Passé proche de la victoire à deux reprises ces quinze derniers jours - quatrième de la Route Adélie de Vitré le 29 mars dernier et troisième de la Classic Grand Besançon Doubs vendredi - David Gaudu n'a pas laissé passer sa chance ce samedi à l'occasion du Tour du Jura Cycliste ! Premier cador à être passé à l'attaque dans les forts pourcentages du Mont Poupet, le Breton est passé par tous les états dans cette montée finale. Apparu au rupteur lorsque Felix Gall (Decathlon AG2R La Mondiale Team) a attaqué à un peu moins de 3 kilomètres de l'arrivée, le natif de Landivisiau a retrouvé un second souffle par la suite, et c'est finalement lui qui a placé l'accélération décisive à une borne du sommet pour aller chercher une victoire qui se refusait à lui depuis le Critérium du Dauphiné 2022, soit presque deux ans.
Video : LNC - Ligue Nationale de Cyclisme / @LNC_CYCLISME / @lachainelequipe / @GroupamaFDJ
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00:00 [Musique]
00:03 [Applaudissements]
00:05 T'es sur deux les gars !
00:07 [Rires]
00:09 Bravo !
00:11 [Rires]
00:13 [Applaudissements]
00:15 [Rires]
00:17 [Bruit de horne]
00:19 Tu as gagné !
00:21 Merci, merci.
00:23 T'es sur deux, t'es mort !
00:25 Il y a beaucoup d'émotion parce que
00:27 même si ça reste une casse-fine,
00:29 j'ai pas levé les bras depuis Dauphiney, je crois, en 2022.
00:32 Donc, l'an passé, j'ai pas levé les bras.
00:36 Lever les bras, c'est la chose qu'on a le plus envie
00:38 dans ce métier de coureur-cycliste.
00:41 Donc, des fois, on enchaîne les péripéties,
00:43 on a envie de tout envoyer balader.
00:45 J'ai pas eu énormément de chance,
00:49 voilà, il y a le destin qui m'a joué des tours.
00:51 J'ai fait des fautes aussi de mon côté.
00:54 Donc, voilà, c'est comme ça.
00:57 Aujourd'hui, j'ai fait tout,
01:00 comme j'ai jamais été à 100%, je pense,
01:03 depuis quelques semaines.
01:05 Et voilà, même si ça reste qu'une classe-une,
01:07 il y a un très beau palmarès
01:09 déjà établi sur cette course.
01:11 Quand on voit les derniers vainqueurs,
01:13 il y a une très belle Starbreeze qui est là.
01:15 On vient sur ces courses aussi pour poser sur la couche.
01:17 À la fin de saison, on en passe à l'équipe
01:19 de ne pas participer à tous les courses comme ça
01:21 toute la journée.
01:23 Juste, type les Coupes de France,
01:24 où la Starbreeze est moins relevée qu'en World Tour
01:26 pour justement que l'équipe pèse sur la course,
01:28 que je puisse poser sur la course.
01:30 Donc voilà, toute la journée, je me suis répété
01:33 que j'allais attaquer bien le pied de la montée,
01:35 que j'avais annoncé au briefing que moi,
01:37 je vais attaquer assez tôt, bien le pied de la montée.
01:39 Au final, ça s'est créé vraiment à la patte
01:41 et au mental dans le dernier kilomètre.
01:43 Donc, voilà, je suis vraiment content.
01:45 Les autres voies, elles étaient vraiment très, très fortes.
01:47 Donc, c'est une explosion de joie.
01:49 Et voilà, ça va me faire engranger de la confiance
01:52 que j'avais passé les derniers temps.
01:54 Hier, quand l'église attaque, on peut très bien faire un numéro tous les deux.
01:56 Mais je n'ai pas la confiance d'y aller
01:58 parce que je n'avais tout simplement pas la confiance.
02:00 Ça m'a remis une dernière petite peu en confiance.
02:02 Mais voilà, la confiance va revenir.
02:04 Et voilà, maintenant, j'ai craint déjà de pouvoir la flèche marseillais.
02:07 En plus, j'ai vu qu'il n'y allait plus avoir.
02:08 Donc ça, c'est plutôt pas mal.
02:10 Et derrière, il y aura l'Iège-Bastogne-Iège,
02:12 qui est peut-être la classique que je préfère.
02:15 Donc, c'est le bon augure pour la semaine prochaine.
02:17 Il y aura vraiment des résultats.
02:19 Donc, voilà, j'ai un très beau bloc de course qui arrive.
02:22 On a fait un super boulot aujourd'hui.
02:24 L'équipe va plutôt bien.
02:25 On enchaîne des victoires depuis une dizaine de jours.
02:27 Ça fait la troisième.
02:29 Ils ont fait un super Paris-Roubaix.
02:30 On espère qu'ils feront une super Amstel.
02:32 On est vraiment sur une bonne dynamique.
02:34 Il faut que ça continue.
02:35 - Au douce dernier kilomètre.
02:37 - Oui, même avant le dernier kilomètre,
02:40 je savais qu'il y avait le replat.
02:42 Il fallait revenir absolument en gros plat.
02:43 Sinon, c'était perdu sur chaque lieu.
02:45 Donc, j'ai pu revenir sur le replat, récupérer.
02:47 En tout cas, ça ressemblait un peu à une montée type
02:50 de la logée de garde sur Plarénis l'an passé,
02:52 avec un replat avant le dernier kilomètre.
02:55 Et là, je me suis dit, dans le dernier kilomètre,
02:57 bah, ça va être impressionnant.
02:59 Bouton batout, il n'y a pas de vent, c'est dur.
03:01 Si tu te fais contrer, c'est qu'ils sont trop forts
03:04 et que tu exploses, tant pis.
03:06 Lâche les cheveux, fais-toi plaisir.
03:08 Juste réfléchis fort.
03:09 Fais le bourrin et tu sais que tu as 600 mètres
03:11 pour faire la différence.
03:13 Si tu exploses dans les pattes, c'est qu'ils sont trop forts.
03:15 Et tant pis, mais au moins, tu auras tenté,
03:16 tu n'auras pas été attentiste.
03:18 Et voilà, soit un vrai champion d'attaquer de loin,
03:22 parce que j'ai souvent tendance à attendre,
03:24 attendre, attendre, me mordre un peu les dents
03:25 dans des gros finishes.
03:27 Mais voilà, je voulais vraiment faire un gros finish
03:29 mais toujours en grande vie.
03:30 [Musique]