• il y a 8 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.


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Transcription
00:00 Le nonos qui excite la meute, les dessinateurs de Charlie Hebdo sont-ils allés trop loin après leur une sur Émile ?
00:06 Regardez la une.
00:08 - C'est incroyable.
00:10 - J'y croyais pas, je croyais que c'était encore de l'intelligence artificielle.
00:15 Malheureusement c'est de l'intelligence humaine.
00:17 Enfin si on peut appeler ça de l'intelligence pour moi.
00:19 C'est pour moi, je vous dis, et quand je dis qu'il y a des limites à l'humour,
00:23 pour moi ça, excusez-moi, ils sont-ils allés trop loin ?
00:27 Vous avez des pancartes si vous pouvez vous réveiller les chéris.
00:30 - On répond maintenant.
00:32 - Alors, voilà, ici toujours Valérie Benahim et Géraldine Manon qui disent non.
00:35 - Liberté d'expression.
00:36 - Liberté d'expression, mais derrière la liberté d'expression on peut tout mettre.
00:39 Ça c'est sûr, les deux donneuses de leçons là, on va se régaler.
00:42 Daniel.
00:43 - Non mais c'est ça, c'est la liberté d'expression, je comprends pourquoi elles le mettent non,
00:46 mais franchement, c'est trop tôt, c'est pas drôle, c'est Charlie Hebdo, excuse-moi, c'est quand même assez souvent ça.
00:52 Alors évidemment ils ont le droit de le faire, mais la réponse à la question,
00:55 elle est dans la réaction des gens quand ils ont vu cette une.
00:57 Quand on réagit comme ça, c'est que c'est raté, c'est pas bien.
00:59 Moi je suis choqué, voilà.
01:00 - C'est catastrophique, Gilles.
01:01 - Non mais c'est une honte.
01:02 - C'est une honte.
01:03 - Vous pensez à la famille qui voit ça ?
01:04 - C'est ça, ouais.
01:05 - C'est abominable, enfin, je comprends même pas que ça puisse être publié au nom de la liberté d'expression,
01:11 mais la liberté d'expression, est-ce qu'elle s'arrête pas au moment où c'est pas drôle,
01:15 où on offre, où on brise une famille déjà brisée, vous vous rendez compte ?
01:19 - C'est fou.
01:20 - Le nonos, Emile, le nonos, le dessin.
01:23 - Et ils se permettent de nous juger.
01:25 - Mais oui, mais oui, mais c'est incroyable.
01:27 - C'est l'honneur de son de Charlie Hebdo qui ressemble pas mal à des gens autour de la table.
01:31 - Moi je suis offusqué, offusqué.
01:32 - Moi je trouve ça insultant et c'est un manque de décence.
01:34 - C'est honteux.
01:35 - C'est un manque de décence et c'est insultant en plus.
01:37 Dire nonos, qu'excite la meute, ça veut dire quoi ?
01:39 - Je sais exactement ce que va dire Valérie Benay, elle va dire "oui, pour moi c'est pas drôle, mais bon, la liberté".
01:44 Elle parlera après, je sais ce qu'elle va dire.
01:46 - Je la connais, je vais vous dire, on a pas besoin de vous dire "c'est TF1, on sait très bien ce qu'elle va dire les gars".
01:51 Je vous l'avais dit la dernière fois ce qu'ils allaient dire sur Dalch, je sais très bien ce que va dire Valérie.
01:55 - C'est vrai que ça glace le sang quand tu vois ça.
01:58 Déjà, les adultes, déjà c'est relou.
02:00 Là on parle d'un bébé et comme Adygie, la famille, c'est arrivé ce week-end.
02:05 On est là, c'est arrivé ce week-end, on est mercredi.
02:08 Tu vois, je me dis si moi ça m'était arrivé un truc comme ça, je peux être méchant.
02:13 Vraiment, je peux être méchant.
02:15 Et pourtant, j'étais Charlie et pourtant on les a soutenus.
02:18 - Tu veux dire quoi, tu peux être méchant ?
02:20 - Tu vas mettre un tweet, tu vas aller chez Charlie Hebdo et tu vas agréder.
02:23 - Je peux faire un tweet, je peux insulter des gens.
