• il y a 8 mois
Informations sur l'épisode :

Série : 39-45. Les grandes batailles
Saison : 1
Épisode : 10
Titre : Débarquement et Libération
Date de diffusion : 4 février 2018
Chaîne : RMC

Synopsis :

Cet épisode retrace les événements du débarquement de Normandie et de la libération de la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Il explore les préparatifs du débarquement, les combats intenses qui ont suivi et la joie de la libération.

Intervenants :

Jean-Pierre Guéno: Historien
Stéphane Audoin-Rouzeau: Historien
Annette Wieviorka: Historienne
Des témoins de l'époque

Sujets abordés :

Le contexte historique du débarquement de Normandie
La planification et la préparation de l'opération Overlord
Les combats du 6 juin 1944
La libération de la France
L'impact du débarquement sur la suite de la guerre

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Transcription
00:00 Cette série contient des images d'archives de la Seconde Guerre mondiale.
00:05 Toutes sont réelles et parfois choquantes.
00:09 Ce programme s'adresse à un public averti.
00:14 Normandie, France.
00:18 S'étendant sur des centaines de kilomètres, ce magnifique littoral va devenir le théâtre de l'une des batailles les plus dramatiques de l'Histoire.
00:28 Le béton et les armes de l'imposant mur de l'Atlantique forment le dernier rempart entre l'empire continental d'Adolf Hitler et les alliés déterminés à libérer l'Europe.
00:38 Il ne faut pas oublier que le débarquement en France de 1944 était à l'époque la plus grande opération jamais entreprise par l'homme.
00:53 La manche était couverte de bateaux et le capitaine a dit "Les gars, vous entrez dans l'Histoire, c'est le jour J."
01:01 Dans cet épisode, nous révélerons la vie sous l'occupation, le courage de ceux qui y ont résisté et la bataille héroïque pour la liberté qui commença le jour J.
01:13 Revivez cette histoire à travers les images d'actualité, les archives et les témoignages de ceux qui l'ont vécu.
01:23 Bienvenue dans 39-45, Les Grandes Batailles.
01:28 Présentation de la série
01:32 Paris, juin 1940.
01:57 Cela fait presque un an que la guerre a éclaté et les nazis ont conquis l'Europe occidentale à une vitesse stupéfiante.
02:04 Après avoir réussi à capturer la capitale française, Hitler pose devant la tour Eiffel un message glaçant au reste du monde.
02:13 Lorsque survint la défaite de 1940, j'ai vu les nazis arriver.
02:20 Ça a provoqué en moi un sentiment d'indignation et un désir de liberté car je ne voulais pas être envahi par les allemands, je voulais être libre.
02:27 Bien que certains soient déterminés à se battre, le nouveau chef du gouvernement, le maréchal Philippe Pétain, n'en fait pas partie.
02:35 Il est résolu à faire la paix avec l'Allemagne.
02:39 Beaucoup d'officiers français faisaient confiance à Pétain, car c'était une figure extrêmement importante de l'armée française.
02:50 Et un chef militaire aux innombrables victoires lors de la première guerre mondiale.
02:54 Mais les termes de l'armistice sont onéreux et sévères.
03:01 La France est divisée en deux.
03:05 Le nord est placé sous la régie des allemands et le sud devient un état fantoche des nazis gouverné par Pétain depuis la ville de Vichy.
03:17 40 millions de français avaient placé leurs espoirs en Pétain pour mettre fin à la guerre, ramener leur mari et leur père chez eux et y sauver la France.
03:28 Rapidement, ils comprennent que ce grand héros de la première guerre mondiale ne représente peut-être pas leurs intérêts comme ils le pensaient.
03:40 Il devient de plus en plus clair qu'il a rejoint le camp des allemands.
03:46 Et cela dérange beaucoup de gens.
03:48 Pour les français, c'est une capitulation humiliante face à leur ennemi historique.
03:55 Certains refusent d'accepter l'indignité de vivre sous le régime allemand.
03:59 Parmi eux se trouve un jeune général nommé Charles de Gaulle.
04:03 De Gaulle décide de ne pas y prendre part et il quitte la France pour aller à Londres.
04:12 Le 18 juin, de Gaulle s'exprime sur la BBC pour encourager les membres de l'armée française qui pouvaient le rejoindre à persévérer et continuer le combat contre les allemands.
04:24 Le discours de de Gaulle devient un cri de ralliement pour ceux qui se sentent trahis par le maréchal Pétain.
04:35 Et inspire les hommes et les femmes qui plus tard s'uniront pour former la résistance.
04:41 Mon fiancé a été tué au combat. On ne voulait pas des allemands chez nous, on voulait rester français.
04:47 Alors j'ai rejoint la résistance. J'ai commencé à résister en écoutant la BBC.
04:54 Ces civils français deviendront le MAKI et les forces françaises de l'intérieur ou FFI.
05:03 Le 28 juin 1940.
05:05 En Angleterre, de Gaulle est officiellement reconnu comme leader de la France libre.
05:10 Il forme un nouveau gouvernement en exil pour collaborer avec le premier ministre anglais Winston Churchill.
