Jonathann Daval est jugé ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Besançon pour "dénonciation calomnieuse" après avoir accusé, pendant l'instruction, son beau-frère du meurtre d'Alexia Fouillot. Son avocat, Randall Schwerdorffer, était en direct dans le Live Switek.
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00:00 Pour être clair, M. Switek, il n'a pas de directive de ma part ni de celle de M. Spatafora.
00:06 Comme d'habitude, il est libre de ses propos.
00:08 Tout ce qu'on lui demande, c'est de dire la vérité, d'expliquer au tribunal comment le mensonge s'est construit,
00:14 de quelle façon il a élaboré ce mensonge et pourquoi il a fait ce mensonge.
00:18 Je connais Jonathan Daval depuis 7 ans et je sais très bien qu'il dira exactement la façon de laquelle ça s'est passé en toute liberté.
00:29 Ça, c'est la première chose.
00:31 La deuxième chose, vous avez parlé du fait que j'ai pu, parce que c'est moi en réalité, faire état du fait que ce procès était peut-être un procès de trop.
00:41 Je vous le dis tout simplement.
00:44 D'abord, Jonathan Daval s'est excusé plusieurs fois auprès de la famille d'Alexia, auprès de Grégory Gay, après la confrontation sur ce mensonge.
00:53 Il s'est excusé aussi pendant son procès sur ce mensonge, puisqu'on a longuement débattu de ce mensonge pendant son procès devant la cour d'assises de Hudson.
01:01 Et qu'effectivement, aujourd'hui, à part de nouveau s'excuser et expliquer les conditions réelles de la création de ce mensonge, il n'y a rien de plus à dire.
01:13 Mais vous comprenez que pour la famille, ce mensonge, il était insupportable et que ce mensonge doit être jugé ?
01:20 Naturellement, monsieur Switek, non seulement je le comprends, mais en plus je le conçois tout à fait.
01:26 Mais il faut savoir une chose, c'est que le procureur de la République de Hudson avait refusé de mettre en place ce procès.
01:31 Il avait classé sans suite l'affaire.
01:33 Une juge d'instruction avait été saisie.
01:36 Elle avait refusé de renvoyer cette affaire devant un tribunal, notamment pour des questions de problèmes de droit juridiques.
01:42 Et là, on est dans ce procès à l'initiative de la famille.
01:46 La difficulté que j'ai, et ce que j'ai du mal à comprendre sur cette volonté absolue d'avoir ce procès, malgré l'avis du procureur de la République, malgré l'avis du juge d'instruction, c'est qu'à la fin du procès, en Hudson, à la fin du procès d'Assise, la mère d'Alexia avait dit très clairement,
02:01 "Il est désormais temps de tourner la page de l'affaire d'Aval, de tourner la page de l'affaire d'Alexia et de passer à autre chose."
02:09 C'était il y a bientôt quatre ans. Et nous revoilà de nouveau devant un tribunal pour parler de nouveau de l'affaire et pour ressortir tous les éléments de cette affaire, ce qui, à notre sens, n'était pas forcément utile.