• il y a 8 mois
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00 - Bonsoir à tous, 19h01, Marc Menand depuis qu'il a acheté sa nouvelle voiture, on ne le tient plus.
00:07 Vous vous la racontez, mais attention, vous roulez très vite, j'ai averti.
00:11 - Ah ça y est, vous êtes dans la mode, ni roule trop vite.
00:16 - Vous la racontez, il a acheté une voiture, ça y est, vous roulez trop vite. Il faut le dire aux téléspectateurs.
00:22 #facealinfo - 24h du Mans, 13ème.
00:25 - Calmez-vous, calmez-vous. 19h00, Simon Guilain pour les infos.
00:30 Bonsoir Simon. - Bonsoir Christine et bonsoir à tous.
00:32 L'acteur Alain Delon, placé sous curatel renforcé, une décision prise par le juge des tutelles de Montargier aujourd'hui.
00:39 Placé sous sauvegarde de justice depuis le 25 janvier pour des raisons de santé, le tribunal de Montargier a donc renforcé les mesures de protection à l'égard de l'acteur âgé aujourd'hui de 88 ans.
00:49 Emmanuel Macron dénonce des propos menaçants de la Russie après l'entretien téléphonique entre Sébastien Lecornu et son homologue russe Sergei Shoigu.
00:56 Dans un compte-rendu, Moscou a dit espérer que les services secrets français ne soient pas impliqués dans cet attentat qui a fait 144 morts le 22 mars dernier.
01:05 Et puis la qualité sanitaire des eaux du groupe Nestlé n'est, je cite, "pas garantie". Dans une note de l'Anceste transmise au gouvernement, des experts évoquent un niveau de confiance insuffisant pour assurer donc la qualité sanitaire de ces produits, Christine.
01:18 Merci, Simon Guilain. Et au sommaire ce soir, elle a osé s'habiller à l'européenne. Elle est insultée, frappée, tabassée, fracassée. Samara, 14 ans, est sortie du coma aujourd'hui.
01:34 Manque d'autorité, manque de punition dissuasive au collège, échec de la lutte contre le harcèlement à l'éducation nationale, antrisme islamiste dans les collèges, impuissance de l'État à faire respecter la loi,
01:46 complicité de certains médias qui taisent une partie des faits. Cette affaire de Montpellier ne symbolise-t-elle pas à elle seule la crise à tous les étages ? L'édito de Mathieu Bocoté.
01:57 Le pays est-il gouverné ? Le pays est-il gouvernable ? La dissolution plane sur le gouvernement de Gabriel Attal. Pression, motion, dissolution.
02:06 C'est LR qui a la carte en main et qui tient à la jouer. Objectif, faire tomber le gouvernement à cause de la forte croissance de la dette. Est-ce réellement possible ? Si dit solution, quelles conséquences ?
02:17 Les députés se préparent à cette éventuelle secousse. LR peut-il faire basculer le gouvernement ? L'analyse de Guillaume Bigot.
02:26 Quentin Bataillon assume son passage à TPMP. Si Quotidien l'invite, il s'y rendra aussi, précise-t-il. Le désormais célèbre président de la commission d'enquête sur les chaînes de la TNT persiste sur ses critiques envers Yann Barthez, qu'il trouve arrogant.
02:44 Hier, tout s'appelait à la démission de ce député pour être allé sur C8. Certains ont même déclaré qu'il a alimenté, je cite, "la machine à haine".
02:52 Et pour un élu de la nation, c'est très grave. D'un côté donc, la démission pour Quentin Bataillon et l'acceptation pour Aurélien Saint-Aul, qui a soigné sa stature de grand inquisiteur lors des auditions. Le regard de Marc Menon.
03:08 Il a 25 rapports de police. Il frappe un policier alors qu'il est ivre. Le maire de la ville demande son expulsion des logements sociaux. Cela se passe à Franconville. Alors que les Français les plus modestes n'ont quasiment plus accès aux logements sociaux, faut-il y expulser les délinquants, y déloger ceux qui ne le méritent pas ?
03:28 En quoi ce système de logements sociaux concentre-t-il les problèmes de violence, de délinquance, voire de criminalité ? Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:38 Et puis l'Arabie Saoudite choisit pour présider la commission pour les droits des femmes à l'ONU. Voilà qui est étonnant. Au vu des conditions de vie des femmes saoudiennes malgré les récentes réformes du pays, est-ce un signe d'inversion de valeur de notre temps ?
03:52 Est-ce que l'ONU n'est en réalité que ce machin comme le déclarait le président de Gaulle en 1966 ? Ou bien veut-on nous imposer un modèle ? L'édition de Mathieu Boccotti. Euh l'édito.
04:04 Allez c'est parti avec les mousquetaires.
04:20 J'ai parlé de machin, on n'arrête plus Mark Menon.
04:22 Oh je vous en prie.
04:24 Je vous en prie, un peu de tenue.
04:25 Bah on va à l'ONU.
04:26 Mathieu Boccotti c'est votre édition là ce soir.
04:28 Oui mais je suis grand.
04:30 Vous êtes merveilleusement bien habillé. Vous allez en mariage ou bien ?
04:34 D'aucune manière.
04:35 Vous êtes toujours comme ça ?
04:36 J'essaie d'être à peu près toujours comme ça mais ça ne fonctionne pas toujours.
04:38 Je vous invite à dîner.
04:39 Oh oui avec plaisir. Mangeons.
04:41 C'est la solidarité du Bleu Marine.
04:43 Ça va, vous êtes beau.
04:46 Je suis un peu le Marine mais bon.
04:48 Ah oui c'est revenu.
04:50 Ah non c'est avec moi là.
04:51 Je vous aime aussi mon Guillaume.
04:52 Ah Charlotte, Mark Prince.
04:53 J'ai compris.
04:54 #Faceàunadoscesoir.
04:56 Tout le monde a un petit mot gentil, moi on me dénonce mais c'est tout.
04:58 D'accord, je ne viendrai pas la semaine prochaine.
05:00 T'as une cravate le mari aussi.
05:01 Ouais non, en plus c'est vrai il ne sera pas là la semaine prochaine Mark Menon, il va s'occuper de son auto.
05:06 Voilà, on commence.
05:08 Merci à tous en tout cas d'être là.
05:11 Là on va commencer quand même par cette histoire tragique Mathieu Boccotti.
05:15 Tragique et peut-être aussi une histoire banale, celle de Samara.
05:18 Cette collégienne de Montpellier harcelée selon sa mère parce qu'elle s'habillait à l'européenne,
05:24 parce qu'elle ne se voilait pas.
05:26 Harcelée et agressée, ajoutons-l'on.
05:29 On a même craint un instant pour sa vie et son établissement n'a pas su la protéger.
05:34 Qu'est-ce que cette histoire nous dit sur notre France d'aujourd'hui ?
05:39 Alors c'est une histoire qui nous est livrée par le témoignage de la mère en bonne partie.
05:43 Et la mère a dit des choses avec une clarté.
05:46 Alors, on y va à partir des données que nous avons aujourd'hui.
05:48 Si le dossier évolue, on y reviendra.
05:50 Mais à partir des données que nous avons aujourd'hui dans le témoignage de la mère,
05:53 il y a un aveu, il y a une affirmation qui résume toutes les tensions liées à l'intégration.
05:59 Toutes les tensions liées au choc des cultures, au choc entre l'islam et l'Europe,
06:03 entre un certain islamisme qui s'est emparé de l'islam, le rapport au voile,
06:07 la part inavouée des tensions sociales souvent, c'est-à-dire le rapport entre culture et sexualité.
06:12 Tout ça mis ensemble par cette phrase de la mère.
06:16 Elle a été en gros harcelée, agressée, tout ça, parce qu'elle s'habillait à l'européenne.
06:21 Alors, c'est une phrase qui m'a tourné en tête toute la journée,
06:24 et je pense que c'est notre cas à tous, parce que cette formule en dit énormément
06:28 sur ce que veut dire le contrôle social communautariste.
06:32 Sur ce que veut dire un système de coercition culturelle qui n'est pas public,
06:38 mais qui n'en est pas moins politique et qui force les gens d'une communauté, entre guillemets,
06:42 à se conformer à certains comportements, à certaines tenues, à certaines pratiques,
06:48 sans quoi ils sont jugés traîtres à la communauté, et ils sont donc désignés à la persécution.
06:54 Cette jeune Samara, pour ce qu'on en sait pour l'instant, je le dirais d'une formule assez simple,
06:58 elle a été victime de persécution communautaire.
07:01 C'est-à-dire que dans sa communauté, je ne dis pas l'ensemble de la communauté, on s'entend,
07:04 mais des gens qui se prennent pour des gardiens de la communauté, on dit « tu viens de trahir,
07:10 donc on va te sanctionner, on va te sanctionner de quelle manière ? En allant jusqu'au cou. »
07:15 La formule est forte « à l'européenne », ce qui fait référence à la culture française,
07:20 et un des marqueurs de cela, c'est la liberté féminine. C'est important ça.
07:26 On oublie à quel point la question de l'émancipation féminine,
07:29 ce n'est pas une question théoriquement lointaine, c'est une question concrète au jour le jour.
07:34 Le droit de se vêtir comme on le souhaite, le droit de désirer, le droit d'être désiré,
07:39 le droit d'entrer en relation avec des gens, le droit de faire ce qu'on veut de ses cheveux,
07:42 le droit de se présenter à l'école dans la tenue que l'on souhaite,
07:46 sans avoir immédiatement des gens sur le mode du rappel à l'ordre communautariste.
07:50 Alors qu'est-ce qu'on voit ici ? Il y a des injonctions vestimentaires.
07:52 Injonctions vestimentaires, donc le voile, le port du voile.
07:56 On comprend, on nous dit souvent que le voile c'est l'expression d'une préférence spirituelle,
08:01 certaines le portent, d'autres ne le portent pas.
08:03 On vient de voir, avec l'histoire de Samara qui est une histoire terrible,
08:06 que ce n'est pas vrai que certaines le portent, d'autres ne le portent pas.
08:09 Quand la pression sociale, quand la pression culturelle,
08:13 quand la pression démographique est telle dans un quartier,
08:17 eh bien si vous ne voulez pas porter le voile, vous ne pouvez pas ne pas porter le voile.
08:22 Vous êtes obligés de porter le voile, sans quoi vous allez connaître des sanctions communautaristes.
08:27 Et là, je reviens sur cette idée de sanctions.
08:29 Qu'est-ce qu'une notion de sanctions communautaristes en sociologie ?
08:32 En fait, c'est une idée qu'on retrouve,
08:34 si vous avez un groupe, et là le groupe ne tolère pas qu'on s'en éloigne,
08:37 surtout si ce groupe, avec ceux qui prétendent le garder, qui prétendent l'incarner,
08:41 fixe des repères qui permettent de savoir qui en est et qui n'en est pas.
08:45 En France, ce que l'on constate aujourd'hui, c'est qu'une jeune femme,
08:48 en certains quartiers, qui décide de retirer le voile,
08:52 est considérée dès lors comme quelqu'un qui renie sa communauté.
08:56 Et on entend bien « à l'européenne », pas « à la chrétienne »,
08:59 parce que c'est important de le dire, même si les deux termes pour certains pourraient s'interpénétrer.
