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00:00 La production s'efforce de suivre les grandes déclarations.
00:04 Emmanuel Macron a martelé, a maintrepris sa volonté de faire passer la France en économie de guerre.
00:10 Alors à Bergerac ce matin, le chef de l'État pose la première pierre d'une usine de fabrication de poudre à obus,
00:16 symbole d'un secteur qui se met en ordre de bataille pour tenir la cadence du soutien à l'Ukraine
00:21 et pour booster l'économie française. Margot Fauderé.
00:24 Depuis deux ans, l'industrie de la défense et de l'armement embauche à tour de bras.
00:27 Une cinquantaine de personnes ont été recrutées en CDI dans les usines d'Arcus l'année dernière, spécialistes des véhicules militaires.
00:33 À Bourges, dans l'usine de KNDS France, une centaine de personnes vont l'être cette année pour aider à produire les fameux canons César
00:40 et surtout à augmenter la cadence, explique Gabriel Massoni, porte-parole de KNDS France.
00:45 "L'économie de guerre s'est produite en plus et plus vite. Un canon César, au début de la guerre en Ukraine,
00:49 prenait à peu près 30 mois à être produit. Aujourd'hui, on en produit un tous les 15 mois."
00:54 Au total, sur deux ans, l'entreprise a investi près de 300 millions d'euros pour accompagner cette montée en compétence,
00:59 avec d'importants contrastes à la clé. En revanche, il faudra encore patienter pour voir des retombées sur l'économie française,
01:04 prévient Renaud Bellet, co-directeur de l'Observatoire de la Défense à la Fondation Jean Jaurès.
01:09 "Entre le moment où on lance une impulsion et le moment où on voit cette impulsion en termes de retombées sociales et économiques,
01:14 il faut compter entre un an et demi et deux ans. C'est véritablement à partir de la fin 2024 et certainement à partir de l'année 2025
01:20 que l'on verra pleinement l'impact de l'économie de guerre."
01:23 Un impact qui pourrait bien prendre de l'ampleur puisque la France a prévu de doubler ses dépenses militaires d'ici à 2030.
01:29 Les explications de Margot Fauderé pour Europe 1.