• il y a 8 mois
Le directeur adjoint de la Fondation Bardot Christophe Marie était l’invitée de Morandini Live ce jeudi 11 avril sur CNEWS. Il s’est exprimée au sujet de l'abattage rituel : «Le premier combat de Brigitte Bardot était pour imposer l'étourdissement des bêtes au moment de leur abattage»

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Transcription
00:00 Oui, effectivement, en fait, il faut se rappeler que le premier combat de Gilles Bardot en 1962,
00:05 c'était pour imposer l'étourdissement des bêtes au moment de leur abattage.
00:10 Et ça a été adopté par un décret le 16 avril 1964.
00:14 Donc il va y avoir la semaine prochaine 60 ans que ce décret s'applique,
00:18 avec malgré tout l'exception sur l'abattage rituel.
00:21 Alors en 1964, l'abattage rituel, il était fait à la marge.
00:25 Maintenant, en fait, il faut savoir qu'en France,
00:27 une majorité d'abattoirs de boucheries est autorisée à faire de l'abattage sans étourdissement.
00:33 Parce que quand on parle de l'abattage rituel, effectivement,
00:35 la problématique, c'est la souffrance de l'animal qui est égorgé
00:39 et qui peut mettre jusqu'à 11 minutes pour les bovins avant de perdre conscience.
00:44 Donc 11 minutes, il n'est plus dans le box, il est en suspension, il est découpé vivant.
00:48 Et c'est absolument monstrueux.
00:50 Et Brigitte Bardot, effectivement, depuis très longtemps,
00:53 demande à ce que l'animal soit étourdi en toutes circonstances.
00:57 On a rencontré tous les présidents successifs jusqu'à Emmanuel Macron en 2018.
01:02 On avait été reçus il y a 20 ans avec Brigitte Bardot à la mosquée de Paris.
01:06 Il y a vraiment une possibilité d'imposer l'étourdissement,
01:10 mais c'est simplement un choix politique.
01:12 Parce qu'au niveau de l'Union européenne,
01:14 la règle, c'est effectivement à ce que les animaux soient étourdis avant leur abattage.
01:19 Et là, il y a eu des avis de la Cour européenne de justice,
01:23 puis de la Cour européenne des droits de l'homme,
01:26 qui a validé le fait qu'un État était tout à fait en mesure d'imposer l'étourdissement,
01:32 sans exception pour l'abattage cachère ou halal.
01:35 – Christophe Mary, ça c'est terrible ce que vous nous dites,
01:37 ça veut dire que vous nous dites qu'aujourd'hui, dans la situation actuelle,
01:40 il arrive que des animaux soient découpés vivants
01:43 pour respecter ces règles d'abattage rituel ?
01:47 – Effectivement, non, mais il faut être conscient que, en fait,
01:52 pour les bovins, l'égorgement, effectivement,
01:55 il y a une période de conscience qui est très longue,
01:58 et on ne va pas attendre 11 minutes…
02:00 Là, je parle d'un rapport de l'INRA,
02:02 qui n'est pas non plus des associations de protection animale,
02:07 c'est un rapport des souffrances animales qui a été publié par l'INRA,
02:10 et effectivement, pour les bovins,
02:12 il peut y avoir une période de conscience qui intervient 11 minutes après l'égorgement,
02:16 et vous vous ditez bien que dans un abattoir où le rendement doit être au maximum,
02:20 on ne va pas attendre 11 minutes que l'animal perde conscience,
02:23 il est déjà sorti de son box et on le voit dans les images L214,
02:27 puis il est suspendu et on découpe, mais il est toujours conscient et vivant,
02:31 c'est ça qui est absolument monstrueux,
02:33 donc il y a un moment où il faut effectivement imposer l'étourdissement,
02:37 le rite n'impose pas en plus que l'animal soit conscient,
02:41 comme nous l'avait dit le docteur Dalil Boubecker
02:44 lorsqu'il a présidé le Conseil français du culte musulman,
02:47 donc il y a un moment où il faut que le politique agisse et impose
02:52 comme ça se fait dans quasiment la moitié des États membres de l'Union européenne.
02:55 [Musique]
02:59 [SILENCE]

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