09:04 Elle dit « à l'européenne ».
09:05 Donc ce qu'on condamne, celle qui l'attaque parce qu'elle s'est baissée,
09:09 c'est parce qu'elle s'adhère à une civilisation et une culture,
09:13 pas seulement une question de religion ici, de civilisation et de culture.
09:16 Elle a voulu indiquer qu'elle appartenait au monde européen.
09:18 Qu'est-ce qu'elle fait? Elle s'habille à l'européenne.
09:20 C'est beaucoup plus fort que je ne sais quelle valeur lointaine des incarnés
09:23 auxquels on devrait se convertir.
09:25 J'ajoute qu'on la traitait, bon, il y a le couffard, le terme est là,
09:28 il y a aussi soupçons sur le mode « pute » et « salope », pardonnez les termes, qui circulaient.
09:33 Alors qu'est-ce qu'on entend par là? C'est important.
09:35 Autrement dit, on associe la liberté à l'européenne à une liberté sexuelle
09:39 que l'on traite immédiatement comme une liberté de dégénérer.
09:43 Si tu décides de vivre à l'européenne, c'est qu'en tant que telle, tu es une pute.
09:47 Si tu es à l'européenne, tu t'inscris dans le registre de la disponibilité sexuelle
09:52 et dès lors, on est en droit de te sanctionner parce que tu ne respectes même pas
09:56 les usages du groupe qui considère que les femmes doivent ainsi se tenir
09:59 et ne pas se comporter autrement.
10:02 Qu'est-ce qu'on peut voir à travers cela? Autrement dit, l'Europe, c'est la civilisation de la mauvaise vie.
10:06 S'habiller à l'européenne, c'est un mode dégradé.
10:09 S'habiller à la pas européenne, ce serait mieux.
10:11 J'aimerais faire remarquer aux jeunes qui lui reprochaient cela qu'on est en Europe.
10:15 Si les gens ne veulent pas vivre avec des gens qui s'habillent à l'européenne,
10:19 les moyens de transport en notre époque sont très nombreux pour être capables
10:22 de fuir cette civilisation atroce où en Europe, on s'habille en européen.
10:26 Il y a moyen de s'enfuir si on trouve cela absolument insupportable.
10:30 Une femme en cheveux, une femme qui se monte les bras,
10:34 une femme qui ose d'une manière ou de l'autre sourire à un autre homme,
10:37 je trouve cela intolérable.
10:38 Cher ami, il n'y a pas de mur de Berlin.
10:40 Vous êtes tout à fait en droit de trouver un pays désirable et formidable,
10:43 par exemple l'Arabie saoudite, où vous pourrez vivre véritablement
10:46 sous le signe du droit des femmes tel que vous l'entendez.
10:48 J'annonce la prochaine chronique.
10:50 Une autre chose qui me semble importante...
10:52 - Certains sont partis et sont revenus.
10:54 - Très juste.
10:56 Qu'est-ce qu'on voit ici?
10:58 La sanction, de quoi s'agit-il?
10:59 Il s'agit de ce qu'on pourrait appeler un crime d'honneur.
11:01 C'est un crime d'honneur qui n'a pas été jusqu'au bout de lui-même.
11:03 Elle n'a pas été tuée, Dieu merci.
11:06 Elle n'a pas été assassinée,
11:08 mais les rouées de coups,
11:10 enfin ce qu'elle a subi,
11:12 ça aurait pu mal finir.
11:14 Parce que c'est un homme, il finit,
11:15 ça ne veut pas dire que ça n'aurait pas pu mal finir.
11:17 Je me permets de faire un lien
11:19 avec des événements nombreux qui se passent dans nos pays
11:22 et qui s'inscrivent dans cette logique du crime d'honneur.
11:24 Qu'est-ce que c'est le crime d'honneur?
11:26 C'est ton comportement déshonore notre communauté
11:29 et dès lors, tu dois payer.
11:31 Je note sur le distance passant que la mère elle-même me dit
11:33 « Nous, on est de la communauté, on est musulmans, on est de ça. »
11:37 Elle a l'impression d'être rejetée, c'est important ça.
11:39 Quand je dis crime d'honneur, qu'est-ce que ça veut dire?
11:41 C'est-à-dire qu'on considère que quelqu'un nous déshonore
11:43 et dès lors, on doit en finir avec cette personne
11:45 parce qu'elle est finalement le mauvais état,
11:47 c'est un mauvais ambassadeur pour les nôtres.
11:49 On l'a vu en Suède tout récemment, c'était beaucoup plus loin,
11:52 une jeune femme est morte parce qu'il y avait un Somalien,
11:55 le mémoire, qui était en Suède,
11:57 qui est en couple à ce moment-là avec une jeune thaïe.
11:59 Et la mère dit, je crois que c'est la mère,
12:02 je ne veux pas que tu sois en couple avec une blanche.
12:04 Je devine qu'il n'y a pas d'amalgame, mais quoi qu'il en soit.
12:07 Et la jeune fille est passée. Crime d'honneur.
12:09 Donc ça, ça existe, le crime d'honneur.
12:11 On en a vu au Canada, on en a vu en Grande-Bretagne,
12:13 on en a vu un peu partout, cette sanction.
12:15 Et j'ajoute aussi, peut-être que c'est un autre registre,
12:17 mais je pense que je dois faire le lien,
12:19 le lien aussi entre Occident et disponibilité sexuelle,
12:22 Occident et désir malsain, tenue à l'européenne
12:26 et droit de s'approprier le corps des femmes,
12:28 on le voit notamment dans des histoires récentes,
12:31 encore une fois, Cologne, combien de fois doit-on l'évoquer?
12:33 Elles se promenaient librement dans la rue,
12:35 elles étaient donc disponibles pour qui les voulait.
12:37 Telle force dans Grande-Bretagne, cette mafia qui s'était emparée
12:40 de jeunes femmes "blanches" de la classe ouvrière,
12:43 qui était offerte aux gens d'une certaine communauté
12:45 qui voulait les consommer à la manière de trophées de guerre
12:47 et de trophées de chasse.
12:48 Donc qu'est-ce qu'on voit envers ça?
12:50 Sexualité, culture, liberté, féminité,
12:53 tous ces éléments mis ensemble, ce sont les ingrédients,
12:56 j'appellerais ça du choc de civilisation au quotidien.
12:58 - Et toujours les femmes, les femmes, les femmes,
13:01 premières victimes. - Oui.
13:02 - Le véritable enjeu, Mathieu Bocoté,
13:04 ne se trouve-t-il pas ici, dans l'incapacité
13:07 de l'établissement scolaire de protéger la jeune Samara?
13:10 - Vous avez absolument raison, et c'est la part tragique.
13:13 La mère, la mère, voyez ce qui s'en venait.
13:15 La mère appelait à l'aide l'établissement scolaire.
13:17 Elle disait, ça va mal se passer pour elle.
13:19 Elle savait... Imaginez le sentiment d'un parent
13:21 qui sait ce qui va arriver à son fils,
13:23 ou à sa fille, qui cherche à prendre les moyens
13:26 pour que ça n'arrive pas, et ça arrive néanmoins.
13:29 C'est atroce! Qu'est-ce qu'on voit à travers ça?
13:31 Et moi, je peux pas m'empêcher de faire un peu de sociologie là-dessus.
13:34 C'est que l'école a fait ce qu'elle "pouvait",
13:36 mais elle ne pouvait pas tant que ça,
13:38 parce que l'école, l'établissement,
13:40 c'est un établissement scolaire
13:41 implanté dans un territoire culturellement étranger.
13:43 C'est aussi bête que ça.
13:44 C'est-à-dire, ce qu'on voit, ce qui nous est décrit,
13:47 c'est que, bien nécessairement,
13:48 les règles de l'école républicaine
13:50 ne s'appliquent pas à la sortie de l'établissement.
13:54 À la sortie de l'établissement, c'est la règle communautariste
13:57 dont j'ai parlé qui s'applique.
13:58 Et dès lors, la capacité qu'a le système républicain
14:03 à imposer ces règles à l'extérieur des classes,
14:06 du périmètre de l'école, est assez limitée.
14:08 Qu'est-ce que ça veut dire?
14:09 C'est que sur ce territoire,
14:10 ce n'est plus la culture française qui domine.
14:12 Sur ce territoire,
14:13 ce ne sont plus les mœurs françaises qui dominent.
14:15 Et sur ce territoire, une autorité nouvelle est apparue.
14:17 Une autorité, je l'ai dit, communautariste,
14:19 politique sans être publique,
14:20 et qui se donne le droit de sanctionner
14:22 ceux qui ne la respectent pas.
14:23 Alors, vous aurez beau créer ensuite,
14:25 j'entendais Mme Biroubet,
14:26 qui naturellement est touchée comme nous tous par ça,
14:28 on veut lancer des brigades,
14:30 des brigades d'intervention scolaire.
14:32 Je ne me rappelle pas comment on les nomme.
14:33 - Mission Flash.
14:34 - Oui, Mission Flash, brigade d'intervention scolaire.
14:36 Bon, puis vous pouvez inventer tous les termes qu'il souhaite.
14:38 Sur le fond des choses,
14:39 le parti brigadiste ne peut pas faire grand-chose
14:42 devant un changement culturel et démographique
14:44 qui transforme complètement une situation.
14:46 Donc, c'est pour ça qu'il y a un côté, quelque peu,
14:48 on a l'impression d'être devant une force immense
14:51 qui nous écrase.
14:52 Pourquoi?
14:53 Mais parce que cette école, c'est un territoire assiégé,
14:56 en fait, c'est une citadelle assiégée dans un territoire
14:59 où manifestement, les codes qu'elle porterait,
15:01 les valeurs qu'elle porterait, qu'elle porte,
15:03 ne sont plus les bienvenus.
15:05 Et je me permets d'insister,
15:06 vous savez, il y a eu la séquence Crépole,
15:08 où on nous disait,
15:09 ah, il n'y a pas de racisme anti-blanc là-dedans,
15:11 même si les termes avaient été utilisés.
15:13 Racisme anti-blanc.
15:14 Ah, pas racisme anti-blanc, mais on veut planter du blanc.
15:16 Là, il y a tout le système médiatique
15:17 qui nous a expliqué que ça ne voulait rien dire.
15:19 Là, aujourd'hui, les termes qui ont été utilisés,
15:21 c'est couffards.
15:22 Vous comprenez, mécréants.
15:24 Donc, c'est quand même...
15:25 Le terme est fort.
15:26 L'agression est connotée culturellement.
15:29 Eh bien, je note que dans certains médias,
15:31 de bonne réputation, de bonne renommée,
15:33 toute la dimension culturelle de ça,
15:35 donc couffards,
15:36 donc sentiment de punition communautaire
15:38 pour celle qui est une mauvaise musulmane,
15:40 tout ça n'est pas mentionné.
15:41 Probablement parce qu'il manquait d'espace
15:43 dans leur article pour le mentionner,
15:45 ou peut-être parce que ça les embarrasse
15:47 et qu'ils sont un peu dans le récit
15:49 de la diversité heureuse.