05:16 C'est une relation vitale qui fournira au Royaume-Uni et à ses alliés d'inestimables renseignements depuis la France occupée et la France enceinte.
05:26 Une relation vitale qui fournira au Royaume-Uni et à ses alliés d'inestimables renseignements depuis la France occupée dans les années à venir.
05:33 Vichy, France, 1942.
05:40 La vie devient insupportable sous la répression nazie.
05:45 Tandis que des lois anti-juifs sont votées, la peur et la paranoïa se répandent.
05:53 Mes parents vivaient tous les jours avec la peur au ventre.
05:56 Ils avaient peur d'être dénoncés en tant que juifs.
05:59 Personne n'avait confiance.
06:01 Le régime applique de plus en plus de mesures brutales.
06:05 Durant l'été 1942, quand la police française a commencé à rafler les juifs, ma famille a dû se cacher.
06:12 J'ai vu les voitures de police et les inspecteurs.
06:18 Ils ont emmené toute une famille originaire du Liban.
06:21 La mère, le père, les grands-parents et les enfants.
06:24 Tous embarqués.
06:26 Alors que le régime nazi redouble de cruauté, les actions de la résistance française ne font qu'augmenter.
06:35 En réponse, la milice, une division paramilitaire de Vichy, est créée pour traquer les résistants.
06:45 Ses membres prêtent serment de combattre jusqu'à la mort les juifs, les communistes et ceux loyaux envers Charles de Gaulle.
06:53 Je pense que la milice, comme on l'appelait, la police de Vichy qui combattait la résistance, était extrêmement dangereuse.
07:01 Il ne fallait pas tomber entre leurs mains.
07:03 Ça donnait à la torture et à ce genre de choses.
07:06 C'était des fascistes convaincus.
07:10 Le gouvernement de Vichy devient de plus en plus associé au nazi et à l'occupation.
07:15 En 1943, tout le monde s'accordait à dire que le gouvernement de Vichy devait être renversé.
07:24 Et que la résistance devait débarrasser le territoire des nazis.
07:31 Mais les français qui vivent sous le régime nazi ne sont pas les seuls à vouloir chasser les allemands.
07:39 Téhéran, Iran. Novembre 1943.
07:44 Les leaders alliés Joseph Stalin, Franklin Roosevelt et Winston Churchill se retrouvent pour discuter de l'effort de guerre.
07:53 Stalin veut désespérément ouvrir une seconde ligne de front à l'ouest pour relâcher la pression sur son armée rouge à l'est.
08:01 Churchill et Roosevelt s'accordent à dire qu'il est grand temps de planifier une invasion de la France.
08:06 Il prévoit l'attaque pour l'été 1944.
08:10 Pour préparer le débarquement allié en Europe,
08:17 il est nécessaire de ramener des membres des forces spéciales britanniques
08:22 pour agir contre les allemands dans des régions reculées,
08:26 afin de soutenir et d'assister les troupes du débarquement.
08:34 Des agents de la direction des opérations spéciales, ou SOE,
08:38 sont envoyés en France pour prendre contact avec la résistance et saboter les transports et communications allemands.
08:45 J'ai entraîné des gens partout en Normandie, par petits groupes dans des fermes,
08:54 en leur apprenant comment fabriquer des charges explosives et des bombes,
08:58 comment se servir d'un pistolet, et comment récupérer des renseignements.
09:04 Les hommes et les femmes de la résistance risquent leur vie et celle de leurs proches en luttant contre les allemands.
09:13 J'étais agent de liaison, une messagère.
09:18 Ma maison était un point de déchargement, je recrutais des gens.
09:22 La résistance accueillait tout le monde, des prêtres, des communistes.
09:25 Ce n'était pas de la politique, c'était du patriotisme.
09:28 Avant même 1944, il y avait déjà un véritable système de mouvements et de réseaux dans la résistance,
09:39 certains assumés, la plupart clandestins.
09:44 Ils attendaient des nouvelles de Londres et des alliés à propos du jour J.
09:48 Et ce jour fatidique est sur le point d'arriver.
09:54 Portsmouth, Angleterre. Rintemps 1944.
09:59 Une équipe de commandement menée par le général américain Dwight Eisenhower planifie l'opération Overlord,
10:06 le débarquement en France par les alliés.
10:09 Une force d'invasion d'une taille sans précédent est mobilisée à travers le sud de l'Angleterre.
10:14 1,4 millions de soldats américains arrivent pour renforcer les forces britanniques et canadiennes.
10:21 Dans la course précédant le débarquement, le jour J, l'Angleterre est devenue un camp militaire.
10:27 Il y avait des millions de soldats, des américains, des canadiens et des britanniques,
10:31 dont la plupart n'avaient jamais combattu mais qui s'étaient entraînés pendant des années en attendant que ce jour arrive.
10:37 Les alliés augmentent grandement leurs forces aériennes.
10:41 12 000 avions vont rejoindre une armada de navires pour le débarquement.
10:45 Les usines anglaises tournent en surrégime.
10:51 Et les équipements abondent depuis le continent américain.
10:56 Les civils longs-chormiers travaillent les cranes et les coudes qui ont fait descendre la richesse martiale du monde libre sur le sol de l'Angleterre.