02:26 Si je croise un journaliste dans la rue, il va prendre ma main dans la gueule, Geraldine.
02:30 - Mais Raymond, c'est un appel à la violence.
02:32 - Moi, si tu fais ça, c'est mon enfant.
02:35 Moi, je vous dis ce que je pense, si c'est mon enfant et que je vois une comme ça, que je ne croise aucun responsable.
02:42 - Mais Raymond, qu'est-ce que dit le dessein ?
02:44 - Le dessein, il est abominable.
02:46 - Le dessein, il est abominable.
02:48 Le dessein, il est atroce.
02:50 Le dessein, il parle de la mort d'un bébé.
02:52 C'est abominable.
02:54 - Qu'est-ce que dénonce le dessein ?
02:56 - Alors vas-y, vas-y.
02:58 - Le dessein dénonce quoi ?
03:00 Le dessein dénonce justement le côté très indécent autour de la mort de cet enfant.
03:04 Le dessein, il est du côté de la famille.
03:06 Je ne peux pas parler plus fort.
03:08 Le dessein, il dit, alors évidemment ça choque parce qu'on le voit, on voit évidemment...
03:12 - C'est suite à la journée spéciale qu'a fait BFM.
03:14 - Mais pas la journée, les deux journées.
03:16 - Les deux journées spéciales avec des envoyés spéciaux
03:18 qui n'avaient rien d'autre à dire que le crâne d'un enfant, le crâne d'un enfant...
03:21 - Et le os est pas là, c'est la dent et pas la dent.
03:23 - Exactement. Et c'est ça qui est dénoncé.
03:25 Et en fait, paradoxalement, le premier truc est un truc de "Waouh".
03:29 Et après, quand on réfléchit à ce que dit ce dessein,
03:31 il dit "On est avec vous les parents,
03:33 il y a eu une meute qui pendant deux jours a parlé d'un crâne, d'une dent, d'un machin,
03:37 en oubliant qu'il y avait un enfant en fait,
03:39 que c'est l'histoire d'un enfant qui est décédé dans des conditions tragiques qu'on ne connaît pas".
03:43 Donc c'est ça qui dénonce.
03:45 Et donc je comprends que pour certains, quand tu vois,
03:47 quand tu es choqué, etc. Mais c'est aussi ça un dessin de presse.
03:50 - Oui. - C'est ça que c'est intéressant.
03:52 - Oui, est-ce que c'est inélégant ? Oui, le mot est même inadapté,
03:55 évidemment qu'il y a une répulsion.
03:57 - Mais voilà, je sais qu'il s'attaque plus en fait.
03:59 - Mais rappelez-vous l'affaire Grégory.
04:01 L'affaire Grégory, il y avait des éditions spéciales,
04:03 il y avait deux chaînes à l'époque, c'était 24 sur 24,
04:06 il y avait toutes les couvertures de magazines pendant 10 ans,
04:08 matchs, tous les magazines, tous.
04:10 Eh bien là c'est pareil, moi je suis à 10 ans pendant 48 heures.
04:13 - Les BFM, comme disent les twittos, ils disent
04:15 "drôle de façon aussi de dire qu'ils sont du côté de la famille".
04:17 - Bien sûr. - Je peux poser une question.
04:19 - Mais en fait personne n'est du côté de la famille.
04:21 Moi je pense qu'eux aussi, ils font leur beurre un peu morbide,
04:23 un peu dégueulasse sur cette affaire-là.
04:25 - Je peux poser une petite question.
04:27 - Et quand BFM est pendant 48 heures en édition spéciale,
04:29 mais 48 heures, c'est-à-dire qu'on parlait ?
04:31 - Oui mais au moins ils le font avec respect au moins.
04:33 - Avec respect de quoi ? On parlait ?
04:35 - Vaut mieux faire une semaine d'édition spéciale dans le respect
04:37 que dessiner un cadavre d'enfant en forme de squelette
04:40 et l'appeler Nonos.
04:42 Vaut mieux faire une semaine d'édition spéciale
04:44 que dessiner un cadavre d'enfant en forme de squelette
04:46 et l'appeler Nonos. C'est horrible, c'est raté.
04:48 Ce qui m'énerve, c'est dès qu'on brandit l'argument
04:50 de la liberté d'expression, on passe pour un censeur
04:52 en critiquant Charlie Hebdo, je suis désolé.