15:50 Donc, j'aimerais savoir,
15:51 quand on raconte de tels événements
15:52 sans noter l'élément "elle s'habille à l'européenne,
15:54 donc on doit la faire payer",
15:55 couffards, donc à travers ça,
15:57 l'idée qu'on doit sanctionner quelqu'un
15:59 qui a décidé de rejoindre son pays d'accueil,
16:01 est-ce qu'on fabrique une fake news
16:03 quand on décide de cacher la réalité?
16:05 Je pose la question sans y répondre.
16:07 - C'est quelle langue, couffards?
16:09 - Ça, je ne saurais dire.
16:10 - Les verlans, non?
16:11 C'est l'inverse, non?
16:12 - Non.
16:13 - Cafia.
16:14 - En plus, je trouve qu'on en parle
16:16 comme si c'était une évidence, mais...
16:18 - En fait, le terme est rentré dans les mœurs,
16:20 mais on ne traque pas l'origine.
16:21 Vous avez tout à fait raison de poser la question.
16:23 Marc nous dérive la pose.
16:24 - En tout cas, c'est très intéressant
16:26 de regarder aussi ce qui est fait au niveau médiatique.
16:28 Cette histoire, Mathieu, nous le disions,
16:30 ne ressemble-t-elle pas à tant d'autres histoires
16:33 qui se déroulent aujourd'hui dans les écoles,
16:35 dans les collèges, dans les lycées en France
16:37 et comment ne pas être découragé
16:39 devant ces agressions à répétition?
16:41 - Alors, ça ressemble, effectivement,
16:43 mais comme je dis, le témoignage de la mère
16:45 nous révèle la dimension souvent occultée
16:47 du harcèlement scolaire.
16:48 Le harcèlement scolaire, qu'on nomme de manière neutre
16:51 comme l'ensauvagement de la France,
16:53 toute une série de termes neutres
16:54 qui sont censés nous dire quelque chose sans nous le dire,
16:57 derrière le harcèlement scolaire,
16:59 là, on a véritablement le drame
17:01 qui est nommé dans sa violence.
17:03 - Dans ce cas-là.
17:04 - Oui, dans ce cas-là.
17:05 Je ne dis pas que c'est comme ça partout.
17:07 Je dis qu'on nous sommes en droit de croire
17:09 que ce cas n'est pas si exceptionnel.
17:11 - C'est une hypothèse que je me permets de privilégier,
17:14 comme on dirait, pour reprendre le langage de la semaine.
17:17 Cela dit, que faire devant des gens
17:19 qui sont prêts à faire usage de la force?
17:21 C'est quand même ça, la question.
17:22 Vous avez le lycée, vous avez les autorités qui disent non,
17:25 c'est pas bien, il faut pas tabasser les gens.
17:27 Mais là, vous avez des gens qui sont prêts à tabasser
17:29 des créatures ensauvagées, qui sont prêtes à frapper,
17:31 qui sont prêtes à blesser,
17:32 qui sont prêtes à aller jusqu'aux portes de la mort
17:34 pour sanctionner quelqu'un.
17:35 Que faire devant ça?
17:36 On se sent dépossédés, on se sent faibles devant ça.
17:38 Il faut quand même nommer les choses telles quelles
17:40 et, encore une fois, ce récit n'est pas autorisé médiatiquement
17:44 parce qu'il nous obligera à jeter un regard nouveau
17:47 sur ce que veut dire la détresse scolaire aujourd'hui.
17:50 Et je devine que si on en parle, je l'ai dit,
17:54 avec beaucoup de nuances et de neutralisant...
17:56 - Et de prudence.
17:57 - La prudence, ça j'en suis. Moi, je crois à la prudence.
17:59 Mais quand on décide d'occulter une partie du réel,
18:02 ça, c'est autre chose.
18:03 Or, je constate que ceux qui ont refusé
18:05 de nommer la dimension culturelle
18:06 ont décidé d'occulter une partie du réel,
18:08 probablement parce que ça aurait fait,
18:10 comme on dit, le jeu de l'extrême droite, en guillemets.
18:13 Samara n'aurait pas dû se faire agresser
18:15 dans de telles circonstances et avec de tels mots.
18:17 En se faisant agresser,
18:18 elle faisait le jeu de l'extrême droite.
18:20 Et ça, ça, c'est vraiment impardonnable pour le système.
18:23 - Donc, si j'ai bien compris, je m'adresse à vous.
18:25 On va faire un petit tour de table sur la question.
18:27 Charlotte Dornelas, il y a des médias
18:30 qui ont parlé de cette agression en enlevant,
18:33 comme le disait Mathieu Bocote,
18:35 toute la dimension couffardesque, si vous permettez.
18:37 C'est-à-dire en enlevant toute la dimension culturelle,
18:40 en enlevant toute la dimension "elle s'habille à l'européenne".
18:43 Ça veut dire que si ces news européens n'en parlent pas,
18:46 personne n'en parle ?
18:48 - C'est évidemment une question qu'on peut se poser,
18:50 en tout cas, vu le déroulé et la chronologie
18:52 de la manière dont ça a été raconté petit à petit.
18:55 Maintenant, en effet, c'est dans le débat.
18:57 Certains font le service minimum, on va dire,
19:00 sur ce sujet-là.
19:02 Et en général, ce qui est invoqué dans ces cas-là,
19:04 c'est la prudence et la nécessaire vérification
19:08 de ce qui s'est passé.
19:10 Je note qu'il y a d'autres affaires,
19:12 notamment judiciaires, sur lesquelles ni la prudence
19:14 ni la nuance ne sont jamais convoquées.
19:16 Donc on comprend, quand c'est systématiquement
19:18 sur le même sujet que la nuance est évoquée
19:20 pour s'empêcher d'en parler,
19:22 qu'à priori, c'est plus une question de gêne idéologique
19:25 que de nuance, malheureusement.
19:27 - Ce qui est fascinant, c'est qu'on n'a plus les ressources
19:30 pour mobiliser la force contre les violents.
19:35 Donc il y a un processus de décivilisation,
19:37 de renoncement à nous-mêmes d'un côté,
19:39 mais de l'autre, ce n'est pas le monde traditionnel musulman
19:42 qu'on a en face de nous, ce n'est pas vrai.
19:44 Moi, je ne crois pas à cette théorie du choc des civilisations.
19:46 Je pense qu'en face de nous, il y a une autre mondialisation.
19:48 Il y a une espèce de McDonald's de l'islam radical.
19:50 C'est une mondialisation, d'ailleurs,
19:52 qui est partie d'Arabie saoudite, avec un standard mondial
19:54 qui nie les nations, qui nie les frontières,
19:56 qui nie la culture.
19:58 C'est vraiment une sorte de contre-mondialisation agressive.
20:02 - Moi, ce que je ne comprends pas, et Marc, pour vous faire réagir,
20:05 l'État, la France, la force de la France devrait protéger.
20:10 - Mais parce que la France a renoncé à la laïcité.
20:14 La laïcité, voilà l'exemple même,
20:16 qui devait nous protéger et protéger les femmes.
20:19 N'oublions pas que ce sont les femmes qui se sont battues
20:22 pour avoir le droit à une sorte de légèreté,
20:26 aussi bien sur les plages au début du XXe siècle.
20:29 Elles étaient cachées, encapuchonnées,
20:32 on les conduisait jusqu'au bord des vagues,
20:35 dans des petites cabanes, et on repartait avec.
20:39 Il ne fallait surtout pas qu'on en aperçoive le moindre morceau de chair.
20:42 Elles se sont battues, elles ont voulu la mini-jupe.
20:45 C'est Brigitte Bardot, c'est l'icône Brigitte Bardot de cette liberté.
20:49 Et comment aujourd'hui on pourrait obtenir
20:52 qu'il y ait ce droit à être vrai,
20:54 ce droit à vivre notre culture,
20:56 en appliquant la laïcité.
20:58 Vous vous rendez compte, parce qu'aujourd'hui,
21:01 la police des vêtements,
21:03 c'est vous obliger à porter quelque chose.
21:06 Alors les Mélenchon et compagnie vous disent
21:08 "arrêtons, il n'y aura pas de police des vêtements
21:10 en interdisant de porter le voile".
21:12 Eh bien, il faut interdire tout ça.
21:14 - Je sais que vous pouvez parler pendant une heure sur la laïcité,
21:16 vous pouvez vous dévoiler.
21:18 Avant de vous laisser à la parole, je sais que vous avez envie de réagir,
21:20 je rappelle juste pour rebondir sur ce qu'il disait,
21:22 c'était étonnant, avant j'aimais bien voir
21:24 les petites couvertures de Voici etc.
21:26 avec Claire Chazal, les seins nus,
21:28 les présentatrices, les seins nus.
21:30 Non mais, je rigole un peu.
21:32 - Mais non, non, non, non, non.
21:34 - Ça n'existe plus.
21:36 C'est intéressant quand même.
21:38 Se poser la question de ce qui se passe.
21:40 - La pudeur des uns devient la pudeur des autres,
21:42 en les autres là-dedans c'est nous.
21:44 Je me permets de s'en aller un peu plus loin,
21:46 parce qu'on m'a fait la précision,
21:48 vous savez que "kufar" voulait dire "mécréant",
21:50 donc pour la précision, je ne voulais pas me prononcer
21:52 sans avoir la certitude, mais c'était cette petite précision nécessaire.
21:56 - On aime votre précision.
21:58 Je précise justement qu'Emmanuel Macron
22:00 a réagi sur l'affaire Samara,
22:02 il a dit sur ces sujets
22:04 "je n'ai jamais fait preuve de quelque faiblesse que ce soit".
22:06 Il a ajouté qu'un travail de la justice est en cours
22:10 et qu'il attend le retour plein et entier
22:12 des travaux de la justice,
22:14 de la préfecture et du rectorat.
22:16 Merci en tout cas pour votre regard.
22:18 Dans un instant, un petit lien quand même,
22:20 parce qu'on ira avec l'ONU,
22:22 avec l'Arabie Saoudite,
22:24 la commission des femmes présidée par l'Arabie Saoudite,
22:26 on aimerait bien décrypter tout ça.
22:28 Mon cher ami,
22:30 parlons politique.
22:32 Les rumeurs vont bon train.
22:34 J'ai discuté avec certains députés,
22:36 ça brise dans les couloirs,
22:38 tout le monde craint,
22:40 parfois espère,
22:42 parfois s'interroge,
22:44 la dissolution, avec une carte en main,
22:46 celle des LR.
22:48 Alors ce sont des rumeurs qui vont bon train.
22:50 Les LR sont-ils à la manœuvre
22:52 d'une éventuelle dissolution
22:54 à propos du gouvernement ?
22:56 Alors ça a commencé déjà
22:58 il y a quelques temps, en décembre 2023,
23:00 les LR avaient commandé un sondage secret,
23:02 pas si secret parce qu'il avait filtré dans la presse,
23:04 où ils demandaient ce qu'il allait arriver
23:06 en cas de dissolution.
23:08 Ça leur trottait dans la tête.
23:10 Et là, tous les chapeaux à plumes de LR,
23:12 si j'ose dire, vont dans le même sens.
23:14 Donc il y a trop de bruit de fond
23:16 pour qu'il ne se passe pas quelque chose.
23:18 Le 27 mars, par exemple, le président des LR,
23:20 Eric Ciotti, disait
23:22 "L'hypothèse de la dissolution est clairement sur la table".
