• il y a 8 mois
Reportage sur le travail de l'acier à Châteauneuf dans la vallée du Gier. Industeel, filiale d'Arcelor Mittal, est une entreprise de plus de 150 ans qui conçoit des pièces en acier parmi les plus grandes d'Europe.

Interview :
Smaïl GOURMETTE
Fondeur chez Industeel Loire

Aurélien BRAS
Directeur Industeel Loire

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Transcription
00:00 On ne peut pas voir d'acier liquide dans notre vie de tous les jours.
00:06 Donc forcément c'est hyper impressionnant au début.
00:09 Après on s'y fait à la longue, mais au début c'est hyper impressionnant de voir de l'acier liquide.
00:14 Alors moi ce qui me plaît dans ce travail c'est l'équipe.
00:17 C'est un travail d'équipe, c'est comme une espèce de petite famille qu'on a en fait dans les équipes.
00:23 On est très solidaires, on ne connaît jamais tout de l'acier.
00:28 On en apprend tous les jours.
00:30 C'est le même travail, mais chaque jour est différent.
00:33 Soit on aime et qu'on accroche tout de suite, soit on n'aime pas et on fait 6 mois et on arrête.
00:38 Ici à Châteauneuf, dans la vallée du Gier, tout le monde connaît un du style.
00:44 Ici, plus de 300 personnes s'affairent pour fabriquer des pièces d'exception en acier.
00:49 Ici, pas de pièces en série, mais du sur-mesure.
00:53 Tout ce qui sort de l'ordinaire est en pièces XXL s'il vous plaît.
00:58 Les responsabilités, c'est 100 tonnes d'acier liquide, avec des panneaux refroidis à l'eau.
01:03 Sans rentrer dans les détails, l'acier liquide ne fait pas forcément bon ménage.
01:08 Le risque principal, c'est l'explosion.
01:11 Donc on est attentifs tout le long de la coulée.
01:14 Depuis 1865, les aciéries Marrel Frères ont bien changé.
01:19 Aujourd'hui, Industile, une filiale d'ArcelorMittal, propose à ses clients
01:24 des techniques novatrices, des formats hors normes et des aciers à la pointe de la recherche,
01:30 avec 7 nuances d'acier développées chaque année dans ses ateliers.
01:34 Une infinité de solutions proposées par des passionnés de métal liquide.
01:38 Un site tout aussi hors normes accueille un four à arc électrique
01:42 nécessitant autant d'énergie que la ville de Saint-Etienne.
01:46 Tout ça pour fondre et mouler des pièces indispensables à l'activité humaine moderne.
01:52 Industile travaille aujourd'hui pour les secteurs stratégiques,
01:55 de l'industrie, l'énergie et la défense.
01:58 Vous ne trouverez pas ces pièces en magasin d'outillage,
02:01 mais plutôt au cœur d'une centrale nucléaire.
02:04 Aujourd'hui, on est quand même loin de ce qui a été fabriqué à l'époque,
02:08 où c'était plutôt de l'armement.
02:10 Aujourd'hui, on fabrique tout ce qui est l'étaule forte.
02:13 Et en plus, on peut rajouter un XXL derrière.
02:16 Parce que l'étaule forte, pour certains, c'est du 3, 4, 5, 6 centimètres d'épaisseur.
02:22 Nous, on va jusqu'à 1,10 mètre d'épaisseur.
02:24 Nos produits sont très spécifiques.
02:27 C'est du XXL.
02:29 On va plutôt travailler avec des spécialistes, des experts,
02:32 sur certains produits qu'on appelle de niches.
02:35 Et donc, on va travailler vraiment à l'échelle mondiale.
02:40 On travaille pour le nucléaire, on travaille pour la défense,
02:43 on travaille pour l'automobile, pour le renouvelable.
02:46 Il y a plein de secteurs dans lesquels on intervient.
02:49 L'exemple le plus facile, c'est qu'on fabrique des gros blocs d'acier,
02:54 donc très épais, dans lesquels un sous-traitant va usiner
02:59 la forme d'un pare-choc de voiture, par exemple.
03:02 Et ça va permettre de faire la partie mâle et la partie femelle,
03:06 dans laquelle après sera injecté soit le plastique,
03:09 soit la matière qui est utilisée pour faire le pare-choc.
03:12 Depuis 160 ans, nombreuses histoires familiales se sont écrites
