:13 C'est marrant, elle m'a pris par la droite, la sauce.
12:15 Alors que l'autre me prend toute la langue,
12:17 et celle-là me prend la zone droite de la langue.
12:19 J'aimerais te proposer 4 histoires que tu as vécues.
12:21 Tu me choisis celle que tu veux raconter.
12:23 La première, c'est le chien de Bernard.
12:25 Elle est longue.
12:27 Chat Claude.
12:29 Chat Claude.
12:31 L'énigme.
12:33 L'énigme ?
12:35 Ou des chiottes bouchées chez quelqu'un de très important.
12:39 Euh...
12:41 Attends.
12:43 Chat Claude.
12:45 C'est un chat qui...
12:47 Elle me fait marrer.
12:49 Elle est marrante, mais je raconte.
12:51 J'étais en coloc avec un pote
12:53 qui s'appelait Félicien Joutner.
12:55 On habitait à Bagnolet.
12:57 Il y avait une maison avec un petit jardin.
12:59 Ses parents vivent à Nice.
13:01 Il a pris le chat qui s'appelle Chat Claude.
13:03 Tu vois que c'est un chat qui a vécu en campagne.
13:05 Il est heureux de vivre.
13:07 Et là, il arrive à Bagnolet.
13:09 Donc, il n'est pas prêt pour le choc des cultures.
13:11 Donc, il arrive.
13:15 Il est là dans la maison.
13:17 Il voit un petit jardin.
13:19 Et ça, c'est des chats qui se barrent.
13:21 Ils ont l'habitude de courir.
13:23 Donc, lui, il va explorer les rues de Bagnolet.
13:25 On ne le voit pas pendant 3 jours.
13:27 Et un jour, il pleut.
13:29 Et j'entends taper à la porte du garage.
13:31 Comme ça.
13:33 Je suis là.
13:35 Je vois ça.
13:37 Je l'ouvre.
13:39 Chat Claude, noir.
13:41 Une oreille en moins.
13:43 Balafré.
13:45 Et il marche en boitant.
13:47 Comme ça.
13:49 Il fait...
13:51 Je lui demande si ça va.
13:53 En vrai, tout donnait à croire.
13:55 Il ne me posait pas de questions.
13:57 Et il s'est fait dérouiller par tout le quartier.
13:59 Des traces de griffes.
14:03 Une oreille en moins.
14:05 Je l'imaginais trop dans les rues de Bagnolet.
14:07 Bonjour. Vous voyez la rue de Chamboulin ?
14:09 On la voit très bien.
14:13 Allez, viens là.
14:15 Il était champêtre.
14:17 Il n'avait pas assez de caractère pour le quartier.
14:19 Et les chats du quartier, effectivement,
14:21 ils ne rigolaient pas.
14:23 Bref.
14:25 Il reprend des forces.
14:27 Il dort.
14:29 Il est lavé.
14:31 Et là, j'entends...
14:33 Qu'est-ce qu'il se passe ?
14:37 Je descends. J'éreupe.
14:39 Je ne vais pas dire "OK, j'arrive, je prends un balai".
14:41 Tellement j'éreupe.
14:43 Je crois que c'est un cambrioleur.
14:45 Et là, je vois tout par terre.
14:47 Chat Claude.
14:49 Il est dehors, dans le jardin,
14:51 en train de se faire déboîter la gueule par un autre chat.
14:53 Les chats, à priori, qu'il a rencontrés dans la rue,
14:55 l'ont suivi, ils savent où il habite.
14:57 Il le déboît. Il est comme ça.
14:59 Il se fait déboîter.
15:01 Moi, j'arrive, j'ai le balai.
15:03 J'ai dit "Va-t'en, toi, va-t'en".
15:05 L'autre chat, il dit "Je reviendrai".
15:07 Il se casse. Après, ils l'ont remis à Nice.
15:09 Elle n'est pas ouf, l'histoire.
15:11 À partir de là, attention.