23:24 Deux jours plus tard, Bruno Retailleau,
23:26 le patron des LR au Sénat,
23:30 disait "La question de faire tomber le gouvernement
23:34 se posera si le gouvernement en matière budgétaire
23:36 ne peut pas redresser la barre".
23:38 Ce matin même, le chef de file LR pour les européennes,
23:40 François-Xavier Bellamy, disait
23:42 sur une chaîne concurrente
23:44 "La motion de censure, c'est une arme entre nos mains".
23:46 Donc la question, c'est de savoir
23:48 si c'est finalement du bluff ou pas.
23:50 Parce qu'on peut dire que jusqu'à présent,
23:52 LR, peut-être dans leur culture de gouvernement,
23:54 considérait que l'hypothèse
23:56 de la censure du gouvernement s'était allée
23:58 dans le sens du chaos voulu par LFI.
24:00 Donc ils n'en voulaient pas, finalement.
24:02 Et en réalité, qu'est-ce qui se passait,
24:04 qu'est-ce qui s'est passé depuis 2022 ?
24:06 En fait, il y a quasiment une cohabitation,
24:08 on pourrait dire implicite, une cohabitation inavouée,
24:10 évidemment. Le budget, par exemple, pourquoi il est passé ?
24:12 Parce que LR s'est abstenu
24:14 et n'a pas voulu s'opposer au passage de ce budget.
24:16 Pourquoi la réforme des retraites
24:18 ou la loi immigration sont passées ?
24:20 Parce que LR a voté pour.
24:22 Alors peut-être qu'ils ont avalé
24:24 trop de couleuvres, en réalité.
24:26 Ils ont peut-être avalé trop de couleuvres,
24:28 mais LR peut-il faire basculer
24:30 le gouvernement ? On en parle tout de suite.
24:32 Retour sur le plateau de Face à l'Info.
24:38 Dans un instant, on parlera
24:40 de l'Arabie saoudite et de
24:42 cette commission pour les droits
24:44 des femmes résidées à l'ONU
24:46 par l'Arabie saoudite.
24:48 - Allez à l'ONU.
24:50 - Qu'est-ce que j'ai dit ? - Allez à l'ONU.
24:52 - On parlera avec vous
24:54 de Quentin Bataillon.
24:56 Vous allez trop vite pour nous, arrêtez.
24:58 On va vous donner une deux chevaux.
25:00 On parlera de Quentin Bataillon avec vous,
25:02 qui assume son passage. Vous m'écoutez un peu ?
25:04 - Bah oui. - Vous êtes dissipé.
25:06 Je vais vous prendre les clés de votre voiture.
25:08 Quentin Bataillon qui assume son passage
25:12 à TPMP, qui dit que... mais qui trouve
25:14 quand même Yann Barthez arrogant. On va essayer
25:16 de voir un peu ce que ça veut dire tout ça.
25:18 Avec vous, Charlotte, on parlera de ce
25:20 maire Xavier Melchi à Francoville,
25:22 qui se bat pour déloger
25:24 les délinquants des HLM alors que
25:26 beaucoup espèrent une place dans les
25:28 HLM et il n'y a plus beaucoup de place.
25:30 On était avec vous. Faut-il...
25:32 Est-ce que LR peut
25:34 renverser le gouvernement ?
25:36 En tout cas, ils ont... Je disais qu'ils auraient vraiment
25:38 abalé beaucoup de couleur. C'est vrai. Si on fait le compte
25:40 de tous les débauchages, par exemple,
25:42 depuis 2017, ils n'ont jamais, jamais arrêté.
25:44 Ça continue encore avec Rachida Dati,
25:46 Madame Vautrin, etc.
25:48 Si on se rappelle aussi des circonstances,
25:50 c'est une sorte de cohabitation implicite,
25:52 mais l'adoption de la loi immigration, c'était
25:54 une séquence assez étonnante. C'est-à-dire que
25:56 la loi a été adoptée parce qu'il y a eu des concessions
25:58 faites aux LR, et
26:00 tout de suite après, le président de la République est allé
26:02 donner la loi sur un plateau au Conseil d'État
26:04 pour qu'il enlève toutes les concessions faites à LR.
26:06 Donc que les LR aient quelque envie de se venger,
26:08 on peut le comprendre.
26:10 Et là, pour eux, en fait, finalement, il y a des lignes rouges
26:12 qui ont été franchies.
26:14 D'abord, il y a une goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
26:16 C'est une goutte d'eau à 30 milliards. C'est ce qu'ils
26:18 considèrent pour eux vraiment comme une ligne rouge,
26:20 c'est-à-dire un budget insincère,
26:22 une projection budgétaire insincère,
26:24 une projection de croissance insincère.
26:26 Et maintenant, ils entendent parler de nouveaux impôts.
26:28 Vous avez entendu le président de l'Assemblée nationale,
26:30 qui parle de... essaye de chercher
26:32 des solutions fiscales.
26:34 Le Premier ministre, taxé les rentes.
26:36 Donc là, pour LR, c'est trop.
26:38 C'est trop. Non seulement un budget insincère,
26:40 on ne les suit pas dans leur réduction de budget,
26:42 en plus, on concocte des nouveaux impôts.
26:44 Ça ne va pas. Donc là, ça attaque
26:46 à la fois leur conviction, ça attaque leur électorat.
26:48 Grosso modo, s'ils ne réagissent pas, ils sont morts.
26:50 - Alors, mais c'est peut-être aussi un moyen
26:52 de mettre une certaine pression. C'est peut-être du bluff,
26:54 finalement, non ? - C'est possible. C'est possible.
26:56 Et effectivement, il peut s'agir d'un bluff
26:58 en marquant des lignes rouges, par exemple,
27:00 sur les impôts, par exemple, sur l'école privée.
27:02 On en a parlé. Ça aussi, c'est un thème qui arrive.
27:04 Mais il y a un visiteur du soir qui est...
27:06 Vous savez, visiteur du soir, c'est les gens en référence
27:08 à ce qui se passait du temps de François Mitterrand
27:10 qui rend visite la nuit tombée
27:12 discrètement au président de la République
27:14 pour lui donner des conseils, pour rediguer des conseils.
27:16 Donc un de ces visiteurs du soir
27:18 parle au Figaro. Et donc, je cite
27:20 ce qu'il dit. On ne sait pas qui c'est, mais c'est
27:22 quelqu'un qui a échangé avec le président de la République.
27:24 Il dit "Si j'étais le groupe LR,
27:26 je censurerais
27:28 le gouvernement en mai" - en mai, fais ce qu'il te plaît -
27:30 "à un mois
27:32 du scrutin. Ce serait un moyen
27:34 pour eux de faire
27:36 dérailler un train qui les emmène
27:38 à la mort. Ce train, c'est le train
27:40 électoral, et la mort, ça serait
27:42 le seuil fatidique des 5%
27:44 aux européennes qui ne seraient pas franchis
27:46 par LR. C'est peu probable,
27:48 mais ce n'est pas complètement impossible. En tout cas,
27:50 il y a une envie chez LR de reprendre leur destin
27:52 en main, d'arrêter de subir.
27:54 Quand vous êtes dans
27:56 un coin du RIC, les coups
27:58 pleuvent, il faut sortir, il faut reprendre
28:00 l'initiative, même si c'est risqué.
28:02 C'est ça qui est en train de se passer. Alors, il suffit
28:04 pas que LR le décide,
28:06 pour qu'autant la censure puisse
28:08 passer. Il faut un dixième,
28:10 d'abord, des députés qui signent, et puis
28:12 il faut une majorité absolue. La dernière censure,
28:14 celle de Lyott, a failli passer, mais
28:16 à 9 voix près, elle n'est pas passée. Mais enfin, là, on peut
28:18 considérer que si LR s'y met, pratiquement
28:20 personne dans l'opposition, surtout
28:22 aussi proche du scrutin européen,
28:24 personne dans l'opposition pourra
28:26 se permettre d'être dans l'opposition
28:28 sans voter la censure. En réalité,
28:30 personne qu'ils y aient, les uns ou
28:32 les autres, plus ou moins intérêt, parce qu'en réalité,
28:34 après la censure, si
28:36 derrière, il y a dissolution,
28:38 certains pourraient perdre des plumes, bien
28:40 évidemment. Alors, mais je pense que vous
28:42 avez raison, Christine, il peut s'agir d'un
28:44 bluff, d'une menace, simplement, et peut-être même d'un bluff
28:46 dans le bluff, d'un bluff au carré. Pourquoi ?
28:48 Bon, c'est pas trop compliqué, parce qu'en
28:50 fait, la censure, ça n'implique pas
28:52 automatiquement la dissolution. Et les LR
28:54 le savent. Donc, ils peuvent avoir envie de taper
28:56 un grand coup sur la tête du président de la République pour
28:58 riposter, sans pour autant que ça
29:00 les amène à avoir beaucoup moins de députés.
29:02 C'est-à-dire ? Donc, pression, motion
29:04 de censure, mais pas forcément dissolution, c'est-à-dire ?
29:06 Bah, en fait, dans
29:08 le jeu constitutionnel, c'est
29:10 le président de la République qui est l'arbitre, c'est lui
29:12 qui va décider. Imaginons que la censure
29:14 passe, que ça soit pas du bluff. Moi, je pense qu'ils sont prêts à courir
29:16 le risque, les LR, pour le coup.
29:18 Mais, pour autant, s'il y a censure,
29:20 le président de la République peut décider de dissoudre
29:22 ou de ne pas dissoudre. La dissolution,
29:24 c'est l'une des prérogatives du président de la République.
29:26 Et, s'il ne dissout pas,
29:28 il est quand même obligé d'acter la démission
29:30 du gouvernement, parce que le gouvernement n'a plus
29:32 la confiance. Sachant que le gouvernement
29:34 n'est pas obligé de demander la confiance.
29:36 Mais ça a quand même cet effet-là. Alors, il y a
29:38 donc deux hypothèses à examiner rapidement. Il y a la première
29:40 hypothèse, qu'est-ce qui se passe si le gouvernement...
29:42 Enfin, s'il y a une censure, d'accord ?
29:44 Que la censure passe, et qu'en même temps,
29:46 le président de la République décide de ne pas
29:48 dissoudre. Il sera quand même obligé de changer
29:50 le gouvernement. Merci ou,
29:52 en même temps, il aura le choix entre deux solutions.
29:54 Soit un coup de barre à gauche,
29:56 j'y crois moyen, ça paraît assez peu probable,
29:58 en nommant, par exemple, un François Bayrou,
30:00 un Richard Ferrand, un Manuel Valls,
30:02 enfin, c'est pas les candidats qui manquent, bien sûr.
30:04 Pour avoir un gouvernement dans lequel
30:06 l'EPS détachée de LFI
30:08 viendrait, un gouvernement très écologiste,
30:10 un gouvernement qui trouverait des solutions
30:12 à la crise des finances publiques en
30:14 créant de nouvelles taxes.
30:16 On a une créativité assez forte en France
30:18 dans ce domaine. C'est pas complètement
30:20 impossible. Et un gouvernement qui serait d'ailleurs
30:22 très pro-ukrainien et très pro-européen.
