• il y a 8 mois
La ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, a annoncé lancer une enquête administrative après l'agression d'une collégienne de 14 ans à Montpellier. Selon la mère de la jeune fille, celle-ci aurait été victime de harcèlement depuis plusieurs mois, en raison notamment de façon de s'habiller "plus libérée que les autres", pour laquelle elle était traitée de "mécréante". Trois mineurs, dont au moins une fréquentait le même établissement scolaire que Samara, ont été placés en garde à vue pour "tentative de meurtre sur mineur" 

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Transcription
00:00 Moi j'ai le sentiment, on est beaucoup à avoir le sentiment d'être un peu seul, d'être un peu au front et d'être vraiment en colère en fait.
00:08 Cette affaire moi ça fait écho, on a quand même fêté cette année les 20 ans de la loi de 2004 et dans le rapport de la commission Stasi en 2004,
00:18 il était écrit "des pressions s'exercent sur les jeunes filles mineures pour les contraindre à porter un signe religieux,
00:25 l'environnement familial et social leur impose parfois des choix qui ne sont pas les leurs, la République ne peut rester sourde aux cris de détresse de ces jeunes filles".
00:33 Il y a 20 ans.
00:33 Il y a 20 ans, mais il y a déjà encore plus longtemps, il y avait eu le rapport de Jean-Pierre Aubin, il y avait eu le livre "Les territoires perdus de la République",
00:43 donc il y a quelque chose là où nous on se sent, et l'école est d'autant plus importante et au cœur en ce moment de tout, de cette montée de l'islam politique,
00:53 que nous avons de quoi éduquer, informer, ouvrir, montrer aux jeunes, apprendre aux jeunes.
00:59 - Vous êtes en train de parler de, pardonnez-moi, de vos enfants, enfin de gamins et de gamines, j'utilise ce terme volontairement,
01:05 de 12, 13, 14 ans qui utilisent des termes comme "kuffar" et qui en tout cas prétextent visiblement soit une influence, soit un respect d'une religion
01:16 qui est la deuxième religion de France.
01:17 Qu'est-ce qui se passe ? Ils sont tous travaillés par ces idées ?
01:21 - Ils sont extrêmement influençables. - Qui leur enseigne ça dans la cité ?
01:23 - C'est ça qu'il faudrait savoir. - Et comment leur enseigne la laïcité ensuite ?
01:28 - La laïcité, je vais peut-être dire quelque chose d'un peu dur, mais elle est encore enseignée, mais pas suffisamment,
01:35 parce que vous savez qu'il y a beaucoup d'auto-censure chez les enseignants, donc c'est un sujet qui est devenu difficile.
01:40 Moi si vous voulez, j'ai commencé à... - Les profs ont peur ?
01:42 - Les profs ont peur, bien sûr, mais ça fait longtemps qu'il y a l'auto-censure, et ça fait longtemps qu'on laisse les choses.
01:48 Allez, ça fait longtemps qu'il y a du pas de vague, ça fait longtemps qu'on nomme pas les choses.
01:52 Donc il y a un moment où s'il n'y a pas de réaction conjointe, de décision politique pour protéger cette école,
01:58 et pour nous permettre justement de les éduquer, parce qu'en fait ces jeunes, si vous voulez,
02:02 quand on enseigne, on a l'impression peut-être vu de l'extérieur que, mon Dieu, ces pauvres profs, ils sont en danger.
02:08 Bien sûr, c'est vrai, mais nous, quand on est dans nos classes, en fait ces jeunes, ils sont beaucoup plus ouverts d'esprit
02:13 que ce qu'on peut penser, simplement ils sont téléguidés, ils sont influencés.
02:17 Et j'ai envie de vous dire que le problème, c'est qu'on se bat contre deux fronts.
02:21 C'est-à-dire qu'il y a cet islam politique, mais il y a aussi toute une idéologie qui retourne,
02:27 notamment qu'on trouve chez certains syndicats, qui inverse les effets, les causes,
02:32 et qui viennent nous dire que la loi de 2004 est une loi liberticide, patriarcale,
02:38 qui en fait cherche à contrôler le corps des femmes, vous voyez, en inversant tout simplement le problème.

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