11:02 Ici, Montagne a été la coque, l'Australie la viande, la Pennsylvanie le bois, le cattle de Texas,
11:09 les doigts de la femme dans les fabriques d'avions de la Californie,
11:13 le poids et le muscle des mines canadiennes.
11:19 Cela aurait été impossible de cacher les préparatifs de ce débarquement massif de 1944.
11:25 Trop de gens étaient impliqués entre les Canadiens, les Américains et l'équipement militaire concentré en Grande-Bretagne.
11:33 Les Allemands l'auraient su, alors les alliés ont dû tromper les Allemands.
11:39 On savait de source que les Allemands n'étaient pas des alliés.
11:46 On savait de source sûre que les alliés allaient débarquer à un moment ou à un autre, mais on ne savait pas où.
11:54 Rommel est venu nous voir en personne à plusieurs reprises, et il a insisté à dire que l'invasion surviendrait en Normandie, et qu'on devait rester sur nos gardes.
12:04 Les alliés mettent les grands moyens pour convaincre les Allemands que le débarquement commencera là où la Manche est la plus étroite, dans la région du Pas-de-Calais.
12:15 Les points d'embarquement tout autour du Kent ont été créés pour faire croire aux Allemands qu'on allait prendre le chemin le plus court depuis Douvres.
12:27 Les alliés entreprennent un vaste déploiement militaire sur la côte est de l'Angleterre.
12:34 Mais ce n'est qu'un leurre. Les apparences sont bel et bien trompeuses.
12:42 On pouvait les gonfler en quelques minutes. C'était des véhicules à taille réelle avec des canons.
12:48 On a eu une alerte pour un raid aérien. Un jeune soldat canadien s'est couché à côté d'un de ses chars et le char est tombé sur lui.
12:59 Il a poussé un cri, je n'ai jamais vu un homme s'enfuir aussi vite, à notre grande joie.
13:09 Les alliés ont créé de fausses armées entières sous le commandement du très extravagant général Patton.
13:16 Et quand les Allemands survolaient l'Est Anglis, ils voyaient ces troupes proches du Pas-de-Calais, loin de la Normandie,
13:25 et cela les a convaincus, grâce à ces faux chars d'assaut, que c'est de là que partira l'invasion.
13:34 Les alliés renforcent l'illusion avec de faux signaux et messages radios, tous destinés à faire croire aux Allemands que la cible était Calais.
13:42 Berlin, Allemagne, 1943.
13:49 Hitler ne sait pas exactement où, mais il sait qu'une invasion se prépare.
13:55 Il se tourne vers son fidèle général, Erwin Rommel, pour renforcer les défenses le long du mur de l'Atlantique.
14:03 Les Allemands ont fortifié la France avec le fameux mur de l'Atlantique à partir de 1942,
14:10 Hitler ayant ordonné la construction de 15 000 bunkers.
14:15 Le problème était que les Allemands avaient en tout 5000 km de côte entre le sud de la France et le nord de la Norvège.
14:22 Et ce n'est que lorsque Rommel se rend lui-même en France en 1943 que tout le programme de construction va véritablement accélérer.
14:32 Il y a plus d'Allemands que jamais le long de la côte.
14:36 Ils s'attellent à renforcer le réseau des blocos.
14:40 Ils ont réquisitionné des civils locaux pour accélérer la construction.
14:44 Ils creusent des tranchées et des fossés anti-chars, ils fabriquent des dalles de béton pour les canons partout dans les champs.
14:50 Ils s'attendent à quelque chose.
14:52 Le mur de l'Atlantique était particulièrement fort dans la région.
14:59 Le mur était particulièrement fort dans la région du Pas-de-Calais entre Boulogne et Dunkerque.
15:03 Parce que les Allemands pensaient que l'attaque des Alliés arriverait forcément là.
15:08 Rommel est briefé dans son quartier général français.
15:14 On lui apprend qu'un débarquement doit arriver à Calais, mais qu'une invasion proche est extrêmement peu probable.
15:20 D'autant plus que la météo est mauvaise et que les météorologues allemands ne prévoient pas d'éclaircies.
15:27 Rommel retourne donc en Allemagne pour fêter l'anniversaire de son épouse.
15:30 Il était très important de donner une image aux Allemands qui soit compréhensible, attendue, plausible.
15:40 Et les Allemands ayant cru.
15:42 Maintenant que les Allemands sont dupes, les Alliés sont prêts à lancer l'opération Overlord.
15:56 Mais la météo s'en mêle.
15:57 L'un des aspects les plus importants était d'avoir une météo favorable.
16:01 On ne peut pas débarquer lors d'une tempête.
16:04 Il serait impossible d'arriver sur la plage, de fournir à les troupes en nourriture, en munitions, en carburant, et ainsi de suite.
16:11 Le commandant suprême Dwight Eisenhower a déjà retardé le débarquement d'un jour.
16:16 Maintenant, il risque de rater l'opportunité d'une marée favorable.
16:21 Retarder l'opération d'un mois serait un désastre.
16:25 Les troupes sont donc réduites à une attente anxieuse.
16:28 La veille du jour J, je me souviens avoir vu tous ces navires de transport de chars qui tanguaient dans la mer.