30:24 Deuxième hypothèse, pardon, pas deuxième hypothèse,
30:26 soit coup de barre à droite.
30:28 Et dans ce cas, c'est la recommandation
30:30 de Nicolas Sarkozy
30:32 à Emmanuel Macron qui serait enfin mis en
30:34 oeuvre, c'est-à-dire une alliance en bonne et due
30:36 forme avec
30:38 LR. Et le
30:40 président de la République pourrait dire, écoutez,
30:42 vous savez quoi, LR, vous voulez absolument redresser
30:44 les finances publiques, ben écoutez, allez-y vous-même.
30:46 Donc il pourrait nommer un monsieur Ciotti,
30:48 un David Lysnard en disant, à vous de jouer
30:50 maintenant. Et beaucoup de gens pourraient
30:52 participer à ce jeu, pourquoi ?
30:54 Parce qu'ils ont l'espoir, évidemment, de rebondir
30:56 pour 2027. Que ce soit les gens de l'entourage
30:58 du président de la République, ou que
31:00 ce soit des LR qui seraient
31:02 dans ce cas aux affaires.
31:04 Mais évidemment,
31:06 il peut y avoir aussi dissolution.
31:08 Et en cas de dissolution, alors il y a eu ce
31:10 sondage dont je vous parlais en décembre 2023.
31:12 Qu'est-ce qu'il donne ce sondage, sachant qu'on
31:14 est maintenant au mois d'avril.
31:16 Donc entre décembre et avril, les tendances,
31:18 les traînes se sont renforcées. Mais
31:20 déjà en décembre, il y avait
31:22 le RN qui est aujourd'hui à 88 députés,
31:24 c'est un qui est parti, il passerait à
31:26 278 sièges.
31:28 En cas de dissolution.
31:30 C'est un sondage, évidemment.
31:32 Ça serait assez proche des 289, la majorité
31:34 absolue. La majorité présidentielle,
31:36 c'est la fonte, la fonte des glaces.
31:38 246, ils n'avaient pas de majorité
31:40 aujourd'hui, mais ils ont une majorité relative, néanmoins
31:42 246, il passera à 135.
31:44 Les LR perdraient des plumes, comme je vous ai dit,
31:46 mais pas tout, de 62 à 53,
31:48 avec l'espoir de se refaire plus tard. Et la lupesse,
31:50 ça serait la grande débandade de 150 à 68.
31:52 Ce n'est évidemment qu'un sondage.
31:54 Mais pourquoi cette hypothèse
31:56 peut intéresser jusqu'au président de la République ?
31:58 Et bien, ce ne serait pas lui
32:00 qui finalement accueillerait
32:02 un candidat ou une candidate
32:04 du Front National, ou du Rassemblement National,
32:06 de toute façon, ma langue à fourcher, dans l'esprit
32:08 d'Emmanuel Macron, en tout cas, c'est probablement toujours
32:10 le Front National, sur le perron de l'Elysée.
32:12 C'est en fait l'idée d'user
32:14 au pouvoir le Rassemblement National,
32:16 qui est très haut, qui ne fait que caracoler, parce qu'il a
32:18 une virginité politique, il ne l'a pas encore gouverné.
32:20 Donc les Français peuvent lui faire crédit.
32:22 Et là, et notamment
32:24 en usant, en essayant
32:26 d'user, finalement, la meilleure carte
32:28 du Rassemblement National, c'est-à-dire
32:30 Jordane Bardella à Matignon,
32:32 ce serait un moyen
32:34 de les éloigner du pouvoir.
32:36 - Jordane Bardella à Matignon.
32:38 - Bon, alors, dernière question.
32:40 - Ah, ben, ça, c'est pas moi qui ai dit, c'est déjà Marine Pen.
32:42 - Vous nous disiez, sur ce plateau,
32:44 avant le second tour, qu'Emmanuel Macron
32:46 serait élu, mais qu'il n'aurait pas
32:48 de majorité à l'Assemblée, et donc
32:50 que la fonction présidentielle serait affaiblie,
32:52 et que le pays serait
32:54 partagé en trois blocs hostiles,
32:56 et qu'il risquait d'être, donc,
32:58 ingouvernable, au vu des risques de
33:00 dissolution et des sondages pour les Européennes.
33:02 Est-ce que vous avez changé d'avis, en dernier mot,
33:04 rapidement ? - Bon, deux constats.
33:06 Donc, l'affaiblissement du président de la République,
33:08 non, j'ai pas changé d'avis. Je pense que là,
33:10 c'est non seulement Emmanuel Macron, son pouvoir,
33:12 parce qu'il ne peut pas se représenter, ça, c'est le jeu
33:14 des institutions, mais surtout parce qu'il risque d'être
33:16 percuté, soit par les Européennes, soit encore pire,
33:18 par des législatives pour lui, et donc là,
33:20 pour le coup, voilà, on dit que c'est le seul
33:22 président qui a été réélu sous la 5e
33:24 sans cohabitation, c'est vrai, mais là,
33:26 si ça s'arrête demain, et ça peut s'arrêter demain,
33:28 il n'aura fait finalement qu'un septennat.
33:30 Il n'aura même pas fait ses deux quinquennats au sens
33:32 du pouvoir plein. Et la deuxième
33:34 chose qui me
33:36 semblait claire, c'est-à-dire que
33:38 le président n'a pas de majorité, il n'aura pas eu
33:40 de majorité, c'est vrai, mais d'un autre côté,
33:42 en face de lui, personne ne peut s'entendre pour gouverner
33:44 à sa place. C'était ça, l'ingouvernabilité.
33:46 Moi, je pense qu'on est un peu, un peu, je dis bien,
33:48 en train de sortir de cette séquence. Pourquoi ?
33:50 D'abord parce qu'il y a le reflux de LFI
33:52 qui est quand même assez net, mesuré par tous les sondages,
33:54 avec un éclatement de la nupes à la clé.
33:56 Deuxièmement, parce que le processus
33:58 de, j'allais dire, de liquéfaction,
34:00 de fragilisation de LR,
34:02 n'est pas complètement terminé. Le problème de LR, c'est qu'ils n'ont
34:04 pas fait le deuil d'être un parti de gouvernement.
34:06 Et donc, comme ils ne renoncent pas à ça, ils sont comme l'âne
34:08 de Buridan, ils ne peuvent pas choisir entre une alliance
34:10 avec le RN ou une alliance avec Emmanuel Macron.
34:12 Tant qu'ils n'ont pas clarifié ça, leur liquéfaction
34:14 va continuer. Et enfin, à l'intérieur du RN,
34:16 ça, ce qui est fascinant, c'est que ce qu'avait
34:18 prévu, ce que voulait faire intelligemment
34:20 Éric Zemmour, c'est-à-dire faire un pont
34:22 entre LR et le RN, c'est en train
34:24 de se passer, mais à l'intérieur du RN.
34:26 C'est Jordan Bardella qui est en train de faire ça,
34:28 en piquant des électeurs à la fois chez Reconquête
34:30 et à la fois chez LR.
34:32 Et enfin, et pour terminer, en plus de ça,
34:34 en plus, il y a un autre en même temps,
34:36 c'est que Marine Le Pen a, d'une certaine façon,
34:38 depuis longtemps, réinventé un peu le Parti Communiste
34:40 avec un solide, solide bloc
34:42 sociologique
34:44 des employés, disons, et des ouvriers, enfin, ce qui reste des ouvriers.
34:46 - On va suivre
34:48 tout ça, on va suivre
34:50 cette
34:52 motion de censure éventuelle, on ne sait pas
34:54 encore quand elle pourrait être déposée,
34:56 mais on suivra, effectivement, peut-être
34:58 dans les jours qui viennent, à suivre.
35:00 On va écouter
35:02 Quentin Bataillon,
35:04 le désormais, pour introduire votre chronique, mon cher
35:06 Marc, j'ai gardé les clés de votre voiture,
35:08 je vous signale, vous pourrez pas aller
35:10 trop vite, Quentin Bataillon,
35:12 le désormais célèbre
35:14 président de la commission TNT,
35:16 pour les chaînes TNT,
35:18 qui était, je le rappelle, donc, chez
35:20 Cyril Hanouna, TPMP, qui a été
35:22 critiqué, on a même appelé à sa démission
35:24 parce qu'il a été
35:26 chez Cyril Hanouna, Science C8,
35:28 écoutons ses propos
35:30 aujourd'hui, sur France Info.
35:32 - C'était pas mon rôle de le faire là-bas,
35:34 c'était une maladresse et je le regrette,
35:36 parce qu'effectivement, ce n'est pas le sens de la commission d'enquête,
35:38 ce n'est pas d'ailleurs le sens aussi de ma présence
35:40 sur ce plateau. Ensuite, sur le sujet
35:42 de la présence sur le plateau, je l'assume,
35:44 j'ai vraiment des leçons d'impartialité
35:46 au vu de ce qu'on a vécu pendant les auditions
35:48 à recevoir du rapporteur.
35:50 Est-ce que j'ai des leçons de déontologie à recevoir
35:52 de députés
35:54 qui émettent des pétitions
35:56 pour influencer la décision
35:58 de l'ARCOM, Autorité Indépendante,
36:00 sur deux chaînes spécifiquement ? Je ne pense pas.
36:02 - La réaction, Marc Menand ?
36:04 - C'est extraordinaire, parce que c'est un tapage !
36:06 On a l'impression que cet homme
36:08 s'est conduit de façon
36:10 presque,
36:12 non pas belliqueuse,
36:14 mais il menaçait les institutions
36:16 de la République.
36:18 C'est-à-dire que vous avez
36:20 la présidente de l'Assemblée qui dit
36:22 "Attention, plus de réserve,
36:24 de discernement dans le débat public,
36:26 moins de blabla donc,
36:28 et encore moins chanouna."
36:30 Alors déjà, elle se contredit, parce que si
36:32 on ne doit être plus modéré
36:34 dans le débat public,
36:36 il ne faut pas donner de nom, puisque c'est ce qu'elle dit.
36:38 Et elle, elle dit "Il ne faut pas aller chanouna."
36:40 Premier truc. Après, vous avez
36:42 une personne essentielle
36:44 dans le débat public,
36:46 c'est Prisca Thévenot.
36:48 - Prisca. - Prisca Thévenot, parce que
36:50 elle, sa parole, elle compte.
36:52 C'est une parole toujours très
36:54 bien travaillée.
36:56 Une parole qui a été
36:58 maturée. Une parole
37:00 où il n'y a jamais la moindre faille.
37:02 N'oubliez pas, elle nous a annoncé
37:04 ce week-end, nous avons appris grâce à elle
37:06 qu'on avait déjoué
37:08 dimanche de Pâques, on avait déjoué
37:10 un attentat.
37:12 C'est extraordinaire. Alors après, bon,
37:14 c'était peut-être un mois avant que ça s'était passé.
37:16 Mais non, elle ne sait pas moins qu'on avait
37:18 un jour déjoué un attentat.
37:20 C'est dire l'importance de sa parole.
37:22 Alors qu'est-ce qu'elle dit, elle ? "Aucun responsable
37:24 politique n'a de jugement
37:26 à porter sur un journaliste
37:28 ou le travail d'un journaliste,
37:30 encore moins de recevoir
37:32 un cadeau d'un journaliste."