15:17 Tu as vu ? Les sauces, elles sont déjà mises
15:19 sur les tenders.
15:21 Si jamais tu dois te gratter l'œil, ne le fais pas.
15:23 Je n'ai même pas besoin d'ouvrir la bouteille.
15:25 Tout est là.
15:27 Un jour, on était dans un train.
15:29 Tu m'as fait découvrir un truc que je ne connaissais pas.
15:31 J'étais très ému.
15:33 J'étais un peu réticent.
15:35 Tu m'as fait découvrir Shakespeare. Hamlet.
15:37 J'aimerais que tu nous fasses découvrir Shakespeare.
15:39 Tu peux nous parler d'Hamlet ?
15:41 C'est quoi, le personnage d'Hamlet ?
15:43 Le personnage d'Hamlet ?
15:45 Pourquoi tu aimes tant ce personnage ?
15:51 Écoute, pas trop.
15:55 C'est pas mal.
15:57 C'est pas mal.
15:59 Alors, écoute. Hamlet.
16:01 Hamlet, en vrai, c'est...
16:05 C'est dur de réfléchir.
16:09 Même le cerveau est chaud.
16:11 Je vais répéter mille fois
16:13 ce que j'aime dans le personnage d'Hamlet.
16:15 En vrai, c'est un personnage...
16:23 C'est un personnage qui met un temps fou
16:25 à se venger de la mort de son père.
16:27 Il sait que c'est son oncle qui a tué son père.
16:29 Et pourtant, à chaque fois,
16:31 il va trouver un moyen pour ne pas agir.
16:33 Et dedans, il y a des textes fous,
16:35 dont notamment un, pour moi, des secrets de l'existence.
16:37 C'est "Être ou ne pas être".
16:39 Quand tu lis ça...
16:41 Voilà. Merci, frérot.
16:43 Les gens ne te connaissent pas sur ce crédo-là.
16:45 J'aimerais que les gens te découvrent là-dessus.
16:47 Alors, écoutez, une fois, j'avais joué en scène
16:49 au concertatoire.
16:51 J'avais vu tous les Hamlets,
16:53 les trucs, les vidéos.
16:55 Je m'étais habillé en collant, un peu en collant.
16:57 J'avais une chaîne avec la tête
16:59 du robe d'Hamlet qui était mort.
17:01 J'avais une dague.
17:03 J'étais vraiment un mal costumé.
17:05 Et la prof m'avait déboîté.
17:07 "La vie, je l'attends.
17:09 On ne fait plus du théâtre comme ça depuis 20 ans.
17:11 Pourquoi tu ne mets pas un jean ?"
17:13 Je fais "C'est bon."
17:15 J'avais travaillé de ouf.
17:17 Elle m'avait déglingué.
17:19 Pourquoi ce texte est fort ?
17:21 Ce texte m'accompagne depuis 15 piges.
17:23 Tu veux boire un peu de lait ?
17:25 - Un truc. - Bois un petit peu.
17:27 Parce qu'en vrai, il y a des secrets de vie.
17:29 C'est parce que c'est un texte philosophique
17:31 en même temps que c'est une histoire.
17:33 Être ou ne pas être, c'est agir
17:39 ou ne pas agir, subir ou ne pas subir.
17:41 D'accord.
17:43 Mais en gros, il te dit une chose.
17:45 Il te dit pourquoi
17:47 on subit des trucs
17:49 complètement fous.
17:51 On subit les autorités,
17:53 on subit des gens bêtes,
17:55 on subit les sociétés qui nous détruisent.
17:57 On subit tout ça. Pourquoi ?
17:59 Parce que derrière la mort,
18:01 on ne sait pas ce qu'il y a.
18:03 On préfère accepter les problèmes qu'on a là
18:05 plutôt que d'aller de l'autre côté
18:07 où on ne sait pas ce qui se passe.
18:09 Ainsi...
18:11 - Ça défonce un peu.