16:36 Les soldats étaient tous malades.
16:40 Et je me suis dit, comment sommes-nous supposés débarquer et nous lancer immédiatement dans l'action ?
16:48 À ce moment-là, on avait peur.
16:54 On attendait, on restait là sans rien faire.
16:57 On était nerveux.
16:59 Tout le monde l'était.
17:00 Personne ne peut dire qu'il n'était pas terrifié.
17:02 Eisenhower demande au météorologue, y aura-t-il une accalmie ?
17:08 Peut-on débarquer demain ?
17:10 Le météorologue a répondu, écoutez, je crois que ça va s'arranger.
17:17 Il ne pouvait pas dire qu'il ferait beau, mais il pensait que ça s'arrangerait.
17:21 Et Eisenhower a dit, très bien, allons-y.
17:24 J'assume la responsabilité si ça tourne mal.
17:26 On était prêts à partir, mais on attendait l'ordre.
17:31 Et tout d'un coup, la pluie s'est arrêtée.
17:35 Et on a reçu l'ordre.
17:36 Go !
17:37 6 juin 1944.
17:50 Quand le jour s'est levé, le 6 juin,
17:53 je me suis retourné et j'ai vu une masse ahurissante de bateaux.
17:58 C'était une opération d'une envergure inimaginable.
18:03 J'ai vu la manche couverte de bateaux.
18:09 Tous orientés dans la même direction.
18:13 Et le capitaine nous a dit, les gars, vous entrez dans l'histoire.
18:16 C'est le jour J.
18:19 Quand la flotte alliée émerge de la brume matinale,
18:23 les défenseurs sont sous le choc.
18:27 Ils ne s'attendaient pas à une telle ampleur.
18:29 Il y a des bateaux à perte de vue sur la manche.
18:32 On aurait dit qu'ils s'étendaient à l'infini.
18:35 On n'attendait pas le débarquement en Normandie,
18:41 car c'était très éloigné de l'Angleterre.
18:43 Et il y avait beaucoup de falaises à surmonter.
18:46 Rommel répétait,
18:48 si les alliés débarquent et qu'on ne peut pas les rejeter à la mer en 24 heures,
18:53 ce sera le début de la fin.
18:56 7000 navires, dont des destroyers et des cuirassés,
19:01 approchent des côtes françaises.
19:03 Les amphibies débarqueront sur 5 plages en Normandie.
19:07 Les troupes britanniques et canadiennes attaqueront 3 plages
19:11 nommées Gold, Juno et Sword.
19:14 Les américains prendront 2 plages plus à l'ouest,
19:17 nommées Omaha et Utah.
19:19 C'était vraiment surprenant.
19:24 Notre destination était très silencieuse.
19:27 Bien sûr, quand on s'est rapprochés, c'était le bruit et la fureur.
19:43 Les navires et les avions alliés bombardent les défenses côtières,
19:46 détruisant les tranchées et les abris des allemands.
19:50 Soudain surgit un flamboiement extraordinaire.
19:55 L'horizon maritime s'illumine comme s'il réfléchissait à un gigantesque incendie sur l'océan.
20:00 Et les coups de tonnerre des canons maritimes.
20:04 On n'avait jamais vu pareil de toute notre vie.
20:09 Les canons des cuirassés, les torpilles et les mitrailleuses
20:12 déchiquetaient la plage.
20:14 Les allemands répliquent et déploient leur propre artillerie.
20:19 L'artillerie allemande a trouvé la bonne portée,
20:24 et les canons de 88 venaient exploser les compartiments de première ligne.
20:28 Ils y ont tué presque tout le monde.
20:33 Notre barrage naval a éclaté les plages ennemies avec des brumes de feu.
20:37 Et à la fin, les plus petites navires sont en eau,
20:40 prêtes à prendre sur leurs cargos d'infanterie.
20:43 C'était une expérience atroce.
20:47 Je pensais que j'allais mourir pendant le transfert vers les petites embarcations.
20:52 Parce que si on ne se chronométrait pas pour descendre de l'échelle,
20:57 on se faisait écraser de partout.
21:01 Et c'était horrible de se dire qu'on allait mourir avant même d'atteindre la plage.
21:05 Cela a dû être incroyablement intense, car ils savaient qu'il s'agissait du grand débarquement
21:11 qui allait libérer l'Europe et gagner la guerre.
21:14 Et c'est ce qu'ils voulaient par-dessus tout,
21:16 pour en finir et retourner à leur vie ordinaire.
21:19 Mais pourtant, ils savaient que ce serait une terrible épreuve à laquelle ils ne survivraient peut-être pas.
21:24 On peut facilement imaginer leur conflit intérieur.
21:27 C'était la chose la plus importante pour eux.
21:30 C'était la chose la plus importante de toute leur vie,
21:32 mais ils risquaient de ne pas survivre jusqu'au bout.
21:35 Et beaucoup n'ont pas survécu.
21:37 J'avais peur.
21:39 Très peur.
21:41 L'inconnu, c'est ce qui provoque la peur.
21:45 On ne savait pas ce qui nous attendait.