37:34 Moi, je n'avais pas vu, Anouna. J'étais dans mon auto.
37:36 C'est pour ça que vous m'avez gardé
37:38 les clés, maintenant. Et alors,
37:40 je suis allé voir le replay et j'ai vu
37:42 le cadeau. C'est terrible.
37:44 Ah bah oui, parce que notre
37:46 ami Ségué, là,
37:48 il doit prendre des notes, là. Quand vous voulez
37:50 faire un cadeau, acheter quelqu'un,
37:52 le corrompre, c'est pas les bijoux,
37:54 c'est pas la Rolex.
37:56 Il suffit d'avoir un tee-shirt et sur le tee-shirt,
37:58 vous mettez "C'est l'heure".
38:00 Ah !
38:02 Avec ça, vous pouvez bouer la balle des tous.
38:04 Vous pouvez dire "Quoi ? C'est l'heure ?"
38:06 Parce que, Anouna, quand il était devant la commission,
38:08 à un moment donné, il est drôle,
38:10 moi, il me fait pas toujours rire,
38:12 mais bon, en l'occurrence,
38:14 il dit "Écoutez, à 16h30
38:16 que ça se termine et à 16h30,
38:18 j'ai goûté." Alors là, c'est donc
38:20 "À 16h30, j'ai goûté."
38:22 Voilà le cadeau qui n'est qu'une
38:24 pitrerie. Ça devient
38:26 une affaire d'État. C'est pire
38:28 que ce qui avait été reproché
38:30 à Giscard avec les bijoux de Boccassa.
38:32 Vous vous rendez compte la stupidité
38:34 où nous sommes ? - Alors que c'est pas l'émission
38:36 qui offre des cadeaux à ses invités.
38:38 - Non mais c'est vrai, non ?
38:40 - Alors après, je suis allé voir comment
38:42 réagissait M. Barthez.
38:44 Alors lui,
38:46 déjà, là,
38:48 c'était rassurant, il n'avait
38:50 pas
38:52 les feuilles,
38:54 mais il avait l'écouteur.
38:56 Alors, il écrit bien parce qu'il commence
38:58 "On commence par le début
39:00 et pour le début, on va commencer."
39:02 - Non, ce sont des choses, il faut les écrire,
39:04 sinon, si vous n'avez pas l'oreillette,
39:06 vous êtes paumé. - Bon, bref.
39:08 Que dit-il ? Il dit
39:10 "Nous allons voir
39:12 la disparition
39:14 de l'assistance politique."
39:16 Et ça va être très très court,
39:18 le fait
39:20 de pouvoir avoir une
39:22 parole politique constante.
39:24 Alors il sort un tweet
39:26 de M. Bataillon
39:28 du 16 janvier 2023.
39:30 Et que dit M. Bataillon ?
39:32 Il dit "La honte,
39:34 Cyril Hanouna, c'est l'imposture,
39:36 TMP,
39:38 alliant démagogie
39:40 et fausse information." Alors moi, je trouve
39:42 ça extraordinaire parce qu'il dit "la constante".
39:44 Alors il conclut après en disant
39:46 "Ça, c'est la constance, la
39:48 neutralité, la réserve,
39:50 la relativité
39:52 et l'indépendance." Vous vous rendez compte ?
39:54 C'est-à-dire qu'en réalité, c'est le contraire.
39:56 C'est-à-dire qu'à un moment donné,
39:58 M. Bataillon a attaqué,
40:00 ridiculisé Hanouna.
40:02 Et là, il est venu dans son
40:04 émission. Ce qui prouve qu'il
40:06 n'est pas dans une constante. Il se prête
40:08 à un jeu qu'il dit lui
40:10 être celui de la pédagogie.
40:12 Alors, c'est vrai qu'on pourrait penser
40:14 qu'en étant président de la commission,
40:16 son rôle n'est pas là. D'abord, n'oublions pas
40:18 que c'était pas en catimini.
40:20 C'était public. Tout un chacun a pu
40:22 assister à tout ce qui s'est déroulé.
40:24 - C'est terminé. - Mais attendez !
40:26 Il n'avait rien à révéler.
40:28 Il n'y avait pas le petit truc
40:30 qui était caché. Tout le monde a pu
40:32 juger. Et maintenant,
40:34 en plus, son rôle
40:36 à lui, il est fini.
40:38 Son rôle,
40:40 c'était d'orchestrer les prises
40:42 de parole, mais c'est
40:44 le rapporteur, le gars des les filles,
40:46 qui est lui un homme de grand parti.
40:48 - Aurélien Saint-Aoul. - Il ne faut pas oublier son nom.
40:50 Parce que si un jour, on a des problèmes
40:52 d'autorité, il faudra le faire venir.
40:54 Non, non, non, mais avec des gens comme ça,
40:56 vous êtes certain que la loi allait respecter
40:58 rien que d'abord. - Je le disais en titre,
41:00 il sortait, je vous interromps, pardon,
41:02 un peu comme le grand inquisiteur de ses
41:04 auditions, et on n'a pas appelé
41:06 à sa démission, on appelle à... - C'est ce que j'allais dire !
41:08 - C'est quand même un deux poids, deux mesures.
41:10 - Voilà ! Mais c'est extraordinaire. Alors, il fallait voir après
41:12 Jean-Michel Apathy.
41:14 Jean-Michel Apathy, voilà...
41:16 Il était là.
41:18 Il avait l'œil constamment
41:20 rivé sur Yann Barthez.
41:22 Il était dans une vindicte,
41:24 avec son petit accent, mais
41:26 on sentait le gars qui se retenait !
41:28 Et il était fier de ses
41:30 attaques. Il voulait voir comment
41:32 réagissait son chef
41:34 si celui-ci
41:36 constatait qu'il était vraiment percutant.
41:38 Alors, il a terminé en disant
41:40 "Monsieur
41:42 Bataillon, vous avez été
41:44 nul et mauvais
41:46 d'une certaine
41:48 manière", parce qu'à un moment donné,
41:50 il avait parlé de la manière,
41:52 "parce qu'on parlait de
41:54 dignité, vous avez dénoncé
41:56 l'Assemblée nationale
41:58 à laquelle vous appartenez."
42:00 Vous vous rendez compte ?
42:02 Et Yann Barthez
42:04 a annoncé à un autre moment
42:06 que M. Bataillon
42:08 faisait en sorte
42:10 que la haine renaisse. Il était
42:12 un homme qui
42:14 nourrissait la haine. - Merci à M. Bourguel.
42:16 - Tout ça pour avoir dit que lui, il avait été
42:18 un peu arrogant. - Et Charlotte
42:20 Dornier-Lascaille, votre regard sur ce deux poids,
42:22 deux mesures entre cet homme
42:24 qu'Antoine Bataillon jetait en pâture,
42:26 que tout le monde a appelé à démissionner.
42:28 Il y a un certain
42:30 décalage, non ? Par rapport aux
42:32 auditions qu'on a vues, on a l'impression
42:34 qu'on perd toute notion. - Il y a la manière dont certains
42:36 ont imaginé ce qu'allait devenir cette audition,
42:38 à savoir un tribunal dans lequel
42:40 notamment les gens de CNews allaient mourir,
42:42 en réalité, sur place dans le tribunal,
42:44 ça ne s'est pas passé
42:46 comme ça. Donc il fallait
42:48 trouver un autre moyen de ressusciter
42:50 l'objet
42:52 premier de cette commission.
42:54 Et là,
42:56 ils ont sauté sur l'occasion,
42:58 évidemment, en utilisant des termes...
43:00 Ils peuvent critiquer l'intervention,
43:02 la décision d'aller sur ce plateau, moi j'ai pas de problème,
43:04 on peut lancer tous les débats qu'ils veulent.
43:06 Les termes utilisés, je veux dire,
43:08 dans par ailleurs, ce qu'on reproche...
43:10 - Il a alimenté la machine à haine.
43:12 - Non mais c'est ça,
43:14 ce sont les mêmes qui vont reprocher à CNews
43:16 de parler tous les jours d'une véritable haine
43:18 qui s'acharne sur certains Français, et là,
43:20 ils voient de la haine pure dans
43:22 l'intervention d'un député sur un plateau
43:24 de télévision, avec un mot qui n'est pas non plus
43:26 une insulte abominable. Donc on peut
43:28 discuter de la pertinence du choix
43:30 de ce plateau, mais l'absence
43:32 de mesure, à mon avis, recherche autre
43:34 chose que simplement la critique de Quentin Bataillon
43:36 qui est la résurrection de cette commission qui ne s'est pas
43:38 passée comme prévu, je pense.
43:40 - Merci beaucoup Charles Odonéas
43:42 pour votre regard.
43:44 Je vous fais écouter peut-être Xavier Melqui,
43:46 qui était sur Europe. On va parler ce matin
43:48 d'un maire qui se
43:50 bat pour déloger
43:52 les délinquants des
43:54 logements sociaux. Il était l'invité
43:56 de Dimitri Pavlenko ce matin.
43:58 - Le problème, c'est pas le logement
44:00 social, c'est pas les 90% des familles
44:02 qui sont dans le logement social. C'est comment
44:04 le logement social est géré, et comment
44:06 on attribue une fois un logement social,
44:08 il faut réussir à le désattribuer. On ne peut pas garder
44:10 un logement à vie quand
44:12 la seule source de revenus, c'est le trafic. On n'est pas de mauvais
44:14 élèves, on est à 21% de logements sociaux.
44:16 On est à 21%, la ville est urbanisée
44:18 sur 4 km2.
44:20 Il en manque 750,
44:22 je ne sais pas où les mettre. Quand on est
44:24 confronté à des familles qui ne peuvent pas se loger, qui sont
44:26 5 dans un appartement parce qu'ils travaillent du matin au soir
44:28 et qu'ils n'ont pas assez d'argent, et qu'on voit
44:30 en face des personnes comme ça, qui ne respectent
44:32 rien, ouais, on peut s'interroger.
44:34 - #FaceAl'Info
44:36 si vous pensez qu'il faut déloger
44:38 les délinquants des logements sociaux.
44:40 Hier, Charlotte Dornelas, le maire
44:42 de la ville de Francoville, qu'on vient de voir, a publié
44:44 une histoire de vie de maire
44:46 qu'il a lui-même jugée désespérante
44:48 au sujet des HLM. Qu'en est-il
44:50 précisément de cette histoire ?
44:52 - Ce maire, je précise, d'habitude on a un débat,
44:54 enfin, parfois on a un débat
44:56 sur la question de l'attribution des logements
44:58 sociaux aux parents
45:00 de mineurs délinquants. Là, on
45:02 se pose carrément la question de savoir
45:04 est-ce qu'il est normal que des
45:06 délinquants directement bénéficient de logements sociaux.
45:08 On a passé un cran encore dans l'absurde, hein.
45:10 Je veux bien que tout le monde comprenne
45:12 que ce maire parle, en effet,
45:14 parfois, il y a des familles, il y a du
45:16 cas par cas. Un maire, il connaît ses administrés,
45:18 il sait qu'il y a des parents qui sont
45:20 absolument dépassés et qui ont besoin
45:22 justement d'un coup de pouce pour se sortir
45:24 malgré un de leurs enfants
45:26 délinquants. Il y a aussi des parents qui ont
45:28 une responsabilité, qui sont responsables de
45:30 leurs enfants et qui ont une responsabilité aussi
45:32 dans le parcours délinquant des enfants.