18:13 À partir de maintenant, ça commence à défoncer le cerveau.
18:15 - Ça détend.
18:17 - Pas le mot détendre.
18:19 Ça m'enlève de la mémoire vive.
18:21 Même les épaules, c'est fou.
18:25 Ça t'attaque au corps.
18:27 Ce qui est fou, c'est que tout ton cerveau est en alerte rouge.
18:29 - Il y a l'alarme en feu !
18:31 - Donc tout ton cerveau...
18:33 Et toi, tu me poses une question sur Hamlet
18:35 et il n'y a plus personne pour répondre à Hamlet dans le cerveau.
18:37 - Il me pose Hamlet !
18:39 Ça brûle !
18:41 - Page 14.
18:43 - Ma fièvre.
18:45 - Ouais.
18:47 - Échelle de Scoville, on est à 118 000.
18:49 - Non frère, on va s'arrêter là.
18:51 - On va y aller petit à petit, t'inquiète pas.
18:53 - C'est petit à petit là déjà.
18:55 Moi je suis à mon max.
18:57 La langue, elle est toujours en feu gars.
18:59 Je suis là attaqué à la nuque et tout.
19:01 Je ne vais pas faire d'ABC ou des trucs comme ça.
19:03 - Aucun risque.
19:05 - Est-ce qu'on a un médecin ?
19:07 Je sens que le sang s'est épaissi.
19:09 - Mange une petite bite. Déjà c'est très courageux.
19:11 - Cool.
19:13 - Si je peux me permettre, Serge,
19:15 lui, il ne ressent rien.
19:17 Pas vrai Serge ?
19:19 Parce qu'il a une histoire derrière sa langue Serge.
19:21 - C'est chaud frère ce que tu me donnes là.
19:29 Après moi j'ai goûté plus chaud.
19:31 - Ouais parce que...
19:33 - Ah la merde.
19:39 - C'est quoi Serge ?
19:41 - Je n'arrive même pas à respirer bien.
19:47 Je te le dis.
19:49 Ça attaque les poumons.
19:51 - Prends du nez.
19:53 - Attends parce que tout à l'heure c'était la langue.
19:55 Là c'est tout l'appareil.
19:57 C'est tout l'appareil qui est en feu.
19:59 Mon cerveau ne comprend pas ce qui se passe.
20:01 C'est un feu de forêt.
20:03 Mais non, on va tester des trucs plus chauds que ça.
20:07 - Vous faisiez quoi ?
20:09 - Un concours de poisons.
20:11 Il y avait 10 poisons et tout.
20:15 Noté de 1 jusqu'à 150.
20:17 - C'était la CIA qui faisait la CIA ?
20:19 - C'était exactement pour aller en investigation.
20:21 - Je sens plus ma langue.
20:23 - Je ne peux pas imaginer qui est plus fort.
20:35 - Je bave.
20:37 - Qu'est-ce que tu ressens là Serge ?
20:43 - Je fais genre je ressens mais je ne ressens que rien.
20:47 - Tu fais bien le mec qui ressent en tout cas.
20:49 - Oui mais parce que j'ai quand même fait pas mal d'acting.
20:51 Mais quand tu goûtes des vrais poisons
20:55 et qu'on te met ça
20:57 dans des salades
20:59 et que c'est la vinaigrette le poison,
21:01 c'est pas le même délire.
21:03 - Je ne contrôle plus rien.
21:05 - Mais tant mieux.
21:07 - Il n'y a que de la bave qui sort.
21:09 C'est là que tu t'aperçois que le corps est très bien fait.
21:11 - Il dit on est empoisonné.
21:13 - Il dit on est empoisonné donc il y a de la bave qui sort
21:15 pour aucune raison.
21:17 Regarde j'ai la bouche pleine de bave
21:19 parce qu'elle dit il faut éteindre le feu
21:21 donc elle sécrète elle-même de l'eau.
21:23 - Prends du miel, ça va se redoubler.
