Mila est l'invitée de BFMTV-RMC ce lundi.
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00:00 Comment on réagit ? Je n'irais pas prétendre avoir plus de colère que n'importe qui, que les parents.
00:09 Je revis forcément comme des flashbacks d'une certaine violence.
00:16 J'ai l'impression que lorsque j'étais au lycée, ça remonte à hier alors que c'était il y a quatre ans.
00:21 Mais bon, ça dépend à quelle échelle j'ai envie de dire.
00:27 C'est la peur ? C'est la colère ?
00:30 Non, c'est la colère. Je n'ai jamais eu peur. J'ai toujours voulu apprendre aux autres à ne pas avoir peur,
00:35 à apprendre qu'il y a une manière de confronter ces individus.
00:40 Au sein des établissements, moi j'ai l'impression qu'on a une véritable police des mœurs dans les lycées.
00:49 Une police des mœurs de la part des autres jeunes ?
00:53 Oui, de la part des élèves qui sont d'ailleurs encouragés souvent par leurs parents vis-à-vis de leur éducation,
00:58 qui se sentent en totale impunité.
01:03 On parle de jeunes mais qui s'encouragent mutuellement.
01:07 En général, c'est vraiment quand on est au sein de ma génération qu'on comprend comment ça se passe.
01:13 C'est déjà des groupes Snapchat de personnes qui se menacent, c'est massif.
01:17 Il y a des trentaines, des cinquantaines de personnes, ça ne s'arrête jamais.
01:21 Je ne sais pas si les parents ferment les yeux ou s'ils n'en ont juste rien à foutre.
01:26 Vous ne vous inquiétez pas, vous parlez avec votre vocabulaire et votre âge aussi, Mila.
01:31 Oui. Ayant été au lycée, je sais pourtant que, je ne dirais pas les professeurs,
01:38 mais les encadrants, les proviseurs sont en général informés de ce qu'il se passe.
01:43 Mais c'est tellement plus facile de mettre ça sous le tapis,
01:46 parce qu'on connaît la violence de ce profil d'agresseur justement.