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00:00 - Bonsoir Marion. - Bonsoir David, bonsoir à tous.
00:05 Alors d'abord un mot, qui est ce commandant et quel est le navire dont il est question, le navire français ?
00:11 Eh bien cette frégate, elle s'appelle l'Alsace, c'est un fleuron de la marine française, date de mise à flot 2019, 142 mètres de long,
00:21 elle peut transporter jusqu'à 165 hommes, c'est donc ce navire qui vient de passer deux mois sur ce petit passage entre la mer Rouge et le golfe d'Aden,
00:33 avec à sa tête ce commandant Jérôme Henry, et ce qu'il raconte est effectivement saisissant.
00:41 Voilà, première information, la violence des combats, donc lui-même je le disais, semble assez impressionné.
00:46 Oui, voici les mots qu'il emploie dans son entretien accordé au Figaro, il parle d'une violence désinhibée, assez surprenante et très importante de la part des outils,
00:57 il évoque même un bilan précis lors d'une récente attaque, trois personnes mortes et quatre autres blessées, c'était le 6 mars dernier, on a retrouvé ces images.
01:07 Les rebelles yéménites avaient attaqué un vracquier appartenant à une compagnie enregistrée au Liberia, l'équipage avait dû quitter le navire.
01:17 Autre information, ces attaques non seulement ne reculent pas, mais elles sont, selon le témoin visuel qui constitue et qu'elle témoigne, elles sont en augmentation.
01:27 Oui, il y a eu de plus en plus de bateaux touchés, raconte le commandant Henry, il détaille les armes employées par les rebelles yéménites,
01:35 je cite "les Houthis n'hésitent pas à utiliser ces drones qui volent au ras de l'eau pour les faire exploser sur les navires de commerce".
01:43 Il raconte par exemple comment il a dû faire appareiller un hélicoptère panthère pour abattre l'un de ces drones à la mitrailleuse, une première pour ce genre de manœuvre.
01:53 Mais désormais les Houthis vont encore plus loin et utilisent des missiles balistiques, pas forcément très précis, mais de semaine en semaine, dit-il,
02:02 les Houthis perfectionnent leurs techniques, à force de tirer, ils sont de plus en plus précis.
02:09 Voilà, et un mot encore parce qu'on entre un peu dans la coulisse de ces opérations, il y a eu des critiques,
02:15 parce que cette frégate Alsace, elle utilise de plus en plus de missiles Aster, ce sont des missiles très coûteux,
02:24 donc des missiles coûteux contre des drones qui ne valent eux que quelques milliers de dollars ou d'euros,
02:31 souvent, et il y a eu des interrogations sur le bien fondé de cette stratégie.
02:35 Tout à fait, ces missiles les voici, ils font partie des armes de pointe de la marine française,
02:40 on voit ici un lancement sur la frégate du commandant Henry, en pleine opération pour détruire six drones, envoyés simultanément par les Houthis.
02:49 Effectivement, ces missiles, ils sont très chers, coûts unitaires, plus d'un million d'euros,
02:54 mais le commandant assume, le coût d'un navire de commerce est bien plus élevé qu'un missile Aster.
03:01 Il faut que je sois capable de défendre mon bâtiment ou le bâtiment que je protège, ainsi que la vie des marins,
03:09 je ne ferai donc pas l'économie d'un Aster.
03:12 Merci, merci Marion. Qu'est-ce qui vous amuse, Jean ?
03:16 - J'aime bien les militaires qui jouent avec les millions d'euros comme ça.