21:25 - Je suis un peu déçu.
21:27 - Je suis un peu déçu.
21:29 - Je suis un peu déçu.
21:31 - Ça va se redoubler.
21:33 - Je m'en fous j'ai étouillé avec le truc.
21:35 - Vas-y t'as raison.
21:37 - C'est en vente ça ?
21:45 - En vente libre.
21:47 - A quel moment ?
21:49 - A quel moment on vend ça ?
21:51 - C'est les urgences. Réponds.
21:53 - Ah la violence.
21:59 - C'est à 6 ans qu'il était champion du monde de poison non ?
22:01 - Non.
22:05 - A quel âge ?
22:07 - Un âge légal quand même pour boire du poison.
22:09 - Ah ouais ?
22:11 - 12 ans et demi.
22:13 - Ah faut 12 ans et demi d'accord.
22:15 - Minimum.
22:17 - Si tu veux savoir je sens plus ma bouche non plus.
22:19 - Non mais c'est fou ce que j'en vois à mon corps.
22:21 - En tout cas Serge merci d'avoir participé
22:25 parce que c'est vrai que Serge le temps que t'étais Serge
22:27 tu ressentais plus rien quoi.
22:29 - C'est vrai. C'est un vrai vieux souvenir.
22:31 - On passe à la prochaine ?
22:33 - Preneons le temps
22:35 de vivre encore
22:37 ces derniers instants gars.
22:39 - Alors la prochaine sauce c'est ?
22:45 - La bombe.
22:47 - Alors la bombe c'est fruit de la passion.
22:49 - Arrête de me vendre le fruit en vrai y'a de l'essence.
22:51 Et de la gasoline.
22:53 Au Mexique.
22:55 - Attention c'est le moment
22:57 où ça monte.
22:59 Là on était à 118 000 là on est à
23:05 200 000 alors qu'on est fois deux sur la fièvre.
23:07 - Allez on y va.
23:09 - La bombe.
23:11 - On sent bien le fruit de la passion quand même.
23:13 - C'est vrai ?
23:15 - C'est vrai.
23:17 - Qu'est-ce que tu ressens quand tu fais rire les autres ?
23:19 Pourquoi tu veux toujours faire rire les autres ?
23:21 Même les acteurs à qui tu joues tu as envie de les...
23:23 - J'ai pas des conneries plus que tout au monde en fait.
23:25 J'ai pas des conneries tous les jours, je me sens pas bien.
23:27 Il me manque un truc en fait.
23:29 Ça me permet de... je sais pas d'être léger en vrai.
23:31 Moi j'ai ce besoin mais presque je le fais pour moi
23:33 plus que...
23:35 Il monte dans le nez. C'est catastrophique.
23:51 Il monte dans le nez, il pique le nez.
23:53 L'intérieur du nez, ça n'a aucun sens.
23:55 La langue prend feu.
24:03 Mais c'est quoi cette chose gars ?
24:05 C'est comme si un immeuble prenait feu
24:09 premier étage, deuxième étage
24:11 et tu sais pas qui va prendre le troisième
24:13 et là la langue prend feu littéralement.
24:15 L'eau effectivement n'a aucun effet.
24:19 - Essaye la chantilly.
24:21 - Pardon. - Essaye d'abord vers le haut.
24:27 - Comme ça ? - Voilà. Comme ça regarde.
24:29 Comme ça.
24:31 - Oh. - T'as vu ?
24:37 - Ça vient de tapisser...
24:39 - Je vais goûter aussi.
24:41 - La vache.
24:43 La perversité de cette sauce est...
24:45 exceptionnelle.
24:47 La vache, mais ça continue.
24:49 C'est un brasier.
24:53 Un bras zéro, gars.
24:55 La vache, la langue.
24:59 En fait, c'est que la langue là.
25:01 C'est passé dans tout le corps,
25:03 mais c'est la langue qui reste le plus là.
25:05 C'est inapaisable.