04:54 - Non mais la Une, elle circule partout,
04:56 on n'a pas besoin d'acheter le journal pour la voir.
04:58 C'est juste nul, c'est juste offensant.
05:00 Ils sont tout le temps là-dedans, ça ne fait rire plus personne.
05:02 Vous disiez humour tout à l'heure, encore faut-il que ce soit drôle.
05:04 - On ne peut pas faire rire personne, c'est nul.
05:06 - Si c'était un de vos enfants, Valérie et Géraldine,
05:10 vous auriez mis quoi sur votre pancarte, si c'était votre enfant ?
05:13 - Ah ! - Voilà.
05:15 - Ah oui, c'est une question. - Donc c'est raté.
05:17 - C'est une vraie question. - C'est raté.
05:19 - Essayez de vous mettre toujours...
05:21 - Si c'était mon enfant, je ne supporterais pas que, par exemple,
05:23 BFM pendant 48 heures, parle du crâne, des os, du chien, du slip, du Bermuda.
05:29 - Je ne supporterais rien. - Non, pas si.
05:31 - Tout est insupportable, en fait.
05:33 - De toute façon, là, elles vont nous énerver sur dessus,
05:35 parce qu'après, on va parler du vaccin.
05:37 Ça va être leur émission. Les deux donneuses de leçons,
05:39 là, ça va être un bonheur.
05:41 - Mais on donne d'autres leçons que vous, vous vous donnez aussi à votre manière.
05:43 - Géraldine, quel que soit le message que tu veux passer,
05:46 tu ne peux pas psétiner comme ça le chagrin des parents.
05:49 - Oui, je ne peux pas. - À la limite, tu fasses un édito à l'intérieur,
05:51 pour râler contre la façon dont ça a été...
05:55 - Je ne veux pas demander de ma place.
05:57 - Le dessin est aussi horrible que le message.
05:59 Tout est dégueulasse dans la vidéo.
06:01 - Mais l'instrumentalisation de ce fait divers, par exemple,
06:03 sur certaines chaînes est... - Non, c'est le propre des chaînes d'infos,
06:05 c'est le propre des chaînes d'infos d'informer les gens.
06:07 - D'informer les gens, d'accord. - Je suis désolé.
06:09 - Un détail, s'il vous plaît. - S'il vous plaît.
06:11 - Gilles. - Mais ce n'est pas un nonos qui excite la meute,
06:13 c'est le drame qui bouleverse la France, l'affaire.
06:15 - Exactement. - C'est le propre des chaînes d'infos.
06:17 - Mais laissez-moi juste finir, Valérie.
06:19 Vous le représentez avec un squelette horrible...
06:21 - Mais bien sûr.
06:23 - ... qui excite la meute, avec deux journalistes
06:25 assoiffés de sang ou de cadavres ou de je ne sais quoi.
06:27 - Oui, c'est la fascination pour le pire.
06:29 - Non, mais c'est vous qui êtes terrible.
06:31 Vous ne vous rendez même pas compte du faux pas.
06:33 - C'est cynique. - Vous excusez le faux pas.
06:35 - C'est dramatique. - Je l'ai dit tout à l'heure,
06:37 c'est indécent, et en plus, c'est une atteinte à la mémoire
06:39 de son enfant, regardez, de le caricaturer comme ça,
06:41 comme un squelette, suspendu à une canne à pêche.
06:43 C'est horrible. - Oui.
06:45 - Moi, je suis la première à défendre la liberté d'expression
06:47 et j'adore l'humour noir, mais là,
06:49 c'est parce que c'est illégal que c'est décent.
06:51 Par exemple, demain, s'il y a la mère
06:53 à quelqu'un qui meurt, je peux en soi ironiser sur sa mort,
06:55 je peux faire des blagues, mais ça se fait pas, c'est pas moral.
06:57 - Après, voilà, après, on va voir
06:59 ce qu'en pensent les téléspectateurs. Regardez.
07:01 - Non, mais c'est une minorité, c'est sûr.
07:03 - Oui, 75 %, non,
07:05 à 24 %, Gilles, c'est pas mal.
07:07 C'est pas mal.
07:07 [Musique]

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