21:48 Je pense que tout le monde avait peur, mais il y en avait toujours un parmi nous,
21:53 pour raconter des blagues et faire rire les autres.
21:59 On ne voulait pas laisser tomber les copains.
22:03 Certains ne s'en remettraient pas.
22:06 La peur est une chose indescriptible.
22:10 On tremble un peu, les genoux s'entrechoquent,
22:15 mais il faut quand même y aller.
22:18 Entassés dans les embarcations, les troupes alliées s'apprêtent à prendre les plages d'assaut.
22:23 Ils sont dans ces engins de débarquement, ils sont très vulnérables.
22:27 Ils traversent l'eau avec leur barda, leur munition et leur fusil.
22:32 Ils se font tirer dessus, ils ne peuvent rien faire pour se défendre.
22:37 Ils avancent très lentement vers la plage.
22:40 Ça a dû être terrifiant.
22:42 Tout le monde est nerveux et dès que la rampe s'abaisse, ils se précipitent vers la plage.
22:48 Les mitrailleuses se sont concentrées sur les rampes d'où descendaient les troupes.
22:56 Et les rampes étaient explosées.
22:58 C'était impossible de passer par-dessus les cadavres entassés au pied des rampes.
23:03 On courait sous le feu ennemi, il n'y avait aucune couverture.
23:09 C'était un enfer.
23:11 Les snipers allemands s'y sont mis et c'était des tireurs remarquables.
23:15 Ils pouvaient toucher une pièce de monnaie à 450 mètres.
23:22 Les hommes morts dans l'eau flottaient un peu partout et il fallait grimper dessus pour passer.
23:27 C'était un véritable cauchemar.
23:29 De nombreux navires heurtent des bancs de sable et doivent décharger trop tôt.
23:34 Les chars s'avancent dans des eaux trop profondes.
23:38 Les hommes chargés d'équipements lourds coulent et se noient.
23:42 C'est un véritable carnage qui se déroule.
23:45 Il y avait des débris partout.
23:49 Des chars, des camions, tous explosés, brûlés en morceaux.
23:54 À Omaha Beach, le bombardement n'a pas réussi à détruire les défenses allemandes.
24:00 Et pour les mitrailleurs positionnés sur les hautes falaises, la chasse est ouverte.
24:05 J'avais 12 000 cartouches pour ma mitrailleuse.
24:10 J'ai commencé à tirer à 5 heures du matin et je tirais encore presque 9 heures plus tard.
24:15 Au début, les cadavres étaient à 500 m, puis à 400, puis à 150.
24:20 Il y avait du sang partout et les cris des mourants.
24:23 J'étais le premier à sortir.
24:27 Le prochain à atteindre la plage sans se faire toucher ne fut que le septième.
24:31 Tous les autres ont été touchés.
24:33 Deux furent tués, trois furent blessés.
24:36 C'est dire la chance qu'il fallait avoir.
24:38 Rommel reçoit la surprenante nouvelle.
24:43 Mais il est chez lui en Allemagne à des centaines de kilomètres.
24:46 Lorsqu'Hitler se réveille enfin au Berghof,
24:49 il accueille la nouvelle comme s'il était libéré d'un poids sur ses épaules.
24:53 Mais il demeure convaincu que tout cela n'est qu'une couverture pour la véritable invasion à venir.
24:59 Il était 4 heures du matin et on se dirigeait vers le nord.
25:05 On a reçu l'ordre de s'arrêter
25:09 car le QG n'était pas sûr qu'il s'agisse de la véritable invasion ou juste d'une diversion.
25:15 Sans renfort, l'armée allemande le long de la côte normande est dépassée par le nombre de soldats d'infanterie ennemis.
25:23 Au final, Rommel est sorti perdant.
25:30 Toutes les troupes n'étaient pas concentrées là-bas, elles étaient divisées.
25:34 Et il a fallu du temps pour les redéployer efficacement
25:37 et durant ce temps perdu, les alliés ont réussi à s'installer sur la côte française.
25:42 Tandis que les troupes alliées continuent d'affluer, la véritable ampleur des pertes devient claire.
25:50 Il y avait beaucoup de nos hommes qui tendaient sur la plage.
25:57 Et cette horrible puanteur de mort.
26:01 Je n'avais jamais vu de cadavre de ma vie.
26:06 Et toute la plage en était couverte.
26:09 Ça m'a frappé. Je savais ce qui m'attendait à présent.
26:13 Mais ce n'est que le commencement.
26:16 Les alliés doivent avancer rapidement dans les terres avant que la Wehrmacht ne puisse renforcer le littoral.
26:23 Et Hitler a déjà un plan pour une contre-attaque destinée à renvoyer les alliés dans la mer.
26:31 J'ai été envoyé en France pour l'expédition de la France.
26:35 Je suis allé en Europe pour la libération de l'Europe.
26:39 Je suis allé en Europe pour la libération de l'Europe.
26:42 Je suis allé en Europe pour la libération de l'Europe.
26:45 Je suis allé en Europe pour la libération de l'Europe.
26:48 Je suis allé en Europe pour la libération de l'Europe.
26:51 Je suis allé en Europe pour la libération de l'Europe.
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27:00 Je suis allé en Europe pour la libération de l'Europe.