25:11 J'arrive même pas
25:13 à la rentrer, gars.
25:15 Ça a dû brûler
25:17 tous les petits trucs, les petits picots
25:19 qu'il y a sur la langue.
25:21 - C'est très drôle, Jojo.
25:23 - La vache. C'est gros, mais...
25:25 - Là, maintenant, t'as passé le gap,
25:33 normalement, ça c'est easy. - Non.
25:35 - Je te jure que c'est easy. - Non, c'est pas easy, gars.
25:37 On y va.
25:39 - Allez, go.
25:41 - T'as posté cette photo
25:43 sur les réseaux sociaux.
25:45 C'est toi
25:47 à 12 ans, à peu près, je crois.
25:49 Et un truc qui m'a marqué, c'est que t'as mis
25:51 les masques, "Voilà ma vraie tête de quand j'étais petit."
25:53 C'est drôle.
25:59 Attends.
26:05 - C'est pas ça, c'est...
26:09 (rires)
26:11 - Non, c'est que je ne comprends pas
26:13 l'effet.
26:15 Qu'est-ce que... Parce que
26:17 le zoophage...
26:19 - Non, le zoophage, il a rien, moi, ça va.
26:21 - Bon, ça descend. - Ah oui ?
26:23 - Et là, il est en train de dire "coucou le piment" à tous les organes.
26:25 Je vais en avoir dans le foie,
26:27 je vais en avoir dans l'estomac,
26:29 je vais en avoir partout dans la vessie, gars.
26:31 Je vais pisser du feu. - Donc tu parles de cette photo
26:33 comme si c'était, tu dis, une belle cata.
26:37 Tu dis "mais voilà
26:39 comme on peut avoir un très mauvais départ dans la vie
26:41 et faire des choses plutôt cool
26:43 ensuite."
26:45 Pourquoi tu as utilisé le mot "cata" ?
26:47 - La photo ? - Non.
26:49 T'es un gamin, quoi. - Je suis un gamin,
26:51 mais gars, elle est folle, la peau de cou est folle,
26:53 la têtée, il y a un regard,
26:55 un regard d'un mec de 50 piges dans un corps
26:57 de 12 piges. Donc c'est fou.
26:59 C'est comme ça. - En quoi c'était un mauvais départ ?
27:01 - C'est pas un mauvais départ, mais moi, je m'aimais pas
27:03 quand j'étais petit du tout. J'étais
27:05 complexé de...
27:07 Mais à tous les étages.
27:09 Il n'y a pas un étage où je disais
27:11 "putain, il est bien cet étage." Je m'aimais pas.
27:13 - Y avait des moqueries ?
27:15 - Non, c'est pas tant des moqueries, c'est moi
27:17 tout seul, c'est mon regard sur moi-même
27:19 où j'étais là, j'ai dit "mais c'est quoi ce tas de merde ?"
27:21 J'avais des idées noires, j'étais païen,
27:23 j'étais en...
27:25 J'étais au plus mal, en fait. Vraiment au plus
27:27 mal du mal-être. Le vrai mal-être.
27:29 Et je pense que l'adolescence,
27:31 enfin la pré-adolescence,
27:33 elle est hardcore, en fait.
27:35 On veut être dans les bons groupes,
27:37 on veut être tout ça, et en fait, tu t'aperçois que t'as
27:39 aucun des...
27:41 des trucs que tu vois dans les séries.
27:43 Tu vois, regarder Beverly Hills, regarder tout ça,
27:45 et en vrai, ces gars, ils avaient des vies de ouf,
27:47 ils avaient des tôtés de ouf, ils avaient des fringues
27:49 de ouf, et du coup, tu te compares, et c'est le début
27:51 de la comparaison, et c'est terrible parce que
27:53 tu te rêves un héros, et c'est horrible
27:55 de se rêver un héros et de pas du tout être un héros.
27:57 Tu vois ce que je veux dire ? Moi, je faisais que
27:59 des rêves où je chevais les gens, je me battais.