45:34 Mais là, en l'occurrence, il aborde aussi la question
45:36 des délinquants directement qui bénéficient d'un logement
45:38 social. Alors, il raconte l'histoire,
45:40 ce maire, c'est une histoire
45:42 banale qui commence par une voiture qui grille un feu
45:44 rouge. Et la suite,
45:46 des policiers municipaux prennent en chasse
45:48 cette voiture, le conducteur s'arrête,
45:50 il est ivre, sous l'emprise de
45:52 stupéfiants, il est en train de fumer
45:54 quand il est arrêté.
45:56 C'est un individu bien connu
45:58 des services de police, il a 25
46:00 rapports de police municipale cumulés
46:02 sur l'année 2023.
46:04 Voilà pour vous dire. Et le maire cite
46:06 les raisons pour lesquelles il est notamment connu.
46:08 Attroupements causant des nuisances, violence
46:10 sur personne dépositaire de l'autorité publique,
46:12 acte de rébellion, agression,
46:14 squat. Donc c'est pas juste, il a mal
46:16 parlé à sa voisine.
46:18 Il tente de s'enfuir, cet homme, il se débat,
46:20 il blesse un policier. Il y a une
46:22 dizaine d'individus qui s'approchent
46:24 pour mettre un terme à l'interpellation,
46:26 donc des individus du quartier, en l'occurrence.
46:28 Les policiers, eux, sont trois, ils appellent
46:30 du renfort, la BAC intervient,
46:32 la BAC intervient pour garder
46:34 ces fameux individus qui tentent de
46:36 faire stopper l'interpellation
46:38 à distance pour que les policiers puissent
46:40 l'arrêter. Il est placé en garde à vue,
46:42 moral de l'histoire, il y en a deux.
46:44 Un, je cite encore le maire, qui nous raconte
46:46 cette histoire. Il ressort libre avec une
46:48 convocation, ouvrez les guillemets, qui l'honorera
46:50 peut-être. C'est un maire qui a l'habitude,
46:52 quotidiennement il voit ce genre de choses.
46:54 Et la deuxième chose, pendant ce temps-là
46:56 il occupe un logement social, et le maire
46:58 explique qu'il se tue à demander son
47:00 expulsion depuis déjà longtemps.
47:02 Alors l'histoire est banale,
47:04 c'est le maire lui-même qui le dit, il utilise
47:06 le mot "désespérant" pour conclure
47:08 son message, et mérite
47:10 d'être raconté dans le détail, parce que, vous savez,
47:12 ça fait partie de ces histoires-là, on n'y croit pas,
47:14 en fait, on se dit "c'est pas possible".
47:16 Et, là, en l'occurrence, non seulement c'est possible,
47:18 le maire nous explique que c'est souvent,
47:20 et en effet c'est désespérant pour la police
47:22 municipale, pour la police nationale,
47:24 il le dit lui-même, la police municipale remplace
47:26 en plus une police nationale qui ne peut pas tout
47:28 faire en même temps partout sur le territoire,
47:30 étant donné l'augmentation de la violence.
47:32 Ça désespère les honnêtes citoyens,
47:34 qui n'en peuvent plus d'être les seuls à respecter toutes les règles,
47:36 en fait, et de se faire attraper quand eux, ils grillent
47:38 un feu rouge parce que l'amende, elle arrive à bon port.
47:40 Ça désespère les voisins, évidemment,
47:42 ça désespère les gens qui ont besoin
47:44 d'un logement social et qui ne l'obtiennent pas, évidemment,
47:46 ça désespère le maire,
47:48 et c'est une situation, étant donné
47:50 l'actualité qu'on a aujourd'hui, qui est malheureusement
47:52 beaucoup plus fréquente
47:54 pour tous ces acteurs-là que les opérations
47:56 place nette qui nous occupent beaucoup en ce moment,
47:58 qui ont des avantages et
48:00 des inconvénients, mais qui sont
48:02 beaucoup moins la réalité quotidienne
48:04 du maire et des
48:06 administrés et des policiers
48:08 que ce genre d'histoire.
48:10 - Alors ce maire,
48:12 il s'exprime régulièrement, et ce matin,
48:14 sur Europe 1, je le disais, il parle
48:16 de son travail acharné pour
48:18 distribuer équitablement les logements
48:20 sociaux, c'est-à-dire aussi déloger
48:22 ceux qui ne le méritent pas.
48:24 Comment est-ce qu'il s'y prend concrètement ?
48:26 - Alors là encore, il faut s'accrocher, parce qu'il nous
48:28 fait le détail d'un maire qui est en face
48:30 de lui un homme délinquant, donc prenons
48:32 cet exemple-là, puisqu'il se tue, je le cite
48:34 encore, à demander son expulsion.
48:36 Donc un maire,
48:38 il y a des bailleurs sociaux, vous savez, qui s'occupent
48:40 d'attribuer les logements sociaux
48:42 à partir de critères
48:44 qui évoluent au fil des années,
48:46 qui ont évolué au fil des années,
48:48 et lui, le maire, quand
48:50 il a affaire à un délinquant
48:52 comme ça, il ne peut pas, lui seul,
48:54 mais le bailleur social non plus, ni même le préfet,
48:56 ni même le procureur, c'est une
48:58 décision qui se fait devant un juge,
49:00 mais il faut que quelqu'un déclenche,
49:02 apporte ce dossier sur le bureau du juge,
49:04 ce que personne ne fait, en tout cas
49:06 peu de gens le font. Alors il nous explique ce qu'il a
49:08 dû mettre en place, il est maire de
49:10 sa ville. Donc un, il travaille
49:12 avec un avocat pour contraindre
49:14 les bailleurs sociaux à engager
49:16 des procédures d'expulsion contre
49:18 les délinquants qui occupent ces logements sociaux.
49:20 Déjà lui, il embauche un avocat qui travaille
49:22 pour essayer de contraindre les bailleurs sociaux,
49:24 qui ne le font pas forcément tout seul.
49:26 Il part du bon sens même,
49:28 son parc de logement n'est pas extensible,
49:30 il y a des gens qui en ont besoin, et quand bien même
49:32 certains n'en auraient pas besoin, ça c'est un commentaire très personnel,
49:34 il y a des gens qui ne le méritent pas,
49:36 tout simplement en réalité.
49:38 Et ensuite, il existe
49:40 dans son département une convention
49:42 qui a été signée, il le précise lui-même, ça existe
49:44 dans très peu de départements en France, et c'est bien
49:46 dommage, une convention tripartite
49:48 entre le préfet, le procureur
49:50 et les bailleurs sociaux, qui permet
49:52 à ces trois autorités
49:54 d'échanger les informations, et donc
49:56 de constituer, si nécessaire,
49:58 plus facilement les dossiers d'expulsion.
50:00 Parce qu'il faut le motiver,
50:02 le dossier d'expulsion, pour virer
50:04 quelqu'un d'un HLM. Donc,
50:06 à partir de cette convention,
50:08 le maire, quand il voit qu'un individu
50:10 ou une famille accumule
50:12 des rapports de police municipale
50:14 pour des faits qu'il estime
50:16 sérieux, et il
50:18 juge bon de préciser ce qu'il estime
50:20 un fait sérieux, des faits graves,
50:22 répétés, avérés, de violence,
50:24 violence en réunion, port d'armes,
50:26 trafic de stupéfiants, et vol.
50:28 Encore une fois, il a raison de le préciser,
50:30 parce qu'on se dit, on est sur de la délinquance
50:32 sérieuse, voire de la criminalité en l'occurrence.
50:34 Donc, comme les rapports sont transmis
50:36 aux autorités par le biais de cette convention,
50:38 le maire, qui est garant
50:40 de la tranquillité publique dans sa ville,
50:42 et qui prend au sérieux la mission
50:44 que lui ont confiée
50:46 ses administrés,
50:48 il saisit lui-même le bailleur,
50:50 puisqu'il a accès à ses rapports.
50:52 Et il lui signifie que l'un de ses locataires
50:54 nuit à ses obligations de maire,
50:56 puisqu'il rappelle, par le biais de la convention,
50:58 que les locataires de logements
51:00 sociaux, enfin, les habitants de logements sociaux,
51:02 sont obligés d'observer, par ailleurs,
51:04 cette tranquillité, et que lui en est
51:06 garant, et que donc, il a un gros
51:08 problème. Et il les invite à se rapprocher
51:10 de son avocat, pour avoir les détails,
51:12 et constituer la demande d'expulsion
51:14 devant le juge.
51:16 Et alors, il précise dans son courrier,
51:18 quand il écrit au bailleur, que sans
51:20 la réaction du bailleur, il considère
51:22 qu'il y a opposition à ses
51:24 pouvoirs de maire. Donc, c'est une sorte de
51:26 contrainte assez sérieuse.
51:28 Et nous explique-t-il, dans 95%
51:30 des cas, la réponse est positive,
51:32 et les bailleurs portent le dossier
51:34 devant le juge. Donc, il n'y a pas, je le précise,
51:36 parce que, donc, il n'y a pas de débat sur le fond.
51:38 - C'est ça. - Sur le fond de la délinquance,
51:40 et sur le fond de l'opposition
51:42 aux... comment dire...
51:44 à la convention qui est signée, quand vous arrivez dans un HLM,
51:46 et où vous vous engagez à vous tenir correctement,
51:48 notamment vis-à-vis de vos voisins,
51:50 tout simplement. Donc,
51:52 les dossiers sont transmis, et évidemment,
51:54 le juge est souverain dans sa décision, mais
51:56 le maire nous dit, un, les résultats sont
51:58 plutôt bons, et deux, le message
52:00 passe. Le message passe que vous ne pouvez
52:02 pas faire n'importe quoi, sans qu'il n'y ait
52:04 aucune conséquence. Alors, vous voyez,
52:06 je me suis un peu attardée pour vous préciser
52:08 le branle-bas de combat
52:10 qu'il faut pour expulser un délinquant
52:12 récidiviste. Et il nous explique
52:14 l'an dernier, sept ou huit dossiers sont arrivés à terme,
52:16 une dizaine cette année, il le précise en disant
52:18 c'est une ville de 40 000 habitants. Donc,
52:20 quand on dit en permanence que quelques-uns
52:22 peuvent pourrir la vie de tout le monde,
52:24 il serait bien que ces quelques-uns payent. C'est pas énormément de gens,
52:26 mais ceux-là, même ceux-là,
52:28 jusqu'à maintenant, on ne les fait pas payer.
52:30 Et il précise qu'il a écrit aux députés
52:32 du Val d'Oise, alors il y a LREM,
52:34 Horizon, LFI, Europe Écologie,
52:36 Les Verts, Modem, vous avez tout ce qu'il faut,
52:38 pour qu'il propose une loi pour empêcher,
52:40 je vous jure, on va d'hallucination
52:42 en hallucination, pour empêcher
52:44 le relogement de ces dossiers-là.
52:46 Donc, il faudrait une loi,
52:48 le maire, en l'occurrence, nous explique
52:50 qu'il faudrait une loi parce que ces personnes,
52:52 une fois qu'il a fait tout ce parcours du combattant,
52:54 risquent d'être relogées.