27:03 Je suis allé en Europe pour la libération de l'Europe.
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27:30 Je suis allé en Europe pour la libération de l'Europe.
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27:36 Je suis allé en Europe pour la libération de l'Europe.
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27:51 Je suis allé en Europe pour la libération de l'Europe.
27:54 Je suis allé en Europe pour la libération de l'Europe.
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28:00 Je suis allé en Europe pour la libération de l'Europe.
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28:06 Je suis allé en Europe pour la libération de l'Europe.
28:09 Je suis allé en Europe pour la libération de l'Europe.
28:12 Je suis allé en Europe pour la libération de l'Europe.
28:15 Je suis allé en Europe pour la libération de l'Europe.
28:18 Nous nous considérons déjà libérés, comme si l'armée allemande avait disparu dans la nuit.
28:23 C'était un moment d'euphorie.
28:25 Pour des millions de personnes en France, la nouvelle ressuscite l'espoir et apporte un regain de combativité.
28:32 Une fois le débarquement annoncé, il y a un appel à l'insurrection nationale,
28:37 pour que le peuple se soulève et rejoigne le travail de la résistance.
28:42 Les nouvelles du mouvement de résistance arrivent en ville de temps en temps.
28:46 Mais pour des raisons évidentes, les images sont rares.
28:49 C'est pourquoi cette scène est d'un intérêt particulier.
28:52 Elle montre le havoc causé à Grenoble,
28:54 quand le parc artillérien allemand, avec 150 tonnes d'explosifs et une grande masse d'ordonnances,
28:59 a été explosé par les patriotes français.
29:01 Les alliés ont dû créer les conditions favorables au débarquement,
29:06 et cela a impliqué de frapper les Allemands au cœur à travers toute la France centrale,
29:12 afin qu'ils ne soient plus capables de répondre immédiatement et de renvoyer les envahisseurs dans la mer.
29:19 La résistance amène le combat directement jusqu'aux divisions allemandes en route pour la Normandie.
29:26 La seconde division SS Panzer, connue sous le nom de Das Reich,
29:31 une des divisions blindées d'élite de Hitler, est l'une des principales cibles de la résistance.
29:38 Je tendais des embuscades, je faisais exploser des ponts sur le trajet de la Das Reich,
29:44 et j'en faisais exploser jusqu'à 7 par jour.
29:48 C'était des journées très intenses.
29:50 La Das Reich est constamment prise en embuscade par les combattants de la résistance.
29:56 Pendant ce temps, l'élite britannique du service spécial aérien, les SAS,
30:01 attaque d'autres divisions Panzer en France.
30:06 Les groupes des SAS en uniforme ont été parachutés avec les Jeeps.
30:11 Et au cours de cette opération, ils roulaient à travers la France en détruisant ouvertement
30:20 les lignes de chemin de fer allemande,
30:23 et en empêchant les Allemands de répliquer une fois l'invasion en marche.
30:29 La division Das Reich est lourdement retardée.
30:33 Un trajet de trois jours de marche jusqu'en Normandie leur prend deux semaines.
30:37 Arrivé sur place, les troupes sont épuisées et réduites.
30:42 Tout ceci donne aux forces alliées l'avantage nécessaire sur la côte normande.
30:47 Normandie, 12 juin 1944.
30:55 Cinq têtes de pont sont consolidées en un seul front.
31:01 Les alliés continuent d'avancer vers le point stratégique qu'est la ville de Caen.
31:05 Mais ils font face à une résistance allemande féroce sur un terrain parfaitement adapté à la défense.
31:11 Il y avait des haies autour de chaque ferme.
31:15 Elles montaient jusqu'à 2,50 mètres de haut.
31:17 Donc, pour avancer, il fallait passer par-dessus une haie, puis avancer jusqu'à la suivante.
31:22 Les Allemands creusaient des trous derrière les champs, et quand on arrivait, ils nous saluaient à leur manière.
31:29 L'infanterie est obligée de creuser des tranchées pour se protéger.
31:33 Ce qui se passe en Normandie est une bataille d'usure comme lors de la Première Guerre mondiale.
31:38 60% de l'infanterie britannique présente y a succombé, soit autant que lors de toutes les batailles de la Première Guerre mondiale.
31:46 Ils ont avancé à travers la campagne, lourdement défendus entre les berges et les fossés,
31:51 contre un ennemi très endurci et très déterminé.
31:56 On était assis dans ces tranchées matin, midi et soir, à recevoir des mortiers et des obus.
32:02 Et tous les jours, on entendait que quelqu'un était tombé, qu'il avait été tué.
32:08 Tout le temps où on est resté dans la région, on vivait toujours avec la peur de se faire soudainement tuer.
32:14 La tension était énorme.
32:16 Comme l'armée allemande s'est fait défendre, les Allemands ont été touchés.
32:24 Comme l'armée allemande s'est retranchée dans la ville de Caen,
32:27 le général Montgomery a recours aux forces aériennes pour sortir de l'impasse.
32:32 Il y avait 450 bombardiers lourds à 22h ce soir-là.
32:37 Il faisait encore clair et on avait une vue imprenable.