03:15 entre ces murs, avec des anciens salariés,
03:18 souvent fiers d'avoir participé à l'aventure.
03:21 J'ai mon père qui a travaillé là, j'ai mon grand-père
03:23 qui a travaillé à l'ancien four, c'était le four Martin.
03:25 Quand il a su que je travaillais là, il aurait pu dire,
03:28 ben, pas d'évolution, mais finalement il était très content.
03:32 Très content, parce que comme il connaissait l'entreprise,
03:34 il savait que j'étais dans une bonne entreprise.
03:37 C'est une passion, clairement.
03:40 C'est le mot qui me vient tout de suite, parce que,
03:43 personnellement, en sortant de mes études,
03:46 je n'avais pas de vocation à aller dans l'acier.
03:49 On en avait un tout petit peu parlé dans les cours,
03:51 mais rien d'exceptionnel.
03:53 Et puis en général, oui, ça ne donne pas super envie.
03:56 Il y a une image un peu à la germinale.
03:59 On reprend souvent cette image, qui est complètement fausse à la fin.
04:03 Quand on creuse un peu, quand on rentre dans notre site,
04:07 quand on visite les usines, on se rend compte que ce n'est plus du tout ça.
04:10 On a des conditions qui sont difficiles, c'est vrai,
04:14 mais on est tellement fiers de ce qu'on produit,
04:17 de pourquoi, à quoi ça va servir.
04:19 Et en plus, il y a une belle technicité
04:21 qui quand même met en valeur les compétences de chacun.
04:25 Et c'est ce qu'on a eu.
04:27 On a fait des visites toute l'année dernière, on continue encore.
04:30 On a fait visiter à plus de 200 personnes.
04:32 Et chaque personne qui ressort de là-dedans, nous ressort cette passion.
04:37 Vraiment, quand vous nous montrez ce que vous faites,
04:40 on ressent la passion des personnes,
04:43 cet amour de la scie en fait.
04:46 Et c'est quelque chose qui se crée au fil du temps.
04:50 Et le quitter, après, ça semble difficile.
04:54 L'industrie française poursuit ses efforts
04:58 pour des conditions de travail plus acceptables,
05:01 avec une polycompétence des salariés,
05:03 elle œuvre aussi pour une décarbonation de son activité
05:06 et des efforts environnementaux.
05:09 D'entendre que la France veut se réindustrialiser,
05:13 ça fait plaisir, parce qu'on a longtemps été mis un peu de côté,
05:18 parce que pas forcément une belle image.
05:21 Et c'est bien dommage, parce qu'on fait un métier qui est important
05:24 pour notre pays.
05:27 On fabrique des pièces aujourd'hui qui servent pour le nucléaire.
05:31 On en parle beaucoup en ce moment du nucléaire.
05:34 C'est en train de repartir de manière positive,
05:37 parce que dans l'avenir, c'est ce qui va nous aider à produire l'électricité,
05:41 en grande partie.
05:43 Et on fabrique ces pièces, nous.
05:46 Donc c'est un enjeu pour nous de nous mettre en lumière,
05:49 de pouvoir dire qu'on sert à quelque chose.
05:52 On travaille énormément sur notre capacité à produire moins de carbone,
05:56 en produisant moins de carbone.
05:59 On travaille aussi énormément sur les conditions de travail,
06:02 sur la sécurité, sur la non-pollution.
06:05 Ce sont des enjeux aussi importants pour notre entreprise.
06:09 Et on en parle tous les jours pour pouvoir avancer,
06:12 s'améliorer en continu.
06:14 Aujourd'hui, la transformation des matières premières
06:18 et la production industrielle réinvestissent la France
06:21 et notre territoire légérien.
06:23 Et comme symbole de ce renouveau,
06:26 Industil a été chargé de forger les flambeaux
06:29 qui porteront la flamme olympique pour Paris 2024.
06:33 Le savoir-faire légérien visible à la télévision dans le monde entier.
06:39 Sous-titrage Société Radio-Canada
06:42 www.société-radio-canada.com
06:45 Sous-titrage Société Radio-Canada
06:48 www.société-radio-canada.com
06:51 [SILENCE]

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