52:56 Dans un HLM, évidemment,
52:58 mais dans un HLM. Et donc, il nous explique
53:00 qu'il n'a jamais eu de réponse d'aucun
53:02 de ses députés. - Et puis, on imagine,
53:04 Charlotte Dornelas, les conséquences
53:06 de tel profil dans les HLM.
53:08 Les enfants, les familles qui habitent à côté.
53:10 Alors, le préfet, justement,
53:12 Michel Auboin, vient, par ailleurs,
53:14 de réaliser une étude sur les HLM
53:16 pour la Fondapol et l'Observatoire
53:18 de l'Immigration. Qu'en est-il ?
53:20 - Alors, là, il décrit, ça n'a plus de rapport avec
53:22 ce qu'on dit précédemment, mais il écrit
53:24 un système, il décrit un système
53:26 de logement qui n'a plus d'abord
53:28 d'évocation initiale, qui était d'aider
53:30 en transition des gens qui avaient
53:32 besoin financièrement de ces
53:34 logements. Et il dit,
53:36 ça concentre des problèmes de violence, de délinquance,
53:38 voire de criminalité, notamment pour la
53:40 raison que vous venez d'évoquer, et surtout,
53:42 explique-t-il, ça empêche
53:44 objectivement l'intégration
53:46 par la concentration de populations
53:48 culturellement homogènes. Et on l'avait
53:50 vu, plusieurs maires étaient intervenus sur cette
53:52 question, notamment Robert Ménard,
53:54 je me souviens, avait beaucoup parlé de ça, de la
53:56 concentration culturelle homogène, même au
53:58 sein des bars de HLM,
54:00 différemment. Et d'ailleurs, il le dit, certains étrangers ne vont
54:02 pas du tout dans les bars de HLM, parce qu'ils y sont pas du tout
54:04 les bienvenus, quand d'autres
54:06 nationalités ou cultures y sont.
54:08 Et il donne des chiffres stupéfiants.
54:10 1) La France détient le quart des
54:12 21 millions de logements sociaux de l'Union Européenne.
54:14 C'est-à-dire le quart du nombre
54:16 de logements sociaux qu'il y a dans l'Union Européenne. Je vous dis ça
54:18 parce que c'est pas comme si c'était une réussite, par ailleurs.
54:20 C'est pour ça, il faut garder
54:22 ça en tête. L'ajout dans la
54:24 loi du droit au maintien en logement social
54:26 fait que le taux de rotation est de 7%
54:28 aujourd'hui. C'était initialement transitoire,
54:30 précisément, pour pouvoir vous aider
54:32 à accéder à la propriété.
54:34 Le coût est de 34 milliards d'euros par an,
54:36 quand même, et vous avez un quart du parc
54:38 urbain aujourd'hui qui est en HLM.
54:40 Seuls 11% des Français non-immigrés
54:42 en bénéficient, et 35% des
54:44 immigrés, aujourd'hui en France, en bénéficient.
54:46 C'est 57% des étrangers et
54:48 descendants d'étrangers en provenance d'Afrique
54:50 sahélienne. Je le précise
54:52 non pas pour discriminer, comme on dirait,
54:54 simplement pour expliquer que, en effet,
54:56 le phénomène de concentration, notamment
54:58 culturelle, si vous voulez fracturer, aller faire
55:00 des leçons de mixité sociale à je ne sais pas quelle école
55:02 privée, je ne sais pas où, quand vous fabriquez
55:04 des quartiers
55:06 entiers de logements, financés
55:08 par les Français, avec un
55:10 poids extrêmement lourd dans les finances publiques
55:12 et qui ne deviennent
55:14 que des logements permanents
55:16 pour des familles venues de l'étranger, il y a d'abord
55:18 une question de justice élémentaire à l'égard de vos
55:20 ministres, de votre
55:22 population, tout simplement, et de
55:24 un échec cuisant de la volonté
55:26 initiale de ces logements sociaux. - Excellente
55:28 analyse, Charlotte, sur ce sujet.
55:30 Et j'espère que les autres
55:32 maires ont bien suivi votre
55:34 chronique. Direction l'Arabie
55:36 Saoudite. Non, plutôt direction l'ONU.
55:38 L'Arabie Saoudite présidera la commission
55:40 pour les droits des femmes de l'ONU.
55:42 Cette nouvelle, disons-le
55:44 poliment, Mathieu Bocoté, suscite quelques
55:46 réserves à travers le monde. Le Royaume
55:48 saoudien qui n'est pas exactement un modèle en la matière.
55:50 Est-ce que c'est vraiment crédible ?
55:52 Est-ce qu'il est vraiment crédible dans ce rôle ? On ne comprend
55:54 pas trop. Au-delà même de l'indignation,
55:56 non, ça c'est ma prochaine question.
55:58 - Alors, allons-y de manière assez simple,
56:00 en fait, je ne chercherai pas à démontrer
56:02 que l'Arabie Saoudite est un enfer pour les femmes.
56:04 Je le tiens pour acquis. 2 + 2.
56:06 - Ils ont fait beaucoup d'efforts. - Bien sûr qu'ils ont
56:08 fait beaucoup d'efforts. C'est-à-dire que les femmes ont désormais
56:10 le permis de conduire. Ils n'avaient pas du tout
56:12 de droits du tout et maintenant, ils en ont un tout, tout, tout, tout, tout,
56:14 tout, tout petit peu. On est censé dire bravo,
56:16 quel progrès. Mais cela dit,
56:18 je ne conteste pas qu'ils ont fait des efforts
56:20 à partir de leur standard culturel.
56:22 Je tiens néanmoins pour acquis que d'un point de vue occidental
56:24 à tout le moins, d'un point de vue occidental,
56:26 c'est un enfer pour les femmes. Donc,
56:28 je le tiens pour acquis. Ce que
56:30 je ne tiens pas pour acquis, c'est que
56:32 l'ONU puisse un jour
56:34 propulser à la tête de sa commission pour
56:36 les droits des femmes, l'Arabie saoudite,
56:38 dans des circonstances, dans une forme de stratégie diplomatique
56:40 de respectabilisation internationale
56:42 de l'Arabie saoudite et que là, l'ONU
56:44 se prête à ce jeu.
56:46 Moi, le véritable scandale, il est là.
56:48 Que l'Arabie saoudite soit ce qu'elle soit, à la rigueur,
56:50 la diversité du monde est pour moi irréductible.
56:52 Elle est insurmontable.
56:54 L'universalisme est une fiction européenne à tout le moins.
56:56 C'est une fiction légitime européenne.
56:58 Mais il faut en revenir à l'idée que l'ensemble de la planète
57:00 a vocation à vivre comme nous. Il faut rompre
57:02 avec cette idée-là. Ça ne va pas arriver. Donc, les Saoudiens
57:04 seront ce qu'ils sont. Les Chinois seront ce qu'ils sont.
57:06 Et les Européens, les Occidentaux, en fait,
57:08 n'ont plus le droit d'être ce qu'ils veulent être.
57:10 Mais ça, c'est autre chose. Mais l'idée, le problème,
57:12 le suivant, c'est que c'est le système onusien.
57:14 Et je reviendrai dans un instant.
57:16 Mais le système onusien qui décide,
57:18 en fait, qu'il y a une machine à fabriquer
57:20 une normalité administrative
57:22 mais falsifiée en propulsant
57:24 l'Arabie saoudite dans ce rôle.
57:26 Et à partir de là, le système onusien, lui,
57:28 se permet de se mêler
57:30 de la vie des nations occidentales,
57:32 de la vie de tant et tant de peuples et de tant et tant
57:34 de pays avec, dans cette espèce de
57:36 comédie absolue, l'Arabie saoudite
57:38 responsable des droits des femmes. Je précise qu'il y a
57:40 quelques années, c'était l'Iran. Comme quoi, on est quand même
57:42 dans le même univers de respect des droits des femmes.
57:44 - Alors, mais qu'appelez-vous, Mathieu Bocote,
57:46 la critique du système onusien? Vous parlez de la légitimité,
57:48 la légitimité même
57:50 de l'ONU, c'est ça? - Oui. Oui.
57:52 Je devrais dire pas complètement.
57:54 C'est-à-dire qu'il y ait, sur le mode
57:56 crise des missiles 1962,
57:58 une instance internationale où les
58:00 États puissent se parler les uns les autres
58:02 pour éviter de virer la guerre mondiale. Donc, très bien.
58:04 Sur le fond des choses, l'ONU est
58:06 un système qui, aujourd'hui, se retourne essentiellement
58:08 contre les pays occidentaux. Faut simplement pas l'oublier.
58:10 C'est l'ONU qui, par exemple, envoie
58:12 toujours ses rapporteurs en Occident,
58:14 ses rapporteurs spéciaux, qui sont là pour
58:16 nous accuser de discrimination, de racisme
58:18 lorsqu'on applique la laïcité.
58:20 En France, par exemple, au Québec aussi.
58:22 C'est l'ONU qui envoie ses rapporteurs pour dire
58:24 "immigration massive", sans quoi vous êtes fermés
58:26 au monde. C'est l'ONU qui plaide
58:28 pour l'immigration massive. Aujourd'hui, c'est l'ONU
58:30 qui a fait son pacte de Marrakech,
58:32 qui visait à normaliser le droit
58:34 à la migration et à interdire la critique
58:36 du multiculturalisme et
58:38 de l'immigration massive dans l'espace public.
58:40 C'est l'ONU qui, à travers tout cela,
58:42 favorise l'islamisation
58:44 accélérée des sociétés occidentales.
58:46 Je dis pas qu'elle est en assez responsable.
58:48 Je dis que la technostructure onusienne
58:50 favorise cette islamisation
58:52 des sociétés occidentales,
58:54 qui est directement responsable de la baisse des droits des femmes,
58:56 la régression des droits des femmes dans nos pays.
58:58 Donc, non seulement l'ONU participe
59:00 à la comédie, crée la comédie
59:02 en permettant
59:04 l'Arabie saoudite à la tête
59:06 de la commission des droits des femmes, mais participe
59:08 ensuite à la déconstruction des droits
59:10 des femmes dans nos pays. Comme aurait dit
59:12 le général De Gaulle, l'ONU c'est un machin.
59:14 Je ne dis pas "abolissons-le", je dis simplement
59:16 "cessons de le prendre au sérieux, ce machin".
59:18 - Et vous avez commencé, Mathieu Beaucoté,
59:20 par parler de la petite
59:22 Samara. Et on va terminer
59:24 avec cette information qu'on vient d'apprendre.
59:26 Merci à Charlotte de m'avoir transféré l'info.
59:28 Un adolescent de 15 ans
59:30 qui a été retrouvé inconscient
59:32 entre la vie et la mort.
59:34 Aujourd'hui, tabassé
59:36 après les cours, près de son
59:38 collège de Viry-Châtillon.
59:40 Victime de nombreux coups,
59:42 il a été hospitalisé dans un état
59:44 critique. Voilà, pour
59:46 encore un jeune, encore
59:48 un adolescent, encore devant
59:50 un collège. Malgré ça,
59:52 excellente suite de programme. Tout de suite, Pascal Proheller
59:54 des Pro 2.
59:56 [SILENCE]