32:40 C'était incroyable.
32:42 Deux mois après le débarquement, les soldats alliés occupent finalement la ville.
32:49 Mais tout le monde n'est pas ravi de les voir.
32:53 Forcément, ça a été la joie.
32:55 Je me rappelle bien, il est arrivé tout seul, il y en avait un homme tout seul.
33:00 Et il y avait une personne qui avait tout perdu dans les bombardements.
33:03 Quand elle l'a vu, elle n'a pas bien accueilli.
33:07 Pour elle, plutôt, c'était de sa faute à lui si elle avait tout perdu dans le bombardement de la ville.
33:15 Le bombardement provoque une destruction colossale.
33:20 Nous décidâmes de chercher refuge à l'hôpital Saint-Louis.
33:24 Et en allant pour reprendre du nécessaire, nous avons constaté la destruction de notre maison,
33:32 ainsi que la boulangerie Longuet.
33:34 La trésorerie générale située rue des Chanoines, où mes parents habitaient,
33:39 était détruite ainsi qu'une grande partie des maisons vers la place Saint-Gilles.
33:43 Pour ne rien arranger à leur colère, les Allemands s'étaient déjà repliés.
33:49 Le bombardement de Caen laisse un souvenir très mitigé.
33:53 Les habitants estiment que ce bombardement n'était aucunement nécessaire à cette occasion.
33:59 Certains le considèrent même comme un crime de guerre.
34:04 Les Alliés ont gagné la bataille de la Normandie, et le peuple est en fête.
34:10 Mais l'occupation alliée n'est pas sans problème.
34:16 L'arrivée des Alliés en Normandie, la réalité des troupes américaines
34:20 qui cohabitent avec les populations civiles françaises,
34:23 n'était pas exactement comme on pourrait l'imaginer.
34:26 Au début, ils ont été accueillis par des foules en joie, qui étaient heureuses d'être libérées.
34:33 Mais pour certains Français, la présence des Américains devint assez oppressante.
34:42 Certains des soldats américains allaient voir les femmes françaises pour des relations sexuelles.
34:47 Certaines d'entre elles étaient consentantes, mais de nombreuses femmes l'étaient beaucoup moins.
34:53 Le plus grand choc fut la découverte de leur mœur sexuelle débridée, et de façon brutale.
35:00 Il y eut des viols et des agressions.
35:03 Comme les troupes d'assaut étaient stationnées un peu partout,
35:06 il était imprudent pour une femme de sortir toute seule.
35:10 L'occupation nazie vit ses dernières heures.
35:13 Mais la France devient à nouveau une zone de guerre.
35:17 La loi et l'ordre s'effondrent, tandis que quatre ans de colère refoulée et de méfiance éclatent.
35:23 Les résistants ont vécu aux côtés des collaborateurs.
35:27 Maintenant, ils cherchent à régler de vieux comptes.
35:30 La population s'est retournée contre elle-même, en cherchant ceux à blâmer et à accuser.
35:38 Ceux qui avaient choisi le mauvais camp.
35:40 Nombreux parmi ceux qui avaient peut-être eux-mêmes quelque chose à cacher se sont mis à dénoncer les fautifs.
35:47 Et parmi ceux qui furent exclus de la population, se trouvaient de nombreuses femmes qui avaient pu passer du temps avec les Allemands,
35:55 ou eu des relations avec eux.
35:57 Et ces femmes furent emmenées sur les places publiques,
36:05 ayant leur rasé le crâne.
36:08 Parfois, on leur peignait des croix gammées sur le corps.
36:12 Et elles étaient parfois battues, voire violées,
36:16 pour montrer à la population que ceux qui avaient collaboré devaient payer.
36:22 Il y avait une foule qui les insultait pendant qu'on leur rasait la tête.
36:29 Mais au moment de toutes ces représailles contre ces femmes,
36:33 on pouvait se demander si tous ces gens qui hurlaient n'avaient pas eux aussi collaboré.
36:38 Qui étaient ceux qui avaient choisi le camp des Allemands ?
36:43 Qui s'était rendu coupable d'avoir été du mauvais côté ?
36:48 Certains des jeunes combattants maquisards et des FFI
36:54 se retrouvent dans une position de pouvoir
36:57 et traquent les criminels.
37:01 Et très vite, on assiste à ce qu'on appelle l'épuration,
37:05 avec des purges sauvages, où la population a pris le contrôle.
37:10 Nous avons appris qu'un gentil homme juif que ma mère connaissait
37:16 était en réalité un collaborateur.
37:18 Et durant l'épuration, suivant la libération,
37:20 des membres de la résistance nous forçaient à creuser sa propre tombe avant de le tuer.
37:24 Sa femme et ses enfants ont été déportés et ne sont jamais revenus.
37:29 En l'absence de gouvernement et d'autorité,
37:32 le peuple se charge d'appliquer sa propre loi.
37:35 Les collaborateurs sont condamnés sans procès.
37:38 Des exécutions sommaires sont menées dans tout le pays.
37:41 Si l'ordre n'est pas vite rétabli, la France risque de basculer dans la guerre civile.
37:56 Alors que les armées alliées avancent vers la capitale,
37:59 la police se met en grève.