28:01 C'est pour ça que cette tôté, elle me...
28:03 - Tu comprends mieux maintenant le mauvais départ, dans le sens avec toi-même.
28:05 - Oui, c'est un mauvais départ avec moi-même,
28:07 avec qui j'étais, de moi à moi, en fait.
28:09 - Et ça a été quoi, le déclic ? - En vrai, le temps,
28:11 parce que tu grandis, tu t'affuies,
28:13 enfin, puis tout d'un coup, tu trouves des skills.
28:15 Tu as des petits skills que t'avais pas
28:17 à l'époque.
28:19 Voilà, l'humour,
28:21 voilà, un peu charmant, donc du coup...
28:23 - C'est pas un peu grâce à lui aussi, l'humour ?
28:25 - Sûrement. J'avais pris aussi un peu en confiance,
28:27 en truc comme ça, donc en vrai, c'est le temps qui t'amène à ça.
28:29 Après, j'ai toujours été quelqu'un de très complexé.
28:31 Je...
28:33 Moi, pour le coup, j'ai fait des trucs extrêmes
28:35 pour essayer de battre mes complexes.
28:37 - T'as brisé ta coquille. - Ouais, mais tu vois, avec force.
28:39 Il a fallu que j'aille me battre contre moi-même,
28:41 mais littéralement, quoi.
28:43 Et après, chacun a des manières
28:45 plus ou moins douces ou violentes
28:47 de les combattre. Après, la meilleure arme,
28:49 en vrai, encore une fois, et c'est ça qui est
28:51 dur à comprendre quand on est jeune, c'est le temps.
28:53 On peut pas imaginer qu'on a le temps quand on est jeune.
28:55 - Non, c'est sûr. - Et c'est normal.
28:57 Moi, j'étais le mec le plus impatient,
28:59 et la vie m'a appris qu'un truc, c'est la patience.
29:01 - C'est sûr. On passe à la sauce 10 ?
29:03 - Allez.
29:05 - On a une tradition dans l'émission,
29:09 c'est de toi-même mettre
29:11 la dernière goutte de l'Apocalypse.
29:13 - Sur le truc ? - Ouais.
29:15 - OK. Vas-y. - Tu mets ta petite goutte.
29:17 - Voilà.
29:21 - Un million de Covill.
29:23 T'en mets sur la sauce.
29:25 - Ouais. C'est ton propre poignard, ton hamlet.
29:27 - OK. Ma propre dague.
29:29 Allez, c'est parti.
29:31 Wesh.
29:35 - Là, je te dis, c'est...
29:41 Y a un truc que je vois avec toi, c'est que t'as un côté
29:47 un peu genre... On voit un mec marrant,
29:49 mais on voit rarement un mec en peine.
29:51 Et je me dis, est-ce que t'as pas l'impression
29:53 de te protéger aussi un peu avec l'humour ?
29:55 - Je te réponds dans une seconde.
29:57 Oui.
30:09 - T'as pas l'impression que c'est un peu une protection ?
30:11 - En vrai, si tu le vois, je m'empêche pas
30:13 d'avoir de la peine. J'en ai régulièrement.
30:15 J'ai peur régulièrement.
30:19 Je suis blessé.
30:21 J'ai blessé.
30:23 Je deal avec. En vrai, je deal avec.
30:25 Et en vrai, j'ai l'impression que...
30:27 Les gens, ils deal avec...
30:29 Alors, on a... Y a l'humour,
30:31 effectivement, de prendre la distance.
30:33 Ça me permet de dealer avec la peine,
30:35 avec la colère, avec tout.
30:37 Mais on deal avec tout ça.
30:41 En fait, je suis à un âge où j'ai
30:43 40 piges. On est à 40 piges.
30:45 - 40 piges. - En vrai, on deal avec ce qu'on peut.
30:47 Ce que je veux dire, c'est que
30:49 je le cache pas. Et pour le coup, à une certaine époque,
30:51 je l'assumais moins.
