• il y a 8 mois
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Ce mardi 9 avril, sur Europe 1, Nicolas Bouzou s'intéresse à la série de mesures annoncée par le gouvernement pour palier aux déserts médicaux et contestée par les médecins.
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Transcription
00:00 7h-9h, Europe 1 Matin.
00:02 Il est 7h20, merci d'avoir choisi Europe 1, Dimitri Pavlenko.
00:07 Bonjour Nicolas Bouzou.
00:08 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:10 Bonjour Nicolas.
00:11 Nicolas, le gouvernement a annoncé depuis ce week-end une série de mesures
00:14 pour permettre aux Français d'accéder plus facilement à un médecin ou aux soins médicaux.
00:18 On parle notamment de la fameuse taxe lapin. Est-ce que c'est efficace ?
00:22 Oui, la taxe lapin, qui vise à pénaliser ceux qui posent un lapin à leur médecin.
00:26 Alors, ce n'est pas un petit sujet. Les médecins sont débordés,
00:30 il y a des déserts médicaux partout en France,
00:32 et jusqu'à 10% des rendez-vous hebdomadaires ne sont pas honorés.
00:36 Il est donc logique de mettre en place une pénalité financière, c'est ça, cette taxe lapin.
00:41 Une pénalité financière qui sera de l'ordre de 5 euros sans doute.
00:44 Déjà pour décourager ce type de comportement,
00:47 mais aussi si cette taxe est reversée aux médecins,
00:49 pour les indemniser de ces rendez-vous non honorés.
00:52 Alors, c'est une pratique courante aux Etats-Unis, où ce sont les cabinets eux-mêmes
00:55 qui pratiquent cette taxe, qui la collectent.
00:58 Et bien, ceux qui le font, les cabinets qui le font,
01:00 observent une baisse nette des rendez-vous non honorés.
01:02 Bon, écoutez, ça a l'air de marcher, allons-y.
01:04 - Dans la musette du Premier ministre, deux autres mesures, Nicolas.
01:07 Faciliter d'abord l'accès direct aux spécialistes,
01:10 et permettre aussi aux pharmaciens de prescrire des antibiotiques
01:12 contre des maladies courantes, un type cystite ou angine.
01:16 Est-ce que ça fonctionnerait, ça ?
01:17 - Oui, là encore, ce sont des bonnes mesures.
01:19 Mais quel est le problème ? Il y a 57 000 médecins généralistes en France,
01:22 c'est 7 000 de moins qu'il y a 10 ans, alors que la population a augmenté et qu'elle a vieilli.
01:27 Dans certains départements, c'est catastrophique.
01:29 Dans Lyon, par exemple, le nombre de médecins généralistes en cabinet a diminué de 40% en 10 ans.
01:35 Et d'ailleurs, les médecins généralistes, on les comprend,
01:37 sont les premiers à se plaindre de leur rythme de travail
01:40 qui se traduit par une baisse du temps de consultation.
01:43 Toutes les études montrent que la durée moyenne de consultation en France,
01:46 elle est à peine supérieure à 15 minutes.
01:48 Le problème, c'est que des études ont montré que des durées de visite courte
01:52 étaient associées à des diagnostics et à des prescriptions moins précises.
01:56 Alors, pour des pathologies où un test suffit,
01:59 des bandelettes par exemple, c'est le cas des cystites,
02:02 le passage chez le pharmacien, c'est absolument parfait.
02:06 Les femmes qui souffrent d'une cystite sans trouver de médecin,
02:10 souffrent horriblement, sont parfois obligées d'aller aux urgences,
02:13 ce qui est le parcours de soins le plus coûteux.
02:15 Donc oui, permettre aux pharmaciens de prescrire des antibiotiques
02:19 pour ce type de pathologie, on aurait dû le faire bien avant.
02:21 - Vous êtes plutôt favorable à toutes les mesures dont on vient de parler,
02:23 mais les syndicats de médecins, eux, y semblent opposés.
02:26 - Oui, absolument. Il y a beaucoup de syndicats de médecins libéraux en France,
02:30 il y en a six, ils sont très conservateurs.
02:33 Les syndicats de médecins refusaient la vaccination contre la grippe en pharmacie
02:36 qui est un immense succès, ils détestent les plateformes comme Doctolib,
02:39 pour la prise de rendez-vous, parce qu'ils y voient une mise en concurrence des médecins.
02:43 Ces plateformes sont plébiscitées par les Français,
02:45 et demain, je vous parie qu'ils ne voudront pas de l'intelligence artificielle,
02:48 parce qu'ils l'accuseront de dégrader la qualité de la médecine.
02:51 Je vous le dis franchement, j'ai l'impression que c'est parfois plus facile
02:53 de toucher à la retraite des cheminots avec Sudrail,
02:55 que de réformer le système de santé avec nos syndicats de médecins.
02:58 - Merci beaucoup Nicolas Bouze, vous allez vous faire des copains chez les médecins.

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