38:01 Les FFI installent leur quartier général dans les égouts,
38:05 et des affiches apparaissent partout dans la ville pour appeler à une insurrection populaire.
38:10 À Paris, on élaborait des plans pour savoir comment faire
38:14 pour que la ville soit libérée par des Français et non par les alliés.
38:18 Et tandis que les alliés s'approchaient, la résistance a pris sa décision.
38:24 La Gestapo fuit Paris,
38:26 tandis que des barricades évoquant la Révolution française apparaissent partout en ville.
38:31 La police forme une unité de combat, et les Parisiens prennent les armes.
38:36 Comme on savait que les troupes anglaises et américaines arrivaient près de Paris,
38:41 notre ami avait caché des armes dans sa maison, sous son plancher.
38:45 Il nous a montré toutes les mitraillettes qu'il avait pu obtenir.
38:49 Paris, sur la surface, était évidemment toujours fermement gardé par la Bosch.
38:53 Puis, comme l'heure de la guerre approchait, les rues se sont éteintes et le silence a été élevé.
39:00 Le bruit avant la tempête.
39:03 Puis la tempête a brûlé.
39:05 Et enfin, avant l'arrivée de l'aide de l'extérieur,
39:09 les gens de la ville se sont réunis pour éliminer cette humiliation.
39:13 Les résistants attaquent ouvertement des unités allemandes,
39:17 et des combats éclatent dans les rues de la ville.
39:20 Les armées alliées demeurent introuvables.
39:23 Mais déjà, la bataille pour Paris commence.
39:26 Eisenhower veut contourner Paris pour maintenir la pression sur la retraite allemande.
39:33 Mais de Gaulle prend les choses en main.
39:39 Il ordonne aux divisions françaises d'entrer directement dans la capitale.
39:44 Eisenhower est contraint d'envoyer des unités en renfort.
39:47 En réponse, Adolf Hitler trahit son amour de toujours pour l'architecture française.
39:53 Dans un esprit de vengeance, Hitler exige que la ville de Paris soit détruite.
40:00 Il ne voulait pas laisser Paris intacte aux Français.
40:08 Mais le commandant d'Hitler à Paris désobéit à l'ordre et se retire.
40:12 Tandis que de Gaulle et les alliés avancent à la périphérie de Paris,
40:16 ils sont accueillis par des cris de joie et d'euphorie.
40:19 Les rues étaient noires de monde,
40:23 qui applaudissaient et vous couvraient de toutes sortes de choses.
40:27 C'était l'histoire qui s'écrivait en grand.
40:31 Mais en approchant du cœur de la ville,
40:35 il est évident que la bataille de Paris n'est pas encore terminée.
40:39 C'était assez bizarre dans cette atmosphère de fête,
40:46 d'entendre une mitrailleuse tirée et de voir les places se vider.
40:50 Les gens aux fenêtres de leur petite maison détalaient parce que les combats continuaient.
40:55 Des poches de résistance allemande demeurent.
40:59 Quelques snipers allemands décident de rester et de se battre jusqu'au dernier souffle.
41:05 Mais la résistance française a déjà pris le contrôle de la quasi-totalité de la ville.
41:09 L'issue du combat est évidente
41:12 et les Parisiens se dépêchent de montrer leur allégeance à leurs libérateurs.
41:16 Tout le monde est sorti, on a salué et on a crié.
41:21 On était tellement contents.
41:23 On a passé la journée avec les troupes de passage.
41:26 Et bien sûr, certains qui avaient collaboré sont venus les saluer.
41:32 Quand j'ai vu un avocat très connu crier dans la rue,
41:35 je me suis souvenu qu'il avait dit "on va balancer les anglais à la mer,
41:40 ils ne viendront jamais dans notre pays, on va les renvoyer".
41:44 Alors quand je l'ai vu saluer les anglais, je leur ai dit "ils voulaient vous renvoyer à la mer,
41:50 c'était un collabo".
41:52 Mais les accusations déferlent rapidement.
41:59 Certains collaborateurs cherchant désespérément à se couvrir dénoncent les autres.
42:03 Il y a des purges sommaires dans toute la ville.
42:06 De Gaulle toutefois prend le contrôle.
42:09 Il instaure un gouvernement et des tribunaux provisoires
42:12 pour amener les collaborateurs devant la justice.
42:14 Les purges populaires sont remplacées par des purges légales.
42:18 Des exécutions sont organisées.
42:21 Le maréchal Pétain est épargné, mais banni à perpétuité sur une île au large des côtes françaises.
42:27 Le débarquement marque le début de la fin pour la conquête d'Hitler.
42:35 L'armée allemande se retire en direction de sa patrie qu'elle défendra coûte que coûte.
42:41 Alors que les alliés se rapprochent de Berlin,
42:45 ils voient de leurs propres yeux la véritable horreur du régime nazi.
42:49 L'armée rouge, enragée par ses visions atroces, s'emploie à une vengeance sanglante.
42:56 La chute d'Hitler est inévitable,
42:58 mais la victoire ne sera totale que lorsque Berlin ne sera qu'un tas de ruines et baignera dans le sang.
43:05 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
43:08 [Musique]

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