30:53 C'est pas un visage que je voulais donner.
30:55 - Pourquoi ? - Ni à moi-même.
30:57 Parce que, en vrai,
30:59 on a envie d'être flamboyant, on a envie d'être bien
31:01 devant les gens. Et puis, c'est la pudeur.
31:03 Et puis, c'est aussi tous ces trucs de masculinité
31:05 qu'on nous a inculqués à la con,
31:07 qu'un homme, ça doit être...
31:09 Ça doit être fort, ça va pas montrer ses émotions.
31:11 Même, on s'en glorifie.
31:13 C'est de la merde en barre, en fait.
31:15 On a souffert pour déconstruire
31:17 tout ça. Ça prend le temps
31:19 de grandir
31:21 et d'assumer
31:23 justement ses peines, ses faiblesses,
31:25 ses défauts.
31:27 J'ai vu tellement de gens,
31:29 des anciens, se tuer avec la pudeur
31:31 et pas pouvoir exprimer ce qu'ils avaient dans le cœur
31:33 ou les peines. Parce qu'on a été
31:35 éduqués comme ça, et qu'en vrai,
31:37 être soi, s'assumer soi,
31:39 c'est ça être un homme, c'est ça être une femme.
31:41 On est quand même des êtres humains.
31:43 On est composés à 95% de merde
31:45 et on est peut-être, on fait plus de merde
31:47 dans la vie qu'on nous fait
31:49 de belles choses. On est construit par l'échec.
31:51 Donc on se trompe beaucoup plus qu'on ne réussit.
31:53 Et qu'en vrai, tout ça,
31:55 faut l'assumer, c'est ce qui nous constitue.
31:57 Et être soi, c'est être
31:59 encore plus, voilà,
32:01 encore plus en phase avec les gens, avec le monde.
32:03 Et c'est très important.
32:05 Donc je me cache pas derrière l'humour.
32:07 C'est mon prisme,
32:09 que j'aime le plus. Mais je peux être dur,
32:11 j'ai de la peine, j'ai de la colère
32:13 et je ne le cache pas.
32:15 C'est la sauce qui m'a fait
32:19 parler comme ça. Sinon, je dis
32:21 que de la merde. - Écoute, Jonathan,
32:23 t'es arrivé jusqu'à la dixième sauce, déjà bravo,
32:25 parce que c'est pas facile. - J'ai pas souffert
32:27 du dix. Et pourtant, il a un million celui-là.
32:29 - Mais je te l'avais dit. C'est parce que
32:31 la bombe, elle a fait le travail.
32:33 Qu'est-ce que t'as ressenti dans cette émission alors ?
32:35 - En vrai, je vais te dire un truc, en faisant
32:37 le truc, tu vois, je connaissais le concept et tout,
32:39 mais en le faisant, je trouve que le concept est dément.
32:41 Tu vis des trucs, j'ai eu
32:43 quatre fois la langue en feu. - De manière différente.
32:45 - Et de me poser des questions, donc tu vis
32:47 des trucs physiques, tu comprends mieux comment
32:49 il marche le corps humain, en fait, tu vois.
32:51 Et non, franchement, c'est trop bien, j'ai adoré.
32:53 - Merci Jonathan, merci beaucoup. - Salut, salut. - Prenez soin de vous
32:55 et faites attention à vous, ça m'a fait plaisir. - Merci Canos,
32:57 ouais, franchement, c'est cool. - Ça m'a fait plaisir aussi.
32:59 - Bon bah voilà, dans la boîte !
33:01 C'est la première première ou pas ? - Première première.
33:05 - C'est la première, les gars, oh !
33:07 Ouh la chaleur, quelqu'un va... - On croira les nanas
33:09 dans les films, quoi, non bien ? - Ouh, ouh, ouh.
33:11 Saint-Tropez !
33:13 - Ouh, ouh, ouh.
33:15 *Rire*
33:17 [Générique de fin]